• Né un 3 Janvier,André Franquin, le Papa des Marsupilami et de Gaston Lagaffr, Capricorne ascendant Sagittaire

    Un Jupiter Sagittaire, Maitre de l'ascendant, en maison douze qui va enchanter la conscience collective universelle en lui offrant beaucoup de joie , Sagittaire, par la création patiente et méticuleuse d'univers ideaux , voir  la vie complete d'une espece animale imaginaire , son habitat, son organisation sociale , sa morale ( Capricorne ) avec  des personnages aimés de tous , profondement  humanitaires et des familles ouvertes sur le monde ( Pluton Cancer , transformation de la cellule familiale )

    L'amour des animaux est une grande beauté de l'oeuvre de Franquin , un apport très revolutionnaire à la Bande dessinée  avec  une conscience écologique bien en avance sur son temps

    son thème est très marqué par la presence de trois planetes en Scorpion, signe de la transformation alchimique  dont la lune et mars conjoints en maison 11 , maison de la creativite collective, qui signet un fort besoin, lune,  d'agir, Mars  , en transformant les projets, maison 11,  humanitaires , la raison d'être d'un ascendant Sagittaire

     

    Gaston met un bordel irresistiblement drôle dans un univers trop bien rangé , il est très eau ce gaston, bien expressif du superbe triangle d'eau qui relie Uranus poissons à la Lune Mars Scorpion et à Pluton en Cancer

     

     

     

     

     

     

     

    Biographie d'André Franquin

    André Franquin, dit Franquin, est un auteur belge francophone de bande dessinée né le 3 janvier 1924 à Etterbeek, mort le 5 janvier 1997 à Saint-Laurent-du-Var.

    Vue d'ensemble
    À l'instar de Hergé dans le Journal de Tintin, André Franquin est un des piliers de la bande dessinée belge, qui a œuvré pendant de nombreuses années aux côtés de Peyo, Morris, et Will dans le Journal de Spirou. Il se distingue par la qualité de son dessin, notamment dans le rendu des mouvements et l'expression des personnages, en particulier des animaux. D'ailleurs, Hergé aurait dit: « à côté de André Franquin, je ne suis qu'un piètre dessinateur ». Il se remarque aussi par l'inventivité de son humour, souvent coloré de poésie. Son souci de la perfection graphique, allié à la position historique de sa carrière, donnent des œuvres qui séduisent toutes les générations de lecteurs. En effet, situé dans une période où la bande dessinée est essentiellement destinée aux jeunes, il réalise des histoires accessibles à un jeune public, mais insère des détails qui n'apparaissent qu'avec une lecture plus approfondie. Il développa ce principe avec Gaston Lagaffe, qui lui apporta la célébrité, mais ne réalisera des bandes « pour adultes » qu'à la fin de sa carrière, avec les Idées noires et le magazine Fluide Glacial.


    Une jeunesse étriquée
    André Franquin nait le 3 janvier 1924 à Etterbeek, une commune de Bruxelles, en Belgique, dont est également originaire Hergé. Son père est employé de banque, et accorde une grande importance au sérieux, à tel point que le jeune Franquin éprouve toute son enfance un fort sentiment d'étouffement, et parlera plus tard d'un "énorme besoin de rire qu' ne parvenait pas à combler". Il pensera même y voir l'origine de sa vocation d'amuseur. Dès l'âge de 5 ans, il dessine énormément, et dévore des bandes dessinées, dont les aventures de Tintin et de Mickey. Etrangement, il ne pensera que très tard à rassembler ces deux passions en devenant dessinateur de bandes dessinées. Jusqu'à son arrivée chez Dupuis en 1945, Franquin se considérera comme un illustrateur.

    En 1935, le jeune enfant envoie plusieurs dessins au quotidien "La Nation Belge", et se voit publié à plusieurs reprises. Ces illustrations, tout comme son tout premier dessin photographié, réalisé sur un tableau noir à l'âge de 5 ans, seront bien plus tard éditées dans des ouvrages spécialisés.

    En 1942, après ses "Humanités" dans une école catholique de sa ville, arrive pour Franquin le moment de choisir ses études supérieures. Choix dont son père lui a d'ores et déjà épargné l'embarras : le jeune homme sera ingénieur agronome. Mais Franquin a une toute autre idée de son avenir, et parvient, avec l'aide de sa mère, à infléchir la position paternelle et à s'inscrire à Saint-Luc, une école d'art religieux dont il se lassera pourtant très vite. Il y règne une morale stricte qui interdit notamment la pratique du nu féminin : à la place, ce sont les étudiants eux-même qui doivent poser à tour de rôle ! Au bout d'un an, Franquin a déjà l'impression "d'avoir fait le tour de ce qu'on pouvait y apprendre." C'est alors qu'il fait une rencontre qui va changer, ou en tout cas accélérer considérablement le cours de sa vie : celle d'Eddy Paape.

    Ancien élève de Saint-Luc, Paape y revient régulièrement pour saluer ses anciens professeurs. Lors de l'une de ces visites, on lui présente les dessins de Franquin, et il en est suffisamment impressionné pour proposer au jeune homme de le rejoindre dans le petit atelier de dessin animé où il travaille. Franquin saute sur l'occasion, d'autant plus alléchante que les bombardements poussent de toutes façons son école à fermer. En septembre 1944, il devient donc animateur, un métier qu'il n'a jamais pratiqué auparavant, et pour lequel il n'a absolument aucune compétence.

    Mais le problème ne se pose pas longtemps : peu après, la Belgique est libérée de l'occupation allemande, et les soldats américains arrivent, apportant avec eux leurs dessins animés. Une concurrence bien trop rude pour le petit studio, qui fait rapidement faillite. L'expérience n'a pour autant pas été sans intérêt pour Franquin, qui y a rencontré deux autres passionnés de dessin qui rêvent à un avenir brillant : Morris (à l'époque encreur et silhouetteur), et le jeune Peyo (gouacheur).


    Les débuts dans la BD
    En 1945, André Franquin est donc au chômage. Il apprend par Morris, qui a déjà publié des dessins humoristiques et des caricatures dans " Le Moustique", un magazine de programmes de radio édité par Dupuis, que l'éditeur recherche des dessinateurs. Introduit dans la place par le futur auteur de Lucky Luke, Franquin réalisera pour "Le Moustique", entre 1945 et 1952, plusieurs couvertures, ainsi que des gags en une planche et des illustrations à vocation publicitaire, ce qui représente une bonne quarantaine de dessins.

    Dès les premières publications, on peut déjà remarquer une très bonne expression des personnages, ainsi qu'une tendance à l'humour noir gentillet (les personnages sont souvent dans des situations fort désagréables, mais cela "passe" grâce au style comique du dessin). Durant cette période, Franquin réalise aussi quelques couvertures au lavis pour l'hebdomadaire Bonnes soirées, qui permettent de saisir son talent dans le dessin figuratif. Mais l'occasion lui est bientôt donnée de réaliser quelque chose de plus ambitieux, en entrant dans l'équipe du Journal de Spirou.


    Spirou et Fantasio : 1946 - 1968
    A cette époque, Jijé est le principal dessinateur du journal, c’est-à-dire qu'il réalise seul la quasi-totalité des BD maison : Spirou, Valhardi, Don Bosco, Emmanuel… Désireux de se délester d'une partie de ce travail, et sur les conseils de Charles Dupuis, il installe les nouveaux venus dans sa maison, qui leur sert d'atelier. On y retrouve notamment Will, Morris, qui travaille sur un projet de cow-boy créé pour le studio de dessin animé, Paape, qui reprend Valhardi, et Franquin, à qui Jijé propose de reprendre Spirou. Le jeune dessinateur accepte avec insouciance, sans avoir jamais rien vu du travail de Rob-Vel (le créateur original du groom roux), et très peu de dessins de Jijé. Il commence, début 1946, par dessiner Fantasio et son Tank, qui sera publiée en 1947 dans l'Almanach Spirou, recueil de diverses BD de dessinateurs de l'équipe Dupuis. Franquin ayant remporté ce test, Jijé abandonne alors pour de bon la série, qu'il continuait à dessiner parallèlement dans Le Journal de Spirou.


