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     Nicolas Hulot Nicolas Hulot - UGO AMEZ/SIPA

    20 Minutes avec AFP

    Leur mot d’ordre, la solidarité. Nicolas Hulot et près de 80 ONG dont Emmaüs, ont lancé ce jeudi un « appel des solidarités », pour peser sur la présidentielle et y « insuffler un supplément d’âme ». « La solidarité est-elle une option ou une condition à la paix sociale et à la paix dans le monde ? », s’est interrogé sur France Inter Nicolas Hulot, pour qui « il faut lui donner une autre dimension » : c’est « un appel pour que nous ne soyons pas seulement guidés par la peur ».

    >> A lire aussi : Nicolas Hulot juge plus «utile» de conseiller les candidats que d'en soutenir un

    « Les crises que nous traversons sont toutes liées à un déficit de solidarité », estiment les associations signataires de l’appel.

    Haro sur la fraude fiscale

    Cette démarche de quelque 80 associations - inédite par son ampleur - veut pousser les politiques à faire de ce principe la pierre angulaire de leur action. Parmi ces ONG figurent le WWF , Greenpeace, la Fondation Abbé Pierre, Les Petits frères des pauvres, Action contre la faim, ou encore Médecins du monde, le Secours catholique, le Secours islamique, ou SOS Racisme.

     

    Priorité mise en avant, « la lutte contre les inégalités, la fraude, l’évasion fiscale, l’impunité des banques, des politiques ou des multinationales ».

    Partage des richesses et écologie

    « Tout le monde parle d’équité ou de solidarité, très bien. Mais comment partager la richesse quand elle se concentre dans les mains de quelques-uns ? Comment la solidarité peut s’exprimer quand l’évasion fiscale représente l’équivalent de notre déficit budgétaire ? C’est impossible ! », a lancé le leader écologiste.

    « A-t-on besoin d’être à la gauche de la gauche pour exiger que ce soit une priorité diplomatique, française et européenne ? », a-t-il ajouté. « La violence latente n’est pas née par hasard […] Si nous aspirons à des relations pacifiques, il faut changer de focus et faire que les solidarités deviennent le 1er critère dans nos choix de politiques. »

    Autre priorité, l’écologie : « c’est aussi la solidarité avec nos enfants, avec ceux qui sont victimes du changement climatique », a fait valoir l’ex-envoyé spécial de François Hollande pour le climat.

    Se compter pour peser

    Pas question en revanche pour le collectif de donner une consigne de vote. En revanche les initiateurs du mouvement donnent rendez-vous d’ici un an pour faire le bilan des progrès et reculs. Un panel de solutions sera remis aux parlementaires à la rentrée.

     

    L’appel insiste aussi sur la solidarité avec les personnes en difficulté ou discriminées en défendant l’accès aux soins, au logement, à l’éducation et l’égalité des territoires. La solidarité internationale est mise en avant.

    Le texte s’adresse à ceux qui « sont parfois envahis par un sentiment d’impuissance », qui « continuent à s’entraider là où on nous dit qu’il faudrait se replier » ou qui « protègent la nature là où d’autres veulent la détruire », disent les ONG.

    Chaque citoyen est invité à signer l’appel sur le site www.appel-des-solidarités.fr ou gratuitement par SMS au 32321 en tapant le mot « Présent ».

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    Biographie de Nicolas Hulot

    Nicolas Hulot, né le 30 avril 1955 à Lille, est un reporter, écologiste et écrivain français. À la suite de l'impact de son émission télévisée Ushuaïa Nature, il s' est engagé de plus en plus dans la protection de l'environnement.

    Il crée en 1990 la Fondation Ushuaïa qui devient en janvier 1995 la Fondation Nicolas-Hulot pour la nature et l'homme. Après avoir envisagé d'être candidat aux élections présidentielles de 2007 pour que les questions écologiques urgentes pèsent dans la campagne électorale, il se retire en janvier 2007 après la signature du Pacte écologique par la plupart des candidats des partis « de gouvernement ».

    Fils de Monique Hulot née Moulun, mère au foyer, devenue visiteuse médicale et de Philippe Hulot, aventurier, chercheur d'or au Venezuela et chef d'entreprise dans la confiserie à Paris puis dans la vente de plantes à Nice. Il a un frère, Gonzague, et une sœur, Béatrice. Son grand-père paternel, architecte, vivait dans l'immeuble du cinéaste Jacques Tati à qui, il inspirera le personnage de Monsieur Hulot. Il fit ses études au lycée Saint Jean de Passy dans le 16e arrondissement de Paris.

    La mère de Monique Hulot avait épousé Georges Moulun, d'une famille parmi les plus riches de France qui a tout perdu alors qu'elle avait fait sa fortune dans la construction des premiers barrages hydroélectriques. Philippe Hulot meurt d'un cancer et laisse une famille de trois enfants alors que Nicolas Hulot a tout juste 15 ans. Son frère, Gonzague, se suicide le jour de Noël alors que Nicolas Hulot a seulement 19 ans. C'est lui qui découvrit le corps de son frère, mais, ne voulant pas gâcher la fête de Noël de sa mère, il préféra révéler cette triste nouvelle le lendemain.

    Il crée en 1990 la Fondation Ushuaïa qui devient en janvier 1995 la Fondation Nicolas-Hulot pour la nature et l'homme (reconnue d'utilité publique en 1996). Bernard Carton crée en 1996, la Fondation Nicolas-Hulot pour la nature et l'homme-Belgique. Depuis, les projets et les partenariats n'ont cessé de se développer.

    Le 19 mai 2006, la FNHB a fêté son 10e anniversaire et a lancé à cette occasion le Défi pour la Terre en Belgique.

    En 2005, l'agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) et la fondation Nicolas-Hulot pour la nature lancent l’opération « Défi pour la Terre ». Elles invitent le public, les collectivités ou les entreprises à être dans les gestes de la vie quotidienne, plus respectueux de l’environnement.

     

     

    Né le : 30 avril 1955 à 08h50
    à : Lille (France)
    Soleil : 9°12' Taureau AS : 8°41' Cancer
    Lune : 23°23' Lion MC : 6°15' Poissons
    Dominantes : Cancer, Lion, Taureau
    Lune, Neptune, Jupiter
    Maisons 3, 11, 5 / Eau, Feu / Fixe
    Astrologie Chinoise : Chèvre de Bois
    Numérologie : chemin de vie 9
    Taille : Nicolas Hulot mesure 1m76 (5' 9½")
    Popularité : 74 266 clics, 230e homme, 410e célébrité

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    Biographie de William Randolph Hearst

    William Randolph Hearst, né à San Francisco le 29 avril 1863 et mort à Beverly Hills le 14 août 1951, est un homme d'affaires américain, magnat de la presse écrite.

    Son père, George Hearst, était un industriel multimillionnaire dans le secteur minier, originaire du Missouri et sénateur de Californie. Sa mère, Phoebe Apperson Hearst, était une institutrice du Missouri. À l'âge de dix ans, Hearst fait le tour de l'Europe avec sa mère. Il entre à l'école St. Paul's, à Concord, dans le New Hampshire, à l'âge de 16 ans.

    Carrière
    Entre 1882 et 1885, William étudie à l'Université Harvard, mais il est expulsé pour avoir envoyé des pots de chambre contenant la photo du destinataire à des membres de l'institution. Il prend la tête du quotidien San Francisco Examiner, que son père a reçu en guise de paiement pour une dette de jeu. Hearst donne au journal le surnom de « Souverain des quotidiens » (Monarch of the Dailies), acquiert le meilleur matériel disponible et recrute des journalistes talentueux. Le journal publiera des révélations d'affaires de corruption et des articles sensationalistes.

