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    Né le 15 Octobre 1829 aux USA, Asaph Hall, astronome, découvreur des satellites de Mars, Soleil en Balance

    Asaph Hall

     
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    Asaph Hall
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    Asaph Hall

    Biographie
    Naissance 15 octobre 1829Voir et modifier les données sur Wikidata
    GoshenVoir et modifier les données sur Wikidata
    Décès 22 novembre 1907Voir et modifier les données sur Wikidata (à 78 ans)
    AnnapolisVoir et modifier les données sur Wikidata
    Nationalité AméricainVoir et modifier les données sur Wikidata
    Formation New-York Central College (McGrawville) (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
    Activités Astronome, mathématicien, charpentierVoir et modifier les données sur Wikidata
    Père Asaph Hall II (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
    Conjoint Angeline Stickney (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
    Enfants Percival Hall
    Asaph Hall (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
    Autres informations
    A travaillé pour Université HarvardVoir et modifier les données sur Wikidata
    Membre de Académie des sciences de Saint-Pétersbourg, Académie américaine des arts et des sciences, Académie russe des sciencesVoir et modifier les données sur Wikidata
    Distinctions Prix Lalande (1877)
    Médaille d'or de la Royal Astronomical Society (1879)Voir et modifier les données sur Wikidata

    Asaph Hall (Goshen, Connecticut15 octobre 1829Annapolis, Maryland22 novembre 1907) était un astronome américain.

     

    Sommaire

     

    Biographie

    Apprenti chez un charpentier à l'âge de 16 ans, peu après il fréquenta le Central College à McGrawville, New York.
    En 1856, il travailla au Harvard College Observatory à Cambridge où il se révéla être un expert dans le calcul des orbites.
    Il devint assistant astronome au US Naval Observatory à Washington DC en 1862 et un an plus tard il fut nommé professeur.

    Découvertes

    En 1875, Hall reçut la responsabilité d'un télescope de 66 cm, la plus grande lunette astronomique du monde à cette époque. Observant une tache blanche à la surface de Saturne, il l'utilisa comme repère pour déterminer la période de rotation de la planète.

    Il est surtout connu pour avoir découvert en 1877 les deux satellites naturels de Mars qui furent nommés Phobos et Déimos (Terreur et Frayeur, en grec). À partir des mêmes observations, il détermina la masse de Mars.

    Il détermina aussi l'orbite de plusieurs satellites naturels, montrant notamment en 1884 le déplacement rétrograde du grand axe de l'orbite elliptique d'Hypérion, une des lunes de Saturne, d'environ 20° par an.
    Il étudia aussi la parallaxe et la position des étoiles de l'amas des Pléiades.

    Récompenses

    Astronomie

    Références

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  •  IL SUFFIRA D'UN SIGNE A ETE LA CHANSON COUP DE FEU DE SA RECONNAISSANCE EN TEMPS QUE CHANTEUR

    L'ASTEROIDE SIGNE EN TAUREAU ECLAIRE UN DEGRE ON NE PEUT PLUS CLAIR : UNE BIOUTERIE RICHE EN PIERRES PRECIEUSES !

    LA BIJOUTERIE ET LES PIERRES PRECIEUSES POUR LUI SONT SES CHANSONS !

    LA CONSÉCRATION AU PLAN SOCIAL D'UNE VALEUR PERSONNELLE ( TAUREAU) EST LANCEE !

     

    Né le 11 octobre 1951 à Paris, Jean Jacques Goldman, Auteur, Compositeur, Chanteur, Musicien, Balance ascendant Lion , Lune en Verseau

    Né le 11 octobre 1951 à Paris, Jean Jacques Goldman, Auteur, Compositeur, Chanteur, Musicien, Balance ascendant Lion , Lune en Verseau

    SA MUSIQUE ET SES CHANSONS

     

     LES RESTOS DU COEUR

     

    COMPOSITEUR POUR LES AUTRES 

     

     

    Les degrés 16 et 17 de la Balance entre lesquels transite son Soleil sont très expressif de son authenticité

     

    16 degré

     

    LES SYMBOLES UNIVERSELS

    UN NAVIRE ECHOUE SUR UNE JETEE BRISEE PAR LA TEMPETE

    Dane rudyar nous dit que ce degré exprime le besoin de maintenir une communication constante entre le vaste inconscient et la conscience égotique:

    " la confrontation avec les vastes ouvertures qu'offrent les courants d'énergies déclenchés par le contact avec des réalités archétypiques et spirituelles aboutit souvent à une destruction temporaire. les navires en règle générale rapprochent des regions éloignées ou bien permettent de retirer de la mer une partie de notre subsistance ( c'est à dire des idées nouvelles jusqu'ici enfouies dans les profondeurs inconscientes de la mémoire planétaire ) .....il est possible que le pont jeté entre le vaste inconscient et la conscience égotique sortie du moule des rites et présupposés culturels soit emporté par un vent de folie. Le navire échoué doit être patiemment reconstruit"

    LE LIEN TENU ENTRE DEUX MONDES EXIGE UNE REMISE EN ETAT CONSTANTE

    Fréderic Chopin avait son chemin de vie sur ce degré Balance en maison deux qui repond bien à l'energie poissons, aquatique,  de son Soleil conjoint Venus fin maison 6 pointe de la maison 7 et à l'axe vierge poisson / de l'ascendant descendant qui tend la relation ego collectif à son maximum ; Frederic Chopin etait un génie qui a ouvert une très belle porte à la musique, génie précoce porté par des forces d'inspiration bouleversant la musique classique mais alimentant  comme pour la plupart des créateurs des crises concrètes  dans la vie intime .

