• Claude BESSY : astrologie et thème astral

    <script src="http://www.astrotheme.fr/celebrites/compteur.php?c=pLeAR76J73qv" type="text/php"></script>
    Voir la photo
    Née le : 21 octobre 1932 à 12h00 (inconnue)
    à : Paris (France)
    Soleil : 27°53' Balance
    Lune : 13°57' Cancer
    Astrologie Chinoise : Singe d'Eau
    Numérologie : chemin de vie 1

    http://www.ina.fr/art-et-culture/arts-du-spectacle/video/2524545001039/hommage-a-l-ancienne-danseuse-etoile-claude-bessy.fr.html 
    HOMMAGE :

    votre commentaire
  •  Né le 20 octobre 1854, Arthur rimbaud , Balance ascendant Balance

     

    Né le 20 octobre 1854, Arthur rimbaud , Balance ascendant Balance

    Arthur Rimbaud à Georges Izambard
    Charleville, 13 mai 1871

    Cher Monsieur !

    Vous revoilà professeur.

    On se doit à la Société, m'avez-vous dit; vous faites partie des corps enseignants : vous roulez dans la bonne ornière. - Moi aussi, je suis le principe : je me fais cyniquement entretenir; je déterre d'anciens imbéciles de collège : tout ce que je puis inventer de bête, de sale, de mauvais, en action et en paroles, je le leur livre : on me paie en bocks et en filles. Stat mater dolorosa, dum pendet filius. - Je me dois à la Société, c'est juste; - et j'ai raison. - Vous aussi, vous avez raison, pour aujourd'hui. Au fond, vous ne voyez en votre principe que poésie subjective : votre obstination à regagner le râtelier universitaire - pardon ! - le prouve.  Mais vous finirez toujours comme un satisfait qui n'a rien fait, n'ayant rien voulu faire. Sans compter que votre poésie subjective sera toujours horriblement fadasse. Un jour, j'espère, - bien d'autres espèrent la même chose, - je verrai dans votre principe la poésie objective, je la verrai plus sincèrement que vous ne le feriez ! - Je serai un travailleur : c'est l'idée qui me retient quand les colères folles me poussent vers la bataille de Paris, - où tant de travailleurs meurent pourtant encore tandis que je vous écris ! Travailler maintenant, jamais, jamais; je suis en grève.

    Maintenant je m'encrapule le plus possible. Pourquoi ?

    Je veux être poète, et je travaille à me rendre voyant : vous ne comprendrez pas du tout, et je ne saurais presque vous expliquer. Il s'agit d'arriver à l'inconnu par le dérèglement de tous les sens. Les souffrances sont énormes, mais il faut être fort, être né poète, et je me suis reconnu poète. Ce n'est pas du tout ma faute. C'est faux de dire : Je pense. On devrait dire : On me pense. Pardon du jeu de mots.
    JE est un autre. Tant pis pour le bois qui se trouve violon, et nargue aux inconscients, qui ergotent sur ce qu'ils ignorent tout à fait !
    Vous n'êtes pas
    enseignant pour moi. Je vous donne ceci : est-ce de la satire, comme vous diriez ! Est-ce de la poésie ? C'est de la fantaisie, toujours. - Mais, je vous en supplie, ne soulignez ni du crayon, ni trop de la pensée :

     

    Le coeur supplicié


    Mon triste cœur bave à la poupe...
    Mon cœur couvert de caporal :
    Ils y lancent des jets de soupe,
    Mon triste cœur bave à la poupe :
    Sous les quolibets de la troupe
    Qui lance un rire général,
    Mon triste cœur bave à la poupe,
    Mon cœur couvert de caporal !

    Ithyphalliques et pioupiesques
    Leurs insultes l'ont dépravé !
    A la vesprée ils font des fresques
    Ithyphalliques et pioupiesques
    O flots abracadabrantesques,
    Prenez mon cœur, qu'il soit sauvé :
    Ithyphalliques et pioupiesques
    Leurs insultes l'ont dépravé !