    En 1895, William Hearst rachète le New York Morning Journal, journal peu rentable, et engage des écrivains comme Stephen Crane et Julian Hawthorne. Il entre alors en concurrence directe avec son ancien mentor, Joseph Pulitzer, propriétaire du New York World, auquel il « volera » Richard F. Outcault, l'inventeur des bandes dessinées en couleurs. Hearst comprend très tôt le potentiel qu'il peut tirer de la bande dessinée alors naissante et signe ou débauche les meilleurs dessinateurs et scénaristes de comic. Il lance les funnies (les rigolos), suppléments illustrés tout en couleur aux journaux du dimanche. Pour diffuser sur l'ensemble du territoire ses auteurs maison il crée le King Features Syndicate qui propose entre autre Blondie, Flash Gordon, Mandrake le magicien, Mickey Mouse, Pim, Pam et Poum, Little Nemo, The Yellow Kid ou encore Terry et les pirates. Hearst est ainsi à l'origine du comic strip. Le prix du New York Journal, qui deviendra plus tard le New York Journal-American, est réduit à un cent et atteint des tirages sans précédent avec des articles sensationnalistes et malhonnêtes sur des sujets tels que le crime et les pseudo-sciences. Le bellicisme de l'écriture du journal en ce qui concerne les affaires étrangères, notamment l'insurrection cubaine, est fameuse à l'époque. Hearst comme Pulitzer publient des images de soldats espagnols enfermant des Cubains dans des camps de concentration où ils meurent de faim et de maladie. Le terme américain yellow journalism («journalisme jaune»), provenant de la bande dessinée «The Yellow Kid» publiée dans le Journal, était alors utilisé pour décrire le style de journalisme sensationnaliste qui résulte de cette concurrence.

    Vers le milieu des années 1920, Hearst a fondé ou possède des journaux dans toutes les régions des États-Unis. Sa chaîne de journaux et périodiques comprend alors le Chicago Examiner, Boston American, Cosmopolitan, et Harper's Bazaar, en plus de sa propre agence de presse, l'International News Service. Hearst publie également des œuvres de fiction et produit des films.

    Dans les années 1920, William Hearst fait construire le spectaculaire Hearst Castle, sur un ranch de 970 km² à San Simeon, en Californie, un château qu'il meuble d'antiquités et d'œuvres d'art achetées en Europe. Il habite cette demeure avec sa maîtresse, Marion Davies, et il y organise de somptueuses réceptions. Millicent Willson, sa femme, de laquelle il s'est séparé depuis longtemps, vit à New York, où elle appartient à la haute société. Willson est une philanthrope active, et crée en 1921 la fondation Free Milk Fund for Babies («Fonds pour du lait gratuit pour les bébés»).

    À l'apogée de sa fortune, William Randolph Hearst est propriétaire de quelque 28 journaux importants et de 18 magazines, ainsi que de services de presse, stations radio et compagnie de cinéma. Toutefois, la Grande dépression des années 1930 affaiblira sa position et, en 1940, il a déjà perdu le contrôle personnel sur son empire financier de presse.

     



    Hearst meurt en 1951, à Beverly Hills, en Californie. Il est enterré au Cypress Lawn Memorial Park, à Colma, au sud de San Francisco.


    Vie personnelle
    Hearst est parfois accusé d'avoir provoqué la Guerre hispano-américaine de 1898 pour augmenter les ventes de son journal. Sa propre carrière politique sera mise à mal suite à l'assassinat du président William McKinley, lorsque qu'un poème satirique d'Ambrose Bierce que Hearst a publié et qui fait allusion à un éventuel meurtre de McKinley est découvert.

    En 1903, William Hearst épouse Millicent Veronica Willson (1882–1974) à New York. Presque 20 ans son aîné, Hearst la fréquentait depuis qu'elle avait seize ans. Le couple aura cinq fils : George Randolph Hearst (1904–1972), William Randolph Hearst Jr. (1908–1993), John Randolph Hearst (1910–1958), et des jumeaux, Randolph Apperson Hearst (1915–2000) et David Whitmire Hearst (1915–1986). Bien que le couple fût resté marié jusqu'à la mort de Hearst, il se sépare de sa femme en 1926 et l'actrice et comédienne Marion Davies, (née Marion Cecilia Douras, 1897–1961), sera sa maîtresse durant plus de 30 ans.

    Membre de la Chambre des représentants de 1903 à 1907, Hearst échoue dans ses tentatives pour accéder à la mairie de New York, en 1905 et 1909, et au poste de gouverneur de New York, en 1906. Il sera battu par le candidat Charles Evans Hughes lors de l'élection pour le poste de gouverneur. Opposé à l'Empire britannique, Hearst est opposé à l'intervention des États-Unis dans la Première Guerre mondiale et critique la formation de la Société des Nations.

    Hearst s'attire les foudres de la gauche en Amérique en soutenant le nazisme dans les années 1930 (il entretient, par exemple, la maîtresse de Benito Mussolini, Margherita Sarfatti, durant sa visite aux États-Unis) ; durant les années 1940, il sera un farouche opposant au communisme. Hearst n'est pas le seul industriel non-allemand séduit par le nazisme : Eugène Schueller, fondateur du géant des cosmétiques L'Oréal, est également un adhérent de la doctrine durant la même période que Hearst. Charles Lindbergh, le fabricant automobile Henry Ford, et la directrice du fond Du Pont Irénée Du Pont étaient également des admirateurs de Hitler. De récentes recherches par l'auteur Louis Pizzitola indiquent que Hearst a participé au rally de Nuremberg.

    Selon certaines personnes soutenant l'industrie du cannabis, Hearst aurait joué un rôle clé dans la promotion et l'orchestration d'une campagne médiatique qu'aurait mené en 1937 l'industrie pétrolière et forestière, visant à discréditer la fibre de cannabis (un substitut bon marché du pétrole et du papier) et la marijuana, aboutissant à l'interdiction de la drogue ainsi que de la culture du cannabis au États-Unis. Cette interdiction aurait profité à Hearst, qui avait des intérêts dans le domaine de la papeterie.

    En 1947, Hearst faisait l'acquisition d'une villa à Beverly Hills, achetée pour 120 000 dollars au banquier Milton Getz. C'est dans cette demeure que le couple Kennedy passa sa lune de miel en 1953.


    Le mythe Hearst
    Orson Welles représente la vie de Hearst dans un portrait à peine voilé dans son film épique Citizen Kane. Hearst était au courant de la production du film et mit en œuvre toutes les ressources à sa disposition pour l’arrêter et empêcher sa sortie, en partie parce qu’il considérait que le film était insultant vis-à-vis de Marion Davies, représentée dans la fiction comme une chanteuse ivrogne et sans talent. Le film pseudo-historique RKO 281 raconte les tentatives de Hearst d’empêcher la diffusion du film. Welles et le studio qui a produit Citizen Kane résistèrent à la pression, mais le conflit nuisit à la sortie du film, causant de piètres résultats au box-office, et mit en péril la carrière de Welles. Toutefois, les efforts de Hearst se sont révélés inutiles à long terme puisque, après sa mort, la popularité de Citizen Kane a augmenté au point que le film est souvent considéré comme un des plus grands chefs-d’œuvre de tous les temps, et qu'il est devenu indissociable de la vie de Hearst.

    Le 19 novembre 1924, le producteur de cinéma muet Thomas Harper Ince (souvent surnommé « le père du Western »), meurt d'un infarctus du myocarde alors qu’il participe à une croisière d'une fin de semaine avec Hearst, Davies, et plusieurs autres personnalités notables d'Hollywood. Des rumeurs selon lesquelles Hearst aurait tiré sur Ince et utilisé son influence pour couvrir l’affaire circulent à l'époque. Le film The Cat's Meow, sorti en 2001, raconte une histoire inspirée par ces rumeurs. Toutefois, la théorie voulant que Hearst ait tué Ince est généralement jugée très improbable.

    En 1974, la petite-fille de Hearst, Patty Hearst, fait la une des journaux lorsqu’elle est capturée par un groupuscule de gauche connu sous le nom de l’Armée de libération symbionaise. Elle rejoindra par la suite l’organisation et sera mêlée à des activités criminelles qui mèneront à son arrestation pour cambriolage de banque.


    Postérité
    William Randolph Hearst inspira plusieurs artistes.