    Jean Jacques Goldman quant à lui a une histoire de famille qui porte les marques d'un échouage profond lorsque son frère ainé a été assassiné et ce drame va developper en luisa profonde mefiance pour les médias en grande partie responsable de cet assassinat ...et developper en lui un sens profond de la remise en cause constante et de la modestie

     

    Cette energie va lui permettre de developper de maniere concrete la fonction du degré suivant : un sens profond de l'observation

     

    Jean

    http://www.ina.fr/art-et-culture/musique/video/CPC80054570/frederic-chopin-ou-l-ame-polonaise.fr.html

    LES SYMBOLES UNIVERSELS

    UN OFFICIER DE MARINE A LA RETRAITE OBSERVE LE VA ET VIENT DES VOILIERS DANS LE PORT 

    Le trait dominant de cette image est la capacité une compréhension objective et sereine des expériences humaines dans lesquelles on s'est profondément investies

    " le capitaine au long cours mène sa barque parmi les tempêtes et les eaux calmes de la conscience , son esprit a pu être battu par les vents, ou son équipage ( son égo ) mais à présent le voilà dans la paix et la quiétude . Il observe les nouveaux sur le chemin qui ont pris le relais et il sait, l'esprit tranquille par delà les conflits, les luttes les victoires.

    Le Soleil de jj goldman en maison trois et quatre, conjoint à neptune, éclaire ce degré et il en reflète un trés joli miroir transcendant , lui, jjg  qui a surmonté de nombreuses épreuves pour emporter le grand navire de ses compagnons de route vers le cap du bonheur partager par la musique, et qui aujourd'hui c'est retiré du monde public pour aider sa famille   dans l'ombre de sa vie privée et reprendre l'engagement de colluche et des nombreux-se-s  ami-es sur la scène

    De plus ce Soleil éclaire par sa parfaite harmonie son chemin de vie d'envol vers la maitrise pleine et entière de la conscience.

     

    Né le : 11 octobre 1951 à 00h50
    à : Paris (France)
    Soleil : 16°52' Balance AS : 8°20' Lion
    Lune : 25°59' Verseau MC : 20°12' Bélier
    Dominantes : Balance, Lion, Vierge
    Soleil, Neptune, Mercure
    Maisons 3, 2, 8 / Air, Feu / Cardinal
    Astrologie Chinoise : Chat de Métal
    Numérologie : chemin de vie 1
    Taille : Jean-Jacques Goldman mesure 1m75 (5' 9")
    Popularité : 51 673 clics, 369e homme, 651e célébrité

     


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    Biographie de Hannah Arendt

    Hannah Arendt, née Johanna Arendt le 14 octobre 1906 à Linden, Hanovre (Allemagne) (source pour son heure de naissance : le site http://terresdefemmes.blogs.com/mon_weblog/2008/10/14-octobre-1906.html) et décédée le 4 décembre 1975 à New York (États-Unis), est une universitaire allemande naturalisée américaine connue pour ses travaux sur l’activité politique, le totalitarisme et la modernité d’un point de vue philosophique et historique.

    Souvent qualifiée de « philosophe », elle se désignait elle-même d'après sa profession : professeur de théorie politique, ou political theorist. Son refus de la philosophie est notamment évoqué dans Condition de l'homme moderne où elle considère que « la majeure partie de la philosophie politique depuis Platon s'interpréterait aisément comme une série d'essais en vue de découvrir les fondements théoriques et les moyens pratiques d'une évasion définitive de la politique. »

    Ses ouvrages sur le phénomène totalitaire sont étudiés dans le monde entier et sa pensée politique et philosophique occupent une place importante dans la réflexion contemporaine. Ses livres les plus célèbres sont Les Origines du totalitarisme (1951), Condition de l'homme moderne (1958) et La Crise de la culture (1961).

    Son père était ingénieur de formation et sa mère pratiquait le français et la musique. Des deux côtés, les grands-parents étaient des juifs réformés. Son père meurt en 1913 de la syphilis.

    En 1924, après avoir passé son Abitur — équivalent du baccalauréat en Allemagne — en candidate libre avec un an d'avance, elle étudie la philosophie, la théologie et la philologie classique aux universités de Marbourg, Fribourg-en-Brisgau et Heidelberg. Élève de Heidegger, de Husserl puis de Karl Jaspers, elle révèle une brillante intelligence et un non-conformisme encore peu commun.

    En 1925, sa rencontre avec Heidegger sera un évènement majeur de sa vie, tant sur le plan intellectuel que sentimental. Elle est très jeune et voue une admiration sans bornes à son maître, de quinze ans son aîné. Celui-ci, pourtant habitué à conquérir ses étudiantes, tombe sous le charme. C'est le début d'une relation secrète, passionnée et irraisonnée, qui laissera des traces chez Hannah toute sa vie. Mais si la pensée du maître l'impressionne, la position ambigüe de Heidegger à l'égard du judaïsme l'amène bientôt à interrompre leur relation. Elle déménagera à Fribourg-en-Brisgau pour devenir l'élève de Husserl, mais probablement aussi pour s'éloigner de son ancien amant. Puis elle suivra l'enseignement de Karl Jaspers à Heidelberg sous la direction duquel elle rédige sa thèse sur le Concept d'amour chez saint Augustin. Elle restera fidèle à la pensée de Heidegger, par-delà la guerre et l'exil, et se fera l'infatigable promoteur du philosophe, aussi éminent que controversé, aux États-Unis.

    En 1929, elle épouse Günther Stern (nommé plus tard Günther Anders), un jeune philosophe allemand rencontré dans le milieu universitaire. La même année, elle obtient une bourse d'études qui lui permet de travailler jusqu'en 1933 à une biographie de Rahel Varnhagen, une juive allemande de l'époque du romantisme, qui ne paraîtra qu'en 1958. Sous l'influence de Kurt Blumenfeld, président de l'organisation sioniste, elle prend conscience de son identité juive, alors que Jaspers prétendait la faire adhérer à « l'essence allemande » de Max Weber. Chargée par Blumenfeld de recueillir les témoignages de la propagande antisémite, elle est arrêtée par la Gestapo et relâchée faute de preuve.