    Première période : les aventures
    En juin 1946, Franquin reprend donc une histoire à demi dessinée, intitulée "Spirou et la maison préfabriquée". La passation, qui a lieu entre les cases 48 et 49, est presque indécelable, André Franquin collant au plus près au style de son prédecesseur.

    Les capacités graphiques du dessinateur apparaîtront bien mieux à l'épisode suivant : L'Héritage. On y voit notamment de nombreux animaux, qui amènent toujours une note d'humour supplémentaire au récit. Les rats surpris en pleine discussion, le gorille demandant un pourboire pour aller fumer un cigare et boire un whisky, les crocodiles se ruant avec un large sourire sur leurs proies, amènent une nouvelle dimension dans la BD. On y trouve aussi un lion et des léopards, ainsi que des éléphants, le tout constituant déjà une grande partie du parc animalier de Franquin.

    Les années suivantes voient dix aventures se succèder dans un style assez homogène, jusqu'à Mystère à la Frontière, en 1950. On notera encore l'apparition de divers animaux, dont un tordant sanglier, dans Spirou et les plans du Robot, mais aussi de plusieurs voitures dont une Traction préfigurant l'affinité d'André Franquin avec la marque Citroën. On se doit aussi de mentionner l'épisode du combat de Spip avec un rat dans Spirou sur le Ring, qui selon certains commentateurs, préfigure les Idées noires, avec un dessin à contre jour tout en noir et blanc.

    Au cours de cette première période, André Franquin dessine des aventures assez courtes (20 planches en moyenne, un maximum de 39 planches étant atteint avec L'Héritage). Les personnages autres que Spirou, Fantasio, Spip sont chaque fois différents, sauf le Professeur Samovar que l'on voit dans Le Savant Fou et Les Plans du Robot (on peut voir dans ce personnage une préfiguration de Zorglub).

    Côté vie personnelle, cette période est marquée par le départ, en 1948, de Franquin pour les États-Unis, en compagnie de Morris et Jijé. Angoissé par la perspective d'une guerre avec l'Union soviétique, ce dernier cherche à s'éloigner de l'Europe, tandis que Morris tente d'intégrer les studios Disney. La petite équipe continue à dessiner et envoie ses planches aux Editions Dupuis par simple courrier postal. Mais Franquin a vite le mal du pays et rentre en Europe, laissant Morris et Jijé, à qui ce séjour permettra de rencontrer Goscinny. Ils finiront plus tard par regagner eux aussi le vieux continent.


    Seconde période : Le monde de Franquin
    En 1950, Franquin épouse Liliane Servais et publie Il y a un Sorcier à Champignac (scénario Henri Gillain, frère de Jijé). Avec cet album, il inaugure le monde de Spirou tel que la plupart des lecteurs d'aujourd'hui le connaissent. Franquin a trouvé le profil définitif de ses personnages, et en ajoute un d'une grande importance : le Comte de Champignac. Par ailleurs, avec le village de Champignac, son maire et Monsieur Duplumier, il commence à construire un petit monde qui se précisera au fil des aventures pour devenir familier à tout lecteur assidu. Avec 57 planches, Il y a un sorcier à Champignac entame aussi une série de récits plus longs.

    Publié dans Le Journal de Spirou entre 1951 et 1952, Spirou et les Héritiers nous permet quant à lui de découvrir Le Marsupilami, Zantafio, cousin peu fréquentable de Fantasio, le constructeur automobile Turbot et ses pilotes, et surtout l'inventivité mécanique de Franquin avec le Fantacoptère et divers appareils motorisés.

    La charmante Seccotine, premier personnage feminin de la série, apparait en même temps que la Turbotraction, superbe création automobile (réalisée grandeur nature par la suite, sur un châssis Citroën), dans La Corne de Rhinocéros initialement dénommé Spirou et la Turbotraction, paru en 1953.

    Les talents animaliers de Franquin sont particulièrement mis en valeur entre 1956 et 1957, avec Le Gorille a bonne mine, Le Nid des Marsupilamis et Le voyageur du Mésozoïque. Cette dernière aventure développe, bien avant Jurassic Park, l'idée d'un dinosaure amené par des chercheurs à vivre dans notre époque.

    L'interconnexion des mondes de Franquin nous permet de déceler dans ces albums des apparitions d'un autre de ses personnages, Gaston, tout d'abord presque anonymement dans Le voyageur du mésozoïque et Vacances sans histoires, puis plus longuement dans La foire aux gangsters en 1958.


    Troisième période : Le travail collaboratif
    Alors que jusque là, il avait le plus souvent travaillé seul, Franquin s'associe en 1958 avec Greg et Jidéhem pour l'album Le prisonnier du Bouddha. Franquin dessine les personnages, tandis que Greg s'occupe du scénario et Jidéhem des décors. Cette association sera ensuite reconduite pour plusieurs autres aventures de Spirou. Le talent de Greg pour les situations cocasses est l'occasion d'histoires délirantes, dont La peur au bout du fil, courte BD de 13 planches, est un parfait exemple. Avec cette collaboration, Franquin franchit un pas de plus vers le comique absurde, un domaine nouveau pour lui. En effet, dans les aventures précédentes, malgré toutes ses trouvailles et ses inventions, les scénarios restaient en général assez crédibles et bâtis sur des intrigues classiques peuplées de trafiquants, voleurs et malfrats divers. C'est avec Zorglub, aspirant maître du monde dans Z comme Zorglub et L'ombre du Z, que cette tendance absurde arrive à son apogée. Ce personnage résulte d'une idée de Franquin, preuve que le dessinateur a bien intégré le sens du délire de Greg.

    Parallèlement à ses publications dans le Journal de Spirou, Franquin réalise en 1958 et 1959, en collaboration avec Roba, des aventures de Spirou destinées au quotidien Le Parisien Libéré. Il y dessine essentiellement ses personnages habituels, laissant à Roba les nouveaux personnages et la plupart des décors. Cette association produira Spirou et les hommes bulles, puis Les petits formats. Greg se joindra ensuite au duo pour le scénario de Tembo Tabou. Deux de ces histoires seront finalement publiées dans le Journal de Spirou.

    Au tout début des années 60, Franquin entreprend une nouvelle aventure autour de Zorglub, mais devant le refus de l'éditeur, il laisse Greg reprendre en main le scénario. L'album qui en résulte, QRN sur Bretzelburg, est le "Spirou" de trop pour Franquin : en 1961, il craque, vaincu par une impression tenace de "tourner en rond". La dépression l'empêchera de dessiner pendant plus d'un an, à la notable exception des gags de Gaston Lagaffe, et la parution de l'histoire doit être interrompue jusqu'en 1963. Pourtant l'album est considéré par beaucoup, dont le dessinateur Gotlib, comme un « chef-d'œuvre absolu ». En effet, Franquin y atteint un niveau graphique qu'on ne lui a encore jamais vu (dessin à la plume), et le scénario, qui plonge Spirou et Fantasio dans une caricature de régime totalitaire, est l'occasion pour lui de donner libre cours à ses penchants antimilitaristes. Paradoxalement, aucun personnage de l'univers habituel de Franquin n'intervient, le monde de Spirou étant réduit au minimum avec Fantasio, Spip et le Marsupilami, tandis que l'aspect fantastique est réduit au comportement « humanisé » des deux animaux de compagnie. L'album est publié en 1966, mais l'édition intégrale, comportant 65 planches (ce qui en fait la plus longue aventure réalisée par Franquin) ne voit le jour qu'en 1987.

