Giovanni Falcone
Le directeur du FBI Robert Mueller présente à Maria Falcone une plaque en l'honneur de son frère et qui ornera la Giovanni Falcone Gallery du siège du FBI.
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Giovanni Salvatore Augusto Falcone, né à Palerme le 18 mai 1939 et mort assassiné le 23 mai 1992 à Capaci, était un juge italien engagé dans la lutte antimafia et assassiné par Toto Riina, membre des Corleonesi, eux-mêmes faisant partie de Cosa nostra.
Carrière
Fils de Arturo Falcone, directeur du laboratoire Chimique Provincial, et de Luisa Bentivegna, Giovanni avait deux grandes sœurs, Anna et Maria. Issu du quartier délabré de La Kalsa à Palerme, le petit Giovanni, fils d’une famille de la bourgeoisie palermitaine, fréquentait de futurs criminels comme Tommaso Spadaro. Après de brillantes études de droit à Palerme, il devient magistrat en 1964 et commence sa carrière en tant que magistrat instructeur spécialisé dans les liquidations judiciaires. C'est en dépouillant d’obscurs dossiers financiers qu'il découvrit le monde du grand banditisme qu'est celui de Cosa nostra et qu'il affina ce qu’on appellera plus tard la « méthode Falcone ». Procureur adjoint au tribunal de Trapani, il est transféré en 1978 à Palerme où il devient juge d'instruction[1].
En 1979, après l'assassinat du juge Cesare Terranova (en), qui avait mené sans succès un procès contre certains dirigeants mafieux dans lequel tous furent acquittés, Falcone rentre alors au sein du « pool » antimafia du parquet de Palerme. Le juge Rocco Chinnici, un magistrat déterminé et courageux, décida de créer une cellule composée de juges qui seraient spécialisés dans les enquêtes complexes liées à la mafia. Il fut assassiné dans un attentat à la voiture piégée le 29 juillet 1983 aux premières heures de la matinée, en plein centre de Palerme. Ce fut d'ailleurs la première fois que Cosa nostra utilisait cette méthode pour atteindre un magistrat. Les deux carabiniers chargés de son escorte et le concierge de l'immeuble furent tués eux aussi. Le juge Rocco Chinnici fut remplacé par le juge Antonino Caponnetto qui poursuivit ce que son homologue avait démarré et constitua formellement le « pool antimafia » qui devint rapidement extrêmement efficace[2].
Le « pool » obtient un succès important et inespéré en 1984 en recueillant le témoignage de l'un des plus importants repentis de Cosa nostra, Tommaso Buscetta dit « Don Masino » ou « le boss des deux mondes »[3]. Sur la base de son témoignage, Giovanni Falcone ouvre en 1986 le « maxi-procès » de Palerme dont il est l'instigateur avec son ami le juge Paolo Borsellino (qui sera également assassiné, quelques mois après Falcone). Le procès doit faire comparaître 475 accusés (la majorité présents mais 119 en cavale) dont le « parrain des parrains », Toto Riina, si bien que, la cour pénale de Palerme n'étant pas assez grande, il est créé ce qui fut appelé une « aula-bunker » (salle d'audience-bunker).
Le 16 décembre 1987 restera comme la date de la fin du « maxi-procès » et formalise l'existence de l’association de malfaiteurs de type mafieux en Italie. À l'issue du procès, on compte[4] :
- 474 accusés (le mafieux Nino Salvo, déjà gravement malade, est décédé avant le jugement) ;
- 360 condamnations, dont 19 peines à perpétuité ;
- 114 acquittements ;
- 2 665 années de prison cumulées par les condamnés.
Falcone demande des moyens supplémentaires pour poursuivre la lutte anti-mafia mais les décisions se font attendre. En janvier 1988, le Conseil supérieur de la magistrature nomme Antonino Meli (it) chef du bureau d'instruction au tribunal de Palerme. Il est farouchement opposé au « pool antimafia » créé en 1983 par le juge Antonino Caponnetto (it) et est un adversaire de Falcone que Caponnetto avait désigné comme son successeur. Le 30 juillet 1988, le juge expédie au Conseil supérieur de la magistrature une lettre de quatre pages dans laquelle il se dit écœuré par le laxisme de la police et des pouvoirs politiques et demande sa mutation dans une autre région, comme huit autres de ses collègues[5].