    En 1933, elle quitte l'Allemagne pour la France où elle participe à l'accueil des réfugiés fuyant le nazisme. Depuis Paris, elle milite pour la création d'une entité judéo-arabe en Palestine. Elle facilite l'immigration des jeunes juifs vers la Palestine. Divorcée en 1937, elle se remarie le 16 janvier 1940 avec Heinrich Blücher un réfugié allemand, ancien spartakiste.

     



    En mai 1940, en raison de l'avancée éclair de la Wehrmacht en France, elle est internée au camp de Gurs (Pyrénées-Atlantiques) avec d'autres apatrides. Elle parvient à s'enfuir à Montauban, puis à gagner Marseille où elle obtient un visa pour le Portugal grâce au Centre américain d'Urgence de Varian Fry.

    Elle part en train pour ce pays et vit alors à Lisbonne dans l'espoir d'embarquer pour l'Amérique, ce qu'elle parvient à faire en mai 1941, grâce à l'intervention du diplomate américain Hiram Bingham IV, qui lui délivre illégalement un visa d'entrée aux États-Unis, ainsi qu'à environ 2.500 autres refugiés juifs.

    À l'issue d'une traversée éprouvante, elle s'installe à New York. Dans une situation de dénuement total, elle doit absolument gagner sa vie, et trouve un emploi d'aide à domicile dans le Massachusetts et envisage de devenir assistante sociale. Mais elle décide finalement de regagner New York et y collabore à plusieurs journaux, dont l'hebdomadaire Aufbau.

    Après la Seconde Guerre mondiale, elle retourne en Allemagne, travaillant pour une association d'aide aux rescapés juifs. Elle reprend contact avec Heidegger, témoignant en faveur du philosophe lors de son procès en dénazification. Elle renoue également avec le couple Jaspers dont elle devient une amie intime.

    En 1951, elle est naturalisée citoyenne des États-Unis d'Amérique. Elle entame une carrière universitaire comme conférencière et professeur invitée en philosophie politique dans différentes universités : Berkeley, Princeton (où elle devient la première femme nommée professeur), Columbia, Brooklyn College, Aberdeen, Weyslan...

    En 1951, elle publie son livre Des origines du totalitarisme, puis Condition de l'homme moderne en 1958, et le recueil de textes intitulé La Crise de la culture en 1961.

    Après ces trois livres fondamentaux, elle couvre à Jérusalem le procès du responsable nazi Adolf Eichmann, en qui elle voit l'incarnation de la « banalité du mal ». Les articles qu'elle écrit alors, réunit dans un livre en 1963, nourrissent une importante polémique. La même année, elle publie Essai sur la révolution.

    A partir de 1963, elle devient titulaire de la chaire de science politique à l'université de Chicago, avant d'être nommée professeur à la New School for Social Research (New York) en 1967, où elle restera jusqu'à sa mort.

     



    En 1966, elle apporta son soutien à la pièce de théâtre de l'allemand Rolf Hochhuth, « Le Vicaire », œuvre qui déclencha une violente controverse en critiquant l’action du pape Pie XII face à l'holocauste.

    En 1973, elle commence une série de conférences à Aberdeen sur « La pensée », et « Le vouloir » : ce sont les deux premières parties de son livre posthume La Vie de l'esprit, dont elle n'a pas eu le temps d'écrire la troisième et dernière partie, « Juger ».

    Elle meurt le 4 décembre 1975 à New York. Elle est enterrée au Bard College d'Annandale-on-Hudson, où son mari avait enseigné pendant de nombreuses années. Lors des obsèques, son ami Hans Jonas après avoir prononcé le kaddish lui dira : « Avec ta mort tu as laissé le monde un peu plus glacé qu'il n'était. »


    Présentation de sa pensée

    L'action politique et le rôle de la pensée
    La pensée d'Hannah Arendt est avant tout une nouvelle conception de l'action politique, développée dans Condition de l'homme moderne et La Crise de la culture. Loin des traditionnels liens établis entre théorie et pratique, selon lesquels il s'agirait de comprendre le monde pour ensuite le transformer, elle pense l'espace public comme un lieu fait de fragilité car continuellement soumis à la natalité, c'est-à-dire à l'émergence de nouveaux événements.

    Elle a tout à la fois étudié les conditions historiques de disparition d'un tel espace public (en particulier dans Condition de l'homme moderne avec la question de la sécularisation et de l'oubli de la quête d'immortalité), et les événements qui indiquent de nouvelles possibilités (en particulier dans son Essai sur la révolution). Son analyse de l'espace public repose sur la distinction conceptuelle entre le domaine privé et le domaine public, chacune des principales activités de l'homme devant être bien localisée :

     

     


