Tu ne vois que ton ombre lorsque tu tournes le dos au soleil. »
Khalil Gibran
En maison cinq, ses besoins essentiels satisfaits, l'être peut exprimer à son tour sa créativité. La crise transcendée est en Lion source de créativité .
Personnage médiatique, il a été l’un des pères de la volcanologie contemporaine et un pionnier de la communication entre les volcanologues et le grand public. Il a démontré la nécessité d’expéditions pluridisciplinaires sur les volcans actifs et les volcans en éruption. Avec les collaborateurs qu’il s’est choisis au long de quarante années d’expéditions, il a développé la recherche sur le rôle des gaz dans les dynamismes éruptifs, sur la présence d’eau dans les magmas, sur le volcanisme sous-marin, sur les techniques de mesure des variations de champ magnétique en liaison avec l’activité éruptive, sur l’observation directe de la dérive des continents, sur les échanges de masses et d’énergie entre les appareils volcaniques et l’atmosphère. Il a largement contribué à révolutionner une science qui n’était guère reconnue sinon quasiment inconnue en Belgique et oubliée en France.
Haroun Tazieff est né le 11 mai 1914 à Varsovie (en Russie tsariste à l’époque), d’un prince tatar, officier médecin dans le corps de la Division Sauvage, mort au front en 1914. Sa mère, Zénitta, chimiste et docteur en sciences politiques, était une femme au caractère très fort, douée d’une remarquable intelligence et d’une grande culture. Ils émigrèrent en Belgique en 1921. De caractère spontané et exubérant, sa mère lui inculqua discipline et rigueur, qualités qu’il développera par la pratique intensive de la boxe. Pratiquant le rugby avec passion, ce sont l’alpinisme et la spéléologie dont il était féru qui lui furent les plus utiles pour ses explorations de cratères inviolés de volcans actifs sur tous les continents. Sous l’Occupation allemande, tout comme sa mère, il fut très actif au sein de la Résistance : sabotages de voies ferrées, aides aux familles juives.
Haroun Tazieff, un alpiniste hors pair. (photo CHT)
Il fut envoyé après la guerre, comme prospecteur minier au Katanga.
En effet, il avait obtenu en 1938 à la faculté de Gembloux un diplôme d’ingénieur agronome. Pendant la guerre, il poursuivit des études de géologie et de minéralogie à Liège. Très vite, il se fit remarquer et se mit à dos sa hiérarchie. Une des caractéristiques du personnage, c’était son franc-parler et son refus des compromissions. Sa rencontre avec le Kituro, volcan du Kivu dont il observa au plus près la première éruption, décida de l’orientation de sa vie, il laissa de côté sa carrière d’ingénieur –il ne sera jamais carriériste- pour vivre une vie d’aventure et parfaire la connaissance du monde fascinant et méconnu des volcans en éruption.
En 1951, invité comme cameraman de l’extrême au sein de l’équipe Lépineux de spéléologues qui découvrit et explora le gouffre de la Pierre-Saint-Martin, dans les Pyrénées Atlantiques, alors le gouffre le plus profond jamais découvert, il y fit la connaissance du physicien Jacques Labeyrie avec lequel il développera la recherche en volcanologie au CNRS. En 1952, par la faute d’un treuil mal conçu, la deuxième exploration du gouffre fut fatale au grand spéléologue Marcel Loubens, qui chuta aux pieds de Tazieff. Après ce drame, il eut encore plus à cœur d’assurer la sécurité de ses équipiers. La même année, il explora les fonds marins de la Mer Rouge avec le commandant Cousteau, à bord de la Calypso.
Parmi ses découvertes et celles des équipes qu’il a formées et conduites, on peut citer la mise en évidence, avec les chercheurs du CEA de Grenoble, des corrélations entre ascension du magma et micro variations du champ magnétique local, celle de la faille axiale du fossé d’effondrement de la Mer Rouge, repérée lors de la première expédition du navire océanographique « la Calypso » du Commandant Cousteau en 1952 ou celles des lacs de lave en fusion du Nyiragongo, au Congo.
Premier scientifique à observer les éruptions sous les bombardements de lave, Haroun Tazieff, en 1957 aux Açores, a découvert et expliqué le dynamisme très particulier des éruptions sous-marines qui sont de loin les plus nombreuses du globe.
En 1959, il réalisa son 1er long métrage « les Rendez-vous du diable ». Il souhaitait d’une part vulgariser auprès du grand public ses découvertes et surtout financer ainsi ses travaux. Cette démarche inhabituelle mais conseillée par Paul-Emile Victor, fut jugée suspecte dans le monde de la recherche scientifique. En 1966, il réalisa « le Volcan interdit », film nominé aux oscars en 1967.
(photo CHT)
Tazieff sur le Mérapi, en Indonésie (photo CHT)
Sa démarche scientifique reposait sur le travail en équipe, il s’entourait de personnes avides de faire de découvertes scientifiques, spécialistes de leur domaine mais alliant aussi une pratique sportive. Toutefois, vu la personnalité très forte du personnage, son côté volcanique, il lui arrivait d’émettre sur les gens des jugements sans nuance sur lesquels il avait beaucoup de mal à revenir. Cela ne l’a pas empêché de garder durablement des amitiés et d’être à l’origine du travail en équipes pluridisciplinaires sur les volcans actifs.
Cherchant dès le début des années 50 à constituer des équipes pluridisciplinaires pour l’étude des volcans actifs, il obtint le concours précieux du Commissariat à l’Énergie Atomique qui lui accordera dans les années 70 et 80 l’assistance de ses équipes de terrain, le CEA participant au programme de recherches coordonnées que Tazieff dirigeait comme directeur de recherches au CNRS et en tant que responsable des observatoires de surveillance volcanologique des départements d’Outre-Mer.
La découverte, en 1952, de la faille axiale de la Mer Rouge et l’exploration, en 1967 et 68, du fossé d’effondrement où se situent les volcans de la chaîne de l’Erta Ale, ont contribué à la validation de la théorie de la tectonique des plaques, démontrant que la Mer Rouge et la dépression de l’Afar, en Éthiopie, sont un océan en formation.
Il fut naturalisé Français en 1971. Entré au CNRS en 1969 comme maître de recherche, il en fut nommé directeur de recherche en 1972.
En 1976, ce fut l’épisode de la Soufrière et la polémique qui l’opposa violemment à Claude Allègre, devenu directeur de l’IPG et supérieur hiérarchique de Tazieff. La polémique portait sur l’opportunité de dire la vérité sur les analyses des roches émises par les éruptions du gouffre Tarrissant. Ce conflit aboutit à l’éviction de Tazieff de l’IPG de Paris, bien qu’une commission internationale ait donné raison à ses prévisions moins alarmantes que celles qu’entretenait ce géochimiste ambitieux. Cet épisode qui a fortement marqué Haroun Tazieff, fut à l’origine de la déontologie qu’il a ensuite pu mettre en place au titre de la politique de prévention des risques majeurs, lorsqu’il fut nommé ministre par Mitterrand. Ce que Tazieff n’avait pu obtenir au titre de fonctions universitaires à l’égard desquelles il a toujours gardé une certaine distance, il a pu le réaliser par l’engagement politique, lequel fut constant pour lui depuis l’adolescence. Cette déontologie est désormais régulièrement appliquée, notamment concernant l’éducation et l’information sérieuse des populations.
Sur la Soufrière de la Guadeloupe, en 1976, Haroun Tazieff et six des scientifiques qui étudiaient le réveil de ce volcan tropical explosif, sont restés 13 minutes sous un déluge de roches volcaniques froides expulsées par la surpression de l’eau imbibant la montagne, vaporisée par l’accumulation de chaleur émise par le magma profond. Une telle éruption, dite phréatique, caractérisée par l’absence de magma frais dans les éjectas, n’avait jamais été observée.
C’est par l’étude du rôle des gaz sur les volcans en éruptions au cours des années 50 à 70, qu’Haroun Tazieff et ses équipiers ont démontré que les gaz étaient le moteur des dynamismes éruptifs.
Il a assuré de nombreuses expéditions sur les principaux volcans du monde, souvent avec le soutien de l’UNESCO. Ses expéditions l’ont conduit sur plus de 150 volcans actifs ou en éruption sur tous les continents. Il fit de l’Etna son « volcan laboratoire ». Il s’est passionné par 3 types de phénomènes dont il a révélé l’importance en étant le premier à en observer minutieusement les manifestations sous le bombardement éruptif : les éruptions sous-marines, les lacs de lave permanents, les éruptions phréatiques (Afar, Soufrière… )
Personnage scientifique, son engagement social et politique doit aussi être souligné. En 1974, il répondit à l’appel de son ami Paul-Emile Victor et participa à la constitution du groupe Paul-Emile Victor pour la défense de l’homme et de son environnement, aux côtés d’Alain Bombard, de Jacques-Yves Cousteau… La défense de l’homme et de l’environnement fut aussi un combat cher à Tazieff. Le 1er, il plaida pour la géothermie. Lui, l’alpiniste chevronné, s’engagea aussi auprès de Mountain Wilderness International dont il assura la première présidence de la section française. Il fut toujours fortement préoccupé par la prévention des risques et a fondé la politique de prévention des risques majeurs de l’Etat français.
En 1979, il fut élu maire de Mirmande. Il s’engagea dans la campagne présidentielle de François Mitterrand et devint en 1981 commissaire à l’étude et à la prévention des catastrophes naturelles. De 1984 à 1986 il fut secrétaire d’état à la prévention des risques technologiques et naturels majeurs. En 1988, déçu par les promesses non tenues des socialistes en matière de prévention des risques majeurs, il rejoignit Alain Carignon qui lui offrit les moyens de faire de l’Isère un département pilote en la matière. Il fut élu conseiller général de l’Isère. En 1992, il devint conseiller régional de Rhône-Alpes.
Il meurt le 2 février 1998.
Il laisse à la postérité une trentaine d’ouvrages grand public, des dizaines de documents de vulgarisation scientifique et de résumés de conférences, une quarantaine de films et courts métrages et plus d’une centaine de publications scientifique de haut niveau.
PRESENTATION DE LA BIOGRAPHIE REDIGEE PAR SON FILS
Son fils, Frédéric Lavachery, président du Centre Haroun Tazieff a rédigé une biographie sortie en avril 2014 pour célébrer le centenaire de la naissance du célèbre volcanologue, aux éditions Archipel. Il est possible d’acheter cette biographie au prix de 21 euros + 3.50 de frais de port directement auprès de l’association (les droits d’auteur sont au profit du Centre Haroun Tazieff), en nous contactant.