    Sa dépression n'en est que le signe le plus visible : André Franquin se lasse du personnage avec lequel il a commencé sa carrière. Se sentant étouffé par les conventions de Spirou, il se concentre de plus en plus sur Gaston lagaffe et laisse peu à peu le groom roux de côté. Paraissent encore quelques histoires, dont Bravo les Brothers, qui ressemble toutefois davantage à une gaffe étendue de Gaston qu'à une véritable "aventure". C'est avec Panade à Champignac que l'auteur jette définitivement l'éponge. L'album se clot sur une «fausse fin» destructrice qui illustre le ras le bol de Franquin. La série est reprise par Fournier, Franquin n'intervenant plus que pour dessiner, quelque temps encore, le Marsupilami.

    Né un 3 Janvier,André Franquin, le Papa des Marsupilami et de Gaston Lagaffr, Capricorne ascendant Sagittaire

    Né un 3 Janvier,André Franquin, le Papa des Marsupilami et de Gaston Lagaffr, Capricorne ascendant Sagittaire



    Séries diverses

    Modeste et Pompon : 1955 - 1959
    À la suite d'un désaccord avec les Editions Dupuis, Franquin quitte en 1955 le Journal de Spirou pour rejoindre le Lombard et le Journal de Tintin. Il leur propose une série de gags en une planche mettant en scène deux personnages qu'il a improvisés pour l'occasion : Modeste et Pompon. S'il y trouve davantage de liberté que dans les aventures de Spirou et Fantasio, il jugera plus tard ces deux héros "fades" et "aseptisés". D'autre part, réconcilié avec Dupuis, il reprend rapidement son travail sur Spirou ! Il se retrouve donc forcé de fournir une énorme masse de travail, lui qui se définit comme paresseux par essence. Cela explique peut-être la sobriété du dessin de Modeste et Pompon, ainsi qu'une certaine monotonie qui s'installe dans les scénarios. Cette série sera néanmoins utile pour la suite de la carrière de Franquin, puisqu'elle est son premier essai de parution hebdomadaire, un rythme qui lui plaît tant qu'il le gardera pour Gaston Lagaffe. On peut noter, dans cette série très "domestique", quelques inventions prémonitoires, comme l'ouvre-boîte électrique et la télécommande pour télévision, qui n'existaient pas encore à cette époque.

    D'autre part, de nombreux personnages de cette série semblent avoir servi de "prototypes" pour ceux de Gaston lagaffe : on remarquera ainsi l'irascible Mr.Ducrin, voisin de Modeste, qui préfigure le personnage de Joseph Boulier et illustre bien l'aversion de Franquin pour le formalisme administratif. Felix, un ami de Modeste et Pompon pour le moins gaffeur (il vend des inventions qui ne sont pas au point) évoque quant à lui Gaston lui-même.

    Greg, Goscinny, Peyo et Tibet ont contribué occasionnellement à cette série qui se termine en 1959 et totalise 182 planches. Elle sera reprise ensuite par d'autres dessinateurs.


    Le Petit Noël : 1957 - 1959
    Dans les années 1950, parallèlement aux aventures de Spirou, Franquin dessine de temps en temps (à l'occasion de numéros spéciaux du Journal de Spirou, pour Pâques ou Noël par exemple) des aventures courtes destinées à un tout jeune public. Le Petit Noël, personnage apparaissant plusieurs fois dans ces histoires (parfois avec le Marsupilami), est un petit garçon solitaire errant désespérement dans les rues de Champignac en quête de distraction ou d'une rencontre agréable.

    Apparu pour la première fois dans le numéro de Noël 1957, Il représente l'une des expressions les plus poétiques de Franquin, tout particulièrement dans Noël et l'Élaoin, publié en mini-récit en 1959 dans le Journal de Spirou. L'Élaoin est une sorte de robot se déplaçant par bonds, capable de faire des choses merveilleuses selon ce qu'il lit dans les pensées de ceux qui l'entourent — une lampe d'Aladdin moderne, en quelque sorte. Selon le petit Noël, « c'est une machine tellement perfectionnée que c'est comme quelqu'un !… en mieux… ».

    Hantant l'œuvre de Franquin, bien que celui-ci le juge "trop mélo", le Petit Noël sera repris, 30 ans plus tard et sans grand succès, par d'autres dessinateurs.


    Gaston Lagaffe : 1957 - 1996
    Le 28 février 1957, Gaston Lagaffe fait sa toute première apparition dans le Journal de Spirou. Personnage stupide et inexpressif inventé par Franquin pour animer les marges d'un exemplaire du journal, Gaston n'a apparemment aucun avenir en tant que héros de BD. Il va pourtant devenir le personnage qui a eu le plus de succès parmi les diverses créations de Franquin.

    A cette époque, le journal de Spirou est animé par divers personnages, dont Spirou et Fantasio, en dehors de leurs aventures stricto sensu et présentés comme s'ils étaient des employés réels du journal (Fantasio est journaliste chez Dupuis). Gaston est d'abord présenté comme un nouvel employé, mais sans emploi défini: c'est un « héros sans emploi ». Déjà très occupé par ses différentes séries, Franquin n'a aucune envie d'un héros supplémentaire. Pourtant, devant l'insistance du rédacteur en chef Yvan Delporte et du public, les "gaffes" de Gaston deviennent bientôt hebdomadaires, d'abord sous la forme de "strips" de 6 cases, puis de demi-planches en noir et blanc, et enfin en couleur. Jidéhem est associé à la réalisation de cet anti-héros, l'un des premiers du genre.

    Loin des contraintes du héros Spirou, Gaston permet à Franquin d'exprimer tout une part de sa personnalité : la paresse (jusque dans le dessin mou du personnage, qui, de son propre aveux, le repose énormément), l'insoumission à l'autorité et même un certain côté subversif :ainsi la gaffe N°1 (Spirou N°1026) représente Gaston désagrégeant une colonne militaire avec un sac de noix : un bon exemple du mépris de Franquin pour tout ce qui est militaire.

    Le succès s'accroît au fil des années, et Gaston finit par occuper une demi-planche en couverture ! Il apparaît également comme personnage secondaire dans certaines aventures de Spirou et Fantasio, et ses gags paraissent, dès 1960, en albums. Il ne s'agit toutefois au départ que d'objets promotionnels non destinés à la vente, imprimés sur des chutes de papier, d'où un format étrange…

    À partir de 1968, Franquin, qui a abandonné Spirou, se consacre pleinement - et seul - à Gaston, produisant des gags en une planche. Dans le même temps, Gaston disparaît des aventures de Spirou et Fantasio (probablement pour avoir commis de graves « gaffes » à l'encontre de MM Dupuis et De Mesmaeker, cf gaffes N°467 et 478), et vice-versa. En effet, un personnage de bande dessinée ne peut pas apparaître en même temps dessiné par deux dessinateurs différents. C'est donc Prunelle (en remplacement de Fantasio) qui deviendra le souffre-douleur attitré de Gaston, et ce, jusqu'à la fin de la série.