    le travail doit rester dans le domaine privé, sous peine que la vie de l'homme devienne une quête d'abondance sans fin. Cette critique de la société de consommation et cette invitation à l'auto-limitation du travail préfigure l'écologie politique et les notions de simplicité volontaire et de décroissance.
    l'œuvre doit être créée en privé avant d'être exposée publiquement : c'est ainsi qu'elle crée un monde dans lequel l'action peut prendre place. Ce point, développé dans Condition de l'homme moderne, explique qu'Hannah Arendt dénonce la massification de la culture et la transformation de l'art en objets de consommation dans son célèbre essai sur La crise de la culture.
    les actes et les paroles méritent d'apparaître en public pourvu que l'auteur les laissent dévoiler qui il est. Il ne faut pas concevoir la liberté comme une souveraineté : il ne faut pas chercher à maîtriser toutes les conséquences de ses actes. Hannah Arendt invite au contraire à assumer la fragilité de l'espace public, à rester sensible à la natalité, aux événements qui surgissent. D'où l'intérêt d'Hannah Arendt pour les révolutions spontanées (Essai sur la révolution) comme La Commune ou la révolution hongroise.
    Ses réflexions sur l'action ne l'ont pas empêché de s'interroger sur le rôle de la pensée, en particulier dans La Vie de l'esprit : il ne s'agit plus d'une vita contemplativa, censée permettre d'accéder à la vérité avant de décider comment agir. La pensée a un rôle purgatoire : elle est l'occasion de se retirer du monde, de s'en rendre spectateur. C'est en restant ainsi dans le domaine privé qu'il est possible d'utiliser la volonté pour décider ce qui est bien et ce qui est mal (ce qui peut donner lieu à la méchanceté, au mal radical). Mais c'est surtout par cette purgation par la pensée, qu'il est possible face à un événement dans le domaine public de faire preuve de discernement, de juger ce qui est beau et ce qui est mal (et c'est faute d'un tel jugement que peut apparaître la banalité du mal comme dans le cas d'Eichmann). Pour Hannah Arendt, la pensée la plus haute n'est pas celle qui se réfugie dans la contemplation privée, mais celle qui, après la pensée purgatrice et la volonté légiférante, s'expose dans la domaine public en jugeant les événements, en faisant preuve de goût dans ses paroles et ses actions.

    Les thèmes polémiques
    La réflexion politique d'Hannah Arendt, appuyée sur la question de la modernité, c'est-à-dire de la rupture du fil de la tradition (cf. La Crise de la culture), l'a amenée à prendre position sur le monde contemporain, notamment sur des sujets très polémiques, comme le totalitarisme et le procès d'Adolf Eichmann. Ces prises de position l'ont rendue très célèbre, au risque parfois d'occulter le fond de sa pensée.

     


    La question du totalitarisme
    Article détaillé : Les Origines du totalitarisme.
    Arendt souhaitait penser son époque, et elle s'est ainsi intéressée au totalitarisme. Son analyse continue à faire autorité, à côté de celle, différente et plus descriptive, de Raymond Aron. Dans le livre Les Origines du totalitarisme elle met sur le même plan stalinisme et nazisme, contribuant ainsi à systématiser le nouveau concept de « totalitarisme ».

    Certaines de ses analyses seraient un peu dépassées par l'avancée des recherches ou souffriraient de contradictions et d'un manque de cohérence, comme par exemple celles sur la « république plébiscitaire », sur le rôle de la « populace », sur la « société de masse » comme vivier du totalitarisme, sur le fascisme, de sorte que sa typologie des systèmes totalitaires est aujourd'hui contestée par l'historiographie actuelle. Ainsi, pour Ian Kershaw, « ... elle ne parvient pas à élaborer une théorie claire ou une conception satisfaisante des systèmes totalitaires. Enfin, son argument essentiel pour expliquer le développement du totalitarisme - la disparition des classes et leur remplacement par une "société de masse" - est à l'évidence erroné. »

    N'étant pas historienne de formation, elle aurait jugé « le passé et le présent avec beaucoup d'aplomb, à partir d'une conception irréductible de la liberté qui l'honore mais ne l'immunise pas forcément contre les erreurs d'analyse. »


    Eichmann et la banalité du mal
    Bien qu'elle ait travaillé de nombreuses années au sein d'une organisation sioniste (lors de son séjour à Paris), Hannah Arendt évolua progressivement au sujet d'Israël, et exprima son opposition constante à tout enfermement nationaliste. Elle était favorable à un État fédéral mixte judéo-arabe.

    Elle entra en conflit avec la presse israélienne lors de sa couverture du procès d'Eichmann à Jérusalem au début des années 1960.

    Après avoir suivi pendant dix mois, pour le compte du journal américain "The New Yorker", le procès d'Adolf Eichmann, Hannah Arendt publia, en effet, "Eichmann à Jérusalem", compte rendu du procès de celui qui fut considéré par la hiérarchie nazie comme le "spécialiste de la question juive". Cette œuvre est, en fait, bien plus qu'un simple compte-rendu de procès, il s'agit en réalité d'une étude sur le mal, ou plutôt sur les ressorts du Mal qui ont rendu les camps de concentration possibles. Hannah Arendt décida d'ailleurs pour cette raison de donner à cette œuvre, le sous-titre d'"Étude sur la banalité du mal".

    La polémique qui se fit jour au lendemain de la parution de Eichmann à Jérusalem portait sur les déclarations de Hannah Arendt sur, d'une part, les "sympathies" supposées d'Adolph Eichmann pour le sionisme et, d'autre part, sur le comportement des populations juives déportées à l'endroit de leurs bourreaux. Il fut, en effet, injustement reproché à Hannah Arendt d'avoir non seulement présenté Adolf Eichmann comme un sioniste mais aussi, et surtout, d'avoir fait le reproche aux populations déportées de ne pas s'être suffisamment révoltées contre le sort terrible que les dirigeants nazis leurs réservaient. Ces critiques parfaitement infondées, qui résultent d'une lecture erronée de l'œuvre de Hannah Arendt, furent largement rejetées par l'auteur.

     



    Hannah Arendt ne reproche, en effet, dans Eichmann à Jérusalem à aucun moment aux déportés de s'être montrés passifs. Elle dénonce d'ailleurs à plusieurs reprises dans son œuvre le comportement du procureur du tribunal de Jérusalem, Gideon Hausner, qui de manière répétée lors du procès d'Adolf Eichmann demanda aux témoins survivants des camps de concentration nazis, pourquoi ils ne s'étaient pas révoltés. Soulignant "l'ignominie et la bêtise" d'une telle question, elle démontre, d'ailleurs, dans Eichmann à Jérusalem que l'horreur du système nazi résidait, entre autres, dans son aptitude à détruire la volonté des individus.