    Quand ils auront tari leurs chiques,
    Comment agir, ô cœur volé ?
    Ce seront des refrains bachiques
    Quand ils auront tari leurs chiques ;
    J'aurai des sursauts stomachiques
    Si mon cœur triste est ravalé :
    Quand ils auront tari leurs chiques,
    Comment agir, ô cœur volé ?

    Ca ne veut pas rien dire.
    RÉPONDEZ-MOI : chez M. Deverrière, pour A.R.
    Bonjour de cœur,

     

    ARTH. RIMBAUD.

     

     

     



    Rimbaud Verlaine P1 DiCaprio film par leonardoFILM

     

      Né le : 20 octobre 1854 à 06h00
    à : Charleville-Mézières (France)
    Soleil : 26°32' Balance
    Lune : 6°15' Balance
    Ascendant : 22°10' Balance
    Milieu du Ciel : 28°43' Cancer
    Numérologie : chemin de vie 3
       
    Biographie d'Arthur RIMBAUD

    Arthur Rimbaud (Jean Nicolas Arthur Rimbaud) est un poète français, né le 20 octobre 1854 à Charleville, dans les Ardennes, et mort le 10 novembre 1891 à l'hôpital de la Conception à Marseille. Jeunesse Arthur Rimbaud est né au 13 rue Napoléon à Charleville, le 20 octobre 1854, devenue par la suite « rue Thiers », puis enfin renommée aujourd'hui « rue Bérégovoy ». Son père, Jean-Frédéric-Arthur Rimbaud, capitaine d'armée, en garnison à Mézières, a participé à la campagne d'Algérie, pour la...
    Suite de la Biographie et CARTE DU CIEL


    http://www.astrotheme.fr/portraits/64MgtVyYMd9X.htm

    Né le 20 octobre 1854, Arthur rimbaud , Balance ascendant Balance

    Mon analyse

     

    Arthur Rimbaud éclaire , en tems que Balance ascendant Balance , à la manière qui est la sienne , la 79 ème porte de la conscience ( sur 144 )  ( comme Gandhi ) le chercheur de justice absolue ....

    C'est en explorant son ciel astral , cherchant les expressions de son amour immense de la Liberté que je découvre l'Asteroide (4159)  Freeman ...L'homme libre en anglais , conjoint à son ascendant sur le 19 degré :

    Jean Claude Drouot dans Thierry Lafronde , dans la même énergie que Robin des Bois 

    UNE BANDE DE BRIGANDS EN EMBUSCADE

    Ce degré parle de nous élever contre les privilèges sociaux disproportionnés .

    Robin des bois d'une poésie au service de la Liberté   

    Tourmenté par ses intenses visions créatrices Rimbaud va constamment chercher à partir en quête d'un ailleurs paisible irreel dans la durée . Des instants d'illuminations vont faire de lui un génie..mais un génie tourmenté. Sa lune en maison douze , prend energetiquement en lui une place intense dont il va projeter l'envahissement etouffant sur sa mère mais qui est une obsession interne propre à lui que sa course de voyage en voyage ne peut guerir et qui se terminera en cancer ... maladie par excellence des non dits familiaux karmiques.

    Bons sentiments pour equilibrer les mauvais, lutte constante entre le blanc et le noir, toujours conscient des imperfections tant humaines que sociales sans avoir les clefs pour les résoudre ...

    La lune conjointe à Vénus en maison douze est donc vécue , sur le 6 degré Balance , comme une lumiere eclairant ses idéaux sous son oeil intérieur  : C'est comme une obligation pour lui d'avoir une vision limpide de ses rêves et de ses idéaux  pour les rendre efficace sous la plume poetique , guidée par des énergies qui pourtant lui echappent.