Né à Varsovie d’un prince tatar et d’une mère russe en 1914, Haroun Tazieff émigre en Belgique en 1921. Alpiniste, boxeur accompli, il obtient son diplôme d’ingénieur-agronome et, pendant la guerre, rejoint la Résistance : il fera sauter la gare de Liège. Il devient géologue et ingénieur des mines. En 1948, en mission au Congo belge, il se découvre une passion pour les volcans. Ses travaux permettront de valider la théorie de la tectonique des plaques. Proche d’Hergé, compagnon de Cousteau, il réalise ses premiers films en 1956. Engagé à gauche, il attend le départ du général de Gaulle pour obtenir la nationalité française. En 1976, il se heurte à son supérieur Claude Allègre, qui le qualifie de « vieux con », en déconseillant l’évacuation de la Soufrière. Son appréciation des crises du St Helens (1980) et du Nevado del Ruiz (1985) sera critiquée par une communauté scientifique qui ne le chérit pas. Soutien de Mitterrand, il est nommé en 1981 à la tête d’un Commissariat à la prévention des risques naturels. Déçu par l’écologie politique, le fondateur de la vulcanologie moderne retourne à ses études, n’hésitant pas à ironiser sur le catastrophisme (La Terre va-t-elle cesser de tourner ? , Seghers, 1992). Depuis sa mort en 1998, Frédéric Lavachery tente de percer les mystères de ce père qui ne l’a pas reconnu et à l’enterrement duquel il n’a pas été convié. Il célèbre dans ce livre un homme au « niveau d’exigence impraticable », étudie ses rapports houleux avec les institutions politiques et scientifiques, évalue ses apports, ses innovations et son approche globale des géosciences.
Et voici l’article de Claude Grandpey publié sur le site Tazieff.fr le 6 mai 2014 :
Je viens de terminer la lecture passionnante du livre de Frédéric Lavachery « Un Volcan nommé Haroun Tazieff » et je dois dire que je me suis régalé. L’ouvrage a fait remonter en moi un tas de vieux souvenirs. J’ai beaucoup apprécié les chapitres consacrés à « l’affaire » de la Soufrière. Il était indispensable de faire une mise au point détaillée avec des arguments indiscutables. Je possède le livre de Bernard Loubat et Anne Pistolesi « La Soufrière à qui la faute ? » où les auteurs mettaient déjà bien en lumière le comportement ignoble de Claude Allègre. Les pages rédigées par Frédéric Lavachery recroisent en tous points les propos que m’ont tenus les membres de l’équipe Tazieff, que ce soit le regretté François Le Guern, Marcel Bof, Jean-Christophe Sabroux ou René-Xavier Faivre-Pierret.
On connaît Haroun Tazieff comme volcanologue mais son histoire ne s’arrête pas là et les années de guerre ont-elles aussi montré la ténacité et les qualités de lutteur du bonhomme. Il est vrai qu’il était à bonne école. Le passé incroyablement riche de la famille est là pour le prouver. Les pages dans lesquelles Frédéric l’évoque me mettent en mémoire une soirée fabuleuse à Boitsfort (Belgique) où ces souvenirs étaient évoqués au son de l’accordéon de François Le Guern et des chants russes entonnés par le fils biologique de Garouk.
Avant de refermer le livre, il est intéressant de s’attarder sur la bibliographie d’Haroun Tazieff qui devrait faire réfléchir ceux qui prétendent que Garouk n’était pas un scientifique et n’a rien apporté à la volcanologie!
De toute évidence, je ne suis pas le seul à avoir apprécié « Un Volcan nommé Haroun Tazieff ». Une critique élogieuse du livre vient d’être diffusée sur le site Mediapart :
Daphne du Maurier, née le 13 mai 1907 à Londres, décédée le 19 avril 1989 à Par (Cornouailles), était une romancière britannique. Elle était la fille de l'acteur Sir Gerald du Maurier et la petite-fille de l'écrivain et dessinateur George du Maurier, ami de Henry James et auteur notamment de Trilby. Cette origine devait faciliter les débuts de sa carrière littéraire et son premier roman, The Loving Spirit (La Chaîne d'Amour), fut publié en 1931.
On lui doit notamment Rebecca, publié en 1938, qui fut porté à l'écran en 1940 par Alfred Hitchcock, sous le même titre. Le film Les Oiseaux en 1963, du même Hitchcock, est également inspiré d'une de ses nouvelles.
Elle a également écrit L'Auberge de la Jamaïque également adapté au cinéma par Hitchcock sous le titre de La Taverne de la Jamaïque (1939).
Dans Les Souffleurs de verre, elle a évoqué les origines françaises de sa famille.
Œuvres Le classement par genre est difficile. Certaines œuvres sont qualifiées d'essais là où d'autres les traitent de romans, etc.
Romans 1931 : La Chaîne d'amour (The LOving Spirit) 1932 : Jeunesse perdue (I'll Never Be Young Again) 1936 : L'Auberge de la Jamaïque (Jamaica Inn) 1938 : Rebecca (Rebecca) 1941 : L'aventure vient de la mer ou la Crique du Français (Frenchman's Creek) 1943 : Le Mont-brûlé (Hungry Hill) 1946 : Le Général du roi (The King's General) 1949 : Les Parasites (The Parasites) 1951 : Ma Cousine Rachel (My Cousin Rachel) 1955 : Mary-Anne (Mary-Ann) 1957 : Le Bouc émissaire (The Scapegoat) 1962 : Château Dor (Castle Dor) Co-écrit avec Sir Arthur Quiller-Couch. 1965 : Le Vol du faucon (The Flight of the Falcon) 1969 : La Maison sur le rivage (The House on the Strand) Initialement publié, en France, sous le titre La Maison sur le rivage ou l'Élixir de double vie. 1972 : Mad (Rule Britannia)
Recueils de nouvelles 1940 : Come Wind, Come Weather 1952 : Les Oiseaux et autres nouvelles (initialement publié, en français, sous le titre Le Pommier) (The Birds and other Stories) (initialement publié, en anglais, sous le titre The Apple Tree) – Contient : Les Oiseaux (The Birds) Monte Verità Le Pommier (The Apple Tree) Le Petit Photographe (The Little Photographer) Kiss Me Again, Stranger Le Vieux (The Old Man) 1959 : Early Stories (recueil de nouvelles écrites entre 1927 et 1930) 1959 : Le Point de rupture (The Breaking Point) ou (The Blue Lenses) 1971 : Pas après minuit (Not After Midnight) ou (Don't Look Now) 1981 : Le Rendez-vous (The Rendez-vous) Publié en France dans une édition couplée avec le Journal de "Rebecca".
Autres récits 1960 : Le Monde infernal de Branwell Brontë (The Infernal World of Branwell Brontë) Qualifié de « roman » dans l'édition française de 2006 chez Phébus. 1963 : Les Souffleurs de verre The Glass-blowers Qualifié de « roman » dans plusieurs éditions françaises à partir de 1973. 1967 : Vanishing Cornwall (livre consacré aux Cornouailles) 1975 : Golden Lads (biographie d'Anthony et Francis Bacon) 1976 : L'Escalier en colimaçon (The Winding Stair: Francis Bacon, his rise and fall) 1977 : Growing Pains: the Shaping of a Writer ou Myself When Young: the Shaping of a Writer 1981 : Le Journal de “Rebecca” (The Rebecca Notebooks) Publié en France dans une édition couplée avec le Rendez-vous. 1989 : Enchanted Cornwall (livre consacré aux Cornouailles)
Théâtre 1948 : September Tide
Essais 1933 : La Fortune de Sir Julius (Julius) ou (The Progress of Julius) Initialement publié, en France, sous le titre la Fortune de Sir Julius Levy. 1934 : Gerald, a Portrait ou Gerald 1937 : Les Du Maurier (The Du Mauriers) 1951 : The Young George du Maurier, a selection of his letters, 1860-67 (éditrice d'une partie de la correspondance de son grand-père)
Correspondance 1993 : Lettres de Menabilly : Portrait d'une amitié (Letters from Menabilly : portrait of a friendship)
À classer Encore un baiser Mobile inconnu Une Seconde d'éternité
Si, dans un cataclysme, toute notre connaissance scientifique devait être détruite et qu'une seule phrase passe aux générations futures, quelle affirmation contiendrait le maximum d'informations dans le minimum de mots ? Je pense que c'est l'hypothèse atomique (ou le fait atomique, ou tout autre nom que vous voudrez lui donner) que toutes les choses sont faites d'atomes - petites particules qui se déplacent en mouvement perpétuel, s'attirant mutuellement à petite distance les unes les autres et se repoussant lorsque l'on veut les faire se pénétrer. Dans cette seule phrase, vous verrez qu'il y a une énorme quantité d'information sur le monde, si on lui applique un peu d'imagination et de réflexion.
(en)If, in some cataclysm, all of scientific knowledge were to be destroyed, and only one sentence passed on to the next generations of creatures, what statement would contain the most information in the fewest words? I believe it is the atomic hypothesis (or the atomic fact, or whatever you wish to call it) that all things are made of atoms little particles that move around in perpetual motion, attracting each other when they are a little distance apart, but repelling upon being squeezed into one another. In that one sentence, you will see, there is an enormous amount of information about the world, if just a little imagination and thinking are applied.
Le cours de physique de Feynman (1963), Feynman Leighton Sands (trad. Goéry Delacote), éd. InterÉditions, 1979 (ISBN 2-7296-0026-4), vol. Mécanique 1, chap. 1 Atomes en mouvement, 2, p. 49
[...] nous avons toujours eu (chut, chut, fermez les portes !), nous avons toujours eu beaucoup de mal à comprendre l'image du monde que nous offre la mécanique quantique. Du moins, en ce qui me concerne, parce que je suis assez âgé, je ne suis pas encore parvenu à me convaincre que tous ces trucs-là étaient évidents. OK, ça m'énerve toujours. Ainsi quelques étudiants plus jeunes... Vous savez ce que c'est : à chaque nouvelle idée, il faut une ou deux générations pour constater qu'elle ne pose pas de vraie difficulté. Il n'est toujours pas évident pour moi qu'il n'y a pas de vrai problème. Je ne peux pas définir le vrai problème donc je soupçonne qu'il n'y a pas de vrai problème mais je ne suis pas sûr qu'il n'y ait pas de vrai problème.
(en)[...] we have always had (secret, secret, close the doors!) we have always have had a great deal of difficulty in understanding the world view that quantum mechanics represents. At least I do, because I'm an old enough man that I haven't got to the point that this stuff is obvious to me. Okay, I still get nervous with it. And therefore, some of the youngest students...you know how it always is, every new idea, it takes a generation or two until it becomes obvious that there's no real problem. It has not yet become obvious to me that there is no real problem. I cannot define the real problem, therefore I suspect there's no real problem, but I'm not sure there's no real problem.
« Simulating Physics with Computers », Richard P. Feynman (trad. Wikiquote), Int. J. Theor. Physics, vol. 21 nº 6/7, 1982, p. 471
Richard Phillips Feynman (11 mai 1918 (source pour son heure de naissance : Astrodatabank) - 15 février 1988) est l'un des physiciens les plus influents de la seconde moitié du XXe siècle, en raison notamment de ses travaux sur l'électrodynamique quantique relativiste, les quarks et l'hélium superfluide. Il reformula entièrement la mécanique quantique et l'électrodynamique avec ses diagrammes (les fameux diagrammes de Feynman) qui depuis sont largement utilisés à travers le monde.