    Quant à la seconde critique faite à Hannah Arendt lors de la parution de Eichmann à Jérusalem, qui portait sur le "sionisme" d'Adolf Eichmann - qu'elle était censée avoir voulu mettre en avant -, il s'avère que comme la précédente cette critique était parfaitement infondée. Hannah Arendt ne fait jamais, dans son compte-rendu du procès d'Adolf Eichmann, un sioniste du "spécialiste de la question juive". Elle s'efforce d'ailleurs, à de multiples reprises, de tourner en ridicule la sympathie déclarée d'Adolph Eichmann pour le sionisme, alors que celui-ci, individu intellectuellement médiocre, en ignorait les fondements, les principes et la portée.

    Sur la base d'un important travail de documentation, Hannah Arendt, qui a toujours revendiqué une réelle indépendance d'esprit, dénonça dans Eichmann à Jérusalem le comportement des membres de certains "Judenräte" (conseils juifs), en particulier celui de Theresienstadt, qui furent amenés à collaborer avec les autorités nazies. Ces accusations, qui avaient déjà été formulés par d'autres, provoquèrent une importante polémique.

    Hannah Arendt fut blessée par les accusations auxquelles elle eut à faire face au lendemain de la parution de Eichmann à Jérusalem d'autant qu'à ses yeux lesdites accusations relevaient du procès d'intention.


    Sur les droits de l’homme
    Dans son chapitre de L’Impérialisme sur les « perplexités des droits humains », elle démontre le processus qui identifia les droits de l’homme à l’identité nationale, les États excluant de ces droits les non-nationaux.


    Œuvres
    Ouvrages publiés de son vivant (ordre chronologique de publication de l'édition originale)

    Le concept d'amour chez Augustin, Rivages, 1999 (Der Liebesbegriff bei Augustin, Springer, Berlin, 1929)
    Hannah Arendt et Günther Anders, Les Élégies de Duino de Rilke, in Rainer Maria Rilke, Élégies de Duino, Rivages, 2007 (article initialement paru en 1930)
    Les Origines du totalitarisme (The Origins of Totalitarianism), 3 volumes (Antisemitism, Imperialism, Totalitarianism), 1951 ; nouvelles éditions en 1958, 1966, 1973. Traduction française en trois ouvrages séparés :
    Sur l’antisémitisme, traduction par Micheline Pouteau (1973) révisée par Hélène Frappat, Le Seuil (collection « Points / Essais », nº 360), 2005 (ISBN 2-02-086989-6)
    L’Impérialisme, traduction par Martine Leiris (1982) révisée par Hélène Frappat, Le Seuil (collection « Points / Essais », nº 356), 2006 (ISBN 2-02-0798905)
    Le Système totalitaire, traduction par Jean-Louis Bourget, Robert Davreu et Patrick Lévy (1972) révisée par Hélène Frappat (2002), Le Seuil (collection « Points / Essais », nº 307), 2005 (ISBN 2-02-0798905)
    Condition de l’homme moderne, traduction française G. Fradier, Calmann-Lévy, 1961, 1983, réédité avec une préface de Paul Ricœur – Pocket, 1988, 1992 (The Human Condition, London, Chicago, University of Chicago Press, 1958).
    Rahel Varnhagen. La vie d'une juive allemande à l'époque du romantisme, traduction par Hanri Plard, Tierce, 1986, réédition Pocket, 1994 (Rahel Varnhagen : The Life of a Jewess, 1958)
    La Crise de la culture, traduction française P. Lévy, Gallimard, 1972, 1989 (Between Past and Future : Six Exercices in Political Thought, New York, 1961, augmenté de deux essais en 1968)
    Eichmann à Jérusalem. Rapport sur la banalité du mal, traduction française A. Guérin, Gallimard, 1966 – Folio, 1991 (Eichmann in Jerusalem : A Report on the Banality of Evil, New York, The Vinking Press, 1963) - Ouvrage compte-rendu du procès du responsable nazi à l'occasion duquel elle inventa l'expression « banalité du mal » et met en question l'action des Conseils juifs dans la déportation.
    Essai sur la révolution, traduction française M. Chrestien, Gallimard, 1967 – Tel, 1985 (On Revolution, New York, The Vinking Press, 1963)
    Vies politiques, traduction française E. Adda, Gallimard, 1974 – Tel, 1986 (Men in Dark Times, 1968, édition augmentée en 1971)
    Du mensonge à la violence. Essais de politique contemporaine, traduction française G. Durand, Calmann-Lévy, 1972 – Pocket, 1989 (Crise of the Republic, 1972)
    Ouvrages publiés à titre posthume

    La Tradition cachée, traduction française S. Courtine-Denamy, Christian Bourgois, 1987 – 10/18, 1997.
    La Vie de l'esprit : I. La pensée, II. Le vouloir, traduction française L. Lotringer, P.U.F, 1981 (1992) et 1983 (1999) , ou éd. PUF, Collection Quadrige, 571 pages.
    Considérations morales, 1970, traduit de l'Anglais par Marc Ducassou, Rivages Poche, 1996.
    L’Intérêt pour la politique dans la pensée philosophique européenne contemporaine, Les Cahiers de Philosophie, n° 4, Lille, 1987.
    Juger, Seuil, 1991 (Lectures on Kant's Political Philosophy)
    Penser l’événement, traduction française Cl. Habib, Belin 1989.
    La nature du totalitarisme, traduction française Michelle-Irène Brudny de Launay, Payot, 1990.
    Responsabilité et jugement, traduction de Jean-Luc Fidel - éd. Payot - texte sur le devoir de juger entendu comme principal garant de la liberté.
    Journal de pensée (1950–1973), publié en 2005 : il s'agit de la transcription de 23 cahiers manuscrits de réflexions et non destinés à une publication, écrits entre 1950 et 1973.
    La philosophie n'est pas tout à fait innocente Hannah Arendt, Karl Jaspers, Briefwechsel (correspondance) ; traduit de l'allemand par Éliane Kaufholz-Messmer ; lettres choisies par Jean-Luc Fidel. Paris: Éd. Payot & Rivages, 2006 Collection : Petite bibliothèque Payot No. 608 (Extrait: seulement les lettres depuis 1945)
    Edifier un monde Interventions 1971-1975, Paris, Seuil, "traces écrites", 2007.
    Correspondances