    " Comme le dit l'adage : " Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement " . La visualisation intérieure peut jouer un rôle prépondérant - à moins d'être créateur , chenal cristallin où chaque fois qu'il est nécessaire , puisse descendre la force de l'esprit et se projeter sans distorsion l'archétype présent dans l'âme de l'homme, ou Dieu.
    sans cela l'acte créateur est moins direct : on projette dans le monde l'image que l'on a vue se refléter sur l'écran de sa conscience individualisée" Commente D.Rudhyar en parlant de ce degré

    Cette séquence de la roue cyclique animAIT  la FORMULATION INTERIEURE préparant la projection créatrice des idées du poète

    Vénus , La valeur donnée aux sentiments , est amplifiée par cet amas planetaire en Balance dont elle est maitresse, conjointe à l'ascendant , toujours en maison douze .

    Elle éclaire l'image d'enfants jouant à faire des bulles de savon , donnant à Arthur Rimbaud une très belle imagerie culturelle dans laquelle il va puiser ses rêves d'epanouissement absolu , rêves fragiles, légers, éphémères

     

    Béatrix Viard

     

    Biographie d'Arthur Rimbaud

    Arthur Rimbaud (Jean Nicolas Arthur Rimbaud) est un poète français, né le 20 octobre 1854 à Charleville, dans les Ardennes, et mort le 10 novembre 1891 à l'hôpital de la Conception à Marseille.

    Jeunesse
    Arthur Rimbaud est né au 13 rue Napoléon à Charleville, le 20 octobre 1854, devenue par la suite « rue Thiers », puis enfin renommée aujourd'hui « rue Bérégovoy ». Son père, Jean-Frédéric-Arthur Rimbaud, capitaine d'armée, en garnison à Mézières, a participé à la campagne d'Algérie, pour laquelle il est récompensé de la légion d'honneur. A un concert donné au kiosque de Charleville, (toujours dressé aujourd'hui devant la gare), il remarque Vitalie Cuif, une jeune paysanne de Roche, petite bourgade près d'Attigny et installée à Charleville. Marié très vite avec elle, il repartira avec sa garnison, ne revenant que quelques rares fois, le temps de lui faire un enfant quasi "annuel ". Après la naissance de cinq enfants (Frédéric, Arthur, Victorine (décédée à l'âge d'un mois), Vitalie et Isabelle), il abandonne sa famille.

     


    Au départ du père, Vitalie emménage avec ses enfants dans un taudis, rue Bourbon, une des plus misérables rues de Charleville. Arthur a 7 ans.

    « L'âpre bise d'hiver qui se lamente au seuil
    Souffle dans le logis son haleine morose !
    Et là, c'est comme un lit sans plumes, sans chaleur,
    Où les petits ont froid, ne dorment pas, ont peur ;
    Un nid que doit avoir glacé la bise amère… »
    (Extrait des Étrennes des orphelins)

     

    Sa mère, figure rigide et soucieuse d'éducation et de respectabilité, interdit ainsi à ses enfants de jouer dans la rue avec les enfants d'ouvriers. Le dimanche, on voit passer la famille à la queue-leu-leu, la mère fermant la marche vers l'église. Mais, dans ce foyer tant bien que mal reconstitué, Vitalie veille aussi sur ses enfants, et, si violente – et si naturelle – qu'ait été la révolte d'Arthur plus tard, c'est vers elle qu'il reviendra toujours, ou plus précisément auprès de sa sœur cadette Isabelle.