    Le réalisateur Orson Welles utilisa plusieurs traits de la vie de Hearst pour créer Charles Kane, héros du film Citizen Kane.
    Le dessinateur Keno Don Rosa cita le nom de Hearst dans la liste des milliardaires dont le héros de bande dessinée Picsou dépasse la fortune dans la Jeunesse de Picsou.

     

     

    Né le : 29 avril 1863 à 05h58
    à : San Francisco (CA) (États-Unis)
    Soleil : 8°44' Taureau AS : 24°21' Taureau
    Lune : 17°40' Vierge MC : 4°17' Verseau
    Dominantes : Taureau, Gémeaux, Vierge
    Mercure, Vénus, Uranus
    Maisons 12, 1, 5 / Terre, Air / Fixe
    Numérologie : chemin de vie 6
    Popularité : 11 935 clics, 3 720e homme, 6 210e célébrité

     


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  • Née un 27 AVRIL 1907, Rachel Carson, Pionniere de la Lutte contre les pesticides

    Thème astral GEOCENTRIQUE

    Née un 27 AVRIL 1907, Rachel Carson, Pionniere de la Lutte contre les pesticides

    Thème astral HELIOCENTRIQUE


    Le Printemps silencieux, Rachel CARSON, 24/03... par VeilleaugrainBourgogne

    Biographie de Rachel Carson

    Rachel Louise Carson, née à Pittsburgh en Pennsylvanie le 27 mai 1907 et morte d'un cancer le 14 avril 1964, fut une zoologiste et biologiste réputée.

    Carson débuta sa carrière comme biologiste au U.S. Bureau of Fisheries (Bureau des pêches) puis se consacra progressivement à l'écriture à plein temps dans les années 1950. Son best-seller The Sea Around Us (Cette mer qui nous entoure), publié en 1951, lui valut d'être reconnue comme écrivain de talent, et lui permit d'obtenir une sécurité financière. Son livre suivant, The Edge of the Sea, ainsi que la réédition de son premier livre, Under the Sea-Wind, furent aussi des best-sellers. Considérée comme un tout, sa trilogie de la mer explore l'éventail de la vie de l'océan, du littoral aux profondeurs de la mer.

    À la fin des années 1950, Carson se focalisa sur la protection de l'environnement et sur les problèmes causés par des pesticides de synthèse. Ceci la conduisit à publier Silent Spring (Printemps silencieux) en 1962. Comme jamais auparavant, l'ouvrage sensibilisa une grande part de l'opinion américaine aux problèmes environnementaux. Printemps silencieux déclencha un renversement dans la politique nationale envers les pesticides — conduisant à une interdiction nationale du DDT et d'autres pesticides. Le mouvement populaire que le livre inspira conduisit à la création de l'Environmental Protection Agency. Carson reçut à titre posthume la Presidential Medal of Freedom.

    Biographie
    Elle est connue pour avoir publié en 1962 un livre, Silent Spring (Printemps silencieux), qui accusait certains pesticides d'être dangereux pour les oiseaux et pour l'homme. Rachel Carson a témoigné devant le Congrès après la publication de son livre, qui aurait contribué à lancer le mouvement écologiste dans le monde. Il a eu une très forte influence aux États-Unis où il a poussé les élus à établir de nouvelles lois sur l'autorisation des pesticides.

    Vie et œuvre

    Jeunesse et éducation
    Rachel Carson est née en 1907 dans la petite ferme familiale près de Springdale (Pennsylvanie), en amont de Pittsburgh sur le fleuve Allegheny. Enfant, elle passait de nombreuses heures à élargir ses connaissances sur les étangs, les champs et les forêts grâce à sa mère, qui lui enseignait, ainsi qu'à son frère et sa sœur ainés, les leçons du mouvement « nature study ». Rachel Carson était une lectrice avide et, très tôt pour son âge, une écrivaine talentueuse. Elle passait également beaucoup de temps à explorer les environs de la ferme de 26 hectares. Elle commença à écrire des histoires (souvent à propos d'animaux) à l'âge de huit ans, et sa première nouvelle fut publiée lorsqu'elle avait dix ans. Elle aimait particulièrement le St. Nicholas Magazine (dans lequel fut publiée sa première nouvelle), les travaux de Beatrix Potter, et les romans de Gene Stratton Porter. Adolescente, elle aimait lire les œuvres de Herman Melville, Joseph Conrad et Robert Louis Stevenson. Le monde naturel, et plus particulièrement l'océan, était le fil commun de ses lectures favorites. Carson alla à la petite école de Springdale jusqu'au 10th grade (équivalent de la seconde). Elle alla ensuite au lycée de Parnassus (Pennsylvanie) proche, et sortit diplômée en 1925, première de sa classe de 44 élèves.

    Au Pennsylvania College for Women (Université de Pennsylvanie pour femmes, aujourd'hui appelée Chatham University), comme au lycée, Carson était plutôt solitaire. Elle étudia d'abord l'anglais, avant d'opter pour la biologie en janvier 1928, bien qu'elle continuât à contribuer au journal et supplément littéraire de l'école. Pourtant admise en troisième cycle à la Johns Hopkins University en 1928, elle fut forcée de faire ses dernières années d'études au Pennsylvania College for Women pour des raisons financières ; elle en sortit diplômée avec la mention magna cum laude en 1929. Après une formation d'été au Marine Biological Laboratory, elle continua ses études en zoologie et en génétique à Johns Hopkins à l'automne 1929.

    Après sa première année de troisième cycle, Rachel Carson devint étudiante à temps partiel : elle était assistante au laboratoire de Raymond Pearl, où elle travaillait sur les rats et les drosophiles, pour payer ses frais de scolarité. Après des débuts non concluants sur les crotales et les écureuils, elle mena à terme un projet de mémoire sur le développement embryonnaire du pronéphros chez les poissons. Elle obtint un diplôme de master en juin 1932. Elle avait projeté de continuer en doctorat, mais elle dut quitter Johns Hopkins en 1934 pour chercher un poste d'enseignante à plein temps pour aider sa famille. En 1935, son père mourut soudainement, laissant Carson seule pour s'occuper de sa mère. La situation financière devint plus difficile encore. Devant l'insistance de Mary Scott Skinker, son mentor en biologie de premier cycle, elle occupa temporairement un poste au U.S. Bureau of Fisheries (Bureau des pêches), où elle rédigeait les textes destinés à une série éducative hebdomadaire d'émissions de radio intitulées « Romance Under the Waters » (Poésie sous les eaux). La série de 52 programmes de sept minutes était centrée sur la vie aquatique et était destinée à susciter l'intérêt du public pour la biologie des poissons et les travaux du Bureau of Fisheries, une tâche que les précédents rédacteurs n'avaient pas su mener à bien. Carson commença aussi à proposer des articles sur la vie marine dans la Baie de Chesapeake à des journaux et magazines locaux. Ces articles étaient fondés sur ses recherches pour la série radio.

    Le superviseur de Carson, content de son succès avec la série radio, lui demanda d'écrire une introduction pour une brochure sur le Bureau of Fisheries. Il s'efforça également de lui réserver le premier poste à plein temps qui serait disponible. Quand elle passa le concours de la fonction publique (civil service exam), elle surpassa tous les autres participants et devint en 1936 la deuxième femme à être embauchée par le Bureau of Fisheries pour un poste à plein temps, en tant qu'assistante-biologiste aquatique.

    Début de carrière et publications
    Les principales responsabilités de Carson au U.S. Bureau of Fisheries étaient d'analyser et de rapporter les données récoltées sur les populations de poissons, et d'écrire brochures et autres documents à destination du public. En se fondant sur des entretiens avec des biologistes marins et sur ses propres recherches, elle écrivit un flot continu d'articles pour The Baltimore Sun et d'autres journaux. Cependant, ses devoirs familiaux s'alourdirent encore lorsqu'en janvier 1937 sa sœur ainée mourut, la laissant seule pour nourrir sa mère et deux nièces.