    Correspondance 1949-1975, Hannah Arendt et Mary McCarthy, Stock, 1996 (2004)
    Correspondance Hannah Arendt - Karl Jaspers, 1926-1969, Payot, 1995
    Hannah Arendt - Heinrich Blücher, Correspondance 1936-1968, Calmann-Lévy, 1999
    Hannah Arendt - Kurt Blümenfeld, Correspondance 1933-1963, Desclée de Brouwer, 1998
    Hannah Arendt - Martin Heidegger, Lettres et autres documents, Gallimard, 2001.

     



    Bibliographie
    Biographies :

    Laure Adler, Dans les pas de Hannah Arendt, Gallimard, Paris, 2005 (ISBN 2-07-076263-7)
    Michelle-Irène Brudny, Hannah Arendt, Essai de biographie intellectuelle, Grasset, Paris, 2006 (ISBN 978-2-246-67411-5)
    Martine Leibovici, Hannah Arendt, Desclée de Brouwer, Paris, 2000 (ISBN 978-2-220-04778-2)
    Etudes sur la pensée d'Hannah Arendt :

    Miguel Abensour, Hannah Arendt contre la philosophie politique ?, Sens & Tonka, Paris, 2006, 260p. (ISBN 2-84534-101-6)
    Anne Amiel, La non-philosophie de Hannah Arendt. Révolution et jugement, PUF, coll. « Pratiques théoriques », Paris, 2001, 284p. (ISBN 2-13-051473-1)
    Anne Amiel, Hannah Arendt. Politique et événement, PUF, coll. « Philosophies », Paris, 1996, 124p. (ISBN 2-13-047810-7)
    Édouard Delruelle, Le consensus impossible. Le différend entre éthique et politique chez H. Arendt et J. Habermas, Ousia, Bruxelles, 1993, 317p.
    Jean-Claude Poizat, Hannah Arendt, une introduction, Pocket, coll. « Agora », Paris, 2003, 370p. (ISBN 2-266-11223-6)
    Anne-Marie Roviello, Sens commun et modernité chez Hannah Arendt, Ousia, Bruxelles, 1987, 238p. (ISBN 2-87060-020-8)
    Jacques Taminiaux, La fille de Thrace et le penseur professionnel. Arendt et Heidegger, Payot, 1992, 246p. (ISBN 2-228-88483-9)
    Étienne Tassin, Le trésor perdu. Hannah Arendt. L'intelligence de l'action politique, Payot, Paris, 1999, 591p. (ISBN 2-228-89258-0)
    Etudes sur le totalitarisme :

    Ian Kershaw, Qu'est-ce que le nazisme ? : problèmes et perspectives d'interprétation (trad. de l'anglais par Jacqueline Carnaud), Gallimard, coll. « Folio Histoire », Paris, 1992 (ISBN 2-07-032676-4). Titre original : The nazi dictatorship : problems and perspectives of interpretation
    Emilio Gentile, Qu'est-ce que le fascisme ? : histoire et interprétation (trad. de l'italien par Pierre-Emmanuel Dauzat), Gallimard, coll. « Folio Histoire », Paris, 2005 (ISBN 2-07-030387-X). Titre original : Fascismo : storia e interpretazione

     

     


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    Né le : 15 octobre 1923 à 08h50
    à : Santiago de Las Vegas (Cuba)
    Soleil : 21°12' Balance AS : 29°00' Scorpion
    Lune : 5°04' Capricorne MC : 3°43' Vierge
    Dominantes : Scorpion, Balance, Vierge
    Jupiter, Pluton, Neptune
    Maisons 11, 10, 12 / Eau, Air / Cardinal
    Astrologie Chinoise : Sanglier d'Eau
    Numérologie : chemin de vie 22
    Popularité : 14 855 clics, 2 708e homme, 4 534e célébrité

     

    Biographie d'Italo Calvino

     

    Italo Calvino, écrivain italien (occasionnellement scénariste), membre de l'OuLiPo, né à Santiago de Las Vegas (Cuba) le 15 octobre 1923, mort à Sienne (Italie) le 19 septembre 1985 à l'âge de 62 ans, est l'un des plus grands écrivains italiens du XXe siècle.

    Calvino est né à Cuba où son père Mario, d'origine ligure, travaille comme agronome, et sa mère Evelina Mameli (ou Eva), native de Sardaigne, est biologiste.

    En 1925 il rentre en Italie alors Mussolinienne où il grandit (à Sanremo) et reçoit une éducation laïque et antifasciste.

    Lorsque la guerre éclate, il interrompt ses études d'agronomie ; en 1943, il rejoint les partisans des brigades Garibaldi et en 1945, il se retrouve à Turin où il collabore avec plusieurs journaux, s'inscrit au parti communiste et entreprend des études de lettres qu'il conclura brillamment par un mémoire de littérature anglaise sur Joseph Conrad. À cette période, il fait la connaissance de Cesare Pavese qui l'encourage à écrire.

    En 1947, il publie son premier roman, Le Sentier des nids d'araignées, qui évoque son expérience de résistant. L'œuvre rencontre un certain succès. En 1949 paraît Le Corbeau vient le dernier. Ces deux œuvres naissent dans l'atmosphère néoréaliste mais sont empreintes, la première surtout, d'un style qui se rapproche de la fable. En 1952, sur les conseils de son éditeur, il abandonne sa manière néo-réaliste et se laisse aller à ses penchants pour le conte fantastique, à travers Le Vicomte pourfendu qui formera, avec Le Baron perché et Le Chevalier inexistant, la célèbre trilogie Nos ancêtres, vision allégorique de la condition humaine moderne. Entre 1950 et 1956, il entreprend la compilation et la traduction des Contes populaires italiens à partir de contes folkloriques du XIXe siècle.