Musicien (joueur de bongo), pédagogue remarquable, rédacteur de nombreux ouvrages de vulgarisation, il a aussi été impliqué dans le développement de la bombe atomique américaine. Après la Seconde Guerre mondiale il enseigna à l'université Cornell puis au Caltech où il effectua des travaux fondamentaux notamment dans la théorie de la superfluidité et des quarks. Il reçut en 1965 le prix Nobel de physique en compagnie de Julian Schwinger et de Sin-Itiro Tomonaga pour ses travaux en électrodynamique quantique. Vers la fin de sa vie, son action au sein de la commission d'enquête sur la catastrophe de la navette spatiale Challenger l'a fait connaître du grand public américain.
Il est également connu pour ses nombreux livres, notamment les Feynman lectures on physics, un cours de physique de niveau universitaire qui, depuis sa parution, est devenu un classique pour tous les étudiants en physique au premier cycle et leurs professeurs. Il raconte aussi ses nombreuses aventures dans plusieurs ouvrages : Surely You're Joking, Mr. Feynman! (paru en français sous le titre Vous voulez rire, monsieur Feynman !) et What Do You Care What Other People Think ? (litt. Qu'est-ce que ça peut vous faire ce que les autres pensent ?, livre non publié en Français). Ce tome est lié au soutien moral que sa première épouse Arlene lui donnait, l'encourageant par ce biais dans sa poursuite intellectuelle en tant que libre-penseur.
Richard Feynman fut donc avant tout un esprit libre qui se permettait de passer de la physique théorique au déchiffrage de hiéroglyphes mayas et au forçage de coffres-forts.
Feynman est né à Far Rockaway dans le Queens, quartier de New York (États-Unis) de parents d'origine juive polonaise et russe. Ceux-ci quoique se rendant à la synagogue tous les vendredis n'étaient pas très attachés au rituel dans leur pratique de la religion. Son père, qui l'encourageait à poser des questions et à remettre en cause les choses communément admises l'a durablement influencé. De sa mère, il tient un solide sens de l'humour qui ne l'a jamais quitté.
Enfant durant la Grande dépression il s'amusait à réparer les radios du voisinage et montrait déjà un talent poussé pour les sciences et les travaux pratiques. Il s'était ainsi constitué un petit laboratoire, dans lequel il s'amusait à pratiquer diverses expériences, notamment électroniques. Adolescent, il inventa par exemple un système pour couper les haricots, qu'il abandonna après s'être entaillé le pouce.
Il fut brillant tout au long de ses études secondaires, apprenant à 15 ans le calcul différentiel et intégral dans un livre que lui avait donné son professeur de mathématiques, constatant que celui-ci s'ennuyait au fond de la classe et causait du chahut. Il continua à expérimenter et à réinventer pour lui des théories de mathématiques, comme les dérivées fractionnaires à l'aide de ses propres notations.
Études universitaires Durant sa dernière année au lycée de far Rockaway, Feynman remporta le championnat de mathématiques de l'Université de New-York. Il reçut donc une bourse pour étudier au Massachusetts Institute of Technology (MIT) où il reçut son bachelor en 1939 après s'être orienté d'abord en électronique puis en mathématiques et enfin avoir assisté à tous les cours de physique offerts y compris - pendant sa seconde année - un cours de physique théorique réservé aux étudiants de Master.
Feynman obtient un score remarquable aux examens d'entrée de l'université de Princeton en mathématiques et en physique, mais il eut une note très faible dans la partie littéraire de l'examen. Durant ses études à l'Institut for Advanced Studies de Princeton (IAS) (créé depuis peu et dirigé par Albert Einstein), Feynman travailla sous la direction de John Wheeler sur le principe de moindre action appliqué à la mécanique quantique. Il établit ici les bases des diagrammes de Feynman et de l'approche de la mécanique quantique par les intégrales de chemin. Il obtint son PhD en 1942. Pendant qu'il préparait sa thèse, il épousa sa première femme, Arline Greenbaum (une amie d'enfance), atteinte de la tuberculose, maladie incurable à l'époque.
Le Projet Manhattan
Feynman était encore thésard lorsque le physicien Robert Wilson l'encouragea à rejoindre le projet Manhattan (le projet de bombe atomique américaine entrepris durant la Seconde Guerre mondiale et basé à Los Alamos). Feynman affirma qu'il acceptait de joindre ses efforts à l'aventure afin d'aider à éviter que l'Allemagne nazie parvienne la première à construire la bombe. Il s'immergea dans le travail au sein du projet, qui mêlait aux scientifiques américains la fine fleur de la physique européenne ayant fuit le fascisme tels Enrico Fermi ou Niels Bohr, et qui connut le succès quelques mois plus tard, avec l'explosion de la première bombe A sur le site de Trinity. Feynman assista au test et prétendit être la seule personne à avoir regardé l'explosion sans les lunettes noires distribuées à tout le monde : le pare-brise d'un camion aurait suffit à filtrer les dangereux rayons ultraviolets émis lors de l'explosion.
Comme jeune physicien, son travail sur le projet fut relativement éloigné des enjeux majeurs et consista d'abord à administrer le travail du groupe de calcul de la Theorical division, puis il mit en place avec Nicholas Metropolis un système de calcul utilisant des cartes perforés de IBM. Feynman se fit aussi remarquer en résolvant une des équations du projet qui était affichée sur un tableau (les équations affichées au tableau posaient problème et représentaient une sorte de challenge), néanmoins sa solution ne fut pas retenue car elle ne rendait pas compte physiquement des expériences.
Feynman travailla aussi à Los Alamos sur le calcul des équations modélisant le flux de neutrons à l'intérieur du "Water Boiler", un petit réacteur nucléaire d'essai. Il s'agissait de mesurer à quel moment de l'assemblage du matériel fissile on atteignait la masse critique. Après ce travail, il fut transféré aux installations d'Oak Ridge où il aidait les ingénieurs à définir des procédures sûres de stockage de matériel, afin d'éviter les accidents de criticité (qui pouvaient intervenir en stockant par exemple du matériel fissile de part et d'autre d'un mur). Il effectua aussi un travail théorique et de calcul crucial sur la bombe uranium-hybride qui plus tard s'avérera irréalisable.
La compagnie de Feynman était apprécié par Niels Bohr car contrairement à d'autres physiciens, il n'avait pas peur de discuter âprement avec la légende vivante qu'était Bohr. Feynman affirma qu'il avait autant de respect pour la réputation de Bohr que tout le monde, mais que lorsqu'il commençait à parler de physique il oubliait tout le reste.
Du fait des recherches top-secrètes qui y étaient menées, Los Alamos était isolé, et selon Feynman, il n'y avait pas grand chose à faire là-bas. Pour tromper son ennui, Feynman affirma qu'il avait apprit à déchiffrer les combinaisons des coffre-forts protégeant les documents confidentiels. Feynman joua plusieurs plaisanteries à ses collègues ; un jour par exemple il trouva la combinaison d'une serrure en essayant les numéros qu'un physicien utiliserait (il s'agissait de 27-18-28, les premiers chiffres de e=2,71828…), et il trouva que trois bureaux qui contenaient des notes sur les recherches sur la bombe avaient la même combinaison. Il laissa une série de notes malfaisantes en guise de farce, ce qui provoqua l'inquiétude de son collègue à propos de la présence d'un éventuel espion ou saboteur qui aurait eu accès à des documents secrets concernant la bombe. (Par coïncidence, Feynman emprunta un jour la voiture du physicien Klaus Fuchs pour rendre visite à sa femme. On découvrit plus tard que Fuchs espionnait pour l'URSS.) Une autre fois, il découvrit qu'un capitaine travaillant dans son service avait un coffre-fort massif, plus sûr que tous ceux qu'avaient les scientifiques qui travaillaient sur la bombe, installé dans son bureau. Peu de temps après que ce capitaine eut quitté Los Alamos, Feynman découvrit qu'il n'avait jamais pensé à changer la combinaison du simple code d'origine, et que rien d'important n'était gardé à l'intérieur alors que les secrets de la bombe étaient tenus dans des bureaux relativement peu sûrs. Ces anecdotes sont relatées par lui-même dans son livre Surely You're Joking, Mr Feynman!.
Feynman professeur Après la guerre et sur l'insistance de Hans Bethe avec qui il avait travaillé à Los Alamos et malgré la proposition d'un poste à Berkeley émanant de Robert Oppenheimer, directeur scientifique du Projet Manhattan avec qui Feynman avait sympathisé, il fut nommé professeur à l'Université Cornell à Ithaca dans l'État de New York. Cependant il ne s'y plut pas, considérant qu'il manquait d'inspiration et ne produisait rien de bon, et se dévouant à des problèmes moins utiles mais amusants tels : la physique d'une assiette tournoyante et en nutation. Il fut alors surpris de recevoir diverses offres de poste en provenance de plusieurs universités de premier plan. Il finit par choisir de travailler au California Institute of Technology à Pasadena en Californie, bien qu'un poste à l'Institute for Advanced Study, à Princeton, qui comptait notamment Albert Einstein parmi son personnel lui fût offert. Feynman refusa d'aller à l'IAS parce qu’il n'y avait aucune obligation d'enseignement. En effet il trouvait en ses étudiants une source d'inspiration et de réconfort durant ses périodes moins créatives. Il considérait que s’il n'était pas productif en tant que chercheur, il pouvait au moins enseigner. Un autre aspect majeur de sa décision était le fait qu'il voulait vivre dans un climat plus chaud que celui de l'État de New York.
On se réfère souvent à Feynman comme au "Great explainer" ("le grand explicateur"), en effet il prenait beaucoup de soin dans ses explications aux étudiants. En mettant un point d'honneur à ne pas utiliser de formulations pédantes, mais à être le plus accessible aux autres. Son principe était que s’il ne pouvait présenter un sujet durant un cours de première année, il n'était pas complètement compris. Feynman eut beaucoup de plaisir à présenter son explication de "niveau première année" de la connexion spin-statistique quantique (les particules de spins 1/2 se "repoussent", tandis que les particules de spin entier "s'agglomèrent"), une question sur laquelle il revint dans ses "Cours de Physique" et qu'il résolut complètement en 1986 dans le Dirac memorial lecture. Il s'opposa à l'apprentissage par cœur et aux autres méthodes d'enseignement qui mettaient l'accent sur la forme plutôt que sur le fond partout où il allait : que ce soit dans une conférence sur l'éducation au Brésil, où il critiqua sévèrement le système d'apprentissage, après y avoir enseigné pendant 10 mois, que devant la commission d'État chargée de choisir les manuels scolaires. Penser clairement et présenter clairement étaient des prérequis fondamentaux pour avoir son attention. Il était même périlleux de l'approcher quand on était insuffisamment préparé.
Durant une année sabbatique, il réétudia les Principia de Newton, et ce qu'il avait appris de Newton, il le transmit à ses élèves et à travers son "Cours de Physique", où une approche géométrique des problèmes physiques est souvent privilégiée.