    En juillet 1937, l'Atlantic Monthly accepta une version modifiée d'un essai intitulé « The World of Waters » (Le monde de l'eau), qu'elle avait écrit à l'origine pour sa première brochure sur le Bureau, et que son superviseur avait jugé trop bon pour une simple brochure. Cet essai, publié sous le titre « Undersea » (Le monde sous-marin), était un récit vivant d'un périple sur le fond de l'océan. Ceci marqua un tournant dans sa carrière d'écrivain. La maison d'édition Simon & Schuster, impressionnée par « Undersea », contacta Carson et lui suggéra de l'étoffer afin d'en faire un livre. Plusieurs années d'écriture donnèrent naissance en 1941 à Under the Sea-Wind (Sous le vent marin), qui reçut d'excellentes critiques mais eut du mal à se vendre. Entre-temps, ses articles continuaient à avoir du succès : ils parurent dans le Sun Magazine, Nature, et en 1944, un article paru dans Collier's Weekly traitait des similarités entre l'écholocation chez les chauve-souris et la nouvelle technologie militaire du radar.

    Carson tenta de quitter le Bureau (alors renommé en Fish and Wildlife Service) en 1945, mais il y avait peu de postes pour des naturalistes, puisque la plus grande partie des fonds investis dans la science se concentraient sur des domaines techniques, dans le sillage du Projet Manhattan. Au cours de l'année 1945, Carson fut confrontée pour la première fois au sujet du DDT, un nouveau pesticide révolutionnaire (acclamé comme « la bombe anti-insecte » après les bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki) qui commençait seulement à être soumis à des tests pour contrôler ses effets sur l'écologie et la santé. Le DDT n'était que l'un des nombreux sujets d'intérêt de Carson à l'époque, et les éditeurs ne trouvait pas le sujet engageant ; elle ne publia rien sur le DDT jusqu'en 1962.

    Carson obtint de nouvelles responsabilités au Fish and Wildlife Service et supervisa une petite équipe de rédacteurs en 1945, avant de devenir rédactrice en chef des publications en 1949. Si son poste lui offrait de plus en plus d'opportunités pour des travaux pratiques et une plus grande liberté de choix dans ses projets d'écriture, il lui amenait aussi de fastidieuses responsabilités administratives. En 1948, Carson travaillait sur un second ouvrage et avait volontairement choisi de passer à une écriture à temps plein. Cette année-là, elle prit un agent littéraire, Marie Rodell ; leur relation professionnelle dura toute la carrière de Carson.

    Oxford University Press exprima son intérêt pour la proposition de Carson pour un ouvrage sur l'histoire de la vie de l'océan, la poussant à terminer le manuscrit de ce qui deviendrait Cette mer qui nous entoure (en anglais : The Sea Around Us) au début de l'année 1950. Des chapitres du livre parurent dans le Science Digest et le Yale Review, et neuf chapitres furent publiés sous la forme d'une série dans The New Yorker. Le dernier chapitre, « La naissance d'une île », remporta le prix George Westinghouse de l'écrit scientifique décerné par la American Association for the Advancement of Science. Cette mer qui nous entoure resta dans la liste des meilleurs ventes du New York Times pendant 86 semaines, reçut le National Book Award et la médaille John Burroughs, et le Reader's Digest en fit une version courte. Son livre lui valut deux titres de docteur honoris causa. Elle vendit également les droits pour un documentaire tiré de Cette mer qui nous entoure. Le succès du livre conduisit à la réédition de Under the Sea-Wind, qui devint à son tour un best-seller. Le succès de ses livres lui amena aussi une sécurité financière qui lui permit d'abandonner son poste pour se concentrer à une écriture à plein temps en 1952.

    Carson était inondée de propositions pour des allocutions, de courrier de fans et d'autres correspondances à propos de Cette mer qui nous entoure, en plus du travail sur le script du documentaire, dont elle s'était par ailleurs assurée des droits de révision. Elle était très mécontente de la version finale du script de l'écrivain, réalisateur et producteur Irwin Allen : elle trouvait que le script ne respectait pas l'atmosphère du livre et était scientifiquement déconcertant. Elle disait que c'était « à mi-chemin de l'"incroyable mais vrai" et du documentaire touristique désinvolte » (en anglais, a cross between a believe-it-or-not and a breezy travelogue). Cependant, elle découvrit que son droit de revoir le script n'allait pas jusqu'à en contrôler son contenu. Allen continua en dépit des objections de Carson et produisit un documentaire qui connut un grand succès, et remporta en 1952 l'Oscar du meilleur film documentaire, mais Carson fut si exaspérée par cette expérience qu'elle ne vendit plus jamais de droits pour adapter ses travaux à l'écran.

    Relations avec Dorothy Freeman
    Carson déménagea avec sa mère à Southport Island dans le Maine en 1953. En juillet de la même année, elle rencontra Dorothy Freeman (1898–1978), ce qui marqua le commencement d'une très forte amitié qui dura jusqu'à la mort de Carson. La nature de cette relation entre Carson et Freeman a beaucoup suscité l'intérêt, et donné lieu à de nombreuses spéculations. La meilleure description que l'on puisse en faire est une relation très intime mais qui n'était pas d'ordre sexuel. Dorothy Freeman et son mari étaient des résidents d'été de Southport Island, et Carson la rencontra après que celle-ci lui eut envoyé une lettre de bienvenue. Freeman avait lu Cette mer qui nous entoure, que lui avait offert son fils, et était enthousiasmée à l'idée d'avoir cette grande écrivaine comme voisine. La biographe de Carson, Linda Lear, a écrit que « Carson avait vraiment besoin d'une amie dévouée et d'une âme-sœur qui pourrait l'écouter sans lui donner de conseils et l'accepter dans son intégralité : à la fois l'écrivaine et la femme qu'elle était » (en anglais, Carson sorely needed a devoted friend and kindred spirit who would listen to her without advising and accept her wholly, the writer as well as the woman). Elle trouva cela en Dorothy Freeman. Les deux femmes partageaient plusieurs passions, la première desquelles étant la nature, et commencèrent à correspondre régulièrement lors de leurs séparations. Elle continuèrent de passer chaque été ensemble et de se voir chaque fois que leurs emplois du temps le leur permettaient jusqu'à la mort de Carson.

    Si Lear ne parle pas explicitement de cette relation comme d'un amour platonique ou même saphique, d'autres l'ont fait. Carson et Freeman savaient que leurs lettres pouvaient être interprétées ainsi, même si « l'expression de leur amour se limitait presque totalement à des lettres, à se tenir la main, et à de très occasionnels baisers ». Dorothy Freeman faisait partager à son mari les lettres de Rachel Carson pour lui faire comprendre la teneur de leur relation, mais la majeure partie de leur correspondance était soigneusement gardée. Peu de temps avant la mort de Carson, elle et Freeman détruisirent des centaines de lettres. Les lettres épargnées furent publiées sous le titre Always, Rachel: The Letters of Rachel Carson and Dorothy Freeman, 1952–1964: An Intimate Portrait of a Remarkable Friendship, sous la direction de la petite-fille de Dorothy Freeman. Selon un critique, le couple « correspondait à la description de Carolyn G. Heilbrun d'une forte amitié entre deux femmes, où ce qui compte n'est pas tant de savoir "si les deux amies sont homosexuelles ou hétérosexuelles, amantes ou pas, mais plutôt si elles partagent la même et merveilleuse énergie à oeuvrer dans la sphère publique" » (en anglais, what matters is not whether friends are homosexual or heterosexual, lovers or not, but whether they share the wonderful energy of work in the public sphere).

    The Edge of the Sea et le passage à un travail de protection
    Au début de l'année 1953, Carson commença des recherches bibliographiques et de terrain sur l'écologie et les organismes de la côte Atlantique. En 1955, elle termina un troisième volume de sa trilogie de la mer, The Edge of the Sea, qui traite de la vie des écosystèmes des littoraux (et plus particulièrement le long de la côte Est des États-Unis). Il parut dans The New Yorker en deux épisodes condensés peu avant la sortie du livre le 26 octobre 1955. À cette époque, la réputation de Carson pour sa prose claire et poétique était déjà faite ; The Edge of the Sea reçut de très bonnes critiques, quoique pas aussi enthousiastes que pour Cette mer qui nous entoure.

