• Née le 13 avril 1519, Catherine de Médicis, Taureau ascendant Bélier, Lune en Balance

     

     

     

    Catherine de Médicis

     

    Née le 13 avril 1519,  Catherine de Médicis,  Taureau ascendant Bélier, Lune en Balance

     
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    Catherine de Médicis
    Portrait de Catherine de Médicis (vers 1555).
    Portrait de Catherine de Médicis (vers 1555).
    Titre
    Régente du Royaume de France
    5 décembre 156017 août 1563
    (2 ans 8 mois et 12 jours)
    Monarque Charles IX
    Reine de France
    31 mars 154710 juillet 1559
    Couronnement 10 juin 1549,
    en la basilique Saint-Denis
    Monarque Henri II
    Prédécesseur Éléonore d'Autriche
    Successeur Marie Stuart
    Duchesse de Bretagne
    10 août 153631 mars 1547
    (10 ans 7 mois et 21 jours)
    Prédécesseur Louis XII de France
    Successeur dissolution du duché
    Comtesse d'Auvergne et du Lauraguais
    Biographie
    Dynastie Maison de Médicis
    Nom de naissance Caterina Maria Romola di Lorenzo de' Medici
    Date de naissance 13 avril 1519
    Lieu de naissance Florence (Florence)
    Date de décès 5 janvier 1589 (à 69 ans)
    Lieu de décès Château de Blois (France)
    Sépulture Basilique de Saint-Denis
    Père Laurent II de Médicis
    Mère Madeleine de la Tour d'Auvergne
    Conjoint Henri II de France
    Enfants François II Red crown.png
    Élisabeth de France
    Claude de France
    Louis de France
    Charles IX Red crown.png
    Henri III Red crown.png
    Marguerite de France
    François de France
    Victoire de France
    Jeanne de France
    Religion Catholicisme
    Résidence Château de Chenonceau, Château de Montceaux, Château de Saint-Maur, Hôtel de la reine et Palais des Tuileries

    Signature de Catherine de Médicis

    Catherine de Médicis
    Reines de France

     

    Catherine de Médicis est née le 13 avril 1519 à Florence (République florentine) sous le nom de Caterina Maria Romola di Lorenzo de' Medici et morte le 5 janvier 1589 à Blois (France).

     

    Fille de Laurent II de Médicis (1492-1519), duc d'Urbino, et de Madeleine de la Tour d'Auvergne (1495-1519), elle grandit en Italie d'où elle est originaire par son père. À la mort de ses parents, elle hérite du titre de duchesse d'Urbino, puis de celui de comtesse d'Auvergne à la mort de sa tante Anne d'Auvergne en 1524.

     

    Par son mariage avec le futur Henri II, elle devient Dauphine et duchesse de Bretagne de 1536 à 1547, puis reine de France de 1547 à 1559. Mère des rois François II, Charles IX, Henri III, des reines Élisabeth (reine d'Espagne) et Marguerite (dite « la reine Margot », épouse du futur Henri IV), elle gouverne la France en tant que reine-mère et régente de 1560 à 1563.

     

    Catherine de Médicis est une grande figure du XVIe siècle. Son nom est irrémédiablement attaché aux guerres de Religion opposant catholiques et protestants. Qui plus est, une légende noire persistante la dépeint comme une personne acariâtre, jalouse du pouvoir, ne reculant devant aucun crime pour conserver son influence. Aujourd'hui, la tendance historiographique tend à réhabiliter le rôle de cette reine de France qui usa de son influence lors d'une période historique complexe et très troublée.

     

    Au début des guerres de Religion, elle fut une partisane d'une politique de conciliation. Elle a tenté d'instaurer en France une liberté de conscience pour les protestants, et a de nombreuses fois essayé de faire accepter le concept de tolérance civile, avec par exemple l'édit de janvier 1562. Néanmoins, après la surprise de Meaux en 1567, sa fermeté et sa méfiance envers les protestants se renforcent. Son rôle supposé dans le massacre de la Saint-Barthélemy en 1572 contribue ainsi à en faire une figure controversée de l'histoire de France.

     

     
    Secrets d'Histoire : Catherine de Médicis, l... par secretsdhistoireofficiel

    Biographie

    La jeunesse

    L'héritière des Médicis

     

     
    Le paysage de Florence où Catherine de Médicis passa sa petite enfance

     

    Née à Florence, le 13 avril 1519, Catherine de Médicis se retrouve très rapidement orpheline, puisque ses parents meurent quelques jours après sa naissance, aussi est-elle prise en charge par sa grand-mère Alfonsina Orsini puis elle est placée sous la tutelle des vieilles tantes de sa famille, Clarice de Médicis et Maria Salviati. Elle devient l'unique héritière de la fortune des Médicis et prend le titre de duchesse d'Urbino, ce qui lui vaut le surnom de duchessina (la petite duchesse) de la part des Florentins. Les Médicis ont joué un rôle important durant l'enfance de Catherine. Elle bénéficie de la protection de son oncle le pape Léon X, puis surtout de celle de Clément VII, un de ses cousins1, élu pape en 1523 et qui la loge dans son Palazzo Medici-Riccardi2.

     

    L'enfance de Catherine dans la ville de Florence est perturbée par la guerre que se livrent Clément VII et l'empereur Charles Quint. Les républicains florentins profitent de la défaite du pape et du désordre qui règne à Rome pour se révolter contre les Médicis et prendre le contrôle de la ville. En 1529, Catherine est prise en otage par les républicains qui menacent de la violer3 et de la tuer quand les troupes de l'empereur du Saint-Empire romain germanique mettent en place le siège de la ville. Catherine n'a alors que dix ans et restera toute sa vie marquée par la cruauté politique de ce conflit. Pour la protéger, on la place dans différents couvents (couvent de Sainte-Lucie al Prato (it) puis couvent de Sainte-Marie des Emmurées (it)) où par souci de sécurité, on lui fait prendre l'habit de nonne4. Une fois la ville de Florence soumise au pouvoir du pape et de l'empereur, Catherine est emmenée à Rome au Vatican où désormais elle va grandir auprès de Clément VII5.

     

    Placée sous la protection directe du pape, elle y reçoit une éducation très soignée. Elle bénéficie ainsi d'une culture raffinée, imprégnée d'humanisme et de néoplatonisme. Elle quitte l'Italie en 1533, lorsque le pape fait alliance avec le roi de France, François Ier, qui prévoit de la marier à l'un de ses fils cadets, Henri, alors duc d'Orléans, afin de contrecarrer l'influence à Rome de Charles Quint5. En tant qu'unique héritière de la branche aînée des Médicis (famille dominant alors Florence) et avec un oncle pape (à la tête des États pontificaux), Catherine est, en effet, un parti utile pour François Ier dans le contexte des Guerres d'Italie. Néanmoins, seules les filles d'empereurs ou de rois étant considérées comme dignes de devenir reine de France, on préfère attendre un meilleur parti pour le dauphin François III de Bretagne et plutôt marier Catherine, d'origine roturière que son physique disgracieux est censé rappeler6, au jeune frère du dauphin, Henri, non destiné à régner.