Les années au Caltech L'essentiel de sa production date de cette époque. Citons notamment :
L'électrodynamique quantique relativiste, à savoir l'étude des interactions électromagnétiques entre particules (chargées) relativistes. Paul Dirac en avait jeté les premières bases, en donnant une description exacte des particules de spin 1/2 (fermions) et en proposant une équation qui prédisait leur comportement, ainsi que celui de leurs antiparticules. On doit à Feynman une formulation lagrangienne de l'électrodynamique quantique, ainsi qu'une technique perturbative, permettant de calculer les sections efficaces d'interaction entre particules. Pour calculer sans se tromper chaque terme du développement perturbatif, Feynman proposa une technique diagrammatique (les fameux diagrammes de Feynman) très utilisée de nos jours dans de nombreux domaines. Pour ce travail, il fut récompensé par le Prix Nobel de physique 1965, obtenu en compagnie de Sin-Itiro Tomonaga et Julian Schwinger. La physique de l'hélium superfluide : lorsque l'hélium est refroidi au-dessous d'une température critique (2,19K), il semble perdre sa viscosité. En appliquant les équations de la mécanique quantique et sa technique de l'intégrale de chemin, Feynman parvint à décrire la fonction de partition de l'hélium liquide. Il parvint en particulier à montrer que la superfluidité est un phénomène quantique, qui se manifeste à une échelle macroscopique. La théorie des interactions faibles, qui se manifestent par exemple dans la désintégration d'un neutron en un proton, un électron et un anti-neutrino. Feynman et Murray Gell-Mann proposèrent une nouvelle description des interactions faibles. Cette description portait en germe l'hypothèse des bosons vectoriels Z0, et W±, découverts dans les années 1970, identifiés dans les années 1980, et responsables des interactions faibles. Il développa aussi les diagrammes de Feynman, un outil qui permet de conceptualiser et de faciliter le calcul des interactions entre particules dans l'espace-temps, notamment les interactions entre l'électron et son antiparticule, le positron. Ces diagrammes lui permettaient de travailler avec des concepts qui auraient pu être moins approchables sans ceux-ci : comme la réversibilité du temps.
Les diagrammes de Feynman sont maintenant indispensables pour la théorie des cordes et la théorie M, et ils ont été étendus de façon topologique. L'idée de créer de tels diagrammes vint à Feynman avec le fait qu'en utilisant le modèle des sphères dures, les interactions pouvaient être pensées comme des collisions en première approximation. Il a fallu attendre des décennies pour que les physiciens pensent à analyser les nœuds des diagrammes de Feynman de façon approfondie, les lignes des diagrammes devenant des tubes pour des objets plus compliqués comme les cordes.
À partir des diagrammes d'un petit système de particules interagissant dans l'espace-temps, Feynman pouvait maintenant modéliser toute la physique en terme de spins de ces particules et de valeurs de couplages des forces fondamentales. Cependant le modèle des quarks rivalisait avec la formulation plus phénoménologique de Feynman, le modèle des partons. Feynman ne remettait pas en cause le modèle des quarks, par exemple quand le 5e quark (bottom) fut découvert, Feynman annonça aussitôt à ses élèves que cette découverte impliquait l'existence d'un 6e quark (top) qui fut effectivement découvert dix ans après sa mort.
Après ses succès en électrodynamique quantique, Feynman attaqua le problème de la théorie quantique de la gravitation. Par analogie avec le photon qui était de spin 1, il rechercha les implications qu'aurait une particule médiatrice du champ de gravitation de masse nulle et de spin 2. Il réussit à en déduire les équations de champ d'Einstein de la relativité générale, mais ne put aller beaucoup plus loin. Malheureusement, il était épuisé par le travail intensif qu'il fournissait sur ses multiples sujets d'étude majeurs de l'époque, y compris son Cours de physique.
En effet à cette époque on lui demanda de participer à l'enseignement des étudiants de premier cycle du Caltech (en anglais undergraduates, i.e. étudiants des 4 premières années). Après trois ans de travail, une série de cours parut, modèle de clarté et de vulgarisation qui allaient devenir le célèbre Cours de physique de Feynman. Feynman reçut par la suite la médaille Œrsted, récompense dont il tira beaucoup de fierté.
Feynman a été un vulgarisateur très influent, par ses cours et ses livres. Citons en particulier une conférence sur les nanotechnologies Plenty of Room at the Bottom. Il compte également comme l'un des premiers scientifiques à considérer la possibilité de fabriquer des calculateurs quantiques.
Après la mort de sa première femme, Feynman se remaria deux fois. Tout d'abord à Mary Louise Bell, originaire de Neodesha, Kansas, union qui dura deux ans. Puis à la Britannique Gweneth Howarth, qui partagea son enthousiasme pour la vie. Ils restèrent unis jusqu'à la fin de leurs jours, eurent un enfant, Carl, et adoptèrent une fille, Michele.
Feynman voyagea beaucoup à cette période de sa vie. Il enseigna par exemple un an au Brésil. Il envisagea également de visiter la province méconnue de Touva en Russie, mais ne put réaliser ce projet du fait de problèmes administratifs liés à la Guerre froide qui faisait rage à l'époque. Durant cette période, il découvrit qu'il était atteint d'un cancer. Celui-ci fut stoppé grâce à une intervention chirurgicale. Il est fait membre étranger de la Royal Society en 1965.
Après l'explosion de la navette spatiale Challenger (1986), on demanda à Feynman de siéger dans la commission d'enquête, ce qu'il accepta de faire, après mûre réflexion. Durant les investigations, il reçut des indices d'une source interne, et, la scène est demeurée célèbre, il démontra à la télévision le rôle crucial joué par les joints des boosters, à l'aide d'un bout du matériau constituant les joints et d'un verre de glace. Ses idées différèrent des conclusions officielles, et étaient considérablement plus critiques envers la structure de management, qui avait négligé les inquiétudes des ingénieurs. Après plusieurs pétitions, le rapport de Feynman fut annexé au document officiel produit par la commission.
En 1978 lui avait été découvert un cancer de l'estomac, il avait alors dû subir plusieurs interventions. La maladie revint en 1987, et Feynman fut hospitalisé un an plus tard. Son état de santé se dégrada du fait de complications survenues après une nouvelle opération. Feynman décida de mourir avec dignité et de ne pas accepter de traitements supplémentaires. Il mourut le 15 février 1988.
Ses derniers mots ont été : « I would hate to die twice. It is so boring. » (Je détesterais mourir deux fois. C'est si ennuyeux).
Bibliographie
Biographies Richard P. Feynman ; Vous voulez rire, monsieur Feynman !, InterEditions (1985), ISBN 2-7296-0006-X. Réédité par Odile Jacob (2000), ISBN 2738107710. Éléments autobiographiques, traduction française de : Surely you're joking, Mr. Feynman (1985). Richard P. Feynman ; Vous y comprenez quelque chose, monsieur Feynman ?, Odile Jacob (1998), ISBN 2738106285. Éléments autobiographiques (suite), traduction française de : What do you care what other people think ?, W W Norton & Co Inc (1988), ISBN 0393320928. Consacré principalement à l'enquête sur l'accident de Challenger. Richard P. Feynman ; Qu'en pensez-vous, monsieur Feynman ?, Dunod (2006), ISBN 2100493531. Sélection de lettres envoyés par le scientifique à divers correspondants entre 1939 et 1987. Jagdish Mehra ; The beat of a different drum : the life and science of Richard Feynman, Oxford University Press (1994), ISBN 0-19-853948-0. La biographie scientifique de référence sur Feynman, écrite à la demande de l'intéressé par un physicien qui l'a connu pendant plus de trente ans. James Gleick, Le génial professeur Feynman, Odile Jacob (1994), ISBN 2738102387. Biographie écrite par un journaliste. Silvian S. Schweber ; Q.E.D. and the men who made it: Dyson, Feynman, Schwinger, and Tomonaga, Princeton University Press (1994), ISBN 0-691-03327-7. L'histoire du développement de l'électrodynamique quantique, écrite par un physicien théoricien, spécialiste de l'histoire des sciences, qui a côtoyé les principaux acteurs de cette aventure.
Œuvres de Feynman
Vulgarisation Richard P. Feynman ; La nature de la physique, collection Points Sciences, Le Seuil (1980), ISBN 2020056585. Traduction française de : The Character of Physical Law. Richard P. Feynman ; Lumière et matière - Une étrange histoire, InterEditions (1987), ISBN 2-7296-0154-6. Réédité en collection Points Sciences, Le Seuil (1999), ISBN : 2020147580. Traduction française de : QED: The Strange Theory of Light and Matter (1985). Il s'agit de la transcription par Ralph Leighton d'une série de quatre conférences données en 1983 à l'université de Californie à Los Angeles sur le thème de l'électrodynamique quantique (premier cycle des conférences Alix Mautner). Richard P. Feynman ; The Meaning of it all: thoughts of a citizen-scientist, Basic Books (2005), ISBN 0465023940.
Ouvrages d'initiation à la physique Accessibles au niveau du premier cycle universitaire :
Richard P. Feynman ; Le cours de physique de Feynman (5 volumes), InterEditions (1979), réédité par Dunod (1999). Traduction française des célèbres Lectures on physics. Mécanique (2 volumes) : ISBN 2-10-004504-0 et ISBN 2-10-004135-5 Electromagnétisme (2 volumes) : ISBN 2-10-004861-9 et ISBN 2-10-004316-1 Mécanique quantique (1 volume) : ISBN 2-10-004934-8 Richard P. Feynman ; Six Easy Pieces, Penguin (1998), ISBN 0140276661. Avec CD de conférences enregistrées en amphi (de qualité cassette de l'époque). Richard P. Feynman ; Six Not So Easy Pieces, Penguin (1999), ISBN 014027667X. Richard P. Feynman ; Leçons sur la physique, Odile Jacob (2007), ISBN 978-2-7381-2023-6. Extraits du Cours de physique de Feynman publié par InterÉditions, traduction en un volume des deux tomes américains sus-mentionnés (Six Easy Pieces et Six Not So Easy Pieces).
Ouvrages de niveau plus avancé Richard P. Feynman & André Hibbs ; Quantum Mechanics and Path Integrals, McGraw-Hill (1965), ISBN 0070206503. Richard P. Feynman ; Quantum Electrodynamics, Advanced Book Classics, Perseus Books Group (Réédition - 1998), ISBN 0201360756. Richard P. Feynman ; The Theory of Fundamental Processes, Advanced Book Classics, Perseus Books Group (Réédition - 1998), ISBN 0201360772. Richard Feynman & Steven Weinberg ; Particules et lois de la physique, collection Interéditions U, Dunod (1997), ASIN 2729602852. Traduction française de : Elementary particles & th elaws of physics, Cambridge University Press (1987), ISBN 0-521-34000-4. Textes des deux Dirac Memorial Lectures de 1986. Richard P. Feynman ; Statistical Mechanics: A Set of Lectures, Advanced Book Classics, Perseus Books Group (2e édition - 1998), ISBN 0201360764. Richard P. Feynman ; Lectures on Gravitation, Addison-Wesley (1995). Réédité par Penguin (1999), ISBN 0-14-028450-8. Cette remarquable édition Penguin contient la série de 16 cours édités par Brian Hatfield, précédés par un avant-propos de John Preskill et Kip Thorne, et par une petite introduction au problème de la « gravitation quantique » de Brian Hatfield. Ces bonus très utiles mettent en perspective dans le contexte actuel le travail de Feynman réalisé en 1962-63. Il existe une traduction française : Leçons sur la gravitation, Odile Jacob (2001), ISBN 273811038X, hélas sans l'avant-propos, ni l'introduction de l'édition Penguin. Richard P. Feynman ; Lectures on Computation, Perseus Books Group (2000), ISBN 0738202967.