    Franquin s'exprime au mieux dans cette série : Gaston, plus que tout autre, est son personnage. Il avouera plus tard qu'il "tient de ". Devenu bien plus énergique qu'à ses débuts, et doté d'une véritable personnalité et d'un univers propre, Gaston lui donne également l'occasion de s'exprimer de manière bien plus personnelle que ses autres travaux : Si les gaffes de Gaston sont toujours axées sur l'humour, les inventions diverses, moments poétiques, critiques de la société de l'urgence et de la consommation, et même messages écologistes et humanistes constituent une part très importante de la série. Par ailleurs, Franquin peut y manifester son talent animalier avec les animaux de compagnie de Gaston (chat, mouette, souris, vache …), et surtout sa technique du « bruitage » en bande dessinée, consistant à rendre le texte quasimment audible par le travail sur le lettrage, la coloration, la disposition et le choix des onomatopées.

    L'immense succès remporté par les aventures de Gaston leur vaudront d'être adaptées au cinéma, en 1980. Le film n'aura aucun succès, et sera désavoué par Franquin, qui n'avait d'ailleurs pas participé au projet. "Quelle horreur ! s'écriera-t-il plus tard. Je n'ai jamais vu une adaptation de BD au cinéma réussie. Ce sont deux genres qui ne s'entendent pas : un personnage comme Gaston est amusant parce que son graphisme amène l'humour. "

    Le dernier album, paru en 1996 après des années d'absence du personnage, a encore remporté un succès colossal. Franquin a travaillé sur Gaston jusqu'à la fin de sa vie.


    Franquin scénariste
    Les années 1970 voient Franquin se libérer peu à peu des contraintes de la bande dessinée traditionnelle pour enfant, construire un univers plus personnel et s'essayer à d'autres modes d'expression.


    Isabelle : 1978 - 1986
    Ecrivant depuis longtemps les histoires qu'il dessine, il devient ainsi très naturellement scénariste, d'abord en 1978 pour la série Isabelle, initiée en 1972 par Will, Yvan Delporte et Macherot. Les aventures d'Isabelle se déroulent dans un univers onirique, parfois inquiétant mais souvent amusant, où la sorcellerie et la poésie sont aussi importantes que les calembours et la dérision. Franquin assure la trame générale, Delporte les dialogues - et donc les jeux de mots ! -, et Will le dessin. Tout cela donne une série à cheval entre les univers de la BD enfantine et adulte, mélant poésie et second degré.

    Franquin collabore sur les albums 3 à 7, la série se terminant sans lui au bout du 10e numéro. Ces albums sont encore aujourd'hui très recherchés par les amateurs de BD franco-belge des années 1960-70.


    Arnest Ringard et la taupe Augraphie : 1978 - 1982
    Franquin exercera ensuite à nouveau le rôle de scénariste, aux côtés d'Yvan Delporte et du dessinateur Jannin - alors débutant -, pour Les démêlés d'Arnest Ringard et la taupe Augraphie, en 1978.

    Cette série, contant les aventures d'un jardinier tentant par tous les moyens de se débarrasser d'une taupe envahissante, sera l'objet de plusieurs récits parus dans Spirou, puis d'un album édité en 1981. Janin la poursuivra ensuite sans le concours de ses prestigieux scénaristes.


    Signatures, monstres, titres et illustrations diverses
    Franquin a fait énormément de dessins couvertures et de dessins indépendants, hors de toute série BD. C'est bien sûr le journal de Spirou qui a le plus utilisé ses services. Il y a réalisé, seul ou en collaboration, plus de 700 couvertures, ainsi que près de 600 illustrations (présentations d'évènements, publicités, annonces, illustrations de chroniques et reportages, etc.) dans lesquelles sont souvent utilisés ses personnages. Il a par ailleurs épisodiquement travaillé avec d'autres revues de bandes dessinées (Fluide Glacial, (A SUIVRE), Circus) et collaboré occasionnellement à de nombreux fanzines, ce qui lui a permis de réaliser une multitude de créatures imaginaires plus ou moins hideuses et amusantes. Un recueil intitulé Cauchemarrant regroupe certains de ces « petits monstres », ainsi qu'un recueil à tirage limité intitulé Un Monstre par semaine, mais un grand nombre de ces dessins restent inédits en album. Certains de ces portraits de monstres auraient été réalisés avec un usage généreux de la photocopie pour forcer les traits.

    Que ce soit des ses séries régulières ou dans le cadre de ces diverses illustrations, Franquin a souvent cherché à glisser des détails amusants ou ironiques, pas toujours visibles lors de la première approche. Cette particularité a donné lieu à l'un des plus curieux recueils de dessins: un recueil intitulé Signé Franquin, reprenant plus de 200 signatures. Il s'est en effet amusé à signer diverses bandes d'une façon rigolote, reprenant le thème de la bande en un dessin minuscule figurant sa signature.

    Dans le même esprit, mais tout de même plus classique, un album intitulé Le Trombone Illustré regroupe les titres de ce magazine, qui chacun constituent une petite histoire.


    La "période noire" : 1977 - 1982

    Le Trombone illustré
    En 1977, on voit apparaître au centre du Journal de Spirou un curieux supplément de 8 pages appelé, le Trombone Illustré. Il s'agit d'une sorte de « parasite » du journal (au sens biologique du terme), réalisé de manière semi-clandestine dans ses caves et agrafé à l'intérieur. Y figurent des choses très inhabituelles et même subversives pour l'époque : humour noir, moqueries directement dirigées vers la religion catholique ...

    Montée par Yvan Delporte et Franquin, rejoints rapidemement par plusieurs autres dessinateurs dont certains viennent d'autres éditeurs, cette expérience a pour but de rompre avec le politiquement correct qui reste la règle au Journal de Spirou. Comme le racontera Franquin : "Il était impossible d'aborder certains thèmes dans Spirou. Or, j'avais évolué, j'en avais besoin. On glorifiait, à l'époque, les actes guerriers, on nous expliquait comment monter des maquettes d'avions de combat, on publiait des publicités pour l'armée. Moi, je voulais qu'on y aborde des sujets comme l'écologie, le féminisme ..."

    Mais, comme il fallait s'y attendre, le Trombone ne plaît pas à tout le monde, loin de là… Le ton du "seul journal à emballage perdu" provoque des réaction très virulentes : le rédacteur en chef de Spirou déteste, ainsi que plusieurs dessinateurs réputés du journal. On tente même de censurer plusieurs articles, notamment sur la publicité ou les sectes. Franquin et Delporte abandonnent donc, au bout de 30 numéros, le Trombone, pour tenter d'imposer une idée similaire chez Casterman, avec des pages intitulées "Pendant ce temps à Landerneau" dans le magazine de BD "A Suivre". Mais l'éditeur ne goûte pas davantage ce type d'humour, et les deux amis jettent rapidement l'éponge.


    les Idées Noires
    Dans Le Trombone Illustré, Franquin entame une nouvelle série, les Idées noires, qui représente une rupture radicale avec tout ses travaux antérieurs. Lassé des conventions de la BD franco-belge, il s'y exprime d'une façon nouvelle, toujours drôle mais beaucoup plus agressive.

    Dans un dessin en noir et blanc, avec un emploi massif d'aplats noirs, Franquin dénonce avec férocité les aspects sordides de notre société. Ses cibles favorites sont les profiteurs, les chasseurs, les militaires, les présomptueux, la société polluante, le spectacle, la religion, et peut-être aussi l'espèce humaine en général. À l'image du dessin, l'humour est très noir, les personnages meurent souvent. L'ensemble crée une sensation cauchemardesque, évoquant un univers où la clarté n'existe plus. Pourtant l'analogie reste possible avec les travaux passés de Franquin : "Les Idées noires, c'est un peu Gaston trempé dans de la suie", expliquera-t-il lors d'une interview pour La Libre Belgique. Dans le même esprit, une planche réalisée pour Amnesty International et présentant un Gaston torturé par des militaires totalitaires paraîtra en 1979 dans le recueil Cauchemarrants.