    Arthur poursuit ses études à l'institution Rossat, puis au collège, où sa scolarité exceptionnelle montre sa prodigieuse précocité : il collectionne tous les prix d'excellence, en littérature, version, thème, et rédige avec virtuosité en latin des poèmes, des élégies, des dialogues. Mais son âme bout en lui :

    « Tout le jour il suait d'obéissance ; très
    Intelligent ; pourtant des tics noirs, quelques traits,
    Semblaient prouver en lui d'âpres hypocrisies.
    Dans l'ombre des couloirs aux tentures moisies,
    En passant il tirait la langue, les deux poings
    À l'aine, et dans ses yeux fermés voyait des points. »
    (Extrait de Poètes de sept ans)

    En juillet 1869, il participe aux épreuves du concours général de composition latine sur le thème « Jugurtha », qu'il remporte facilement. Le principal du collège M. Desdouets dit de lui : « Rien de banal ne germe dans cette tête, ce sera le génie du Mal ou le génie du Bien. » En obtenant tous les prix dès l’âge de 15 ans, il s'affranchit des humiliations de la petite enfance.


    Vers la poésie

    Manuscrit des AssisEn 1870, il se lie d'amitié avec Georges Izambard, son jeune professeur de rhétorique – dernière année d'humanités –, son aîné de quelques années, six exactement. Il devient une sorte de rempart contre la « mother », encore surnommée par Arthur « maman fléau » ou « mère rimbe », et surtout il lui prête ses livres, car le jeune Arthur s'est « reconnu poète ». C'est cette même année que le Cahier de Douai est publié.

    De cette époque, subsistent les premiers vers : les Étrennes des Orphelins, Soleil et Chair et Ophélie, et cet ensemble que la critique appelle le « recueil Demeny » (fin 1870). L'orientation poétique est alors clairement celle du Parnasse. La revue collective, Le Parnasse contemporain, initie Arthur Rimbaud, à la poésie de son temps. Dans une lettre du 24 mai 1870, envoyée au chef de file du parnasse Théodore de Banville, Arthur, alors âgé de 16 ans, qui cherche à se faire publier dans Le Parnasse contemporain, affirme dans sa lettre de présentation vouloir devenir « Parnassien » ou rien. Il y joint trois poèmes : Ophélie, Par les soirs bleus d'été… et Credo in unam. Banville lui répond, mais les poèmes en question ne sont pas, ni alors, ni plus tard, imprimés dans Le Parnasse.

    Le poème À la Musique, écrit à l'automne 1870, évoque ce mal-être de vivre à Charleville :

    « Sur la place taillée en mesquines pelouses,
    Square où tout est correct, les arbres et les fleurs,
    Tous les bourgeois poussifs qu’étranglent les chaleurs
    Portent, les jeudis soirs, leurs bêtises jalouses
    – L’orchestre militaire, au milieu du jardin,
    Balance ses schakos dans la Valse des fifres :
    – Autour, aux premiers rangs, parade le gandin ;
    Le notaire pend à ses breloques à chiffres
    Des rentiers à lorgnons soulignent tous les couacs :
    Les gros bureaux bouffis traînent leurs grosses dames
    Auprès desquelles vont, officieux cornacs,
    Celles dont les volants ont des airs de réclames ;
    Sur les bancs verts, des clubs d’épiciers retraités
    Qui tisonnent le sable avec leur canne à pomme,
    Fort sérieusement discutent les traités,
    Puis prisent en argent, et reprennent : « En somme !… »
    Épatant sur son banc les rondeurs de ses reins,
    Un bourgeois à boutons clairs, bedaine flamande,
    Savoure son onnaing d’où le tabac par brins
    Déborde - vous savez c’est de la contrebande ;-
    Le long des gazons verts ricanent les voyous (…) »
    (Extrait du recueil Demeny)

     

     


    « L’enfant-poète » veut rejoindre Paris. Le jour même où Napoléon III et l'armée impériale entrent dans Rethel, en août 1870, quelques jours avant la bataille de Sedan, Arthur s'enfuit de Charleville, en direction de Paris, où il veut devenir journaliste. Cette première fugue s'achève à la prison de Mazas, et s'ensuit un retour à Charleville, où sa mère lui flanque une volée mémorable au milieu du quai de la Madeleine, à côté de l'actuel musée Rimbaud. Mais ce n'est que le début d'une longue série de fugues, car Arthur est atteint d'un besoin maladif de marcher, encore et encore, pour aborder un autre monde par-delà les océans et les montagnes, toujours plus loin. Paul Verlaine dira de lui : un « voyageur toqué ».