    En 1955 et 1956, Carson travailla sur un certain nombre de projets (parmi lesquels le script d'un épisode pour la série télévisée Omnibus intitulé « Something About the Sky ») et écrivit des articles pour des magazines populaires. Son projet pour son prochain livre était d'aborder le thème de l'évolution, mais la publication de Evolution in Action de Julian Huxley (ainsi que ses propres difficultés à trouver une approche claire et attrayante du sujet) l'amena à abandonner ce projet. Son attention se porta plutôt sur la protection de l'environnement. Elle réfléchit à un projet de livre sur l'environnement provisoirement intitulé Remembrance of the Earth (Souvenirs de la Terre) et s'impliqua dans des groupes de protection de l'environnement tels que The Nature Conservancy. Elle fit aussi des projets pour acheter et préserver de l'aménagement une zone du Maine qu'elle et Freeman appelaient les « Bois Perdus ».

    Au début de l'année 1957, une troisième tragédie familiale survint lorsque l'une des nièces dont elle s'était occupée dans les années 1940 mourut à l'âge de 31 ans, laissant son fils de cinq ans, Roger Christie, orphelin. Carson adopta le garçon, tout en continuant à s'occuper de sa mère ; cette période laissa sa marque sur Carson. Elle déménagea à Silver Spring, dans le Maryland, pour s'occuper de Roger, et elle passa la majeure partie de l'année 1957 à mettre de l'ordre dans leur nouvelle vie de famille et à se concentrer sur des menaces spécifiques pour l'environnement.

    En automne 1957, Carson surveillait de près des propositions fédérales d'épandage de pesticides à grande échelle ; le Département de l'Agriculture projetait d'éradiquer les fourmis de feu, et d'autres programmes d'épandage utilisant des hydrocarbures chlorés et des organophosphates commençaient à voir le jour. Jusqu'à la fin de sa vie, Carson se concentra principalement sur les dangers de l'utilisation intensive de pesticides.

    Printemps silencieux

    Recherches et écrits
    Dès le milieu des années 1940, Carson s'inquiéta de l'utilisation de pesticides synthétiques, dont beaucoup avaient été développés à travers des recherches militaires depuis la Seconde Guerre mondiale. Ce fut cependant le programme d'éradication des fourmis de feu du Département de l'Agriculture qui poussa Carson à consacrer ses recherches, ainsi que son livre à venir, aux pesticides et aux substances nocives pour l'environnement. Le programme d'éradication des fourmis de feu passait par un épandage aérien de DDT et d'autres pesticides (mélangés à du fioul), y compris sur des terrains privés. Les propriétaires de Long Island engagèrent des poursuites pour faire stopper l'épandage, et beaucoup de régions concernées suivirent l'affaire de près. La section de Washington, D.C. de la Société nationale Audubon s'opposa activement elle-aussi à de tels programmes d'épandage, et engagea Carson pour l'aider à rendre publique la nature exacte des techniques d'épandage du gouvernement et les recherches associées.

    Carson commença son travail sur ce qui deviendrait quatre ans plus tard Silent Spring (Printemps silencieux) en collectant des exemples de dégâts sur l'environnement causés par le DTT. Elle essaya également de rallier d'autres personnes à sa cause : l'essayiste E. B. White, et un certain nombre de journalistes et de scientifiques. En 1958, Carson avait conclu un accord de collaboration sur l'écriture d'un ouvrage avec Edwin Diamond, un journaliste scientifique de Newsweek. Cependant, quand The New Yorker lui demanda un long article, bien payé, sur le sujet, Carson commença à envisager d'écrire plus que ce qui était initialement prévu, à savoir une introduction et une conclusion ; très rapidement elle décida de réaliser seule son projet. (Diamond écrivit plus tard une des critiques les plus sévères sur Printemps silencieux).

    Au fur et à mesure que ses recherches progressaient, Carson découvrit qu'un nombre non négligeable de scientifiques rassemblaient des informations sur les conséquences physiologiques et environnementales des pesticides. Par ailleurs, elle utilisa ses relations avec de nombreux scientifiques du gouvernement pour obtenir des informations confidentielles. Lors de ses lectures d'écrits scientifiques et d'entretiens avec d'autres scientifiques, Carson découvrit qu'il y avait deux attitudes face aux pesticides : ceux qui écartaient la possibilité d'un danger lié à l'épandage de pesticides en omettant des preuves concluantes, et ceux qui étaient ouverts à une potentielle nocivité et étaient enclins à envisager des méthodes alternatives comme la lutte biologique.

    En 1959, le Service de recherches en agriculture (Agricultural Research Service) du département de l'Agriculture répondit aux attaques de Carson et d'autres par un film destiné au public : Fire Ants on Trial. Carson le décrivit comme une « propagande flagrante » qui ne tenait pas compte des dangers que l'épandage de pesticides (particulièrement le dieldrine et l'heptachlore) représentent pour l'homme et la nature. Au cours du printemps cette année-là, Carson écrivit une lettre publiée dans The Washington Post qui attribuait la récente diminution de la population d'oiseaux à l'utilisation abusive de pesticides (le « silence des oiseaux », comme elle l'appelait). 1959 fut également l'année du « Great Cranberry Scandal » : les cultures de canneberge des États-Unis de 1957, 1958 et 1959 contenaient des taux importants d'herbicide aminotriazole (qui causait des cancers sur les rats de laboratoires) et la vente de canneberge fut interrompue. Carson assista aux audiences de la Food and Drug Administration qui s'ensuivirent, sur la révision de la règlementation sur les pesticides. Elle en sortit découragée par les stratégies agressives des représentants de l'industrie chimique, parmi lesquelles des témoignages d'experts pourtant solidement démentis par l'essentiel des écrits scientifiques qu'elle avait lus. Elle s'interrogea également sur d'éventuelles « incitations financières derrière certains programmes de pesticides».

    Les recherches de Carson à la National Library of Medicine du National Institutes of Health lui permirent de rencontrer des chercheurs en médecine qui étudiaient toute une gamme de produits chimiques pouvant provoquer des cancers. Les travaux du chercheur Wilhelm Hueper, fondateur et directeur de la section cancers environnementaux du National Cancer Institute, étaient de première importance. Il classait de nombreux pesticides comme cancérigènes. Carson et son assistante de recherches, Jeanne Davis, aidées de la bibliothécaire du NIH Dorothy Algie, trouvèrent des preuves étayant la thèse de la relation entre pesticides et cancers ; pour Carson, la toxicité de tout un ensemble de pesticides ne faisait aucun doute, bien que de telles conclusions fussent très controversées en dehors de la petite communauté de scientifiques étudiant la carcinogenèse des pesticides.

    En 1960, Carson disposait de données assez fournies, et l'écriture progressait rapidement. En plus d'une recherche documentaire minutieuse, elle avait étudié des centaines de cas de personnes exposées aux pesticides, et les maladies et dégâts écologiques qui en résultaient. Cependant, en janvier, un ulcère duodénal suivi de plusieurs infections l'obligèrent à garder le lit pendant des semaines, retardant d'autant l'achèvement de Printemps silencieux. En mars, alors qu'elle était presque rétablie (et qu'elle terminait la rédaction des deux chapitres de son livre sur le cancer), elle découvrit qu'elle avait des kystes dans le sein gauche, dont un nécessitant une mastectomie. Bien que les médecins lui aient décrit l'opération comme étant préventive, et ne lui aient recommandé aucun traitement supplémentaire, Carson découvrit en décembre que la tumeur était en réalité maligne et que le cancer avait généré des métastases. Ses recherches furent aussi retardées par la révision, en vue d'une nouvelle édition, de Cette mer qui nous entoure, et par un essai accompagné de photographies réalisé en collaboration avec Erich Hartmann. L'essentiel des recherches et de la rédaction étaient terminés à l'automne 1960, excepté la réflexion sur les recherches récentes sur la lutte biologique et d'autres recherches sur une poignée de nouveaux pesticides. Toutefois, d'autres problèmes de santé vinrent perturber les dernières retouches en 1961 et début 1962.