    Après la fin du Trombone illustré, les Idées Noires continuent dans Fluide glacial, journal dirigé par Gotlib, admirateur et ami de Franquin. Une soixantaine de planches seront ainsi publiées, avant d'être éditées en album en 1981. Par son humour décapant, la qualité du dessin et son originalité, cette série est souvent considérée comme le chef d'œuvre de Franquin.

    En 1982, cette période très productive de Franquin est brutalement interrompue : succombant à nouveau à la dépression, Franquin cesse tout travail. Il ne se relèvera pas avant deux ans.


    1984 - 1997 : une demi-retraite agitée
    En 1984, au sortir de deux années de dépression, Franquin se remet à dessiner Gaston, même si l'énergie n'est plus aussi facile à trouver qu'autrefois. Il reste néanmoins un humoriste souvent redoutable : ainsi Dans "La Mitre railleuse", il met en scène de manière irrévérencieuse un évêque, apparu pour la première fois dans le Trombone Illustré.

    Dans les années 1980, le travail de Franquin est largement reconnu : un "Journal de Gaston" est édité à l'occasion des 30 ans du personnage, en 1987, ses gags sont adaptés à la télévision, une statue du Marsupilami est inaugurée à Charleroi… Mais Franquin, même s'il n'abandonne pas son travail, est fatigué. Il revend en 1987 le Marsupilami à un financier monégasque, qui crée les Editions "Marsu-Productions" et fait reprendre ses aventures par d'autres auteurs. Cette fatigue n'empêche pas Franquin de se lancer dans un nouveau et ambitieux projet…


    Les Tifous
    Univers enfantin créé de toutes pièces par Franquin pour une série animée, Les Tifous représentent une anecdote dans l'œuvre de Franquin, mais auront pourtant une importance énorme pour lui. Il réalise en effet pour ce projet une masse colossale de travail, au point de perdre peu à peu le contact avec Gaston, dont la parution devient irrégulière. Trois années durant, Franquin travaille avec acharnement, réalisant des milliers de dessin qui donneront lieu à sept heures de dessin animé, diffusés à la télévision en 1990.

    Mais le succès n'est pas à la hauteur de l'investissement : victimes d'un budget étriqué, les Tifous font long feu, et sont rapidement oubliés du public. Il n'en reste qu'un album paru en 1990 : Les Tifous, chez Dessis Éditeur.

    Gaston paye cher cette tentative d'incursion dans le monde du dessin animé : ayant perdu le rythme nécessaire à la production d'un gag hebdomadaire, Franquin abandonne finalement son héros favori, dont la dernière gaffe, la n°909, paraît dans le "Spirou" n°2776 du 26 juin 1991.


    Les dernières années
    En 1992, Franquin cède à Marsu-Productions ses droits sur une grande partie de son travail, dont Gaston Lagaffe, ses monstres, et les Idées Noires. Il ne cesse pourtant pas tout travail, et raconte lors d'interviews à quel point il aime encore dessiner. Reconnu comme l'un des très grands de la bande dessinée, médaillé en 1991 de l'ordre de Léopold, équivalent belge de la Légion d'honneur, il retrouve en 1996 les feux de l'actualité, à l'occasion de la parution de l'album n°15 de Gaston, attendu depuis dix ans par ses fans. L'album est un immense succès : 650.000 exemplaires en sont épuisés en moins de six semaines !

    Cet album sera le dernier : le 5 janvier 1997, André Franquin décède des suites d'un infarctus, près de Draguignan, dans le Var. Il laisse un grand chagrin, mais surtout une immense œuvre qui a influencé de façon majeure la bande dessinée franco-belge, et même mondiale.


    Divers

    Curiosité
    André Franquin a inspiré un personnage de dessinateur dépressif incapable de dessiner autre chose que des monstres (qu'il croit être une représentation fidèle de la réalité) dans un album d'Achille Talon, Achille Talon et le monstre de l'Etang Tacule (dans le titre duquel certains mauvais esprits voient une contrepèterie).

    En 1967 Franquin travaillera auprès de Peyo sur l’album Les Schtoumpfs et le cracoucass : il dessinera le grand rapace agressif qui terrorise, tout au long de cette histoire, le village des petits héros bleus. Peu de temps auparavant Peyo était venu en aide à Franquin sur l’album Panade à Champignac.

    Les Idées Noires deviennent les Idées Roses, chez Jean Lafitte à Genève (reprise de Slowburn avec Marcel Gotlib, daté 1977 chez Futuropolis).

    Le Monde de Franquin

    D'octobre 2004 à août 2005, la Cité des Sciences et de l'Industrie de Paris accueille une grande exposition sur l'œuvre de Franquin, comportant des planches et des objets techniques. Cette même exposition est transposée dans son intégralité à l'Autoworld au Cinquantenaire à Bruxelles d'octobre 2006 à avril 2007.

    Sources
    Les Cahiers de la bande dessinée N°10 de 1972, refondus en N°47/48 en 1980, Glénat
    Et Franquin créa la gaffe (entretiens avec Numa Sadoul / André Franquin, Numa Sadoul), Distri BD/Schlirf, 1986
    Presque tout Franquin (bibliographie très détaillée), Comset Éditions, 1991
    Dossier N°1 Franquin (interview, inédits, bibliographie), DBD, 1998
    Franquin/Jijé (entretiens), Niffle, 2001

    Bibliographie
    (Hors bibliographies listées sous Spirou et Fantasio, Gaston Lagaffe, Idées noires, Le Marsupilami, Modeste et Pompon)

    Franquin par lui-même, Spirou n°923, 1955
    Franquin à la radio, Spirou n°1158, 1960 (émission B.P. 100, sur RTL le 2 juillet 1960)
    Comment on devient Créateur de Bandes Dessinées, avec Jijé, Marabout, coll. Service Réussir, 1969
    Quand ils avaient votre âge, Spirou n°1636, 1969
    Spécial Franquin, Spirou n°1721, 1971 (avec de courtes histoires d'hommages des divers dessinateurs du journal)
    Jidehem et Franquin, Spirou n°1724, 1971
    "Tac au Tac" à l'ORTF, Spirou n°1792, 1972
    Falatoff n°12/13, nov/déc. 1972 (interview Les augures ont prononcé "Franquin")
    Hop ! n°2, 1974 (interview Le légume qui n'a pas voulu de l'agronomie)
    Histoire de Spirou et des publications Dupuis, par Philippe Brun, éd. Glénat, 1975
    Cauchemarrant, Bédérama, 1979
    Haga n°40, automne 1979 (interview)
    La Bande à 4, Ministère de la Communauté Française en Belgique, 1981 (sur le séjour aux États-Unis avec Morris, Jijé et Will)
    Noël et L'Élaoin, Bédérama, 1982
    Le livre d'or de Franquin, Jacky Goupil Éditeur, 1982
    Haga n°49, printemps 1982 (interview)
    Et Franquin créa La Gaffe. Entretiens avec Numa Saoul, Distri BD/Schlirf/Dargaud, 1986
    Sapristi ! n°16, printemps 1988 (interview)
    Signé Franquin, Dupuis, 1992
    Franquin, par Pierre-Yves Bourdil, Labor, 1993
    Le Monde de Franquin, Marsu Productions, 2004
    Le Trombone Illustré, Marsu Productions, 2005
    Un Monstre par semaine, Marsu Productions, 2005
    Les Noëls de Franquin, Marsu Productions, 2006

    Télévision
    Tac au Tac à l'ORTF, réalisateur Jean Frapat, 1972
    BD : Franquin, réalisateur Christophe Heili (27'), 1994, producteurs Canal +/TVCF (Cendranes Films)

    Source : Wikipedia

    Né un 3 Janvier,André Franquin, le Papa des Marsupilami et de Gaston Lagaffr, Capricorne ascendant Sagittaire


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    La joie réside au plus intime de l'âme; on peut aussi bien la posséder dans une obscure prison que dans un palais.