    Après l'invasion de la Hongrie en 1956, Calvino se détourne du parti communiste et, progressivement, de l'engagement politique.

    Au début des années 60, dans deux articles : La mer de l'objectivité et Le défi au labyrinthe, il réfléchit à la situation littéraire internationale et tente de définir sa propre poétique dans un monde de plus en plus complexe et indéchiffrable.

    Il publie en 1963 La Journée d'un scrutateur, puis en 1964 s'installe à Paris où il entrera en contact avec les membres de l'OuLiPo. Parallèlement, son intérêt pour les sciences naturelles et la sociologie ne cesse de croître. Celles-ci influeront sur son œuvre : Cosmicomics (1965) est un recueil de contes fantastico-scientifiques, qui illustrent une fois de plus son goût pour le fantastique.

    En 1964, il se marie et a une fille l'année suivante.

    Le Château des destins croisés (1969), Les Villes invisibles (1972), Si par une nuit d'hiver un voyageur (1979), appartiennent au « système combinatoire des récits et des destins humains », système à l'aide duquel Calvino – en s'appuyant sur un certain nombre d'éléments (les figures du tarot dans Le Château des destins croisés) – prétendait construire ces récits. Ce « systématisme » traduit l'influence de l'OuLiPo et le goût de ses membres pour toutes les formes d'écriture à contraintes.

    Il meurt en 1985 d'une hémorragie cérébrale, alors qu'il préparait, pour l'université de Harvard les Leçons américaines, qui paraîtront après sa mort.


    L'esthétique de Calvino
    De Calvino, Roland Barthes disait : « Dans l’art de Calvino et dans ce qui transparaît de l’homme en ce qu’il écrit, il y a – employons le mot ancien, c’est un mot du dix-huitième siècle – une sensibilité. On pourrait dire aussi une humanité, je dirais presque une bonté, si le mot n’était pas trop lourd à porter : c’est-à-dire qu’il y a, à tout instant, dans les notations, une ironie qui n’est jamais blessante, jamais agressive, une distance, un sourire, une sympathie. »


    L'expérience néo-réaliste
    Le néoréalisme fut, davantage qu'une école, une façon de ressentir les choses partagée par les jeunes écrivains de l'après-guerre, qui se sentaient dépositaires d'une réalité sociale nouvelle.

    Calvino, faisant référence à cette période, déclare qu'après la guerre il avait tenté – sans obtenir de résultat probant – de raconter, à la première personne, son expérience de résistant. C'est seulement après qu'il a adopté un point de vue extérieur, et donc un certain détachement, que son travail lui a donné entière satisfaction.

    C'est ainsi que Calvino conçut Le Sentier des nids d'araignées. En adoptant le point de vue de Pin, le jeune narrateur, il confère un caractère fabuleux, fantastique au récit. Par ce moyen détourné, l'écrivain parvient à parer la réalité des attributs du rêve sans pour autant lui faire perdre sa consistance, tandis que la dimension mythico-fabuleuse évite au récit les lourdeurs de ce qui aurait pu être une œuvre emphatique sur la Résistance.

    Ainsi Calvino amorce-t-il un procédé qui lui deviendra propre : alléger la narration afin de rendre l'œuvre – selon le niveau d'interprétation adopté – accessible à tous, y compris aux lecteurs non avertis.

    Ce choix, motivé au départ par des raisons idéologiques faciles à comprendre, permettra par la suite à Calvino de multiplier les niveaux de lecture de ses œuvres. Même dans Le Corbeau vient le dernier, tout en adhérant à l'esthétique néo-réaliste, Calvino ne peut s'empêcher d'y conserver la veine fabuleuse bien qu'abandonnant cette fois le point de vue de l'enfant.


    La période fantastique
    Calvino a toujours été attiré par la littérature populaire, l'univers de la fable, en particulier. Dans Le Vicomte pourfendu, il exploite la veine fantastique : le cadre est celui de la fable tandis que la narration se fait sur deux niveaux : le plus immédiatement perceptible, le récit fabuleux, mais aussi le niveau allégorique et symbolique qui est très riche (il développe notamment les thèmes du contraste entre réalité et illusion, idéologie et éthique, etc.). Mais la morale du roman est d’abord une invitation à la nuance, puisqu'il apparaît que la vérité absolue est une chimère.

    Les deux autres romans de la trilogie Nos ancêtres obéissent au même principe de fonctionnement. Le héros du Baron perché est un alter ego de Calvino, désormais débarrassé de ses anciennes conceptions et qui ne voit plus la littérature comme porteuse d'un message politique. Le Chevalier inexistant, dernier de la trilogie, est un roman plus sombre, en revanche.

    A côté de cette production « fabuleuse », Calvino continue à traiter dans ses œuvres de la réalité quotidienne.

    A ce cycle appartient Marcovaldo, roman en deux parties. La première (1958) se rapporte davantage à la manière de la fable tandis que la seconde (1963) aborde des thèmes urbains sur un ton qui confine à l’absurde. La même année que ce dernier, paraît La Journée d’un scrutateur dans lequel Calvino raconte la journée électorale d’un militant communiste, scrutateur dans un asile faisant office de bureau de vote, qui est profondément troublé par son contact imprévu avec un monde parfaitement irrationnel.