    Il lui fut difficile de trouver un titre pour son livre ; « Printemps silencieux » avait été suggéré au départ pour le titre du chapitre sur les oiseaux. En août 1961, Carson accepta finalement de suivre les conseils de son agent littéraire, Marie Rodell : Printemps silencieux serait le titre métaphorique pour le livre dans son intégralité (évoquant ainsi un futur désolé pour l'ensemble du monde naturel) plutôt qu'un titre de chapitre sur l'absence de chants d'oiseaux. Avec l'accord de Carson, l'éditeur Paul Brooks de Houghton Mifflin fit faire des illustrations par Louis et Lois Darling, qui conçurent également la couverture. Le dernier passage rédigé fut le premier chapitre, « A Fable for tomorrow » (Un conte pour demain), qui devait amener une introduction plus modérée à ce qui pourrait être autrement un sujet rebutant de par sa gravité. Au milieu de l'année 1962, Brooks et Carson avaient fini la mise en forme et préparaient le terrain pour la promotion du livre en distribuant le manuscrit à un choix de personnes en vue, pour d'éventuelles suggestions finales.

    Thèse
    Comme l'écrit le biographe Mark Hamilton Lytle, Carson « décida assez timidement d'écrire un livre qui remettait en question le paradigme du progrès scientifique qui caractérisait la culture américaine d'après-guerre. » Le thème principal de Printemps silencieux porte sur les effets importants (et souvent négatifs) de l'homme sur le monde naturel.

    La thèse principal de Carson est que les pesticides ont des effets désastreux sur l'environnement ; elle affirme que le terme « biocides » leur conviendrait mieux, car leurs effets se limitent rarement aux seuls nuisibles. Le DDT est l'exemple-type, mais d'autres pesticides de synthèse font également l'objet d'études minutieuses (beaucoup d'entre eux sont sujets à la bioaccumulation). Carson accuse également l'industrie chimique de pratiquer intentionnellement la désinformation et les autorités publiques d'accepter les revendications de l'industrie sans se poser de questions. L'essentiel du livre est consacré aux effets des pesticides sur les écosystèmes naturels, mais quatre chapitres détaillent aussi les cas humains d'empoisonnement par les pesticides, les cancers et autres maux attribués aux pesticides. Sur le DDT et le cancer, qui furent sujets de nombreux débats ultérieurs, Carson en dit peu :

    « Lors de tests en laboratoire sur des animaux, le DDT a produit des tumeurs du foie suspectes. Les scientifiques de la Food and Drug Administration qui ont rapporté la découverte de ces tumeurs n'étaient pas sûrs de savoir comment les classer, mais estimaient que l'"on pouvait les considérer comme des carcinomes de cellules hépatiques dégradées". Le Dr. Hueper, auteur de Occupational Tumors and Allied Diseases, classe désormais le DDT de manière précise comme "cancérigène chimique" »

    Carson prédit une aggravation des conséquences des pesticides dans le futur, surtout lorque les nuisibles ciblés développent une résistance aux pesticides alors même que les écosystèmes affaiblis deviennent les proies d'espèces invasives inattendues. Le livre se termine par une incitation à utiliser l'approche biologique comme alternative aux pesticides chimiques.

    Promotion et critiques
    Carson et les personnes impliquées dans la publication de Printemps silencieux s'attendaient à de violentes critiques. Ils s'inquiétaient surtout de la possiblité d'être poursuivis pour diffamation. Carson, qui devait se soumettre à des séances de radiothérapie pour enrayer la progresssion de son cancer, ne pensait pas avoir assez d'énergie pour s'attacher à défendre son ouvrage et répondre aux critiques. En prévision de ces attaques, Carson et son agent essayèrent de trouver autant de soutiens que possible parmi les personnes les plus éminentes avant la sortie du livre.

    La plupart des chapitres scientifiques du livre furent revus par des experts scientifiques de référence, parmi lesquels Carson trouva un solide soutien. Carson assista à la conférence de la Maison Blanche pour la protection de l'environnement en mai 1962; Houghton Mifflin distribua des épreuves de Printemps silencieux à de nombreux délégués, et fit la promotion de la série à paraître dans le New Yorker. Carson envoya une copie, entre autres, au juge William O. Douglas de la cour suprême. Le juge Douglas était un défenseur de longue date de l'environnement qui avait plaidé contre le refus de la cour de traiter l'affaire sur l'épandage de pesticides à Long Island (et avait fourni à Carson une partie des informations contenues dans son chapitre sur les herbicides).

    Bien que Printemps silencieux ait suscité un certain intérêt grâce à la promotion d'avant publication, le phénomène s'intensifia lors de la parution de la série dans le New Yorker, qui débuta avec le numéro du 16 juin 1962. Cela attira l'attention de l'industrie chimique et de ses lobbies, ainsi qu'une grande partie de la population américaine. C'est à cette même époque que Carson apprit que Printemps silencieux avait été sélectionné comme « Livre du mois » en octobre. Comme le disait Carson, cela « le ferait entrer dans les fermes et les hameaux de tous le pays, où l'on ne sait pas à quoi ressemble une librairie - et encore moins le New Yorker ». Le livre bénéficia d'une publicité supplémentaire grâce un éditorial favorable dans The New York Times, des extraits de la série dans Audubon Magazine, et encore en juillet et août lorsque les compagnies chimiques répondirent. L'affaire de la thalidomide, qui cause des malformations à la naissance, éclata juste avant la parution du livre, conduisant à des comparaisons entre Rachel Carson et Frances Oldham Kelsey, l'inspectrice de la Food and Drug Administration qui avait fait interdire la vente du médicament aux États-Unis.

    Dans les semaines qui précédèrent la publication le 27 septembre, il y eut une forte opposition à Printemps silencieux. DuPont (un des principaux fabricants de DDT et de 2,4-D) et Velsicol Chemical Corporation (seul producteur de chlordane et d'heptachlore) furent parmi les premiers à réagir. DuPont dressa un long rapport sur la couverture médiatique du livre et une estimation de l'impact sur l'opinion publique. Velsicol menaça d'engager des poursuites contre Houghton Mifflin, The New Yorker et Audubon Magazine si les projets de parution de Printemps silencieux n'étaient pas abandonnés. Les représentants des compagnies chimiques et leurs lobbyistes déposèrent une série de plaintes non spécifiques, certaines anonymes. Les compagnies chimiques et les organisations liées produisirent un certain nombre de leurs propres brochures et d'articles faisant la promotion et prenant la défense des pesticides. Toutefois, les avocats de Carson et ses éditeurs avaient confiance en la relecture minutieuse qui avait été faite de Printemps silencieux. Le magazine et les publications du livre eurent lieu comme prévu, tout comme la grande édition « Livre du mois » (comprenant un pamphlet de William O. Douglas, qui approuvait le livre).

    Le biochimiste de la société American Cyanamid, Robert White-Stevens, et l'ancien chimiste de la même société, Thomas Jukes, furent parmi les critiques les plus virulents, en particulier sur l'analyse de Carson sur le DDT. Selon White-Stevens, « si l'homme devait suivre les enseignements de Miss Carson, nous retournerions aux Moyen-Âge, et les insectes, les maladies et la vermine hériteraient une nouvelle fois de la Terre ». D'autres allèrent plus loin, en attaquant la crédibilité scientifique de Carson (parce que sa formation était la biologie marine et pas la biochimie) et son caractère. White-Stevens la désignait comme « un défenseur fanatique du culte de l'équilibre de la nature », et l'ancien Secrétaire à l'agriculture Ezra Taft Benson — dans une lettre à Dwight D. Eisenhower — aurait conclut que parce qu'elle était toujours célibataire et pourtant attirante, elle était « probablement une communiste ».

    De nombreux critiques déclarèrent à plusieurs reprises qu'elle demandait l'élimination de tous les pesticides. Cependant, Carson avait clairement dit qu'elle ne préconisait pas l'interdiction ou le retrait total des pesticides utiles, mais plutôt qu'elle encourageait une utilisation responsable et bien gérée, tenant compte de l'impact des produits chimiques sur tout l'écosystème. En fait, elle conclut la partie de Printemps silencieux sur le DDT non pas par en préconisant son interdiction totale, mais en suggérant un épandage aussi restreint que possible, pour limiter le développement de résistances.

    La communauté universitaire — parmi laquelle d'éminents défenseurs comme H. J. Muller, Loren Eiseley, Clarence Cottam, et Frank Egler — soutenait globalement les arguments scientifiques du livre; l'opinion publique ne tarda pas à se ranger également aux côtés de Carson. La campagne de l'industrie chimique échoua et la controverse contribua largement à la prise de conscience du public des dangers potentiels des pesticides, de même que les ventes de Printemps silencieux. L'utilisation de pesticides devint une question publique centrale, surtout après la diffusion du reportage télévisé spécial de CBS Reports « Le printemps silencieux de Rachel Carson » le 3 avril 1963. Le programme comprenait des moments où Carson lisait des passages de Printemps silencieux, et des interviews avec un certain nombre d'experts, essentiellement des critiques (dont White-Stevens). Selon la biographe Linda Lear, « à côté du Dr. Robert White-Stevens dans sa blouse blanche, avec son regard fou et sa grosse voix, Carson ressemblait à tout sauf à l'alarmiste hystérique que les critiques décrivaient ». Les réactions de l'audience, estimée de 10 à 15 millions de téléspectateurs furent largement positives et le programme déclencha une analyse des dangers liés aux pesticides sollicitée par le Congrès, et un rapport du President's Science Advisory Committee (Comité de conseil scientifique) fut rendu public. Environ un an après sa publication, les attaques contre le livre et contre Carson avaient largement perdu de leur ampleur.

    Dans l'une de ses dernières apparitions publiques, Carson témoigna devant le Science Advisory Committee du président Kennedy. Le comité publia un rapport le 15 mai 1963, soutenant largement les revendications scientifiques de Carson. Après la publication du rapport, elle témoigna également devant une sous-commission du Sénat pour faire des recommandations. Bien que Carson ait reçu des centaines d'autres demandes d'allocutions, elle dut en décliner une grande majorité. Sa santé se détériorait sans cesse, car son cancer prenait le pas sur la radiothérapie et ne lui laissait que de brèves périodes de rémission. Toutefois, elle fit autant de discours que sa santé le lui permettait, dont une apparition notable sur le plateau de l'émission télévisée The Today Show et des discours pour des dîners donnés en son honneur. À la fin 1963, elle reçut une série de prix et d'hommages: le Prix Paul Bartsch (de la Audubon Naturalist Society), la Médaille Audubon (de la American Geographical Society), et un siège à la American Academy of Arts and Letters.

    Affaiblie par son cancer du sein et son régime de traitements, Carson contracta un virus respiratoire en janvier 1964. Sa condition empira à partir de ce moment: en février, les docteurs découvrirent une anémie sévère due aux traitements par radiation, et en mars que le cancer avait atteint le foie. Elle décéda d'une crise cardiaque le 14 avril 1964 à l'âge de 56 ans.

    Héritage

    Recueils de notes et publications posthumes
    Carson légua ses notes et manuscrits à l'Université Yale pour tirer parti des derniers équipements en matière de préservation de la Bibliothèque Beinecke de livres rares et manuscrits. Son agent de toujours et exécutrice testamentaire, Marie Rodell, passa près de deux ans à organiser et cataloguer les notes de Carson ainsi que ses correspondances, renvoyant toutes les lettres aux expéditeurs respectifs, pour que seuls les contenus autorisés fassent partie des archives.

    In 1965, Rodell coodonna la publication d'un essai que Carson avait prévu de développer pour en faire un livre : A Sense of Wonder. L'essai, qui était accompagné de photographies de Charles Pratt notamment, encourgeait les enfants, aidés de leurs parents, à ressentir « l'éternel plaisir du contact avec le monde de la nature », qui « est accessible à toute personne qui se place sous l'influence de la terre, de la mer et du ciel, et de leur vie stupéfiante. » (En anglais : the lasting pleasures of contact with the natural world, which are available to anyone who will place himself under the influence of earth, sea and sky and their amazing life).

    Outre les lettres publiées dans Always Rachel, un certain nombre des travaux non publiés de Carson furent colligés et publiés en 1998, sous la direction de Linda Lear, sous le titre Lost Woods: The Discovered Writing of Rachel Carson. Tous les ouvrages de Carson sont encore édités.

    Écologisme populaire et EPA
    L'œuvre de Carson eut un considérable impact sur le mouvement écologiste. Printemps silencieux, en particulier, fut un point de ralliement pour le mouvement social naissant des années 1960. Selon l'environnementaliste H. Patricia Hynes, qui a étudié les travaux de Carson, « Printemps silencieux a changé l'équilibre des forces dans le monde. Personne ne peut plus présenter aussi facilement la pollution comme un effet secondaire et nécessaire du progrès sans être critiqué ». L'œuvre de Carson, et l'activisme qu'elle inspira sont, au moins en partie, à l'origine du mouvement d'écologie profonde, et de la montée en puissance depuis les années 1960 du mouvement écologiste populaire dans son ensemble. Elle eut également une influence dans la montée de l'écoféminisme et sur de nombreux scientifiques féministes.

    L'héritage de Carson le plus direct pour le mouvement écologiste fut la campagne pour l'interdiction du DDT aux États-Unis (et les efforts pour l'interdire ou limiter son utilisation dans le monde entier). Bien que les inquiétudes au sujet de l'impact environnemental du DDT aient été pris en compte dès le témoignage de Carson devant le President's Science Advisory Committee, la création en 1967 de Environmental Defense Fund, une organisation de protection de l'environnement, fut le premier évènement marquant dans la campagne contre le DDT. L'organisation engagea des procès contre le gouvernement américain pour « faire reconnaître le droit du citoyen à un environnement propre » ; les arguments de l'organisation contre le DDT était très similaires à ceux de Carson. En 1972, le Environmental Defense Fund et d'autres groupes activistes obtinrent l'interdiction progressive du DDT aux États-Unis (sauf pour les cas d'urgence).

    La création, en 1970, de l'Agence de protection de l'environnement (en anglais, Environmental Protection Agency, EPA) répondit à un autre des problèmes que Carson avait mis au jour. Jusqu'alors, la même agence (le Département de l'Agriculture) était responsable à la fois de réguler les pesticides et de mettre en avant les problèmes de l'industrie agricole. Carson y voyait un conflit d'intérêt, puisque le département n'était pas responsable des effets sur la nature ou d'autres problèmes environnementaux, en dehors des politiques agricoles. Quinze ans après sa création, un journaliste décrivit l'EPA comme l'héritage de Printemps silencieux. Beaucoup des premiers travaux de l'agence, comme le renforcement du Federal Insecticide, Fungicide, and Rodenticide Act de 1972, étaient directement liés à l'œuvre de Carson.

    Réactions à l'écologisme et aux restrictions sur le DDT
    Carson et le mouvement écologiste furent —et continuent à être— critiqués par certains conservateurs, qui affirment que les restrictions sur les pesticides ont causé des morts inutiles et freinent le développement de l'agriculture, et plus généralement que la réglementation sur l'environnement gêne inutilement une économie libre . Par exemple, le magazine conservateur Human Events a donné une mention honorable à Printemps silencieux pour les « 10 livres les plus nuisibles des XIXe et XXe siècles ».