    Citations de Sainte Thérèse de Lisieux
    Références de Sainte Thérèse de Lisieux

    Ste Thérèse de Lisieux
    Histoire d'une âme, manuscrit C, chap. X

    extrait

    Nous sommes dans un siècle d'inventions, maintenant ce n'est plus la peine de gravir les marches d'un escalier, chez les riches un ascenseur le remplace avantageusement. Moi je voudrais aussi trouver un ascenseur pour m'élever jusqu'à Jésus, car je suis trop petite pour monter le rude escalier de la perfection. Alors j'ai recherché dans les livres saints l'indication de l'ascenseur objet de mon désir et j'ai lu ces mots sortis de la bouche de La Sagesse Éternelle : Si quelqu'un est tout petit, qu'il vienne à moi...

      

    Vous le savez, ma Mère, j'ai toujours désiré d'être une sainte, mais hélas ! j'ai toujours constaté, lorsque je me suis comparée aux saints qu'il y a entre eux et moi la même différence qui existe entre une montagne dont le sommet se perd dans les cieux et le grain de sable obscur foulé sous les pieds des passants : au lieu de me décourager, je me suis dit : le Bon Dieu ne saurait inspirer des désirs irréalisables. Je puis donc malgré ma petitesse aspirer à la sainteté ; me grandir, c'est impossible, je dois me supporter telle que je suis avec toutes mes imperfections, mais je veux chercher le moyen d'aller au Ciel par une petite voie bien droite, bien courte, une petite voie toute nouvelle. Nous sommes dans un siècle d'inventions, maintenant ce n'est plus la peine de gravir les marches d'un escalier, chez les riches un ascenseur le remplace avantageusement. Moi je voudrais aussi trouver un ascenseur pour m'élever jusqu'à Jésus, car je suis trop petite pour monter le rude escalier de la perfection. Alors j'ai recherché dans les livres saints l'indication de l'ascenseur objet de mon désir et j'ai lu ces mots sortis de la bouche de La Sagesse Éternelle : Si quelqu'un est tout petit, qu'il vienne à moi. Alors je suis venue devinant que j'avais trouvé ce que je cherchais et voulant savoir, ô mon Dieu ! ce que vous feriez au tout petit qui répondrait à votre appel j'ai continué mes recherches et voici ce que j'ai trouvé : Comme une mère caresse son enfant, ainsi je vous consolerai, je vous porterai sur mon sein et je vous balancerai sur mes genoux ! Ah ! jamais paroles plus tendres, plus mélodieuses, ne sont venues réjouir mon âme, l'ascenseur qui doit m'élever jusqu'au Ciel, ce sont vos bras, ô Jésus ! Pour cela je n'ai pas besoin de grandir, au contraire il faut que je reste petite, que je le devienne de plus en plus.

     

     

     

     

     

     

    Sainte Thérèse de Lisieux, née un 2 Janvier à Alençon, Capricorne asc Balance

    Sainte Thérèse de Lisieux, née un 2 Janvier à Alençon, Capricorne asc Balance

    Sainte Thérèse de Lisieux, née un 2 Janvier à Alençon, Capricorne asc Balance

    Née le : 2 janvier 1873 à 23h30
    à : Alençon (61) (France)
    Soleil : 12°44' Capricorne AS : 3°51' Balance
    Lune : 4°26' Poissons MC : 4°49' Cancer
    Dominantes : Balance, Capricorne, Poissons
    Vénus, Saturne, Lune
    Maisons 5, 4, 1 / Air, Terre / Cardinal
    Numérologie : chemin de vie 22
    Popularité : 15 826 clics, 695e femme, 1 581e célébrité


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  • Bonne entrée dans l'énergie planétaire de 2014 qui acceuille la première Nouvelle Lune de l'année !

     

    Magie divine ou illusion

    Un ciel plein de possible !

    Bonne entrée dans l'énergie planétaire de 2014 qui acceuille la première Nouvelle Lune de l'année !

    LE CIEL ANNONCE UNE PLUIE NEPTUNIENNE DE CHI MULTICOLORE !

    LE 29 DEGRE POISSONS " LA LUMIERE DEVIEE PAR UN PRISME SE REFRACTE EN DE MULTIPLES COULEURS "

    Cet espace de la conscience offre la faculté d'analyse nécessaire pour décrire le jeu de la vie sous ses multiples aspects

    " Les cycles de l'existence commencent dans l'unité pour aboutir , selon mon expression, à une unité - multiple. A ce stade de couronnement, les nombreuses differences individuelles s'aditionnent pour constituer une somme. Cette somme, un total unifié, traduit l'ineluctabilité du processus de différenciation, etant donné que chaque cycle laisse une quantité de rebus retournant lentement à l'état inconscient de matière chimique, d'humus.

    CE SYMBOLE NOUS ENSEIGNE QUE L'UNITE INLASSABLEMENT SE BRISERA A NOUVEAU EN LA MULTIPLICITE ; LE PRISME EST TOUJOURS LA , IL N'EXISTE AUCUNE UNITE ABSOLUE ; SI QUOI QUE CE SOIT PEUT ETRE APPELE ABSOLU, C'ES LE RAPPORT ENTRE L'UN ET LE MULTIPLE "

     

    DANE RUDHYAR

     

    LA CONSCIENCE DE CETTE MULTIPLICITE INHERENTE A LA VIE EMANANT DU TOUT PERMET AU 30 DEGRE DE TROUVER COMMENT MODELER NOTRE EXISTENCE PROPRE DANS L'HARMONIE D'IDEAUX CLAIREMENT PERCU AFIN AU PREMIER DEGRE BELIER DE BONDIR DANS L'ACTION JAILLISSANTE PORTE PAR UNE INTENTION JUSTE

     

     

    Bonne entrée dans l'énergie planétaire de 2014 qui acceuille la première Nouvelle Lune de l'année !

     

    NOUVELLE LUNE LE PREMIER JANVIER 2014 A GREENWICH A 11H15

    UN PREMIER CYCLE LUNAIRE TRES NEPTUNIEN

    ASCENDANT SUR LE 29 DEGRE POISSONS QUI ACCENTUE LA PRESENCE DE LA CONJONCTION NEPTUNE CHIRON EN MAISON 12

    DONC AVEC UN EFFET NEPTUNIEN AMPLIFIE !

    MAGIE DIVINE ET ILLUSIONS TERRESTRES SE FERONT FACES POUR MIEUX PERMETTRE UNE PUISSANTE TRANSCENDANCE JUPITERIENNE ANNONCEE PARE LA CARTE HELIOCENTRIQUE EN CERF VOLANT !

     

    Bonne entrée dans l'énergie planétaire de 2014 qui acceuille la première Nouvelle Lune de l'année !

    PLEINE LUNE HELIOCENTRIQUE A GREENWICH A 11H15 LE PREMIER JANVIER 2014

     

    LE CERF VOLANT

    Conjonction Terre Lune en Cancer conjointe elle même à Jupiter et Venus

    Puissant appel à se ressourcer à la source  des énergies amplifiées de Pacha Mama pour mieux nous elever dans la compassion de bras grands ouverts

    dans l'axe du service Vierge Poissons

     

     

     

     

     

     

     

     

    Bonne entrée dans l'énergie planétaire de 2013 !