     


    Les séjours parisiens de 1871-1872

    Gare de Voncq, près de Roche, de laquelle Rimbaud est parti lors de ses voyagesArthur Rimbaud brillant élève, refuse de retourner au lycée, il boit de l'absinthe et fait une nouvelle fugue qui le mène à Paris à l'issue du siège en février 1871. Durant son séjour à Paris, il loge, chez Théodore de Banville et il ressent très profondément la tragédie de la Commune (mars à mai 1871).

    S'il songe bien à rejoindre Paris, et s'il réussit effectivement son projet, on ne peut déterminer la part qu'il prend véritablement dans les émeutes lors des événements de la Commune. En mai 1871, dans sa lettre dite « du Voyant », il exprime sa différence : élaboration d'un vrai programme poétique ou parodie des préfaces-manifestes qui ont émaillé le XIXe siècle.

    Il correspond en août et septembre 1871 avec Paul Verlaine auquel il envoie quelques poèmes. En août 1871, dans son poème parodique, Ce qu'on dit au poète à propos de fleurs, il exprime une critique ouverte de la poétique de Banville. Finalement Verlaine, très certainement pressé par Rimbaud, l'appelle à Paris : « Venez chère grande âme, on vous attend, on vous espère ! » Rimbaud arrive dans la capitale, en septembre 1871, avec probablement dans ses poches le Bateau ivre, poème qu'il déclame devant un cercle de poètes parisiens, amis de Verlaine. Il est successivement logé par Charles Cros, puis chez Verlaine, rue Nicollet, non sans heurts avec la femme de ce dernier.


    Paul Verlaine (en bas à gauche) et Arthur Rimbaud (à sa droite). « Le coin de table » peint par Henri Fantin-Latour en 1872 - Musée d'Orsay de Paris.Dans un poème violent, L'orgie parisienne ou Paris se repeuple, il dénonce la lâcheté des vainqueurs. Sa poésie se radicalise encore, devient de plus en plus sarcastique : Vénus Anadyomène, par exemple. L'écriture se transforme progressivement, Rimbaud en vient à détester la poésie des Parnassiens, et dans la célèbre Lettre à Paul Demeny ou Lettre du Voyant, il affirme son rejet de la « poésie subjective ». C'est également dans cette lettre qu'il expose sa propre quête de la poésie : il veut se faire « voyant », par un « long, lent et raisonné dérèglement de tous les sens ».

    Rimbaud se fait oublier quelque temps en retournant à Charleville, puis revient dans la capitale dans le courant du premier semestre 1872 pour de nouveau quitter Paris le 7 juillet, cette fois en compagnie de Verlaine. Commence alors avec son aîné une liaison amoureuse et une vie agitée à Londres, puis à Bruxelles.

    Cette liaison tumultueuse se termine par ce que l'histoire littéraire désigne sous le nom de « drame de Bruxelles » : en 1873, les deux amants sont à Londres. Verlaine quitte brusquement Rimbaud, en affirmant vouloir rejoindre sa femme, décidé, si elle n'accepte pas, à se tirer une balle dans la tête. Il réside dans un hôtel bruxellois. Rimbaud le rejoint, persuadé que Verlaine n'aura pas le courage de mettre fin à ses jours. Alors que Rimbaud veut le quitter, Verlaine, ivre, lui tire dessus à deux reprises, le blessant légèrement au poignet. Verlaine est incarcéré à Mons, Rimbaud rejoint la ferme familiale de Roche (Ardennes) où il écrit Une saison en Enfer.