Giovanni Falcone devient un héros et un symbole célébré partout en Italie, malgré le fait que certains personnages de la classe politique de l'époque cherchent à le discréditer depuis 1989 et la triste « stagione dei veleni » (« période des venins », lorsque certains affirmèrent que Giovanni Falcone avait organisé lui-même un attentat contre sa personne pour se faire de la publicité). Il devient également l'ennemi numéro 1 de Cosa nostra qui fait de lui sa cible principale. Sous la forte menace d'attentat, et délaissé par une partie de la classe politique, Falcone est contraint de vivre 24 heures sur 24 accompagné d'une escorte importante. Lors du « maxi-procès », ce ne sont pas moins de 70 hommes qui sont chargés d'assurer sa sécurité. Il en choisit huit chaque jour, qu'il désigne au dernier moment[6].
Restes du véhicule Fiat Croma qui transportait les trois policiers gardes du corps le jour de l'attentat commandité par
Toto Riina.
Mémorial du juge Falcone à
Capaci.
Le dispositif d'escorte n'est pas suffisant pour protéger Giovanni Falcone, et le 23 mai 1992, il est assassiné par la Cosa nostra dans ce qu'on appelle le « massacre de Capaci ». Les membres de Cosa Nostra placent dans un tunnel d'évacuation des eaux situé sous l'autoroute reliant l'aéroport de Punta Raisi à Palerme 600 kilos d'explosifs destinés à piéger Giovanni Falcone[7],[8].
Le juge, se trouvant dans la voiture du milieu d'un cortège de trois Fiat Croma blindées, meurt avec sa femme Francesca Morvillo, elle-même juge, ainsi que les trois gardes du corps du premier véhicule, Vito Schifani, Rocco Di Cillo et Antonio Montinaro. Cet attentat est une réponse à la volonté de Giovanni Falcone de vouloir mettre sur pied une brigade antimafia (une sorte de F.B.I italien). L'assassinat du juge, commandité par Toto Riina, est déclenché par une télécommande actionnée par Giovanni Brusca, sous le signal de Gioacchino La Barbera (en)[9].
Arbre de la mémoire de Giovanni Falcone à
Palerme
Chapelle où reposait Giovanni Falcone au cimetière de Sant'Orsola. En 2015, il est inhumé à l'
Église Saint-Dominique à Palerme (aussi appelée le
Panthéon de Palerme).
Giovanni Falcone repose désormais au cimetière de Sant'Orsola à Palerme. De nombreuses écoles et et un grand nombre de bâtiments publics portent aujourd'hui son nom, parmi lesquels l'aéroport international de Palerme connu sous le nom d'Aéroport Falcone-Borsellino. La promotion 1994 de l'École nationale de la magistrature française a pris le nom « Juge Falcone » comme nom de baptême de promotion. Dans le même élan, la promotion 1996-1998 de la section magistrature de l'École nationale d'administration et de magistrature du Cameroun (ENAM) s'est donnée pour nom de baptême « Giovanni Falcone ».
L'annonce de son assassinat suscite une forte émotion dans toute l'Italie. Des palermitains se rassemblent spontanément autour du magnolia devant sa maison, arbre qui deviendra symbole de la cause antimafia, et même une sorte d'autel civique. Des témoignages écrits affluent, des dons, tels des gâteaux, des fleurs, des bijoux, remplissent le parterre autour de l'arbre, dès le jour du massacre. Au fil du temps, l'arbre devient un lieu de pèlerinage, et le juge devient presque un saint, en tous les cas un martyr de la justice, la lutte contre la mafia prenant des aspects religieux. La dévotion autour du souvenir du juge se calque sur les pratiques catholiques, reprenant celles faites autour de la mémoire de Sainte Rosalie, la patronne de Palerme.
De plus en plus nombreux, les palermitains envisagent de briser la loi du silence qui protège la mafia. De même que Sainte Rosalie, le juge Falcone devient un médiateur entre la terre et le ciel, pour les aider dans leur lutte. Des lettres personnelles lui sont adressées, comme s'il pouvait les lire dans les cieux. La mafia continuant sa politique de violence, le juge devient une sorte d'ancêtre, celui de la lignée des martyrs de la justice, le magnolia faisant symbole d'arbre généalogique, chaque assassinat étant l'occasion de relancer la mémoire du juge[8].
- ↑ Puccio-Den Deborah, « L'ethnologue et le juge », Ethnologie française, vol. 31, 2001, p. 15 .
- ↑ Christian Lovis, Les hommes de l'antimafia : Le monde a besoin de héros, Mon Petit Editeur, 2011, 210 p. (ISBN 978-2-7483-6469-9), p. 107 .
- ↑ Christian Lovis, Les hommes de l'antimafia : Le monde a besoin de héros, Mon Petit Editeur, 2011, 210 p. (ISBN 978-2-7483-6469-9), p. 119
- ↑ John Dickie, Cosa nostra : L'histoire de la mafia sicilienne de 1860 à nos jours, Buchet Chastel, 2007, 496 p. (ISBN 978-2-283-02187-3), p. 399 .
- ↑ (it) Leoluca Orlando, Leoluca Orlando racconta la mafia, UTET libreria, 2007, p. 88
- ↑ Marcelle Padovani, Les dernières années de la mafia, Paris, Gallimard, 1987 (ISBN 2-07-032415-X), p. 197 .
- ↑ Guillemette de Véricourt, Les mafias, Toulouse, éditions Milan, 2007 (ISBN 978-2-7459-2533-6), p. 6
- ↑ a et b Deborah Puccio-Den, « Victimes, héros ou martyrs ? », Terrain (revue), no 51, septembre 2008 .
- ↑ (it) Leoluca Orlando, Leoluca Orlando racconta la mafia, UTET libreria, 2007, p. 84
- Marcelle Padovani, Cosa Nostra. L'entretien historique de Marcelle Padovani avec Giovanni, La Contre Allée, 2012, 168 p. .
- David Brunat, Giovanni Falcone, un seigneur de Sicile, Belles Lettres, 2014, 144 p. .
THEME NATAL REALISE PAR UNE ITALIENNE
TEMA NATALE GIOVANNI FALCONE
GIOVANNI FALCONE, nato a Palermo il 18/5/1939, ore 12,00.
Sole Toro, Ascendente Vergine, Luna Toro.
Il Sole Toro dominante di Giovanni Falcone, descrive una personalità conservatrice, ma spiccata, tenace, efficiente, autonoma, portata al “potere”, al “comando” e comunque, la persona, sapeva sempre portare a termine, ciò che si era prefissato. Giovanni Falcone aveva padronanza, forte sensibilità, buona energia personale, che sapeva mettere al servizio della lotta contro la mafia.
Il blocco del Sole con l’Ascendente, costringeva la persona a vivere “contronatura” la propria quotidianità.
Nel contempo, il buon aspetto del Pianeta Sole con Plutone (sestile), poneva il Giudice a vivere con “alleanze” (staff di collaboratori, uomini di scorta, etc.), alternando momenti di crisi personali, che gli davano la forza di ripartire con rinnovato impegno. La presenza di Venere in tensione con Plutone, confermava alla persona, il “sentore” di non potersi fidare totalmente di alcune persone che lo affiancavano e ciò poneva un blocco, una forte tensione interiore, che gli impediva di “mollare almeno un po’ la presa”: ciò costringeva il Giudice, ad aumentare ulteriormente l’attenzione nel proprio lavoro.
La congiunzione del Sole con la Luna, ( anche se abbastanza larga), può ben spiegare le problematiche avvenute nel settore lavorativo, dove Vi erano spesso la presenza di viaggi e spostamenti giornalieri, con frequenti cambiamenti improvvisi, oppure rimandati.
Nel settore famigliare, il rapporto migliore era quello con la “figura materna”.
Il buon aspetto di Mercurio con l’Ascendente (trigono), riporta la buona comunicazione di Giovanni Falcone: studiava con meticolosità ogni particolare, ogni minimo dettaglio riguardante documenti sui quali poi confrontarsi e poneva la precisa cura in ogni “suo spostamento”.
Mercurio in buon aspetto con Venere, riconosceva la sensibilità del cuore del Giudice, l’amore nel rapporto con la persona al suo fianco (la 2a moglie Francesca Morvillo, anch’essa Magistrato, assassinata insieme a Giovanni Falcone e agli uomini di scorta), dove il sentimento era ben consolidato.
I vari aspetti di Marte, descrivono e confermano che, Giovanni Falcone era una persona che combatteva con forza e potere per le proprie idee ( Trigono al MC): se aveva un’idea, non la cambiava…..solo se autoconvinto ( Trigono Nettuno).
Giove in buon aspetto a Plutone, spiega che il Giudice aveva raggiunto questo potere, attraverso le proprie sicurezze, incentivate poi nel tempo, grazie alla volontà del Giudice Chinnici (anch’esso ucciso dalla mafia), dove chiedeva l’affiancamento di Paolo Borsellino, per combattere contro “Cosa Nostra”.