    CARTE DU CIEL HELIOCENTRIQUE POUR L'ENTREE DANS LA NOUVELLE ANNEE 2014 A GREENWICH

     

     Conjonction Terre Lune en Cancer sur le 17 degré Capricorne

     

     

     

     

     

    CARTE DU CIEL GEOCENTRIQUE POUR L'ENTREE DANS LA NOUVELLE ANNEE SOLAIRE A GREENWICH LE PREMIER JANVIER A OHOO

     

    UNE ANNEE POUR LA CONSCIENCE PLANETAIRE ASCENDANT BALANCE

     

    Bonne entrée dans l'énergie planétaire de 2013 !


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    BONNE ENTREE DANS LA GAIE ERE SPIRE RITUELLE DU CANTIQUE DES QUANTIQUES ET VIVE 2012 !

     

    NOUS SOMMES A L AUBE DU NOUVEAU MONDE

    L'AMOUR Y EST CONTAGIEUX ET Y PROPAGE LA JOIE DE VIVRE EN CAHSSANT DEFINITIVEMENT LES GRISAILLES KARMIQUES !

     

    BONNE ENTREE DANS LA GAIE ERE SPIRE RITUELLE DU CANTIQUE DES QUANTIQUES ET VIVE 2012 !

     

    Bonne transition planetaire à tous au coeur du bond quantique des cantiques astraux vers la nouvelle conscience planetaire en marche ...

     Le Soleil en fond de ciel conjoint pluton est très expressif de l'energie qui, en capricorne, va commencer à enraciner de nouvelles structures en achevant de dynamiter toutes celles qui sont bâties sur des illusions et guidées par le pouvoir de l'égo .!

    La Lune, montante dans son premier quartier, propulse en avant l'enfançon de la nouvelle  civilisation annoncé lors de la nouvelle Lune du 24 décembre ...

    Uranus en Bélier fait jaillir comme des millions d'éclairs des projets merveilleux de millions de coeurs désireux de vivre dans le partage et le don et dans l'amour respectueux de la terre mère et de ses enfants et ses adolescents, notre lumière..Uranus en maison six appel au service et au nettoyage conscient des égos pour un ancrage de chacun dans son authenticité ...

    La Lune , sur la pointe du descendant donne le sens de ce travail de purification : integrer le yin planétaire ..entrer à chaque instant dans la conscience lunaire du féminin sacré .. Sur le 7° Bélier, elle éclaire " Un homme qui réussit à s'exprimer simultanément dans deux sphères différentes " c'est ici l'illustration de notre aptitude effective à assumer deux existence séparées et à s'accomplir avec bonheur dans l'une comme dans l'autre . Sur cette aptitude repose plus d'un aspect complexe de la nature humaine ..." Dane Rudhyar

    Le Soleil repond à ce besoin d'enracinement et de ressourcement  lunaire en offrant comme outil d 'affirmation l'énergie le bond quantique annuel entre les 9° ET  10° CAPRICORNE , degrés de reaxement des résolutions  de début d'année :

    9° UN ANGE PORTANT SA HARPE

    Il s agit d'affirmer l'harmonisation au tythme de la vie universelle en tenant compte des lois naturelles ..

    10° UN ALBATROS MANGEANT DANS LA MAIN D'UN MARIN 

    La confiance , grace à l'harmonisation effectuée au degré précédent permet à la confiance de s'installer

      

    Il y a échange , dialogue entre mars en Vierge en maison 12 et Neptune Chiron en 6 : Mars nous parle d'une action de purification de la conscience collective, en maison douze , au service de l'universel ...

    Neptune en Verseau insiste , conjoint Chiron , avant de rejoindre l'ocean de compassion infinie de son domicile, insiste sur l'amplification de la co créativité pour soigner le rapport de l'humanité à la planète  ...

      


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    Braille, Louis

    From Astro-Databank
     
    Jump to: navigation, search
    Name
    Braille, Louis Gender: M
    born on 4 January 1809 at 04:00 (= 04:00 AM )
    Place Coupvray, France, 48n54, 2e48
    Timezone LMT m2e48 (is local mean time)
    Data source
    BC/BR in hand
    Rodden Rating AA
    Collector: Scholfield
    Astrology data s_su.18.gif s_capcol.18.gif 13°28' s_mo.18.gif s_leocol.18.gif 09°33 Asc.s_scocol.18.gif 23°06'

     


     
    Louis Braille

    Biography

    French blind organist who invented a transcription system for the blind in 1824. The system consisted of a code of small raised dots that could be felt on paper. The code was adopted at once by his fellow blind students, but the system was not officially accepted during his 20 years of teaching the blind. "Braille" eventually won universal acceptance.

    Died on 1/06/1852.

    Link to Wikipedia biography

    Events

    • Work : Begin Major Project 1824 (Founder/ originator Braille)
    • Death, Cause unspecified 6 January 1852 (Age 43 plus two days)
      chart Placidus Equal_H.

    Source Notes

    In September 2007 Sy Scholfield finds the same data in the biography citing birth record: "The New Outlook for the Blind" (American Foundation for the Blind, 1976), p. 65: "The fourth of January, 1809, was a day of happiness for the Braille family. ... At four o'clock in the morning, a small, puny creature with flabby, wrinkled skin was born, and, for some time, it was thought he would not live. ... [The] deputy mayor of the town, wrote in the official register: 'In the year one thousand eight hundred and nine, on the fifth of January, at ten o'clock in the morning, before us ... Appeared Simon René Braille, aged forty-four, harness-maker, living in Coupvray, who presented to us a a child of the male sex, born yesterday at four o'clock in the morning, son of himself and his wife, Monique Baron.'"

    On 22 May 2015 Scholfield provided a copy of the birth certificate found online at Wikimedia Commons [1].

    Previously LMR rated this entry "C" (not verified) citing: Lescaut quotes B. Verthon for B.R. in "300 Themes de Notabilites" (not confirmed)."

    Louis Braille, né le 4 janvier 1809 à Coupvray (près de Paris), mort le 6 janvier 1852, est l'inventeur du système d'écriture Braille pour personnes atteintes de cécité ou malvoyantes. Son père, Simon-René Braille, était un fabricant de selles et harnais. À l'âge de trois ans, Louis fut blessé à l'œil gauche par une alêne provenant de l'atelier. La blessure s'infecta et l'infection, s'étendant à l'œil droit, provoqua la cécité. À l'âge de dix ans il gagna une bourse de l'institut royal des jeunes aveugles de Paris. À l'école, les enfants apprenaient à lire sur des lettres en relief mais ne pouvaient pas écrire parce que l'impression était faite avec des lettres cousues sur le papier.


    À l'âge de treize ans il invente un système de points en relief inspiré par la visite du capitaine à la retraite Charles Barbier de la Serre qui avait imaginé un système d'écriture de nuit permettant aux militaires d'échanger les ordres silencieusement. Ce système de Serre est basé sur douze points, tandis que celui de Braille l'est sur six. Braille a ensuite amélioré son système pour inclure la notation mathématiques et de musique.

    Braille mourut de tuberculose. Sa dépouille mortelle fut transférée au Panthéon de Paris.

    Un accident auquel on doit le Braille
    Le père de Louis Braille exerçait le métier de bourrelier du village, fabriquant des harnais, des sacs et des courroies de cuir. Déjà tout petit, Louis Braille manifesta un vif intérêt pour le maniement des outils. À partir du jour où il sut marcher et dès qu’il en avait l’occasion, il se glissait dans l’atelier de son père et commençait à y jouer. Mais, un jour de sa troisième année, alors qu’il faisait des trous dans un morceau de cuir avec un outil beaucoup trop lourd et gros pour lui, celui-ci lui échappa et vola droit dans son œil. Ses parents firent tout ce qu’ils purent même s’il n’y avait pas grand chose à faire excepté de bander l’œil atteint. Cependant, Louis, ne pouvant s’empêcher de gratter, augmenta l’infection qui finit par contaminer l’autre œil. Sa capacité visuelle diminua aux deux yeux et finit progressivement par s’éteindre. Il avait beau demander et redemander à ses parents quand reviendrait le matin, il avait été définitivement décidé que jamais plus il ne devait revoir la lumière du jour…

    Or, à cette époque, les aveugles n’étaient pas aussi bien considérés qu’aujourd’hui : certains les traitaient comme une race distincte à part entière !… Louis Braille ne suivit donc pas d’instruction, excepté les notions que lui inculquaient ses parents. Comme son accident ne lui avait pas fait passer l’envie de travailler le cuir, il s’y adonna de tout son cœur, ce qui, probablement, l’aida à développer son habileté manuelle, évidemment très utile.