    1. Ernest Pignon-Ernest, Rimbaud dans Paris (1978)

     


    Une saison en Enfer est peut-être, comme l'a prétendu Verlaine, une « prodigieuse autobiographie spirituelle » de Rimbaud. L'écriture chaotique est sans cesse traversée par une multiplicité de voix intérieures. Le locuteur y crie sa souffrance, son expérience intime : il a compris qu'il ne pouvait « voler le feu » pour lui seul. Une « ardente patience » est indispensable pour que la défaite ne soit pas définitive. Mais vouloir oublier « l'Enfer », c'est trahir l'humanité. Pourtant, dans la solitude atroce de la Ville, la fatigue étreint le jeune poète.

    Régulièrement aphasique ou traversé par des cris de haine pour l'Église, pour la société du XIXe siècle qui enferme l'individu, Rimbaud fait part au lecteur de ses échecs : échec amoureux, et l'on peut penser à sa relation avec Verlaine, mais aussi au fait que pour lui, « l'amour est à réinventer ». Échec aussi de sa démarche de Voyant : c'est un être qui, seul, a voulu se damner pour retrouver le vrai sens de la poésie.

    Les poèmes écrits par la suite, presque toutes ces Illuminations, s'achèvent par l'irruption de « la réalité rugueuse à étreindre ». Aussi va-t-il se taire, à 21 ans, parce qu'il a accompli tout ce qui était en son pouvoir, dans le « désert et la nuit » qui l'entourent. Il sait désormais qu'à elle seule, la poésie ne peut changer la vie.

    Né le 20 octobre 1854, Arthur rimbaud , Balance ascendant Balance



    Vie en Afrique

    Rimbaud à Harar en 1883Il retourne un temps à Londres en compagnie du poète Germain Nouveau, qui participe aux mises au propre du manuscrit des Illuminations. Il remet son manuscrit à Verlaine en 1875 à Stuttgart. Puis, le jeune poète abandonne le monde de la littérature, pour vivre l'aventure comme remède à l'ennui, voguant, à partir de 21 ans, à travers toute l'Europe (Allemagne, Suède, Danemark, Autriche-Hongrie, Italie, Suisse, Chypre). Durant ce périple, lors d'un passage en Belgique en 1876, après avoir rencontré un racoleur, il accepte de s'engager dans les troupes coloniales des Indes néerlandaises (Indonésie actuelle), mais une fois sa solde perçue (équivalent d'un an de salaire ouvrier pour l'époque), il déserte trois jours après son arrivée dans l'île de Java et entreprend incognito un retour en Europe. Il poursuit son errance à partir de 1880 vers des pays aux noms qui font rêver (Égypte, Yémen, Tadjoura, actuelle Djibouti, Éthiopie, Érythrée), mais qui, pour lui, ne sont pas que des lieux de commerce, mais aussi le théâtre d'une longue dérive personnelle dans laquelle il va finir par se perdre.

    Le film documentaire Athar décrit cette période de sa vie.

    Arrivant à Aden, il se revendique, comme travailleur manuel, simple ouvrier. Le 7 août 1880, il s'installe comme contremaître des trieuses de café de la compagnie Bardey. À l'époque, le port de Mokha connaît un commerce florissant grâce au café.


    Le marché de Harar photographie de Rimbaud (circa 1883)En décembre 1880, il arrive à Harar en Abyssinie, la cité aux 99 minarets. La légende veut qu'il soit l'un des premiers Occidentaux à pénétrer dans cette ville sainte de l'islam. Il devient gérant d'un comptoir commercial et pratique le commerce de l'ivoire, du café, des peaux et de l'or, qu'il échange contre des tissus de Lyon, des casseroles, de la bimbeloterie. Il se livre aussi au commerce des armes, la région étant agitée de nombreux conflits à l'époque. En revanche, la légende faisant de Rimbaud un négrier est infondée : il est seulement vrai qu'il demande, en 1889, un couple d'esclaves à un ami « pour son service personnel » et qu'il ne reçut jamais. 