     

    La dauphine de France

     

     
    Portrait présumé d'Henri d'Orléans
    par Corneille de Lyon (vers 1536)

     

    Catherine quitte Florence le 1er septembre 1533 et rejoint la France à bord de la galère du pape. Elle apporte avec elle une dot de 100 000 écus d'argent et 28 000 écus de bijoux, ce qui lui vaudra de la part de courtisans persifleurs les surnoms de « la Banquière » ou « la fille des Marchands »5. Il avait été convenu dans le contrat que le pape procurerait une dot assez importante pour combler le trou des finances royales. Le mariage a lieu à Marseille le 28 octobre 1533 en présence du pape venu s'entretenir avec le roi et lui remettre personnellement la main de Catherine, le contrat de mariage étant signé après le traité d'alliance qui prévoit que le pape aide le roi François Ier à reconquérir le duché de Milan et de Gênes en échange du mariage. Après le bal de mariage, le couple se rend dans la chambre nuptiale remplir ses devoirs conjugaux, suivi par le roi qui reste présent jusqu'à la consommation du mariage. Le pape s'y rend dès le lendemain pour trouver les deux jeunes mariés « contents l'un de l'autre » et est rassuré, Catherine n'étant plus répudiable7. S'ensuivent des festivités somptueuses qui durent plusieurs semaines. Une tradition populaire plus ou moins légendaire veut qu'elle soit venue d'Italie accompagnée d'une quarantaine de cuisiniers et qu'elle aurait introduit lors du banquet de mariage le sabayon ainsi que les sorbets « tutti frutti »8. Selon une autre tradition, ce serait Jean Pastilla, l'un de ses trois pâtissiers confiseurs, qui répand en France la mode de la pastille à base de gomme arabique et de sirop de sucre9.

     

    L'alliance avec la papauté ne procure finalement pas à la France les effets escomptés du fait de la mort de Clément VII, survenue l'année suivante. Le pape Paul III rompt le traité d'alliance et refuse de payer la dot à François Ier qui se lamente en ces termes : « J'ai eu la fille toute nue ». Au début de son mariage, Catherine n'occupe que peu de place à la Cour, bien qu'elle y soit appréciée pour sa gentillesse et son intelligence. Elle n'a pas quinze ans, ne parle pas bien le français et son jeune mari est plus intéressé par son amie et confidente Diane de Poitiers10.

     

    Le 10 août 1536, le destin de Catherine bascule. Le fils aîné de François Ier, le dauphin François, meurt soudainement, faisant de l'époux de Catherine l'héritier du trône. Catherine devient dauphine de Viennois et duchesse titulaire de Bretagne (1536-1547). Elle prend progressivement sa place à la Cour.

     

    Mais Catherine et Henri n'ont toujours pas d'héritier (ils mettront dix ans à en avoir un). Pour Catherine, la menace de répudiation plane dès 1538. Mais elle reçoit l'appui inattendu de Diane de Poitiers, sa propre cousine et celle d'Henri. Elle laisse Henri arborer partout les couleurs de Diane.

     

    Remarquée pour son intelligence, Catherine est appréciée par le roi, son beau-père. Partageant avec sa belle-sœur Marguerite de France un goût pour les arts et lettres, Catherine devient son amie. Avec la reine de Navarre Marguerite d'Angoulême, elle participe à l'élévation culturelle de la cour, notamment par des compositions littéraires. C'est à cette époque que Catherine choisit son propre emblème : l'écharpe d'Iris (l'arc-en-ciel).

     

    Alors qu'elle craint de plus en plus d'être répudiée, elle accouche finalement en janvier 1544 d'un héritier : François, futur François II de France. Sa naissance, suivie l'année suivante par celle d'une fille, baptisée Élisabeth, conforte la position de Catherine à la cour. À la mort de François Ier le 31 mars 1547, Henri d'Orléans monte sur le trône sous le nom d'Henri II et Catherine devient reine de France.

     

    La reine de France

     

     
    Catherine de Médicis (vers 1555) par François Clouet

     

    Le 10 juin 1549, Catherine est officiellement sacrée reine de France à la basilique de Saint-Denis. Le rôle qui lui est conféré à la cour est celui de procréer. En l'espace d'une quinzaine d'années, Catherine mettra au monde dix enfants, dont sept survécurent. Les difficultés de l'accouchement de jumelles en 1557 mirent un terme à ces maternités successives.

     

    Dans sa maison, Catherine réunit autour d'elle une cour où elle place de nombreux compatriotes italiens. Elle reste très attentive à la politique italienne de la France et protège les opposants au grand-duc de Toscane qui se sont exilés dans le royaume. Elle incite Henri II à confier des responsabilités militaires ou administratives à ces Italiens qui préfèrent servir la France plutôt que l'empereur. Parmi ces hommes se trouvent Simeoni, le jeune Gondi (qui deviendra l'un des conseillers les plus influents de la reine dans les années 1570) et les cousins de Catherine, les frères Pierre et Léon Strozzi qui s'illustrent au service du roi durant les guerres d'Italie.

     

    À l'avènement d'Henri II, Catherine doit souffrir la présence de la favorite royale Diane de Poitiers. Bien que par respect pour elle, le roi lui cache ses infidélités, elle doit accepter que sa rivale prenne une place importante à la cour. Diane de Poitiers exerce une influence importante sur le roi et reçoit en contrepartie de nombreuses responsabilités. Elle obtient ainsi la charge de l'éducation des enfants royaux et le titre de duchesse de Valentinois. Catherine souffre de cette situation en silence. Dans le fameux duel (le coup de Jarnac) qui oppose La Châtaigneraie et Jarnac, Catherine prend le parti du second, celui de la duchesse d'Étampes, l'ennemie jurée de Diane.

     

     
    Jeton en argent sur Catherine de Médicis.

     

    Catherine obtient des responsabilités quand le roi reprend la guerre en 1552 contre Charles Quint et s'absente pour mener les opérations dans l'est du royaume. Catherine est nommée régente et avec l'aide du connétable Anne de Montmorency, elle assure l'approvisionnement et le renforcement des armées. Elle intervient également en 1557, après le désastre de Saint-Quentin. Elle est envoyée par le roi demander à la ville de Paris l'argent nécessaire pour poursuivre la campagne. Enfin, Catherine ne manque pas de désapprouver ouvertement la paix signée les 2 et 3 avril 1559 au Cateau-Cambrésis qui fait perdre l'essentiel des possessions italiennes à la France et met un terme à sa politique d'ingérence en Italie. Elle marque par là son opposition au connétable et son rapprochement avec le clan des Guise.

     

    Le traité est suivi par des festivités au cours desquelles des mariages princiers doivent venir renforcer les alliances politiques tout juste conclues. Alors, que sa seconde fille, Claude, a épousé le duc Charles III de Lorraine en février, sa fille aînée Élisabeth épouse le roi Philippe II d'Espagne et sa belle-sœur Marguerite épouse le duc Emmanuel-Philibert de Savoie : le premier mariage est célébré par procuration à Notre-Dame de Paris le 22 juin, tandis que le second a lieu le 10 juillet alors que le roi est sur son lit de mort. Celui-ci a en effet été blessé à la tête le 30 juin par le capitaine de sa garde écossaise, Gabriel de Montgomery, lors d'un tournoi donné à l'occasion des noces, et meurt après plusieurs jours d'agonie ce même 10 juillet.

     

    Le règne de François II

     

     
    Catherine de Médicis représentée en tenue de deuil, à l'âge de 40 ans environ

     

     
    François II et Marie Stuart
    dans le livre d'heures de Catherine de Médicis

     

    Le deuil de la reine

    Lorsque son fils François monte sur le trône, Catherine de Médicis lui recommande de confier les rênes du gouvernement à la famille de son épouse : les Guise11. Issus de la maison de Lorraine12 et apparentés à la famille royale13, les Guise sont riches et puissants. Ils ont su se faire une place de première importance à la cour et leur sœur Marie de Guise, la mère de la nouvelle reine, est régente d'Écosse pour sa fille.

     

    Catherine les soutient et approuve la mise à l'écart opérée par eux, du connétable et de Diane de Poitiers. Elle-même intervient dans la redistribution des faveurs royales en échangeant avec l'ancienne favorite le château de Chenonceau contre celui de Chaumont14. Par l'ascendant qu'elle exerce sur le jeune roi, Catherine joue un rôle central au sein du conseil royal, mais profondément atteinte par la mort de son époux, elle reste en retrait par rapport aux Guise qui détiennent la réalité du pouvoir.

     

    Les contemporains ont souligné la douleur extrême manifestée par la reine à la mort du roi. Pour marquer son chagrin, Catherine choisit de ne plus s'habiller qu'en noir (alors que le deuil se marquait traditionnellement en blanc) et arbore désormais un voile qu'elle ne quittera plus. La souffrance qu'entraîne chez elle le souvenir de son défunt époux, la pousse même à ne pas assister au sacre de son fils le 18 septembre 155915. Catherine change son emblème : la lance brisée, avec la devise : « De là viennent mes larmes et ma douleur » (Lacrymae hinc, hinc dolor).

     

    Le problème protestant

    Le règne de François II est marqué par la montée des violences religieuses. Jusqu'à présent Henri II avait réprimé très sévèrement le protestantisme. La mort de ce dernier encourage les protestants à réclamer la liberté de conscience et celle du culte. Bien que leur chef Calvin condamne la violence, une minorité de réformés veulent en découdre par la force. Devant la menace grandissante, les Guise sont favorables à une politique de répression.

     

    À la mort de son époux, Catherine de Médicis était considérée par certaines autorités protestantes comme une personne ouverte d'esprit et sensible à l'injustice16. Sous l'influence de ses amies les plus proches, attirées par la réforme protestante (la princesse Marguerite, la duchesse de Montpensier et la vicomtesse d'Uzès), et prenant conscience elle-même de l'inutilité de la répression, elle entame dès la mort du roi un dialogue avec les protestants. Elle se disait prête à accepter leur présence à la condition qu'ils restent discrets et qu'ils ne s'assemblent pas (et ainsi éviter l'agitation dans la population)17. Progressivement, elle devient face aux Guise le plus ferme soutien des partisans de la tolérance civile (appelés aussi moyenneurs).

     

    Catherine demeurait toutefois étrangère à la religion nouvelle. Heurtée par l'injonction des prédicateurs, elle approuvait pleinement la sanction des fauteurs de trouble. Touchée personnellement par des pamphlets injurieux déposées chez elle lors de la conjuration d'Amboise, elle appuie la répression par les Guise des rebelles huguenots qui avaient attaqué la résidence royale18.

     

    L'entrée en scène de Catherine de Médicis

    L'ampleur du mécontentement provoqué par les Guise au printemps 1560 obligeait ces derniers à céder davantage de pouvoir à Catherine de Médicis. Jusqu'alors réservée et marquée par la douleur du deuil, la reine-mère prend davantage part aux affaires19. La montée du parti modérateur accroît son influence politique et le parti de la répression est contraint de l'écouter davantage. Elle s'entoure de conseillers modérés favorables à la Réforme et favorise leurs idées au sein du conseil royal. Parmi eux se trouvent des hommes d'Église comme Jean de Morvillier, Jean de Monluc (suspecté par Rome de protestantisme) ou encore Paul de Foix (qui avait été arrêté par le roi l'année précédente avec Anne de Bourg).

     

    En juin, elle permet au juriste Michel de L'Hospital, opposant à la répression, d'être nommé chancelier de France. En août, elle parvient à réunir à Fontainebleau une assemblée de notables pour discuter des problèmes du royaume et appuie malgré l'hostilité du pape, la tenue d'un concile national pour réformer l'Église de France.

     

    La mort de son fils François II, le 5 décembre 1560, la meurtrit profondément mais lui permet de prendre en main les rênes du pouvoir.

     

    Le règne de Charles IX

    Le frère cadet du roi monte sur le trône sous le nom de Charles IX. Comme il n'a que dix ans et qu'il est encore mineur, Catherine de Médicis est déclarée régente. Face aux troubles religieux, elle met en place avec le soutien de conseillers modérés une politique de conciliation20. L'échec de sa politique la conduit toutefois à durcir à plusieurs reprises sa position à l'égard des protestants.

     

    Une politique de conciliation

     

     
    L'enfant-roi Charles IX

     

    Catherine de Médicis est inspirée par deux courants : l'érasmisme, orienté vers une politique de paix, et le néoplatonisme, qui prône la mission divine du souverain pour faire régner l'harmonie dans son royaume. L'émergence de Catherine de Médicis et de Michel de L'Hospital sur la scène politique induit un relâchement de la pression sur les réformés. Ceux-ci dévoilent au grand jour leur foi et la cour installée au château de Saint-Germain voit l'arrivée en grand nombre de « schismatiques ».

     

    Pour améliorer le sort de ses sujets prêts à s'entredéchirer, Catherine de Médicis multiplie les tractations et les assemblées de décision. Dès décembre 1560, des États généraux regroupant les trois ordres de la société s'étaient tenus à Orléans. Ils siègent de nouveau durant l'été 1561. Enfin au mois de septembre de cette même année se tient le Colloque de Poissy destiné à réconcilier la religion catholique et la religion protestante. En agissant ainsi, Catherine de Médicis se met à dos le pape Pie IV et les catholiques intransigeants, mais elle est très optimiste sur l'évolution de la situation.

     

    Pour finir, le 17 janvier 1562, Catherine de Médicis promulgue l'Édit de janvier, qui constitue une véritable révolution, puisqu'il remet en cause le lien sacré entre unité religieuse et pérennité de l'organisation politique. L'Édit de janvier autorise en effet la liberté de conscience et la liberté de culte pour les protestants, à condition que ceux-ci restituent tous les lieux de culte dont ils s'étaient emparés. Cet édit fait partie de la politique de concorde voulue par Catherine de Médicis et Michel de L'Hospital. Pour eux, les réformés ne sont pas la cause du mal qui s'est abattu sur la terre mais ils sont un agent de conversion que Dieu a envoyé pour éveiller l'humanité à la conscience de son péché. Pour elle, la mission des dirigeants politiques consiste avant tout à briser le cycle des violences qui ravageaient le royaume.

     

    Mais l'Édit de janvier échoue à cause des antagonismes trop forts qui opposent protestants et catholiques. Un triumvirat composé des trois anciens favoris d'Henri II s'oppose à la politique de tolérance de la reine-mère. Antoine de Bourbon, roi de Navarre choisit le camp des catholiques. La position de la régente est difficile. Elle espère un soutien de la part du prince de Condé, le chef des protestants.

     

    Entre guerres et paix

     

     
    Catherine de Médicis et ses enfants.
    Copie médiocre d'un tableau détruit par un incendie en 1940

     

    La reine refuse dans un premier temps la marche à la guerre que provoque en mars 1562 le massacre de Wassy. Elle se tient à l'écart des deux partis, jusqu'à ce que par un coup de force, François de Guise l'oblige à se placer sous sa protection. Le 31 mars il débarque à Fontainebleau où se trouve la famille royale et la contraint à le suivre à Paris. Durant les mois de mai et de juin, Catherine tente encore de provoquer des rencontres entre les belligérants, mais finit par se résigner à la guerre devant la résolution des chefs militaires à en découdre.

     

    Pendant plusieurs mois, elle intervient activement dans l'organisation logistique pour défaire les protestants. Elle se déplace également personnellement au siège de Rouen. La mort et l'emprisonnement des principaux chefs de guerre lui permet finalement de ramener la paix. Tout en prenant ses distances avec les Guise, elle accorde aux huguenots la paix d'Amboise en mars 1563. L'édit prévoit déjà une certaine liberté de culte dans les maisons seigneuriales et dans les villes. En août 1563, Charles IX devient majeur. Catherine abandonne la régence, mais Charles IX la confirme immédiatement dans ses pouvoirs. Pour Catherine, l'heure est à la reconstruction, car la guerre civile a entraîné de très grandes destructions.

     

    Les grandes fêtes de Fontainebleau marquent le départ du « tour de France » qu'entreprend la famille royale à partir de 1564. Pendant 28 mois, la reine parcourt la France pour montrer le roi à son peuple, faire oublier les dissensions religieuses et imposer ses édits de paix. Son but est également de provoquer la rencontre des chefs d'État européens et de relancer un nouveau concile. La reine n'avait pas accepté que lors du concile de Trente, les protestants n'aient pas été invités. Le voyage est une succession d'entrées royales. Il se termine le 1er mai 1566 à Moulins.

     

    Après quatre années de paix, le conflit religieux reprend. En 1567, le prince de Condé tente de s'emparer du roi par surprise. C'est la « surprise de Meaux » : Charles IX et Catherine se réfugient à Paris, stupéfaits de la trahison du chef des protestants. Catherine impute au chancelier L'Hospital l'échec de la politique de tolérance civile et le renvoie en mai 1568. Le pouvoir royal décide d'en finir avec les rebelles et de terribles guerres s'ensuivent, ruinant le pays.

     

    Les deux armées arrivent à bout de force en 1570. Catherine pousse les protestants à accepter la paix de Saint-Germain-en-Laye, qui leur accorde une liberté de culte très limitée.

     

    Le massacre de la Saint-Barthélemy

    Article détaillé : massacre de la Saint-Barthélemy.

     

    Pour concrétiser une paix durable entre les deux partis religieux, Catherine tente d'organiser le mariage de sa fille, Marguerite avec le prince protestant Bourbon Henri de Navarre. Après la consécration des Espagnols à la bataille de Lépante, Catherine se rapproche des puissances protestantes en établissant une alliance avec Elisabeth d'Angleterre avec qui elle aimerait marier l'un de ses fils, et en promettant à Louis de Nassau le soutien de la France aux révoltés des Pays-Bas. La mort, en juin 1572, de la reine de Navarre Jeanne d'Albret, une importante rivale politique du côté protestant, l'arrange. Elle doit encore contrer l'influence, auprès de Charles IX, de l'amiral de Coligny : ce chef militaire des protestants veut que la France intervienne directement contre l'Espagne dans la guerre aux Pays-Bas, ce que Catherine veut éviter à tout prix.

     

    À la suite de l'attentat manqué contre Coligny le 22 août 1572, Catherine semble avoir opté sur le conseil de certains membres de son entourage de convaincre le roi de faire tuer les principaux chefs huguenots montés à Paris pour les noces. Le massacre, dit de la Saint-Barthélemy, commence dans la nuit du 23 au 24 août 157221. En dépit des ordres du roi et de sa mère pour l'arrêter, il s'étend les jours suivants avec l'aide du peuple excité par quelques prédicateurs catholiques à tous les protestants parisiens, puis les mois suivants en province. Il fait plusieurs milliers de victimes.

     

    Le massacre de la Saint-Barthélemy a suscité un important débat historiographique. Des thèses historiques contradictoires se sont longtemps affrontées sur la responsabilité de la reine dans ce massacre. Aujourd'hui, les historiens n'estiment plus que le massacre ait pu être prémédité. Face à une situation explosive, la reine et le roi ont décidé de prendre une décision exceptionnelle.

     

    Ce massacre, qui fait plusieurs milliers de victimes à Paris puis en province, pèsera lourd sur la popularité de Catherine chez les protestants et dans l'Histoire. Catherine prend le parti de rompre avec sa politique de concorde et fait contraindre les protestants à revenir à la religion catholique. Deux ans plus tard, Charles IX meurt d'une pleurésie.

     

    L'action artistique

    Une politique culturelle au service de la monarchie

    Catherine de Médicis poursuit la politique culturelle que son beau-père François Ier avait inaugurée. La cour de Catherine de Médicis est une succession de fêtes, de bals et de jeux. En février-mars 1564, la reine-mère organise dans le parc du château de Fontainebleau les plus somptueuses fêtes que le royaume ait jamais connues.

     

    Tout comme l'avait fait François Ier au Camp du Drap d'Or, Catherine veut éblouir ses sujets. Elle s'entoure de femmes ravissantes qui attirent à la cour les hommes et les amènent à abandonner le parti de la guerre pour celui de la paix. Des ballets et des spectacles mythologiques mettent en scène la politique de tolérance de la reine ainsi que la gloire de la France et de la maison royale. Les enfants de Catherine participent aux danses et se travestissent dans des spectacles qui soulignent l'unité de la famille royale.

     

    Catherine de Médicis utilisait la beauté des arts et des fêtes pour faire oublier la guerre aux hommes et n'hésitait pas à s'entourer d'un « escadron volant » - des jeunes femmes séduisantes - pour apaiser leur caractère belliqueux. Si elle encourageait les festivités et laissait la mode suivre son cours, la reine-mère s'est toujours montrée rigoureuse sur la moralité de sa cour et surveillait la vertu de ses filles d'honneurs. Lorsque l'une d'entre elles, Isabelle de Limeuil, fut mise enceinte par le prince de Condé (1564), le scandale provoqué lui attira les foudres de la reine-mère qui la chassa improprement22. Elle rédige en 1564 une lettre pour son fils « pour la police de Cour et pour le gouvernement », série de conseils qui établit l'emploi du temps d'un roi et la manière de s'occuper de sa cour.

     

    Excellente cavalière, on lui attribue parfois l'importation en France de la manière de monter en amazone. Elle a imposé le corset et le caleçon lors des promenades à cheval aux dames de sa cour.

     

    Venue d'Italie accompagnée de cuisiniers, confiseurs et pâtissiers florentins, elle introduit à la cour de France des légumes inconnus jusqu'alors, les artichauts, les brocolis ou les petits pois et selon des traditions populaires, elle serait aussi à l'origine de la diffusion des asperges, des tomates, des macarons, du sorbet ou de la ganache, donnant naissance à la « révolution gastronomique française »23.

     

    Le mécénat

     

     
    Les tapisseries des Valois qui devaient appartenir à Catherine, mettent en scène la famille royale et les mémorables festivités organisées par la reine-mère
    Galerie des Offices, Florence

     

    Héritière des goûts des Médicis pour les arts, Catherine de Médicis est considérée comme l'une des plus grands mécènes du XVIe siècle français24. Elle aimait s'entourer d'artistes, de poètes, d'hommes de lettres et de musiciens qu'elle faisait venir à la cour et pensionnait à son propre service, ce qu'aucune reine de France n'avait fait jusqu'alors25. Sa politique de mise en scène de la monarchie se doublait d'une véritable passion pour les arts. Elle s'intéressait aussi bien à l'orfèvrerie et à la musique qu'à la peinture et l'architecture. Catherine de Médicis portait également un intérêt particulier pour le portrait français et multipliait le nombre de portraitistes à son service, parmi lesquelles se tenaient François Clouet et les frères Dumonstier26. À sa mort, sa collection de portraits comprenait entre 600 et 700 dessins, aujourd'hui éparpillés dans le monde.

     

    Catherine protégeait également les hommes de lettres comme Montaigne ou Ronsard. Elle portait un soin à privilégier les artistes français, au lieu de faire appel à des artistes italiens comme il était d'usage chez les rois de France depuis le début de la Renaissance.

     

    Aujourd'hui, il ne reste plus grand-chose de ses somptueuses collections. De son vivant, les visiteurs de marque pouvaient venir les admirer dans son grand palais parisien, mais accaparées en partie par la Ligue à sa mort, elles sont aujourd'hui ou disparues ou dispersées.

     

    Catherine a également mis en place une politique de construction et des transformations architecturales : elle fait édifier non loin du Louvre le palais des Tuileries par Philibert Delorme et fait agrandir le château de Chenonceau. Son plus grand chantier est celui du somptueux mausolée des Valois à Saint-Denis, construit à l'antique sous forme d'une rotonde qui tranchait radicalement avec le style médiéval de la basilique. Aujourd'hui disparu, ce monument élevé à la gloire des derniers Valois devait contenir tous les gisants de ses enfants disposés autour du monument dédié à elle et à son époux. On y trouvait les trois gisants du couple royal dont ceux réalisés par le Primatice et Germain Pilon.

     

    Excepté le château de Chenonceau, il ne reste rien de ses nombreux chantiers de construction. Le palais des Tuileries, le luxueux hôtel de la reine, la chapelle des Valois à Saint-Denis et les châteaux de Montceaux et de Saint-Maur qu'elle appréciait beaucoup, ont tous disparu.

     

     

    Le règne de Henri III

    À l'âge de vingt-trois ans, le duc d'Anjou, quatrième fils de Catherine, succède à son frère sous le nom de Henri III. Connu pour être le fils préféré, et sans doute le plus intelligent, le nouveau roi entend gouverner par lui-même. Catherine continue d'exercer le pouvoir, mais elle ne peut plus agir sans le consentement du roi.

     

    La redistribution des pouvoirs

     

     

     

    Comme le roi se trouve en Pologne quand meurt Charles IX, Catherine est déclarée régente par le parlement. Elle assure l'intérim du pouvoir et jusqu'au retour du roi en septembre 1574, elle tente de combattre les troubles qui paralysent le royaume. Elle se réjouit de la capture de Montgomery, l'homme qui avait accidentellement tué son mari et qui depuis combattait dans le camp réformé. Elle encourage la justice à procéder à son exécution qui a lieu le 26 juin 1574.

     

    Pendant son retour, le roi a commencé à répartir les postes publics aux membres de son entourage. Inquiète de voir lui échapper le contrôle du pouvoir, Catherine se déplace à sa rencontre et descend avec la cour jusqu'à Lyon. Elle entre en opposition avec son fils sur la distribution des dignités de la cour27. Si elle parvient à maintenir auprès du roi certains de ses fidèles comme le comte de Retz, elle laisse le roi réorganiser l'étiquette à sa guise.

     

    C'est une période tendue pour Catherine qui se remet mal de la mort de sa fille Claude, et qui entretient pendant quelques mois des rapports difficiles avec la nouvelle reine Louise de Lorraine que son fils épouse en février 1575. Catherine doit également accepter que son fils la décharge du pouvoir. Contrairement à son prédécesseur, le roi entend régner par lui-même. Catherine de Médicis s'attriste quelque temps de se voir privée du pouvoir par son fils préféré.

     

    Catherine est également hostile aux favoris du roi qui restreignent l'accès au souverain et prônent parfois une politique contraire à la sienne. Elle contribue notamment à la chute de Bellegarde (fin 1574).

     

    À la même époque, elle fait construire par Jean Bullant, non loin de l'église Saint-Eustache un hôtel particulier dans lequel elle s'installera en 1584. De ce palais qui fut un lieu de la cour très prisé pendant les années 1580, il ne reste aujourd'hui que la grande colonne astrologique, près de l'actuelle bourse de commerce.

     

    L'inlassable négociatrice

     

     
    Catherine de Médicis représentée à la fin de sa vie, à 65 ans passés.

     

    Sous le règne d'Henri III, Catherine demeure plus active que jamais au sein du gouvernement. Sa présence à la cour est particulièrement utile pour raccommoder le roi avec François d'Alençon, son fils cadet, victime des calomnies répandues par les mignons de la cour. Elle n'hésite pas à poursuivre son jeune fils et à le ramener à la raison quand il s'enfuit et prend les armes en 1576.

     

    Diplomate hors norme, elle intervient surtout pour accommoder ou modérer les partis ennemis. C'est elle qui mène les négociations et parcourt le royaume pour faire respecter les édits de paix et l'autorité du roi. En 1578, elle entame un nouveau tour de France au cours duquel elle rencontre son gendre Henri de Navarre devenu l'un des chefs protestants et le remet avec sa fille Marguerite avec qui il s'était brouillé. En dépit de ses rhumatismes, Catherine continue son voyage en litière et à dos de mule. Se privant la plupart du temps de confort, elle traverse des régions aux mains des rebelles comme le Languedoc et le Dauphiné, où elle rencontre les chefs protestants. Toujours portée par son optimisme, elle espère même rejoindre son fils François en Angleterre pour arranger son mariage avec la reine Élisabeth Ire28. À la fin de sa tournée, en 1579, Catherine se félicite d'avoir rétabli l'entente dans sa famille.

     

    Dans les années 1580, elle intervient personnellement dans la succession au trône du Portugal et envoie une expédition navale pour aider les Portugais à reconquérir leur pays envahi par le roi d'Espagne. En dépit de ses réticences, elle finit par soutenir les projets de son fils François pour devenir le souverain des Pays-Bas.

     

    À l'approche de ses soixante-dix ans, elle n'hésite pas à payer de sa personne. En 1585, elle part dans l'est rappeler les Guise à l'ordre. En 1586, elle entame dans le sud-ouest des négociations avec son gendre Henri, roi de Navarre. Enfin lors de la Journée des barricades (1588), elle n'a pas peur d'affronter la rébellion parisienne, en parcourant les rues de Paris à pied et en se frayant un chemin parmi les barricades. Par son combat, envers et contre tous, pour la concorde, Catherine de Médicis est devenue aux yeux de ses contemporains une personne hors du commun qui impose le respect. Cependant, son entêtement à se battre inutilement pour une cause qui semble perdue la discrédite aux yeux de ceux de ses sujets qui veulent en découdre avec leurs adversaires.

     

    Échec et fin de vie

     

    La fin de la vie de Catherine est marquée par les préparatifs de mariage de sa petite-fille Christine de Lorraine qu'elle élevait depuis la mort de la duchesse Claude de Lorraine sa mère (1575). Ses derniers mois sont assombris par la montée en puissance de la Ligue catholique qui, à l'occasion de la journée des barricades, prend possession de la ville de Paris. Prisonnière dans la ville, Catherine se fait l'intermédiaire du duc de Guise pour le réconcilier avec le roi, ce qu'elle croit avoir réussi, lorsqu'ils se retrouvent à Chartres. Catherine entreprend ensuite son ultime voyage lorsque la cour se rend à Blois pour la réunion des États généraux. À l'arrivée de l'hiver, Catherine prend froid. Sa santé se dégrade rapidement avec l'assassinat du duc de Guise qui l'inquiète d'autant plus que le roi ne l'avait pas avertie. Quelques jours plus tard, le 5 janvier 1589, elle demande un confesseur , reçoit les derniers sacrements et meurt d'une pleurésie, entourée de l'amour des siens, mais complètement abattue par la ruine de sa famille et de sa politique.

     

     
    Gisants de Catherine de Médicis et Henri II par Germain Pilon (1583), basilique Saint-Denis.

     

    Comme la basilique de Saint-Denis est aux mains des ligueurs, elle ne peut être inhumée dans le somptueux tombeau qu'elle avait fait édifier dans la Rotonde des Valois jouxtant la basilique . Elle sera enterrée en l'église Saint-Sauveur de Blois. Sa dépouille ne sera translatée à Saint-Denis que vingt-deux ans plus tard. Mais en 1719, la Rotonde des Valois menace ruine: le monument est détruit et le tombeau est remonté dans le bras nord du transept de la basilique. Le 1er août 1793, les révolutionnaires profanent le tombeau et jettent les dépouilles du roi Henri II et de la reine Catherine de Médicis dans une fosse commune. Le 18 janvier 1817, sous la Restauration, les corps sont retrouvés et déposés dans l'ancien caveau de Turenne, en la basilique Saint-Denis29.

     

    Selon une anecdote célèbre au sujet de sa mort30, une quinzaine d'années auparavant, vers 1571, son astrologue Côme Ruggieri lui aurait prédit qu'elle mourrait « près de Saint-Germain ». Catherine de Médicis, très superstitieuse, s'éloigna alors de tous les endroits rappelant de près ou de loin « Saint-Germain », pensant ainsi échapper à la funeste prédiction. Ainsi, par exemple, elle fit interrompre la construction du Palais des Tuileries dépendant de la paroisse de Saint-Germain-l'Auxerrois et s'installa précipitamment en 1572 dans ce qui allait devenir l'Hôtel de la Reine, dépendant de la paroisse de Saint-Eustache. Elle refusa également de se rendre au château royal de Saint-Germain-en-Laye. Mais le destin la rattrapa, et sur son lit de mort, lorsqu'elle demanda son nom au confesseur appelé auprès d'elle pour lui porter l'extrême-onction, celui-ci répondit : Julien de Saint-Germain31,32.

     

    La légende noire de Catherine de Médicis

     

     
    Catherine de Médicis, Chaumont copie d'un original se trouvant à la Galerie des Offices.

     

    Historiographie

    La personnalité de Catherine de Médicis est difficile à saisir parce qu'une légende noire est depuis toujours associée à son image. D'un tempérament optimiste et d'une grandeur d'âme particulièrement clairvoyante, Catherine de Médicis est devenue dans la mémoire collective l'incarnation de la noirceur, du machiavélisme et du despotisme.

     

    Cette désinformation historique est restée longtemps intacte du fait que les historiens ont eux-mêmes véhiculé cette image sans souci d'objectivité. Il a fallu attendre la seconde moitié du XXe siècle pour que l'historiographie traditionnelle de la reine soit alors remise en question, en particulier grâce à des historiens contemporains comme Garisson33, Bourgeon34, Jouanna35, Crouzet36, Sutherland et Knecht.

     

    L'historienne Janine Garrisson a transcrit l'oraison funèbre prononcée le 4 février 1589 par l'archevêque de Bourges, Renaud de Beaune, en l'église Saint-Sauveur de Troyes, lors des obsèques de Catherine de Médicis. Cet éloge funèbre est certes proche de l'apologie, mais reflète une certaine réalité: "Humiliez vos cœurs devant Dieu, vous qui êtes Français, reconnaissez que vous avez perdu la plus grande reine en vertu, la plus noble en race et génération, la plus excellente en honneur, la plus chaste entre toutes les femmes, la plus prudente en son administration, la plus douce en sa conversation, la plus affable et la plus bénigne à tous ceux qui ont voulu l'aborder, la plus humble et la plus charitable envers ses enfants, la plus obéissante à son mari, mais surtout la plus dévote envers Dieu, la plus affectionnée envers les plus pauvres que reine qui oncques régna en France"37.

     

    Dès l'époque des guerres de Religion, les catholiques et les protestants ont raillé la politique de tolérance de la reine-mère. Un véritable travail de propagande dressé contre les Valois a véhiculé une image très erronée de la reine. La mort du dernier des Valois en 1589 n'a pas permis sa réhabilitation. Au XVIIe siècle, on oublie que le travail accompli par Henri IV puis par Richelieu n'est que la continuité de la politique de Catherine de Médicis. Au XVIIIe siècle, les philosophes critiquent la monarchie absolue et la sage politique de la reine n'est désormais perçue que comme un despotisme oppressant et arbitraire. Sous la Révolution, le temps est à la dénonciation des rois et les révolutionnaires comme Marat reprennent les légendes parfois sordides qui couraient à son sujet pour vilipender la monarchie. C'est la Révolution française qui donne à la légende noire de Catherine de Médicis son aspect définitif. Au XIXe siècle, l'école républicaine et la tradition populaire pérennisent cette légende désormais rendue populaire par les romans historiques comme La Reine Margot de l'écrivain Dumas. En revanche, Balzac, dans son introduction à Sur Catherine de Médicis, la décrit comme « une femme extraordinaire », qui « a sauvé la couronne de France » en déployant « les plus rares qualités, les plus précieux dons de l'homme d'État »38.

     

    La légende

    La légende noire de Catherine de Médicis entretenue jusqu'au milieu du XXe siècle fait d'elle une femme dominatrice qui cherche à accaparer le pouvoir, une adepte du machiavélisme qui n'hésite pas à utiliser les moyens les plus extrêmes, une Italienne qui laisse des étrangers (Gondi, Birague...) gouverner la France et enfin une femme acariâtre, dévorée de jalousie.

     

    Quand Catherine devient régente de France, elle gouverne pour ses enfants qui sont trop jeunes pour régner par eux-mêmes. Face aux différents partis religieux et politiques qui tentent d'accaparer le pouvoir en faisant pression sur elle, Catherine essaye de rester ferme pour éviter l'effondrement du pouvoir royal. C'est de là qu'est née la légende d'une reine arriviste et despotique. En tant que reine mère, elle souhaite préserver l'héritage royal de ses enfants. Les catholiques lui reprochaient d'accorder trop de liberté aux protestants, les protestants de ne pas en accorder assez. Prise entre ces deux partis antagonistes, Catherine de Médicis a tenté tant bien que mal de maintenir sa politique d'union nationale autour du trône.

     

     
    Le massacre de la Saint-Barthélemy (détail), François Dubois, après 1576 ?, Musée cantonal des Beaux-Arts, Lausanne

     

     
    Un matin devant la porte du Louvre, Édouard Debat-Ponsan, 1880, Mairie de Clermont-Ferrand

     

    Les allégations selon lesquelles elle aurait fait empoisonner la reine de Navarre Jeanne d'Albret puis, involontairement, son fils Charles IX, sont l'œuvre de deux romanciers (Michel Zévaco pour la première et Alexandre Dumas pour la seconde) et ne reposent sur aucun élément tangible. Les romanciers et le cinéma sont en grande partie responsables de cette légende noire de la reine mère. Dans La Princesse de Clèves, film tourné en 1961, Catherine de Médicis utilise des nains espions et fait tomber ses ennemis dans des trappes qui donnent sur des profondes oubliettes. L'iconographie la représente parfois devant les cadavres des huguenots massacrés dans la cour du Louvre.

     

    Les adversaires de Catherine lui reprochaient de louvoyer entre les partis et même de créer la discorde pour mieux régner. En réalité, Catherine de Médicis se méfiait de tous les partis et elle passa sa vie à tous les rabaisser pour n'en mettre en valeur qu'un seul, celui du roi. C'est la décrépitude du pouvoir royal et la faiblesse de ses moyens qui obligeaient Catherine de Médicis à s'appuyer sur tel ou tel parti.

     

     
    Au château de Blois, on a longtemps cru que Catherine cachait des poisons derrière des armoires secrètes de son cabinet de travail.

     

     
    Tombe de Henri II et de Catherine de Médicis à la Basilique Saint-Denis, France

     

    Catherine était considérée comme une étrangère par beaucoup. Il est vrai qu'elle avait un accent italien assez marqué. Quand elle est arrivée en France pour épouser le duc d'Orléans, elle savait à peine parler le français. Mais la reine s'est toujours considérée comme française. Elle a effectivement introduit à la cour et au pouvoir certains de ses familiers d'origine italienne comme les Gondi et les Birague. Mais la plupart avaient grandi en France et possédaient une culture et une intelligence raffinées, et ils surent le plus souvent se mettre au service de leur pays d'adoption.

     

    Les écrivains ont tendance à réduire le personnage de Catherine à sa haine pour Diane de Poitiers, maîtresse âgée de son mari. Il est vrai que Catherine n'avait guère de sympathie pour celle qu'elle appelait la putain du roi.

     

    Descendance

     

     
    Portrait imaginaire du XIXe siècle de Catherine de Médicis au Château de Chenonceau

     

    Catherine de Médicis, (15191589)
    X 1533 Henri II (1519 † 1559), roi de France de 1547 à 1559
    │
    ├─> François II (1544 † 1560), roi de France de 1559 à 1560
    │   X 1558 Marie Stuart, Reine d'Écosse
    │
    ├─> Élisabeth de France(1546 † 1568), reine d'Espagne
    │   X 1559 Philippe II d'Espagne
    │   │
    │   ├─> Isabelle-Claire-Eugénie, gouverneur des Pays-Bas espagnols
    │   └─> Catherine Michelle, duchesse de Savoie
    │
    ├─> Claude de France (1547 † 1575), duchesse de Lorraine et de Bar 
    │   X 1559 Charles III de Lorraine
    │   │
    │   ├─> Henri II (1563 † 1624), duc de Lorraine et de Bar
    │   ├─> Christine (1565 † 1637), grande-duchesse de Toscane
    │   ├─> Charles (1567 † 1607), cardinal de Lorraine
    │   ├─> Antoinette (1568 † 1610), duchesse de Juliers et de Berg
    │   ├─> Anne (1569 † 1676)
    │   ├─> François II (1572 † 1632), duc de Lorraine et de Bar
    │   ├─> Catherine (1573 † 1648), abbesse de Remiremont
    │   ├─> Élisabeth (1575 † 1636), duchesse puis électrice de Bavière
    │   └─> Claude (1575 † 1576)
    │ 
    ├─> Louis (1549 † 1550), duc d'Orléans
    │
    ├─> Charles IX (1550 † 1574), roi de France de 1560 à 1574
    │   X Élisabeth d'Autriche
    │   │ 
    │   └─> Marie-Élisabeth de France (1572 † 1578)
    │  
    │   X Marie Touchet
    │   │ 
    │   └─> illégitime : Charles de Valois (1573 † 1650), duc d'Angoulême
    │ 
    ├─> Henri III (1551 † 1589), roi de Pologne en 1574, roi de France de 1574 à 1589
    │   X 1575 Louise de Lorraine
    │ 
    ├─> Marguerite (1553 † 1615) Reine de Navarre et de France
    │   X 1572 Henri III de Navarre, futur Henri IV, roi de France de 1589 à 1610
    │ 
    ├─> François (1555 † 1584), duc d'Alençon puis d'Anjou
    │ 
    ├─> Victoire de France (1556-1556)
    └─> Jeanne de France (1556-1556) jumelles, l'accouchement fut difficile et faillit coûter la vie à la reine.
    

     

    Ascendance

     

    Catherine de Médicis au cinéma

     

     
    Une scène d'Intolérance (1916) de David Wark Griffith : Catherine de Médicis sortant du Louvre pour inspecter les cadavres huguenots étendus dans la cour du Palais. Scène, probablement inspirée par un détail de la célèbre peinture de François Dubois, Le Massacre de la Saint-Barthélemy (apr. 1576). Une composition similaire a également été peinte par Édouard Debat-Ponsan : Un matin devant la porte du Louvre (1880).

     

    Plusieurs actrices ont incarné le rôle de Catherine de Médicis, celle-ci ayant inspiré de nombreux réalisateurs.

     

     

    Jeu vidéo

    Elle apparait comme dirigeante de la France dans Civilization VI.

     

    Sources imprimées

     

    Bibliographie

     

    Ouvrages

    • Luisa Capodieci (préf. Philippe Morel), Medicaea medaea : art, astres et pouvoir à la cour de Catherine de Médicis, Genève, Droz, coll. « Travaux d'Humanisme et Renaissance » (no 484), 2011, 727 p. (ISBN 978-2-600-01404-5, présentation en ligne [archive]) .
    • Jacques Castelnau, Catherine de Médicis, Paris, Hachette, coll. « Le Rayon d'histoire », 1954, 224 p. 
    • Ivan Cloulas, Catherine de Médicis, Paris, Fayard, 1992 (1re éd. 1979), 728 p. (ISBN 2-213-00738-1, présentation en ligne [archive]) .
    • Ivan Cloulas, Catherine de Médicis : Le destin d'une reine, Paris, Tallandier, 2007 (ISBN 2847344187).
    • Denis Crouzet, Le Haut Cœur de Catherine de Médicis. Une raison politique aux temps de la Saint-Barthélemy, Paris, Albin Michel, 2005 (ISBN 2226158820).
    • Jérémie Foa et Nicolas Vidoni, Catherine de Médicis. Un destin plus grand que la prudence, coll. Ils ont fait la France, vol.13, Le Figaro - L'Express, mars 2012.
    • Leonie Frieda, Catherine de Medici, Londres Phoenix, 2005.
    • (it) Sabine Frommel et Gerhard Wolf (dir.), Il mecenatismo di Caterina de' Medici. Poesia, feste, musica, pittura, scultura, architettura, Venise, Marsilio, 2008 (524 pages).
    • Janine Garrisson, Catherine de Médicis : l'impossible harmonie, Paris, Payot, 2002 (165 pages) (ISBN 2-228-89657-8).
    • Matthieu Gellard, Une reine épistolaire. Lettres et pouvoirs au temps de Catherine de Médicis, Paris, Classiques Garnier, coll. « Bibliothèque d'histoire de la Renaissance », 2015 (736 pages).
    • Jean Héritier, Catherine de Médicis, Paris, Fayard, 1937.
    • (en) Robert Knecht, Catherine de' Medici, Londres et New York, Longman, 1998.
      Traduction française : Robert Knecht, Catherine de Médicis. Pouvoir royal, Amour maternel, Bruxelles, Le Cri, 2003 (352 pages) (ISBN 2871063176).
    • Jean-Hippolyte Mariéjol, Catherine de Médicis, Hachette, Paris, Tallandier, 2005 (1920) (646 pages) (ISBN 2-84734-226-5).
    • Jean-François Solnon, Catherine de Médicis, Paris, Perrin, 2003 (ISBN 2262018340).
    • (en) Nicola Mary Sutherland, The French Secretaries of State in the Age of Catherine de Medici, Londres, Athlone Press, 1962.
    • (en) Nicola Mary Sutherland, Catherine de' Medici and the Ancien Régime, Londres, Historical Association, 1966. Réédition dans Princes, Politics and Religion, 1547-1589, Londres, The Hambledon Press, 1984, p. 31-54.
    • (en) Natalie R. Tomas, The Medici Women: Gender and Power in Renaissance Florence, Aldershot, Ashgate, 2003.
    • Thierry Wanegffelen, Catherine de Médicis : le pouvoir au féminin, Paris, Payot, 2005 (444 pages) (ISBN 2-228-90018-4).
    • Kathleen Wilson-Chevalier (dir.), Patronnes et mécènes en France à la Renaissance, Saint-Étienne, Publications de l'Université de Saint-Étienne, 2007.
    • Alexandra Zvereva, Portraits dessinés de la cour des Valois. Les Clouet de Catherine de Médicis, Paris, Arthena, 2010 (456 pages).

     

    Articles

    • Édouard de Barthélemy, « Catherine de Médicis, le duc de Guise et le traité de Nemours, d'après des documents inédits », Revue des questions historiques, t. XXVII,‎ janvier 1880, p. 465-495 (lire en ligne [archive]) .
    • (en) Susan Doran, « Elizabeth I and Catherine de' Medici », dans Glenn Richardson (dir.), 'The Contending Kingdoms': France and England 1420–1700, Aldershot, Ashgate, 2008 (ISBN 978-0-7546-5789-7), p. 117-132.
    • Hector de la Ferrière, « Catherine de Médicis et les Politiques », Revue des questions historiques, t. XII,‎ juillet 1894, p. 404-439 (lire en ligne [archive]) .
    • Matthieu Gellard, « Une reine de France peut-elle avoir des amies ? La correspondance féminine de Catherine de Médicis », dans Amitié. Un lien politique et social en Allemagne et en France (XIIe-XXe siècle), Bertrand Haan, Christian Kühner (éd.), (discussions 8), En ligne sur perpsectivia.net [archive]
    • (en) Margriet Hoogvliet, « Princely Culture and Catherine de Médicis », dans Martin Gosman, Alasdair A. MacDonald et Arie Johan Vanderjagt (dir.), Princes and Princely Culture, 1450–1650, Leiden et Boston, Brill Academic, 2003.
    • Robert Jean Knecht, « Catherine de Médicis : les années mystérieuses », dans Éric Bousmar, Jonathan Dumont, Alain Marchandisse et Bertrand Schnerb (dir.), Femmes de pouvoir, femmes politiques durant les derniers siècles du Moyen Âge et au cours de la première Renaissance, Bruxelles, De Boeck, coll. « Bibliothèque du Moyen Âge », 2012, 656 p. (ISBN 978-2-8041-6553-6), p. 31-46 .
    • Isabelle Poutrin et Marie-Karine Schaub, « Pour une histoire des princesses européennes à l'époque moderne », dans Isabelle Poutrin et Marie-Karine Schaub (dir.), Femmes et pouvoir politique. Les princesses d'Europe, XVe-XVIIIe siècle, Paris, Bréal, 2007, p. 7-50.
    • (en) Nicola Mary Sutherland, « Catherine de Medici: The Legend of the Wicked Italian Queen », The Sixteenth Century Journal, Vol. 9, No. 2 (juillet 1978), p. 45-56 JSTOR:2539662 DOI:10.2307/2539662
      repris dans (en) Nicola Mary Sutherland, Princes, Politics and Religion, 1547-1589, Londres, Hambledon Press, coll. « History Series » (no 30), 1984, 258 p. (ISBN 0-907628-44-3), « Catherine de Medici: The Legend of the Wicked Italian Queen », p. 237-248 .

     

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    Article connexe

     

    Liens externes

     

     

     

    Notes

    1. Leur différence d'âge fait qu'elle est souvent considérée comme sa nièce.
    2. (en) Leonie Frieda, Catherine de Medici, Phoenix, 2005 (ISBN 978-0-06-074492-2), p. 23-24 
    3. (en) Mark Strage, Women of Power: The Life and Times of Catherine de' Medici, Harcourt, Brace Jovanovich, 1976 (ISBN 0-15-198370-4), p. 15 
    4. Jean-Pierre Poirier, Catherine de Médicis. Épouse d'Henri II, Éditions Flammarion, 2009, p. 17 
    5. a, b et c Franck Ferrand, La Cour des Dames, Tome 3 : Madame Catherine, Flammarion, 2009, 323 p. (ISBN 2081221403)
    6. Marie-Karine Schaub, Femmes & pouvoir politique : les princesses d'Europe, XVe-XVIIIe siècle, Éditions Bréal, 2007 (lire en ligne [archive]), p. 182 
    7. Frieda, op. cité, p. 53
    8. Janine Garrisson, Catherine de Médicis: l'impossible harmonie, Payot, 2002, p. 132 
    9. (en) Glenn Rinsky, Laura Halpin Rinsky, The Pastry Chef's Companion, John Wiley & Sons, 2014, p. 206 
    10. Frieda, op. cité, p. 54
    11. Lucien Romier, La Conjuration d'Amboise. L'aurore sanglante de la liberté de conscience, le règne et la mort de François II, Paris, Librairie académique Perrin et Cie, 1923.
    12. Ils sont cousins germains du jeune duc de Lorraine, Charles III
    13. François de Guise est marié à Anne d'Este cousine du roi, et le fils d'Antoinette de Bourbon.
    14. Elle ne manifeste contre son ancienne rivale aucun ressentiment public. Ivan Cloulas, Diane de Poitiers, Fayard, 1985, p. 307.
    15. Alphonse de Ruble, Antoine de Bourbon et Jeanne d'Albret, suite de Le mariage de Jeanne d'Albret, Tome second, Paris, Adolphe Labitte, 1881-1886, p. 58.
    16. Il est possible qu'elle ait permis de sauver certaines dames compromises dans les émeutes de la rue Saint-Jacques.Jean-Hippolyte Mariejol, Catherine de Médicis, Tallandier, 2005 (réédition), p. 106.
    17. Jean-Hippolyte Mariejol, Catherine de Médicis, Tallandier, 2005 (réédition), p. 108.
    18. Lucien Romier, op. cit.
    19. Lucien Romier, op. cit, p. 139-144.
    20. Arlette Jouanna (dir.), Histoire et dictionnaire des guerres de religion, 1559–1598, Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1998, p. 84-85.
    21. Janine Garrisson, 1572 la Saint-Barthélemy, Bruxelles, éditions Complexe, 2000. Le « miracle » de l'aubépine fait redoubler le massacre le 25 août à Paris.
    22. Enfermée au couvent des cordelières d'Auxonne, Isabelle de Limeuil fut ensuite mariée au financier Scipion Sardini.
    23. Janine Garrisson, Catherine de Médicis. L'impossible harmonie, Payot, 2002, p. 132 
    24. Chantal Turbide, Catherine de Médicis, mécène d'art contemporain : l'hôtel de la reine et se collections, dans Patronnes et mécènes en France à la Renaissance, études réunies par Kathleen Wilson-Chevalier, Publications de l'université de Saint-Étienne, 2007, p. 511.
    25. Alexandra Zvereva, "Catherine de Médicis, et les portraitistes français", dans Patronnes et mécènes en France à la Renaissance, études réunies par Kathleen Wilson-Chevalier, Publications de l'université de Saint-Étienne, 2007, p. 542-543.
    26. Ibid, p. 542-539.
    27. Nicolas Le Roux, La faveur du roi, Mignons et courtisans au temps des derniers Valois (vers 1547-vers 1589), Seysse, Champ Vallon, 2001, p. 170.
    28. Robert Jean Knecht, Catherine de Médicis, p. 196
    29. Jean-François Solnon, Catherine de Médicis, Perrin, 2003, p.391
    30. anecdote relatée par le chroniqueur Etienne Pasquier
    31. Catherine de Médicis et les prédictions [archive]
    32. Abbé Auroux, Histoire ecclésiastique de la cour de France, vol. 2, imprimerie Royale, 1777 (lire en ligne [archive]), p. 205 .
    33. Janine Garrisson, Catherine de Médicis : l'impossible harmonie. Payot, Paris, 2002, p. 141-144. Historienne protestante, Janine Garrisson pointe du doigt les historiens contemporains comme Orieux, Cloulas ou encore Bertière qui n'osent pas s'affranchir de la légende
    34. Jean-Louis Bourgeon, L'assassinat de Coligny, Genève, Droz, 1992. Jean-Louis Bourgeon réfute catégoriquement la légende qui fait de Catherine de Médicis la responsable du massacre de la Saint-Barthélemy
    35. Arlette Jouanna (et al.), Histoire et dictionnaire des guerres de religion, 1559–1598, Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1998, p. 771-774
    36. Denis Crouzet, Le haut cœur de Catherine de Médicis. Une raison politique aux temps de la Saint-Barthélemy, Albin Michel, coll. « Histoire », 2005. Denis Crouzet met en valeur les tentatives de la reine pour rechercher la paix quoi qu'il en coûte.
    37. Janine Garrisson, Catherine de Médicis - L'impossible harmonie, Payot, 2002. p.159
    38. Balzac, Sur Catherine de Médicis. Introduction, p. 473.

     

    Née le :13 avril 1519 à 05h04à :Florence (Italie)Soleil :1°47' Taureau Lune :10°20' Balance   Ascendant :28°59' Bélier   Milieu du Ciel :14°46' Capricorne   Numérologie :chemin de vie 6
     
     
     
     

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