Biographie de Jim Jones (pasteur) James Warren Jones dit Jim Jones (13 mai 1931 – 18 novembre 1978) (source pour son heure de naissance : Zip Dobyns, Frank C. Clifford) était le fondateur et pasteur du groupe religieux d'inspiration protestante : le « Temple du Peuple » dont il a fait le siège d'une lutte pour l’égalité raciale et la justice sociale qu’il appela « socialisme apostolique » et dont la communauté établie au Guyana a parfois été considérée, à l'origine, comme un projet agricole communiste1 avant d'être le lieu d'un massacre et finalement désignée comme l'archétype de la secte dangereuse. Jim Jones est à l’origine d’une des dérives religieuses les plus connues de l’Histoire ayant provoqué un traumatisme à l’échelle mondiale. Sa communauté connut une fin tragique le 18 novembre 1978 à Jonestown au Guyana où 908 personnes périrent par ingestion de cyanure de potassium ou d'assassinat....
Hô Chi Minh (du vietnamienHồ Chí MinhÉcouter), né Nguyễn Sinh Cung, puis également connu sous le nom de Nguyễn Tất Thành (« grandes espérances »), puis Nguyễn Ái Quốc (« le patriote ») ou encore « l'oncle Hô », est un militant communiste et homme d'Étatvietnamien.
Hồ Chí Minh grandit dans le petit village de Kim Liên où vivait son père (Nguyễn Sinh Huy alias Sinh Sắc, 1863-1929), à 14 km à l'ouest de la ville de Vinh, district de Nam Đàn dans le nord de l'Annam (actuelle province de Nghệ An, Vietnam). Il est dernier né d'une fratrie de 3 membres, sa sœur Thi Thanh est née en 1884 et son frère Sinh Kiem en 1888 ; sa mère s'appelle Hoang Thi Loan (1868-1901)1.
Le père de Hồ Chí Minh, très tôt orphelin, doit travailler en même temps qu'étudier ; brillant étudiant, il obtient un doctorat en lettres (Pho Bang), soit la plus haute distinction académique vietnamienne, en 1901. Il se marie avec la fille de son professeur et devient enseignant lui-même2. Après avoir refusé à de multiples reprises toute nomination comme haut fonctionnaire dans l'administration impériale, comme il en est la norme pour un titulaire d'un Pho Bang, il devient en mai 1906 mandarin sous la pression des autorités françaises, au sein du Protectorat d'Annam3. Il n'aime pas cette fonction qu'il assimile à « pire que l'esclavage » et, refusant de coopérer avec les Français, il se voit renvoyé4. Selon les historiens vietnamiens communistes et les archives coloniales françaises, il fut dégradé de sa fonction par le nouveau pouvoir colonial, et sombra progressivement dans une dépression. Selon une autre version, Il aurait été destitué pour abus de pouvoir après qu'une influente figure locale décède, quelques jours après avoir reçu 100 coups de bâton en guise de punition pour une infraction5. Quoi qu'il en soit il quitte l'administration coloniale. Le père se retire alors dans un village où il officie comme médecin traditionnel jusqu'à sa mort6. La déchéance de son père à la suite de cette injustice coloniale a très fortement marqué le jeune Hô Chi Minh.
Il fait d'abord ses études à Huế, à l'école Quốc Học (littéralement « école nationale » en vietnamien) fondée par le père de Ngô Dinh Diêm. À sa sortie, il pratique plusieurs petits travaux comme artisan, instituteur, etc. Il se rapproche de nationalistes comme Phan Dinh Phung, Phan Châu Trinh, Phan Boi Chau et Hoang Hoa Tham7, tous inspirés du mouvement Can Cuong(en). Sa participation à une manifestation de paysans en 1908, dont il s'improvise le porte-parole, lui vaut d'être exclu dès le lendemain de l'école, ainsi qu'une certaine attention de la part des autorités françaises. Jusqu'en 1911, il voyage dans les 3 ky (Annam, Tonkin, Cochinchine), perfectionnant sa connaissance du Vietnam.
Sa vie en Occident
Ho Chi Minh, en 1921.
De 1911 à 1917, il voyage autour du monde, visite les cinq continents. Il voyage en travaillant sur des bateaux comme cuistot. Il quitte Saigon le 5 juin 1911 embarqué comme aide-cuisinier sur un bateau des Chargeurs réunis8. Il débarque au mois de décembre 1911 au port de Marseille à bord de l’Amiral de Latouche-Tréville. Il travaille au Havre comme jardinier, puis à Londres il déblaie la neige, il est groom, peintre, etc. Il se rapproche du mouvement nationaliste irlandais. De retour à Paris en passant par Londres, il commence à militer, participer à des réunions publiques, écrire des articles et distribuer des tracts anti-coloniaux. Il se lie à la gauche française, aux rédactions du Populaire ou de Vie ouvrière.. Il se rapproche aussi d'autres émigrés vietnamiens, nationalistes comme lui ils veulent s'émanciper de la France : Phan Châu Trinh qui l'initie au métier de retoucheur de photos9, Nguyen The Truyen un ingénieur, Phan Van Truong un avocat et Nguyen An Ninh un écrivain journaliste10. , Ensemble ils sont connus comme « les cinq dragons » ; le chef du groupe est Phan Cu Trinh, leurs idéaux sont ceux de la Révolution française. Il écrit des articles avec eux ; ils publient sous le pseudonyme de Nguyen O Phap « Nguyen anti France »11. Leurs amis français les convainquent de changer leur pseudonyme, qui devient Nguyen Ai Quoc (« Nguyen le patriote ») jusqu'en 1920. Il décide de conserver ce pseudonyme par la suite.
Il écrit des pièces de théâtre, comme Le dragon de bambou, et un ouvrage anticolonialiste, Le Procès de la colonisation française.
À la fin de la guerre, en 1919, il envoie aux dirigeants occidentaux (Wilson, Clemenceau, Lloyd George) une Pétition du peuple vietnamien pour plus de droits et de libertés en Indochine, pour l'autodétermination, pétition publiée par L'Humanité le 18 juin12. Il est déçu par le traité de Versailles qui n'applique pas le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes aux colonies.
Vivant à Paris, il est contemporain de la guerre du Rif. Cette guerre anti-coloniale est décrite et analysée dans un colloque international tenu, en 1971, à Paris, où un message de Ho Chi Minh définissait Abdelkrim comme le précurseur de la stratégie de la guerre de guérilla anti-coloniale[réf. nécessaire].
À partir de 1922 avec Nguyen The Truyen, il fait partie de l'Union intercoloniale, une émanation du PCF qui publie Le Paria. Il s'y lie d'amitiés avec Jean Ralaimongo et Max Clainville-Bloncourt (frère d'Elie Bloncourt)13.
Au mois de mai 1923, deux militants communistes de second plan en France sont conviés à Moscou pour juin par Dmitri Manouilsky : Nguyen Aï Quoc et Jean Cremet. Il est remarqué et apprécié comme le spécialiste de l'Asie ; il est nommé vice-président de l'Internationale paysanne, le Krestintern14. Il suit la formation du Komintern, qui l'envoie en Chine pour former les bases d'une organisation révolutionnaire indochinoise. Arrivé à Canton en novembre 192415, il y recrute de nombreux Indochinois exilés (dont des nationalistes) et il y fonde en 1925 le Thanh Nien (Jeunesse Révolutionnaire du Vietnam) dont les meilleurs élèves sont envoyés à Moscou16. Il épouse en octobre 1926 une élève sage-femme chinoise et catholique, Tang Tuyêt Minh17. En avril 1927 à la suite du coup d'Etat de Tchang Kaï-chek à Shanghai, il rompt son alliance avec les nationalistes, et, en mai, menacé d'arrestation, il fuit à Hong-Kong puis Moscou18.
De 1928 à 1930, il est envoyé au Siam et en Malaisie pour réorganiser les partis communistes locaux.
À Hong-Kong, en février 1930, avec l'aide de Mao, il fonde le Parti communiste indochinois (PCI) pour inclure le Cambodge et le Laos. Il est arrêté par les Anglais et expulsé. De 1934 à 1937 il est de retour à Moscou, mais il ne s'est vu confiée aucune responsabilité : ses propos et son attitude pro-nationalisme inquiètent. En 1935 il ne fait même pas partie de la délégation du PCI au congrès du Komintern, il est en disgrâce. On le renvoie comme délégué du Komintern en Chine en 1938 où il sert de commissaire politique pour la 8° armée communiste basée dans le Guanxi. Jusqu'en 1941 il y renoue des liens avec les nationalistes vietnamiens exilés dans la région. Il rencontre Giap et Pham Van Dong.
En février 1941, après la défaite française face à l'Allemagne, Quoc prend la tête d'un groupe d'hommes pour gagner le Tonkin19. Il prend le nom de Ho Chi Minh "puits de lumière" et fonde, en juin20, la « Ligue pour l'Indépendance du Viêt Nam » (Việt Nam Độc lập Đồng minh Hội ou sa contraction en Viêt Minh) qui combat à la fois les occupants japonais et les colonisateurs français. En 1942, il est arrêté par des nationalistes chinois et passe un an en prison en Chine.
Il est libéré en 1943. Ses hommes ayant trouvé dans la jungle un aviateur américain abattu, il se rend avec celui-ci à l'antenne de l'Office of Strategic Services en Indochine et obtient des services de renseignement américains argent, armes et munitions, ainsi que l'appui de plusieurs équipes du Détachement 101 qui seront parachutées dans la jungle avec des opérateurs radios et des entraîneurs pour ses guérilleros en 194521,22.
Après l'échec des négociations avec Jean Sainteny, il mène le Viêt-minh dans la lutte armée jusqu'à la victoire contre les Français : le 7 mai 1954, à la bataille de Diên Biên Phu, le Viêt-minh obtient la reddition du camp retranché français à l'issue d'une guerre de huit ans.
Partition du Viêt Nam
Peu après commencent les négociations de paix sur l'Indochine qui ont mené aux Accords de Genève. Le Vietminh est représenté par son ministre des Affaires étrangères Pham Van Dong. La conclusion des pourparlers est accélérée par le chef du gouvernement français Pierre Mendès France et les Accords sont signés le 21 juillet 1954. Le Viêt Nam se trouve divisé en deux États de part et d'autre du 17e parallèle :
Hồ Chí Minh continue la lutte pour la réunification du pays face à Ngô Dinh Diêm qui dirige la République du Viêt Nam du Sud, à la suite d'un coup d'État avec le soutien des Américains qui a forcé l'empereur Bao Dai à abdiquer.
Dès 1960, Hồ Chí Minh et les siens soutiennent la création du Front national de libération du Sud Viêt Nam (FNL), bientôt surnommé Viêt Công23 par les Américains et les Sud-Vietnamiens. Le FNL est approvisionné en hommes, en armes et en matériel par la République démocratique du Viêt Nam du Nord durant la guerre du Viêt Nam.
Hồ Chí Minh meurt le 2 septembre 1969, alors que le conflit fait toujours rage au Viêt Nam. D'après la romancière et dissidente politique vietnamienne Dương Thu Hương, il se serait donné la mort en arrachant ses perfusions, choisissant ainsi le jour de sa mort. Celle-ci est officiellement annoncée comme ayant eu lieu le 3 septembre pour ne pas ternir la fête nationale de l'indépendance du 2 septembre.
Hồ Chí Minh voulait que ses cendres soient répandues au-dessus du pays, du nord au sud. Pourtant, ses héritiers décidèrent de l'embaumer comme Lénine, contre la volonté du défunt, ceci en attendant que la réunification se fasse. Ses cendres n'ont finalement jamais été dispersées et son corps embaumé repose toujours dans son mausolée à Hanoï sur la place Ba Dinh.
Propagande
De son vivant, Hô Chi Minh était exalté par la propagande communiste comme une figure tutélaire du patriotisme vietnamien, statut qu'il conserve toujours aujourd'hui. Il était surnommé « affectueusement » oncle Hồ – Bác Hồ. Son nom sera utilisé après la réunification pour rebaptiser la capitale du Sud Viêt Nam, Saigon, devenue Hô Chi Minh Ville. Le régime a fait de son mausolée un lieu de pèlerinage, bien qu'il ait souhaité avant son décès que sa tombe soit la plus anonyme possible.
Œuvres
En juin 1919, il publie un manifeste sur les Revendications du peuple annamite.
↑Pierre Brocheux, « L'homme qui devint Ho Chi Minh », dans Indochine Vietnam : colonisation guerres et communisme, Les collections de L'histoire n°23 (janvier février mars 2004), p.32.
↑Pierre Brocheux, « L'homme qui devint Ho Chi Minh », dans Indochine Vietnam : colonisation guerres et communisme, Les collections de L'histoire n°23 (janvier février mars 2004), p.32.
↑Pierre Brocheux, « L'homme qui devint Ho Chi Minh », dans Indochine Vietnam : colonisation guerres et communisme, Les collections de L'histoire n°23 (janvier février mars 2004), p.32.
↑« Ho Chi Minh à l'affût », par Jean Lacouture, Historia HS n°24 1972.
↑Pierre Brocheux, « L'homme qui devint Ho Chi Minh », dans Indochine Vietnam : colonisation guerres et communisme, Les collections de L'histoire n°23 (janvier février mars 2004), p.33.
↑Pierre Brocheux, « L'homme qui devint Ho Chi Minh », dans Indochine Vietnam : colonisation guerres et communisme, Les collections de L'histoire n°23 (janvier février mars 2004), p.33.
↑Trần Gia Phụng, « Ông Hồ mấy vợ? (I) [archive] » (Did Hồ Marry?), DCVOnline.net, 13 September 2006. Toronto.
↑Pierre Brocheux, « L'homme qui devint Ho Chi Minh », dans Indochine Vietnam : colonisation guerres et communisme, Les collections de L'histoire n°23 (janvier février mars 2004), p.33.
↑Pierre Brocheux "L'homme qui devint Ho Chi Minh", dans Indochine Vietnam : colonisation guerres et communisme, Les collections de L'histoire n°23 (janvier février mars 2004), p.33-34.
↑Pierre Brocheux, « L'homme qui devint Ho Chi Minh », dans Indochine Vietnam : colonisation guerres et communisme, Les collections de L'histoire n°23 (janvier février mars 2004), p.35.
↑Pierre Brocheux, « L'homme qui devint Ho Chi Minh », dans Indochine Vietnam : colonisation guerres et communisme, Les collections de L'histoire n°23 (janvier février mars 2004), p.35.
Michel Fugain a connu la douleur de perdre sa fille Laurette, il y a près de onze ans. Un père meurtri qui se reconstruit aujourd'hui grâce à l'amour de sa nouvelle compagne Sanda …
C'est le grand drame de sa vie ! En 2002, Michel Fugain doit faire face à la disparition de sa fille Laurette atteinte de leucémie. Le célèbre chanteur vit alors des moments très difficiles comme il le rapporte aujourd'hui, dans une interview accordée à nos confrères de France Dimanche. "J’ai été victime d’un accident de la vie : pendant trois ans, j’étais comme mort, démoli. J’avais l’impression qu’après m’avoir longtemps cajolé, la vie voulait me faire payer ses caresses. À l’époque, j’ai coulé au fond de l’océan, je n’avais plus envie de rien,"raconte Michel Fugain, "Et là, soudain, débarque Sanda, ma sirène, qui m’a chopé entre deux eaux et remonté à la surface."
Si Michel Fugain a remonté la pente aujourd'hui, c'est grâce à l'amour de cette nouvelle femme qui a longtemps été son amie : "Elle m’a fait prendre ma première goulée d’air, en me disant : 'Toi, tu esun être du soleil, tu n’as rien à faire au fond de l’eau.' Je l’ai crue et j’ai décidé de la suivre. On est restés amis pendant trois ans, et puis on a craqué". "On avait l’impression d’être faits l’un pour l’autre, d’avoir des choses à partager," ajoute-t-il. Une femme à qui il a décidé aujourd'hui de rendre hommage à travers le Projet Pluribus, "tous les titres qui parlent de tendresse sont adressés à cette femme qui partage mon existence, à qui je dois ma vie actuelle."
Matérialiser avec détermination les conditions concrètes de santé et d'hygiène
Florence Nightingale : un héritage qui perdure
13-08-2010 Éclairage
Rares sont les personnes qui ont eu retentissement aussi important dans le monde des soins infirmiers que Florence Nightingale. Née en 1820, elle fait rapidement figure de pionnière dans son domaine et acquiert une renommée légendaire de son vivant, grâce à sa contribution inestimable à la profession d'infirmier et aux soins de santé en général.
À l’époque, il n’existe pour ainsi dire pas de formation officielle en soins infirmiers. Aussi Florence Nightingale est-elle en quelque sorte une autodidacte. C’est donc sur la base de connaissances empiriques qu’elle s’impose non seulement comme infirmière qui force le respect, mais également en tant que l’une des premières spécialistes en hygiène et santé publique.
De la même manière que l’idée visionnaire de créer ce qui deviendra le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge est venue à Henry Dunant sur le champ de bataille de Solférino, en Italie, la vocation de Florence Nightingale de réformer les soins de santé est ancrée dans les expériences qu’elle a vécues pendant la guerre de Crimée (1854-1856). D’ailleurs, Henry Dunant lui-même reconnaît que les idées qui l’ont amené à fonder la Croix-Rouge ont été influencées par l’œuvre de Florence Nightingale.
Le jour où, avec 40 autres infirmières, elle se porte volontaire pour soigner les soldats blessés entassés dans un hôpital de la banlieue stambouliote de Scutari, elle se trouve confrontée à une situation épouvantable : saleté, surpopulation, rats, manque de nourriture et de vêtement, et pénurie de personnel médical, de matériel et de médicaments. En outre, elle doit d'entrée faire face à l'animosité de médecins qui voient en elle une intruse. Forte de son extraordinaire don de l’organisation, de son esprit d’entreprise et d’une détermination inébranlable, elle parvient cependant à améliorer le fonctionnement de l’hôpital et à faire accepter la présence de ses consœurs infirmières.
La nuit, lorsqu’elle n’est pas occupée à écrire des lettres pour les soldats à leurs familles, elle déamb ule dans les chambres, une torche à la main, et apporte réconfort à ses patients ; ce qui lui vaut le surnom de « dame à la lampe ». De retour en Angleterre, Florence Nightingale travaille sans relâche à faire progresser les causes qui lui sont chères : réorganiser les services médicaux de l’armée, changer l’agencement des hôpitaux, développer le secteur de la médecine préventive et veiller à ce que les infirmières puissent prétendre à un statut plus privilégié et à une meilleure formation.
Mettant à profit ce qu’elle a appris pendant la guerre de Crimée, elle écrit un livre intitulé Notes on Nursing . Elle y explique en détail comment créer des conditions favorisant le bien-être et la guérison des patients, et y donne une série de conseils pratiques qui vont à contre-courant des convictions de l’époque. Son sens pratique solide, allié à une lucidité étonnante, est une des caractéristiques de l'approche qui est la sienne, et qui, aujourd'hui encore, en dépit de tous les progrès intervenus depuis dans les domaines de la science médicale et des soins de santé, a toujours tout son sens.
L’exemple de Florence Nightingale a inspiré et continue d'inspirer d'innombrables infirmières et infirmiers dans le monde entier. En 1912, une médaille a été créée en son honneur pour récompenser le mérite de membres du personnel infirmier qui se distinguent par les soins exceptionnels qu'ils prodiguent à des malades ou à des blessés dans des situations de conflit ou de catastrophe naturelle.
Biographie de Florence Nightingale
La Britannique Florence Nightingale naquit le 12 mai 1820 (source pour son heure de naissance : Robert Jansky, Astrodatabank, une autre source indique 8:45 du matin) et mourut le 13 août 1910. Elle est considérée comme une pionnière du métier d'infirmière.
Elle se rebella contre les conventions de son temps et son destin de femme au foyer et choisit le métier d'infirmière, alors dévalorisé et réservé aux pauvres.
En 1853, sur recommandation du secrétaire à la Guerre Sidney Herbert, elle devint superintendante à l'Institute for the Care of Sick Gentlewomen.
Son succès le plus marquant fut sa participation à la guerre de Crimée. Un rapport sur les conditions de vie des soldats blessés incita Herbert à envoyer Nightingale là-bas.
Le 21 octobre 1854 Florence Nightingale et un bataillon de 38 infirmières volontaires furent envoyées en Crimée.
À Scutari (aujourd'hui Üsküdar), Nightingale et ses consœurs réformèrent et nettoyèrent l'hôpital contre la réaction des docteurs et officiers et firent chuter le taux de mortalité de 40% à 2%.
Elle y contracta la brucellose.
Son retour au Royaume-Uni fut triomphal le 7 août 1857. Elle consacra le reste de ses jours à promouvoir son métier. Elle fonda une école d'infirmières qui porte son nom.
La guerre de Sécession en 1861 entraîna le gouvernement de l'Union à faire appel à elle pour organiser ses hôpitaux de campagne.
Elle fut aussi une experte statisticienne et une pionnière de l'épidémiologie. Elle inventa des diagrammes circulaires (nos « camemberts ») pour exposer les résultats de ses réformes. En 1858, Florence Nightingale fut la première femme membre de la Statistical Society.
En 1883, la reine Victoria lui décerna la Royal Red Cross et en 1907, elle fut la première femme à recevoir le Merit Order.
Elle resta alitée de 1896 à sa mort.
Depuis 1907, la Croix Rouge décerne la « médaille Florence Nightingale » en hommage aux personnes se distinguant par des actions dans le domaine des soins infirmiers.
CERTIFIER NOTRE VALEUR PERSONNELLE DANS NOS RELATIONS AUX AUTRES
TEL EST LE MESSAGE DU SOLEIL TRANSITANT LES 23 24 DEGRE TAUREAU
EN MAISON 7 DE CE CIEL TAUREAU ASCENDANT SCORPION DE LA CONSCIENCE COLLECTIVE
EN OSANT NOUS AFFIRMER SANS COMPROMIS
Le pas lunaire à franchir entre les deux symboles sabians de la pleine Lune du Wezak cuvée 2014 est particulièrement magique puisque la pleine Lune transite les 23 et 24 degrés particulièrement magiques du Scorpion .
LE PAS LUNAIRE C'EST LA MANIERE DONT NOUS REMPLISSONS NOS REELS BESOINS SANS LES PERVERTIR
23 ° Un lapin se métamorphose en esprit de la nature
24° Après avoir entendu le sermon sur la montagne d'un grand inspiré , la foule s'en retourne chez elle "
Peut on plus appropriés que ces degrés lunaires pour acceuillir cette conscience propre à la compassion extraordinaire de Siddartha envers la nature et les animaux et la charité du Christ envers les êtres les plus démunis ?
Cette pleine Lune est totalement en harmonie avec le triangle d'eau qui se détache dans le ciel astral géocentrique puissamment doublé du carré formé déjà depuis un moment entre Pluton Uranus Mars et Jupiter sachant que, pour cette fête du Wesak, Vénus maitresse du ciel taureau vient se joindre à Uranus Bélier pour mieux imprégner toutes les valeurs terrestres du grand défi à la transformation qui nous est offert.
Pluton Capricorne quinconce à Mercure gémeaux, puissamment aidé par Saturne en Scorpion sur l'ascendant de cette pleine Lune à laquelle il est conjoint, met toutes nos pensées à l'épreuve de la purification transcendantale , faisant sauter toutes les pensées inadaptées qui se croyaient à l'abri à l'ombre de la logique saturnienne
NOUVEAU MONDE, NOUVELLE PENSEE
POURRAIT AUSSI ËTRE LA DEVISE DE CE CYCLE SOLI LUNAIRE
Pleine Lune Héliocentrique
Richard DoyleIl est intéressant de noter que la Lune (géo) et la Terre/Lune (hélio) sont en conjonction avec l'étoile alpha de la constellation du Loup (Lupus) HIP 71860... l'astéroïde qui lui fait écho 71860 se retrouve 24° Gémeaux (trop) et donc en aspect exact avec l'axe Soleil / Lune.
Richard DoyleOn peut également remarquer que l'ast Cybele est en conjonction avec la Lune... Cybele étant la femme de Saturne... qui se retrouve tous prêt... et qui a fait l'objet de récente discussion sur AstrologicA HELIOcentrica.
Il a lieu au mois de mai, rarement au tout-début du mois de juin dans le calendrier grégorien. Cette date varie selon les années et les pays considérés.
C'est une des plus importantes festivités au Sri Lanka. Elle est célébrée le jour de la pleine lune. Les gens pratiquent des rites religieux et décorent les maisons et les rues avec des lumières et des lanternes fabriquées pour l'occasion.
Au Cambodge, la célébration se reportant à la naissance, l'éveil et le parinibbana du Bouddha. Cette commémoration se nomme " Bun Visakha Pujea" . Selon le calendrier lunaire Khmer la célébration a lieu lors de la première pleine lune du mois du Visakha (ខែពិសាខ). Dans le calendrier grégorien, le jour de célébration varie entre la fin du mois d'avril et le mois de mai. Cette célébration est fêtée dans tout le pays mais selon la coutume khmer la célébration se déroule au Phnom Preah Reajatrop (ភ្នំព្រះរាជទ្រព្យ), communément connu sous le nom de Phnom Uddong (ភ្នំឧត្តុង្គ). Phnom Uddong est un lieu sacré où est gardé et vénéré une relique du Bouddha dans le Preah Maha Shākyamuni Chedey (ព្រះសក្យមុនីចេតិយ). Le Roi et sa cour célèbrent cette date au Palais royal de Phnom Penh, dans la Pagode d'argent (Preah Vihear Preah Keo Morakot, ព្រះវិហារព្រះកែវមរកត).
Au Japon, l'anniversaire de Bouddha est célébré le 8 avril, mais ce n'est pas une fête officielle nationale. Il est aussi appelé le festival des fleurs (en japonais : Hana matsuri ou Kanbutsu-e). Les enfants boivent traditionnellement de l'amacha, une boisson préparée à partir d'une variété d'hortensia.
En Corée du Sud, l'anniversaire de Bouddha est célébré en suivant le calendrier luni-solaire. Ce jour est appelé 부처님 오신 날 (Bucheonim osin nal) qui signifie le jour de la venue de Bouddha ou Seokka Tanshin-il, soit le jour de la naissance de Bouddha. Des lanternes en papier en forme de lotus couvrent tous les temples pendant un mois, et bien souvent on trouve de ces lanternes suspendues partout dans les rues. Le jour de la naissance de Bouddha de nombreux temples offrent des repas gratuits et du thé à tous les visiteurs. La tradition veut également que l'habit traditionnel coréen, le hanbok, soit porté comme marque de respect. Le petit déjeuner et le repas offerts sont souvent composés de sanchae bibimbap.
En Inde
En Inde, le jour de commémoration de la naissance, de l'éveil et de la mort de Bouddha est nommé Vesak (du nom du deuxième mois lunaire du calendrier hindou, Vaisakha) et Buddha Purnima, soit la Pleine Lune du Bouddha.
Cette commémoration a lieu lors du jour de Poya du mois de mai (pleine lune de mai).
En Indonésie
En Indonésie, la nuit de la pleine lune de mai, se tient un festival au temple de Borobudur dans le centre de Java. Une procession au flambeau démarre du temple de Mendut, situé à 8 km, passe par celui de Pawon et arrive au Borobudur. Là, la procession grimpe les marches jusqu'au sommet. Des centaines de moines en robe safran la mènent, portant des fleurs et des cierges qu'ils allument au moment où la lune apparaît à l'horizon. Les moines commencent alors leurs prières, leur méditation et leurs chants jusque tard dans la nuit.
Autres pays
À certains endroits il existe un jour férié une semaine plus tard, le 15e jour du 4e mois du calendrier chinois, afin de le faire coïncider avec la pleine lune. Par exemple, Wan Vaisakh Bucha ou Lê Phät dàn au Viêt Nam était une de ces fêtes le 12 mai 2006. Singapour célèbre aussi Vesak Day le 15e jour du 4e mois du calendrier chinois (pour calculer les prochaines fêtes ajouter 7 jours aux dates ci-dessus)
cette symbolique décrit la consécration au plan social d 'une supériorité naturelle
GAD ELMALEH a son entre le 22° et le 23° taureau et met en valeur par un gros travail et beaucoup de valeur morale cette supériorité intellectuelle qui lui permet de participer à l'évolution de la conscience collective avec un humour magnifique taillé comme un diamant
SHIRINE EBADI , gémeaux, iranienne juge et avocate , puis enseignante à l'université, militante pout les droits humains dans son pays envers les femmes et les enfants, a son Mars sur ce degré, degré de certification de sa valeur personnelle sextile exact à mercure . Elle concrétise intellectuellement l'aspiration à la justice des femmes iraniennes
SOLEIL AU TAURUS 23 DEGRE A salamander glowing red-orange. Burning up with the inner flame of creative activity in the soul realms. The inner life raging with power--an insistent force. A level of attunement to the central flame of your being that will not quit. The impassioned desire to manifest perfectly what lives inside. The alchemical intention to burn away the dross and return to pristine selfhood at long last. An extremely sharply motivated path of development. Difficult to harness, yet the mastery called for is just what you seek to embody, and anything more reasonáble seems easy and lazy. One-pointed drive to strip away all but self and be true to self in a fashion which will burn a hole in the world.
Elias Lonsdale
TRADUCTION
TAURUS23
Unesalamandre d'unlumineuxrouge-orange. Brûleravecla flamme intérieurede l'activité créatricedans les domainesde l'âme.
La vie intérieurequi fait rageavec le pouvoir-une forceinsistante. Un niveau d'initiation à la flammecentralede votre êtrequi ne sera pascesser de fumer.Ledésir passionnéde manifesterparfaitement ce quevit à l'intérieur. L'intentionalchimiquede brûlerla crasseet revenir àl'ipséitéviergeàlonguedurée.
Un chemintrèsmotivéfortementdu développement. Difficileà exploiter, mais la maîtrisedemandéest exactement ce quevous cherchez àincarner, etquelque chose de plusraisonnablesemble facileet paresseux. Entraînementde dépouillertous, maissoi-même etêtre fidèle àsoi-mêmed'une façon quiva brûlerun troudans le mondeen un seul point.
Né le :13 mai 1882 à 21h00à :Argenteuil (France)Soleil :22°56' Taureau Lune :7°37' Bélier Ascendant :10°24' Sagittaire Milieu du Ciel :7°04' BalanceNumérologie :chemin de vie 1
D'abord engagé dans le sillage des fauves, influencé par Henri Matisse, André Derain et Othon Friesz, il aboutit, à l'été 1906 aux paysages de L'Estaque avec des maisons en forme de cubes que Matisse qualifie de cubistes, particulièrement typées dans le tableau Maisons à l'Estaque. Cette simplification est censée être à l'origine du cubisme qui reste controversée selon Olivier Cena1.
C'est en étudiant méthodiquement dès 1906 les lignes de contour de Paul Cézanne, que Braque a abouti progressivement à des compositions qui utilisent de légères interruptions dans les lignes, comme dans Nature morte aux pichets. Puis avec une série de nus comme le Nu debout, et Le Grand Nu, il s'oriente, après 1908 vers une rupture avec la vision classique, à l'éclatement des volumes, une période communément appelée cubiste qui dure de 1911 jusqu'en 1914. Il utilise alors des formes géométriques principalement pour des natures mortes, introduit les lettres au pochoir dans ses tableaux, invente des papiers collés. En véritable « penseur » du cubisme, il élabore des lois de la perspective et de la couleur. Il invente aussi les sculptures en papier en 1912, toutes disparues, dont il ne subsiste qu'une photographie d'un contre-relief de 1914.
Mobilisé pour la Grande Guerre où il est grièvement blessé, le peintre abandonne les formes géométriques pour des natures mortes où les objets sont dans des plans recomposés. Pendant la période suivante qui va jusqu'aux années 1930, il produit des paysages, des figures humaines, et malgré la diversité des sujets, son œuvre est « d'une remarquable cohérence. Braque à la fois précurseur et dépositaire de la tradition classique est le peintre français par excellence. » Le « Cahier de Georges Braque, 1917-1947 » publié en 1948 résume sa position.