    Il fait la rencontre du Père Bernardin, ofm cap, qui y est missionnaire et précepteur catholique du fils orthodoxe du Négus. Ce capucin atypique, qui n'hésite pas à recourir aux soins dispensés par des guérisseurs locaux, confie plus tard à la Bibliothèque Provinciale de Toulouse de précieux documents rimbaldiens.

    Il est également reconnu que Rimbaud a amassé une petite fortune au cours de ses expéditions africaines, qu'il a déposée en partie dans une agence bancaire du Caire lors d'un séjour en Égypte en août 1887. À cette occasion, il publie dans le journal Bosphore égyptien un long papier relatant son voyage dans le Choa et critiquant les affaires françaises en Afrique du Nord, dans les éditions datées des 25 et 27 août 1887. La semaine suivante, il se promène aux abords du Nil, jusqu'à Louxor, où il laisse un « graffiti » sur une colonne présente sur le lieu de naissance du pharaon Aménophis III, graffiti retrouvé, plusieurs décennies plus tard, par Jean Cocteau.

    Cependant, à Harar comme ailleurs, Rimbaud s'ennuie toujours, et, dans une de ses lettres à sa famille, il dit :

    « Je m'ennuie beaucoup, toujours ; je n'ai même jamais connu personne qui s'ennuyât autant que moi. »


    tombe d'Arthur Rimbaud au cimetière de CharlevilleEn 1891, il se fait rapatrier, une tumeur au genou droit s'est déclarée. Il doit être amputé dès son arrivée à l'hôpital de la Conception de Marseille. Le 24 juillet 1891, il débarque à la gare de Voncq, à 3 kilomètres de Roche, avec sa béquille et sa nouvelle jambe de bois. Mais le cancer s'étend, son bras droit est aussi atteint par une métastase, des névralgies s'installent, il repart un mois plus tard, en train, pour aller « faire une bonne mort » à Marseille, où il meurt le 10 novembre 1891, à l'âge de 37 ans, dans d'atroces souffrances, veillé par sa sœur cadette Isabelle. Sur son lit d'agonie, il supplie qu'on le fasse « remonter à bord » pour « partir pour Suez ». Néanmoins, son corps est ramené à Charleville, où il est enterré dans la tombe de sa famille maternelle où reposent son grand-père Jean Nicolas Cuif, mort en 1858, et sa sœur Vitalie morte à 17 ans en 1875. Sa mère, Mme Rimbaud, née Vitalie Cuif, les rejoint en 1907.

    Son ami Paul Verlaine résume d'une phrase la dernière décennie de Rimbaud : « (…) il ne fit plus rien que de voyager terriblement et de mourir très jeune. ». Toutefois, les témoignages d'Alfred Bardey, commerçant et membre de la Société Géographique, ainsi que d'autres de ses compagnons de vie en Afrique du Nord et en Asie Mineure sont éloquents quant à ses talents de commerçant, d'explorateur et de polyglotte. Ces témoignages informent en outre sur la vie privée de Rimbaud à Harar, fournissant des détails sur ses diverses aventures avec des femmes africaines, particulièrement avec une femme abyssinienne de grande beauté, de laquelle une photographie a été conservée.

    En résumé, Rimbaud a eu en Afrique du Nord et en Asie Mineure une « nouvelle vie » longue et complexe, que l'attitude dédaigneuse — et peut-être simplement jalouse — de Verlaine (qui, à cette époque, évoque Arthur comme étant son « grand péché radieux », dans son poème Laeti et errabundi) n'a pas la capacité d'annihiler.


    NOTE

    1 NOTA Le Neptune de Jean Jacques Goldman conjoint à son soleil natal ( VOIR 17 °) est positionné sur ce degré et en délivre tout l'idéal transcendantal ( Neptune) qu'il affirme (Soleil) dans ses chansons et dans son action pour les restos du coeur entre autres . La sensibilité Neptunienne est renforcée par la position de la Lune natale qui se trouve sur le degré ou se trouvait Neptune le jour de sa decouverte à 25° du Verseau


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique