La sirène, créatures hybride mi-femme, mi-oiseau (tradition antique) ou à queue de poisson (tradition médiévale) qui alors se présente avec une ou deux queues. Elle se prête à plusieurs interprétations symboliques, toujours en relation avec l'eau. Avec une queue, elle représente les voluptés de ce monde.

Avec deux queues, elle est le symbole de la fécondité car l'eau est la source de la vie. Son attitude, les deux queues toujours relevées, est à mettre en relation avec la gestation et la naissance. 

La sirène est aussi le symbole de la dualité de la vie humaine, partagée entre vie organique et vie spirituelle. Autrefois on allait aux sources demander guérison à la divinité féminine qui les personnifiaient. 

Selon certains récits, elles sont immortelles ; les deux premiers siècles de leur vie elles s’amusent et découvrent l’océan, mais ensuite elles se sentent seules et veulent aimer et se faire aimer par un humain.

Couronnée, cette divinité est un signe de prospérité et de stabilité.

Au cours de l’Antiquité, leur caractère démoniaque et sanguinaire s’est peu à peu estompé : Cicéron affirma même que « ce n’est ni la douceur de leur voix, ni leur chant qui retenaient les navigateurs, mais l’assurance qu’elles savaient beaucoup ».

Les sirènes, appelées également « mères de la mer » ou « femmes marines », ont parfois été assimilées à des Néréides, êtres féminins ou nymphes, vivant dans les mers, ou à des Océani­des, nymphes de la mer qui étaient les filles d'Okéanos (Océan) et de Téthys. Il existait même des sirènes hommes.

Parallèlement au mythe de la sirène s'est développé celui de l'homme de la mer, parfois homme-poisson, rencontré par divers voyageurs. Cette créature est issue du fils de Poséidon, Triton, divinité de la mer à figure humaine et à queue de poisson. Ce dieu s'étant multiplié, les tritons formaient le cortège de Poséidon. De nombreux récits mêlent sirènes, Néréides, Océanides ou tritons.

Si l'on compare la vie à un voyage, les sirènes figurent les embûches, nées des désirs et des passions. Comme elles sortent des éléments indéterminés de l'air (oiseaux) ou de la mer (poissons), on en a fait des créations de l'inconscient, des rêves fasci­nants et terrifiants, en quoi se dessinent les pulsions obscures et primitives de l’homme.

Et puis il y a cette chanson de Robert (en écoute via ce lien) :http://www.youtube.com/ watch?v=nhV_yzqqJvs

Le chant des sirènes

" Dans les flots de nos larmes
Où nous vivons en peine
Âmes sœurs, âmes seules
Nous sommes les sirènes
Loin des rivages, des hommes
L´eau salée nous enchaîne

Entends-tu ma voix qui monte?
Vers toi qui ne vois
Que celles qui ont des jambes
Entends-tu ma voix qui monte?
Vers toi qui regardes
A la place d´écouter
Ne vois pas mes écailles de poisson
Si jolies
Mais qui ne te plaisent pas

Écoute le chant des sirènes
Écoute le chant des sirènes pour toi
Écoute le chant des sirènes
Écoute le chant des sirènes
C´est ma voix

Entends-tu les jambes de ma voix
Qui courent vers toi
Et se nouent autour de toi?
Entends-tu les jambes de ma voix
Qui dansent pour toi
Et te garde au creux de moi?
Ressens-tu l´étreinte de ma voix
Longue voix vêtue de bas de soie? "

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