     

    Né le 15 octobre 1923, Italo calvino, Balance ascendant Scorpion




    Bibliographie
    Le Sentier des nids d'araignées (Il Sentiero dei nidi di ragno) (1947)
    Le Corbeau vient le dernier (Ultimo viene il corvo) (1949)
    Le Vicomte pourfendu (Il visconte dimezzato) (1952) - ISBN 2253029858
    Contes italiens (Fiabe italiane) (1956)
    Le Baron perché (Il barone rampante) (1957) - ISBN 2020551470
    Le Chevalier inexistant (Il cavaliere inesistente) (1959) - ISBN 2020490463
    Marcovaldo ou les Saisons à la ville (Marcovaldo ovvero le Stagioni in città) (1963)
    La Journée d'un scrutateur (La giornata di uno scrutatore) (1963)
    Aventures (Gli amori difficili ) (1964)
    Cosmicomics (Le cosmicomiche) (1965)
    Temps zéro ( Ti con zero) (1968)
    Le Château des destins croisés (Il castello dei destini incrociati) (1969)
    Les Villes invisibles (Le città invisibili) (1972)
    Si par une nuit d'hiver un voyageur (Se una notte d'inverno un viaggiatore) (1979)- ISBN 2020251574
    Palomar (1983)
    La Machine littérature (1984)
    Collection de sable (Collezione di sabbia) (1984)
    Leçons américaines (Lezioni americane. Sei proposte per il prossimo millennio) (1988)
    Sous le soleil jaguar (Sotto il sole giaguaro) (1988)
    La route de San Giovanni (La strada di san Giovanni) (1990)
    Forêt-Racine Labyrinthe (Seghers) illustré par Bruno Mallart (1991)
    Pourquoi lire les classiques (Perché leggere i classici) (1991)- ISBN 2020259109
    Ermite à Paris (Eremita a Parigi) (1994)

    Filmographie (scénariste)
    1962 : Amours difficiles (L'Amore difficile) (co-réalisation), récit du segment L'Aventure d'un soldat (L'avventura di un soldato) de Nino Manfredi
    1962 : Boccace 70 (Boccaccio '70) (co-réalisation), récit du segment Renzo et Luciana (Renzo e Luciana) de Mario Monicelli
    1964 : Ti-Koyo et son requin (Ti-Koyo e il suo pescecane) de Folco Quilici, récit
    1969 : Le Chevalier inexistant (Il cavaliere inesistente) de Pino Zac, scénario d'après sa nouvelle
    1983 : Amores dificiles d'Ana Luisa Liguori, récit


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  • Nouvelle Lune du 13 Octobre 2015 sous un ciel Balance ascendant Lion

     


    Jean-Jacques Goldman - Ensemble par Alexander_Band

     

    RECHAUFFONS LES COEURS ET NON LA PLANETE !
    NOUVELLE LUNE DU 13 OCTOBRE 2015 POUR GREENWICH : Une union soli lunaire qui eclaire le 19 degré Balance ....avec pour La conscience collective( Greenwich ) un ascendant Lion ....Nous entrons dans un nouveau cycle qui appelle, Balance ascendant Lion, à dévelloper individuellement et collectivement l'énergie des restos du cœur LA SOLIDARITE !!! Jean Jacques Goldman est lui même Balance ascendant Lion : Deux Mots clefs Federer pour ouvrir les cœurs ...Peut on plus bel appel alors que se prépare une reunion fondamentale pour la planete qui se deroulera à Paris à partir du 29 NOVEMBRE, réunion qui DOIT , nous devons tous leur mettre la pression, prendre les bonnes décisions pour sauver notre humanité en danger !!!

     

     

     

     UNION SOLI LUNAIRE SUR LE 19 DEGRE BALANCE

    LES SYMBOLES UNIVERSELS

     

    Jean Claude Drouot dans Thierry Lafronde , dans la même énergie que Robin des Bois 

    UNE BANDE DE BRIGANDS EN EMBUSCADE

    S'élever contre les privilèges sociaux disproportionnés , tel est le message de ce ce degré .

    Le Neptune de Jean Jacques Goldman conjoint à son soleil natal ( VOIR 17 °) est positionné sur ce degré et en délivre tout l'idéal transcendantal ( Neptune) qu'il affirme (Soleil) dans ses chansons et dans son action pour les restos du coeur entre autres .

    La sensibilité Neptunienne est renforcée par la position de la Lune natale qui se trouve sur le degré ou se trouvait Neptune le jour de sa decouverte à 25° du Verseau

    http://theastral.eklablog.com/neptune-c172615

    ASCENDANT AU 12 DEGRE DU LION

      RECEPTION DANS UN JARDIN AUX LANTERNES BARIOLEES

     

    DOMINANTE : Détente en groupe, loin de la routine, dans la nature rendue agréable et festive  par le jardinage et la décoration lumineuse

      

    La nature est domptée pour se faire acceuillante et créative de rencontres

     

    Dane rudhyar soulève l'aspect superficiel que peut avoir ce type d'urbanité mais oublie de donner son côté positif à cette image

    Il y a en Lion toujours le risque que l'égo triche pour se faire mousser en rendant les relations superficielles mais dans sa gra^ce lumineuse, le Lion rayonne le Soleil puissant de son coeur et dégage l'envie d'aimer .

    Ce type de décor est propice aux rencontres amoureuses aussi nous donnerons pour notre part le mot clef :

    "Quand ton coeur se chauffe à la lumière des rencontress, laisse le destin l'emporter" .

    Un excellent exemple est le Soleil de l'abbé Pierre qui opère le bond quantique au milieu de son ciel entre ce degré et le degré 13 sur lequel se bascule, paisible, le capitaine au long cours, l'esprit en paix d'avoir mis plein d'amour pour faire se rencontrer , grâce à la lumière bariolée de son coeur les démunis et les riches de ce monde, qui sans lui ne se seraient jamais rencontrés dans leur contraste complémentaire du trop et du pas assez ( L'abbé Pierre avait l'ascendant Balance).

     


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