    Les accusations de Carson contre le DDT ont subi les plus violentes attaques. Dans les années 1980, l'administration Reagan chercha à faire abroger un maximum de réformes environnementales, et Carson et ses travaux étaient des cibles évidentes. Le chercheur en sciences politiques Charles Rubin fut l'un des critiques les plus bruyants des années 1980 et 1990, bien qu'il n'ait accusé Carson que de sélectionner ses sources et de fanatisme (contrairement aux critiques plus virulentes que Carson reçut à la sortie de Printemps silencieux). Après 2000, les critiques ont accusé Carson d'être responsable de millions de morts dues à la malaria, à travers les interdictions sur le DDT que ses travaux avaient engendrées. Certains ont attribué jusqu'à 100 millions de morts à Carson, même si le biographe Mark Hamilton Lytle juge ces estimations irréalistes, de même que d'accuser Carson d'être « responsable » des interdictions sur le DDT. Il avance que la malaria est beaucoup moins importante en Afrique qu'un certain nombre de problèmes de santé publique plus étendus et évitables. Carson n'a jamais appelé à interdire complètement le DDT.

    Certains experts ont avancé que les restrictions sur l'utilisation agricole du DDT (une des choses que Carson a effectivement préconisées) ont augmenté son efficacité dans la lutte contre la malaria. Selon le défenseur du DDT Amir Attaran, l'interdiction de l'utilisation agricole du DDT, déclarée à la Convention de Stockholm de 2004, « vaut mieux qu'un statu quo… Pour la première fois un insecticide est limité au seul contrôle des vecteurs, ce qui signifie que la sélection des moustiques résistants sera plus lente qu'avant ». Mais si l'héritage de Carson est intimement lié au DDT, Roger Bate, de l'organisation en faveur du DDT Africa Fighting Malaria, appelle à la prudence : « beaucoup de gens ont utilisé Carson pour mettre en avant leurs propres actions. Il faut simplement être très prudent losque l'on parle de quelqu'un qui est mort en 1964 ».

    Distinctions posthumes
    Depuis sa mort, divers groupes —allant d'institutions gouvernementales à des organisations de protection de l'environnement ou encore à des associations d'érudits— ont rendu hommage à la vie de Carson et à ses travaux. Le 9 juin 1980 Carson reçut à titre posthume la Médaille présidentielle de la liberté, le plus haute distinction civile aux États-Unis, en reconnaissance de son influence sur le président Kennedy et son rôle primordial dans le mouvement écologiste. Un timbre de la poste américaine fut émis en son honneur l'année suivante ; plusieurs autres pays ont depuis eux aussi émis des timbres à l'effigie de Carson.

    Le lieu de naissance de Carson, à Springdale (Pennsylvania), où elle passa également son enfance — et désormais appelé le Rachel Carson Homestead— fut classé au Registre national des sites historiques, et l'association à but non lucratif Rachel Carson Homestead Association fut créée en 1975 pour gérer le site. Près de Pittsburgh, un chemin de randonnée de 57,4 km, entretenu par le Rachel Carson Trails Conservancy, lui fut dédié en 1975. Un pont de Pittsburg fut aussi renommé en son honneur : le Rachel Carson Bridge.

    Plusieurs zones protégées ont aussi été nommées en l'honneur de Carson. Entre 1964 et 1990, 263 hectares furent acquis dans le Comté de Montgomery (Maryland), près de Brookeville, et devinrent le Rachel Carson Conservation Park, administré par la Maryland-National Capital Park and Planning Commission. En 1969, le Coastal Maine National Wildlife Refuge devint le Rachel Carson National Wildlife Refuge ; des extensions amèneront la taille du refuge à 3692 hectares. En 1985, la Caroline du Nord renomma l'une de ses réserves estuaires à Beaufort en l'honneur de Carson.

    Le nom Carson a été fréquemment donné à des prix remis par des institutions philanthropiques ou éducatives, ou des organisations de savants. Le Prix Rachel Carson, créé a Stavanger en Norvège en 1991, est remis aux femmes qui ont apporté leur contribution au domaine de la protection de l'environnement. La American Society for Environmental History remet un Prix Rachel Carson pour le Meilleur Mémoire depuis 1993. Depuis 1998, il existe un prix du livre Rachel Carson pour « un ouvrage d'intérêt social ou politique dans le domaine de la science et des technologies ».

    Centenaire
    2007 fut le centenaire de la naissance de Rachel Carson. Le Jour de la Terre, le 22 avril 2007, fut publié Courage for the Earth: Writers, Scientists, and Activists Celebrate the Life and Writing of Rachel Carson (en français, Courage pour la Terre : des écrivains, des scientifiques, et des activistes célèbrent la vie et les écrits de Rachel Carson). L'ouvrage est présenté comme « une évaluation de la vie courageuse de Rachel Carson et de ses écrits révolutionnaires, à l'occasion du centenaire » ; c'est une collection de treize essais rédigés par d'éminents scientifiques et écrivains. Le sénateur démocrate Benjamin L. Cardin du Maryland a tenté de faire adopter une résolution pour rendre hommage à Carson pour son « héritage de rigueur scientifique doublée d'une sensibilité poétique » pour le centième anniversaire de sa naissance. Cette résolution fut bloquée par le sénateur républicain Tom Coburn de l'Oklahoma, qui a dit que « l'on s'était enfin débarrassé de la science de pacotille et de la stigmatisation du DDT —l'insecticide le plus économique et le plus efficace de la planète ». Le 27 mai, la Rachel Carson Homestead Association a organisé une fête d'anniversaire et un grand festin chez elle, à Springdale, ainsi que plusieurs événements se tenant tout au long de l'année.

    Annexes

    Liste partielle des publications
    Titres en anglais

    Under the Sea Wind, 1941, Simon & Schuster, Penguin Group, 1996
    The Sea Around Us, 1951, Oxford University Press, 1991
    The Edge of the Sea, 1955, Mariner Books, 1998
    Silent Spring, Houghton Mifflin, 1962, Mariner Books, 2002
    The Sense of Wonder, 1965, HarperCollins, 1998
    Lost Woods: The Discovered Writing of Rachel Carson, Beacon Press, 1998

    Orientation bibliographique

    Biographie
    Paul Brooks (1989). Rachel Carson. The writer at work, Sierra Club Books (San Francisco)
    Linda Lear (1997). Rachel Carson. The life of the author of Silent Spring, Henry Holt and Company (New York)
    Mary A. Mccay (1993). Rachel Carson, Twayne Publishers (New York)
    Leslie A. Wheeler (1991). Rachel Carson, Silver Burdett Press Inc. (Englewood Cliffs, New Jersey)

    Sur l’héritage de Rachel Carson
    Shirley A. Briggs (1987). Rachel Carson : her vision and her legacy, “Silent Sprint” revisited (MARCO G.J., HOLLINGWORTH R.M. & DURHAM W. dir.), American Chemical Society (Washington)

    Source : Wikipedia
     

     


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    Le Soleil et la Lune s'unissent sur le 8°51 du Taureau

    Conjoints à Mercure

    Ils nous appellent à matérialiser nos idéaux

    en leur donnant  une forme concrète permettant de mettre en valeur les compétences que nous avons acquises pour créer du nouveau

    " Un traineau sur une pente vierge de neige "

    La simplicité de l'aventure au cœur de la nature en se préparant à vivre de belles sensations encore inconnues ....

     

    Afin de trouver au degré 9 du Taureau

    " Un sapin paré  de tous ses ornements"

     

    La joie d'une matérialisation en harmonie avec la nature ...

    En réfléchissant , Mercure , à la  manière de socialiser nos désirs symbolisée par un Jeune couple faisant du lèche vitrine ( 12 DEGRE TAUREAU )

    Nouvellement Uni-e-s dans nos faces yin et yang, nous devons reconsidérer nos désirs dans un sens transcendant .

    Au treize degré , le porteur est chargé de lourds bagages .... Le jeune couple a t il fait les bons choix pour assumer son engagement social ? C'est la question à laquelle nous devrons répondre durant ce cycle : Faire les bons choix matériels pour assumer notre tâche terrestre .

    Mars en Balance nous donne la mesure de loi du juste milieu et de l'harmonie , nous facilitant la tache mais non pas s'ans l'effort de remonter à la surface après une longue quête " au fond de la mine " ....

     

     

     

     

     

     

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