    Ses parents, qui savaient tous deux lire et écrire, se rendaient bien compte que le savoir du travail du cuir ne suffisait pas à un enfant pour bien vivre plus tard. Son père obtint alors, par un moyen indéterminé, l’admission de son fils à l’Institut national des jeunes aveugles, école fondée auparavant par Valentin Haüy. Dès son entrée à l’institution, Braille apparut comme un élève de premier ordre. Il réussissait dans toutes les disciplines enseignées et raflait toutes les récompenses, qu’il s'agisse de tâches manuelles ou de travaux intellectuels. Braille n’avait pas encore quinze ans qu’on lui confiait déjà certaines responsabilités d’enseignement. On lui attribua de plus en plus de fonctions de toutes natures à l’Institut.

    Son invention

    C’est aux alentours de 1819 que Louis Braille apprit l’existence de Charles Barbier de la Serre et de son invention. Immédiatement il voulut y apporter quelques améliorations. Malheureusement une grande différence d’âge séparait les deux inventeurs et, malgré son succès à l’Institut, personne ne fit attention à Louis. D’autre part, Barbier, qui avait un caractère entier, n’a jamais accepté que l’on touche au principe de son invention : représenter des sons et non l’alphabet. Le dialogue n’a sans doute pas été facile entre le jeune écolier et l’inventeur, chevronné et sûr de lui. Cela n’a pas empêché Braille de poursuivre la mise au point de son propre système, auquel il travaillait avec acharnement, surtout le soir et la nuit. Après quelque temps, son travail fut presque au point, vers 1825. C’est en 1827 (Braille avait dix-huit ans) que cette écriture reçut pour la première fois la sanction de l’expérience : la transcription de la «grammaire des grammaires». En 1829 parut, imprimé en relief linéaire qui était encore l’écriture officielle à l’institution, l’ouvrage intitulé Procédé pour écrire les paroles, la musique et le plain-chant au moyen de points, à l’usage des aveugles et disposés pour eux, par Louis Braille, répétiteur à l’institution Royale des Jeunes Aveugles. On peut dire que c’était le « véritable acte de naissance du système braille ». Ce premier alphabet n’était pas exactement celui que nous connaissons, mais sa partie principale - les quatre premières séries - était la même qu’aujourd'hui ; il comportait, outre les points, un certain nombre de traits lisses qui ont rapidement disparu. Dans son exposé, Braille décrit la « planchette » et le « stylet » mais ne dit pas comment réaliser les traits lisses. On ne connaît pas les règles que Braille s’est fixées pour établir la première série de signes, dont les autres découlent. Ce que l’on sait, c’est que Braille a été très attentif à écarter les signes qui auraient pu prêter à confusion car trop proches les uns des autres.

    Malgré ses défauts de jeunesse, ce système était d’ores et déjà supérieur à celui de Barbier. Le plus grand avantage du système de Louis est que c’était un alphabet, calqué sur celui des voyants. Il donnait donc un accès réel et complet à la culture. Il était beaucoup plus facile à déchiffrer car ses caractères étaient de moitié moins hauts (six points maximum au lieu de douze) et pouvaient être facilement appris à tout aveugle. De plus, il demandait très peu d’entraînement, sans déplacement du doigt. Bien que Barbier ait toujours refusé de se déjuger, il a cependant reconnu la valeur de la méthode de Braille, ce qui encouragea ce dernier à apporter des innovations à son écriture, telle que la notation musicale ponctuée qui est devenue de nos jours ce que l’on nomme la « Notation musicale braille internationale ». Par la suite, l’emploi du braille ne fit que se développer mais il fallut plus de vingt-cinq ans pour qu’il soit officiellement adopté en France. Malheureusement, comme toujours lorsqu’une invention novatrice prend son essor, il y a quelquefois des reculs. Il y eut, entre 1840 et 1850 une sorte de « crise du braille » à la suite du renvoi et de la mise à la retraite prématurée d’un maître de l’Institut qui avait fortement soutenu Braille, accusé de corrompre la jeunesse par l’enseignement de l’histoire. Son successeur commença par essayer de limiter l’usage du braille à la musique. Il n’y réussit pas vraiment et, finalement, à partir de 1847, le braille reprit son ascension, preuve que l’on ne pouvait plus se passer de lui.

    Disparition
    C’est vers 1835 que les proches de Braille ont pu remarquer qu’il commençait à être sujet à des quintes de toux de plus en plus régulières. En tenant compte de ce fait, on allégea petit à petit ses tâches de professeur, ne lui laissant à partir de 1840 que ses leçons de musique. Il décida alors lui-même, en 1844 d’abandonner définitivement l’enseignement. Il profita de son temps libre pour essayer de donner encore plus d’ampleur à son travail et inaugura en 1847 la première machine à écrire le braille. Cependant, c’est dans la nuit du 4 au 5 décembre 1851 qu’une hémorragie abondante du poumon l’obligea à cesser toute activité. Alité, de plus en plus affaibli par des hémorragies successives, il mourut le 6 janvier 1852 d’une tuberculose, en présence de ses amis et de son frère, après avoir reçu l’extrême onction. Il fut inhumé le 10 janvier à Coupvray, selon la volonté de sa famille. Il fallut attendre un siècle pour que la dépouille mortelle de Louis Braille, bienfaiteur de l’humanité, rejoigne enfin, au Panthéon, les plus grands des personnages français. Il fut cependant décidé de laisser, en hommage à son village d’enfance, ses mains inhumées dans sa tombe à Coupvray…

    Le mot de la fin
    Lorsque l’on évoque le nom de Braille, que plus personne n’ignore, ce qui vient immédiatement à l’esprit de tous, c’est évidemment l’écriture ponctuée qui porte son nom. Très peu de personnes, même parmi celles qui s’intéressent au sort des aveugles, savent que Braille ne s’est pas reposé sur ses lauriers après l’avoir mise au point.

    Il restait en effet un problème important que le braille ne résolvait pas : celui de la communication entre aveugles et voyants, qui avait été une des préoccupations majeures de Valentin Haüy. On ne pouvait évidemment pas demander que le braille soit enseigné dans les écoles des voyants, même si cette écriture ne présentait aucune difficulté d’apprentissage pour qui utilisait ses yeux et non ses doigts. C’était aux aveugles de se mettre à la portée des voyants et Louis Braille en était parfaitement conscient. Mettant une fois de plus en action son imagination et son intelligence, il inventa une méthode nouvelle qu’il exposa en 1839 dans une petite brochure imprimée en noir, intitulée Nouveau procédé pour représenter par des points la forme même des lettres, les cartes de géographie, les figures de géométrie, les caractères de musique, etc., à l’usage des aveugles. Cette méthode, en résumé, était basée sur un repérage, par coordonnées, de points en nombre suffisant pour permettre d'une part la reconnaissance visuelle de lettres, chiffres et autres signes des voyants, d’autre part leur reconnaissance tactile par les aveugles.

     

     


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