La Seconde Guerre mondiale lui a inspiré ses œuvres les plus graves : Le Chaudron et La Table de cuisine. La paix revenue et la fin de sa maladie lui ont inspiré les œuvres plus approfondies tels les Ateliers qu'il élabore souvent pendant plusieurs années, poursuivant six ébauches à la fois ainsi qu'en témoigne Jean Paulhan. Ses tableaux les plus connus sont aussi les plus poétiques : la série des oiseaux dont deux exemplaires ornent le plafond de la salle Henri II du musée du Louvre depuis 1953. Il a aussi créé des sculptures, des vitraux, des dessins de bijoux, mais à partir de 1959, atteint d'un cancer, il ralentit son rythme de travail. Son dernier grand tableau est La Sarcleuse.
Deux ans avant sa mort, en 1961, une rétrospective de ses œuvres intitulée L'Atelier de Braque a lieu au musée du Louvre, Braque devient ainsi le premier peintre à être exposé dans ce lieu de son vivant.
Homme discret, peu porté sur les relations publiques, Braque était un intellectuel féru de musique et de poésie, ami notamment d'Erik Satie, de René Char, de Alberto Giacometti. Il s' est éteint le 31août1963 à Paris. Des obsèques nationales ont été organisées en son honneur, au cours desquelles André Malraux a prononcé un discours.
Entrée du port du Havre où le jeune Braque allait flâner
Honfleur où Braque passe ses vacances à partir de 1904
Georges Braque grandit au sein d’une famille d’artisans. Il est le fils d'Augustine Johannet et de Charles Braque, entrepreneur de peintures en bâtiment à Argenteuil, également « peintre du dimanche » qui peint très souvent des paysages inspirés des impressionnistes. En 1890, la famille s'installe au Havre et en 1893, le garçon entre au lycée. Mais il n'a aucun goût pour l'étude, il est fasciné par la vie du port. Il s'inscrit tout de même dans la classe de Courchet à l’École supérieure d'art du Havre, dirigée par Charles Lhullier de 1897 à 1899 et il prend en même temps des leçons de flûte avec Gaston Dufy, le frère de Raoul Dufy2.
En 1899, il quitte le lycée sans se présenter au baccalauréat et il entre comme apprenti chez son père, puis chez Roney, un de leurs amis qui est peintre décorateur. L'année suivante, il vient à Paris, pour continuer son apprentissage chez un peintre-décorateur, Laberthe. En même temps, il suit le cours municipal des Batignolles dans la classe de Eugène Quignolot. Il habite Montmartre, rue des Trois-Frères. En 1901, il fait son service militaire au 129e régiment d'infanterie du Havre. À son retour, avec le consentement de ses parents, il décide de se consacrer entièrement à la peinture. Il revient à Paris en 1902, s'installe à Montmartrerue Lepic en octobre, et entre à l'Académie Humbert, boulevard de Rochechouart. C'est là qu'il rencontre Marie Laurencin et Francis Picabia.
Marie devient sa confidente, son accompagnatrice à Montmartre, ils se dessinent mutuellement, sortent en ville, partagent leurs plaisanteries, leurs secrets et leurs « jours de flemme ». Mais Marie est une aguicheuse, pas facile à séduire. Le timide Braque n'a avec elle qu'une liaison chaste3. Il faudra toute la technique amoureuse de Paulette Philippenote 1 pour dégourdir le grand timide autour duquel tournent pourtant un grand nombre de femmes. Henri-Pierre Roché les rencontre ensemble au Bal des Quat'z'Arts alors que Braque est déguisé en romain4. Cette vie de luxe et de volupté renforce le jeune homme dans sa décision de rompre les amarres. Il détruit toute sa production de l'été 1904 qu'il a passé à Honfleur, abandonne Humbert et prend contact avec Léon Bonnat5 en mai 1905 à l'école des Beaux-Arts de Paris où il rencontre Othon Friesz et Raoul Dufy. Cette même année, il étudie les impressionnistes au musée du Luxembourg dont la collection est essentiellement composée du legs de Gustave Caillebotte, il va aussi dans les galeries de Durand-Ruel et de Vollard2. Il s'est installé dans un atelier qu'il loue rue d'Orsel, face au théâtre Montmartre où il assiste aux nombreux mélodrames d'époque6 et il se rallie au fauvisme. Sa décision est sans doute due à son amitié pour Othon Friesz, havrais comme lui, les deux jeunes artistes vont partir ensemble à Anvers en 1906 et l'année suivante dans le midi de la France7.
Par la suite, Georges Braque introduit Marie Laurencin au Bateau-Lavoir8 et il l'encourage avec Matisse à poursuivre une carrière de peintre. Il croit en son talent9.
Du fauvisme au cubisme
L'Estaque, vue des toits, au fond, le viaduc
Port de l'Estaque et viaduc
Le viaduc et la baie de l'Estaque
Le port et la baie de l'Estaque
À l'été 1905, de nouveau à Honfleur, puis au Havre en compagnie du sculpteur Manolo, du critique d'art Maurice Raynal, poussé par Raoul Dufy et Othon Friesz à utiliser des couleurs pures, Braque expose au Salon d'automne de 1905 aux côtés de Matisse, Derainnote 2, et de ses amis havrais qualifiés de fauves10. Pendant près de deux ans Braque s'engage dans le système fauve en fonction de sa propre lecture des œuvres de Cézanne11. L'exemple le plus caractéristique du fauvisme de Braque se trouve dans La Petite Baie de La Ciotat, 1907, huile sur toile 60,3 × 72,7 cm, Musée national d'art moderne12 que le peintre juge suffisamment importante pour la racheter en 195911.
À partir de 1907, Georges Braque séjourne dans le midi de la France en compagnie de Othon Friesz, et après avoir longuement médité sur l'usage de la ligne et des couleurs de Paul Cézanne, il produit un grand nombre de toiles relatives aux paysages de l'Estaque, presque toutes en plusieurs versions : Le Viaduc de l'Estaque (1907)13, Le Viaduc de l'Estaque (1908), Route de l'Estaque 1908 Terrasse à l'Estaque 1908, La Baie de l'Estaque (1908)14, Les Toits d'usine à l'Estaque 1908, Chemin à L'Estaque (1908), Paysage à l'Estaque 1908. Maisons à l'Estaque a été reproduit dans 34 publications et présenté dans 22 expositions1908 à 198115.
Le tableau ayant été refusé au Salon d'automne de 1908, le marchand d'art Daniel-Henry Kahnweiler, très choqué par cette réaction, propose à Georges Braque de lui ouvrir sa galerie pour présenter cette œuvre ainsi que l'ensemble des œuvres récentes du peintre. Kahnweiler vient d'ouvrir une petite galerie au no 28 de la rue Vignon à Paris, il confie la préface du catalogue à Guillaume Apollinaire qui se lance dans un dithyrambe : « Voici Georges Braque. Il mène une vie admirable. Il s'efforce avec passion vers la beauté et il l'atteint, on dirait, sans effort (…)16. »
Cette même année, Braque visite l'atelier de Pablo Picasso, il y découvre deux toiles : Les Demoiselles d'Avignon, ainsi que Trois femmes qui n'est pas encore achevé. Les rythmes constructifs de ces toiles sont repris de Cézanne, mais plus découpés et déformés17. Ils provoquent d'abord l'étonnement de Braque qui a pourtant entamé la même démarche avec ses Nus. Mais ce ne sont pas de ces toiles qu'il va tirer son inspiration pour Le Grand Nu commencé en 1907 et achevé en 1908.
« Ce n'est rien enlever de leur force subversive aux Demoiselles d'Avignon ou au Grand nu à la draperie, ce n'est en rien sous-estimer la rupture qu'ils marquent dans l'histoire de la peinture que d'écrire qu'ils n'ont pas radicalement reconverti la recherche de Georges Braque18. »
L'audace de Picasso l'a tout de même étonné, et dans un premier temps, Braque se serait montré réticent, mais ici, le conditionnel s'impose18. Il existe au moins trois versions de la réaction de Braque rapportées soit par Kahnweiler, qui n'était pas là, soit par André Salmon, qui n'était pas là non plus, soit par Fernande Olivier, dont les déclarations sont sujettes à caution puisqu'elle a menacé Picasso de faire des révélations gênantes pour lui, dans ses Souvenirs intimes sur cette période-là19. Grâce à l'intercession de Madame Braque, et le versement par Picasso d'un million de francs, Fernande a renoncé à son chantage19. En fait, Braque était déjà sur une autre voie, il avait commencé des variations sur les paysages de l'Estaque. Mais l'importance de ses œuvres mettra longtemps à se révéler : les plus importantes ont été gardées dans des collections privées pendant la plus grande partie du XXe siècle, « ce qui n'a pas contribué à défendre la cause de Braque dans les débats sur l'antériorité19. »
Lorsqu'il réfléchit, après les avoir vus, ces tableaux confirment les orientations de la recherche qu'il a déjà menée avec Viaduc à l'Estaque ou Le Grand Nu. C'est à partir de là que va commencer la « cordée Braque-Picasso », avec deux artistes sans cesse en recherche et en confrontation. Savoir lire dans le motif, voilà ce que Braque apprend à Picasso dès leur première rencontre20. Selon Pierre Daix : « Ce que la rencontre entre Picasso et Braque fait surgir, c'est que le motif n'est plus la peinture. C'est la composition, par ses rythmes contrastés, qui révèle ce qu'il y avait de structural - à condition qu'on sache le lire - dans le motif21. »
En 1907, Braque avait déjà commencé sa propre révolution avec Nu debout (que l'on confond parfois avec Le Grand Nu22).Nu debout est peu connu, peu souvent exposé, il appartient à une collection privée. C'est une encre sur papier de petit format : 31 × 20 cm dans lequel le peintre a déjà expérimenté une construction du corps en formes géométriques18 qu'il a ensuite développée en plusieurs eaux-Fortes où le corps de femme nue, debout, a plusieurs positions (bras le long du corps, dans le dos, tête droite, penchée). Dans Le Grand Nu et Nu deboutnote 3, ainsi que dans d'autres représentations du corps de femme : La Femme, 1907, dessin donné par Braque au critique d'art américain Gelett Burgess pour illustrer son article The Wild men in Paris23 le corps semble avoir été décomposé puis recomposé en trois points de vue. Une photographie de Braque et le dessin La Femme paraissent en page deux de l'article de Burgess dans The Architectural record de mai 191024.
Les formes sont modelées selon une structure et un rythme qui sont les deux notions fondamentales du cubisme. Son inspiration est instinctive et sa voie picturale suit les traces de Paul Cézanne. Braque s'imprègne aussi des figures des masques nègres dont il possède plusieurs exemplaires. « Les masques nègres m'ont ouvert de nouveaux horizons. Ils m'ont permis d'entrer en contact avec l'instinctif25 ». À cette époque, la découverte de l'art nègre est revendiquée par une foule d'artistes parmi lesquels Maurice de Vlaminck, André Derain. Braque ne revendique aucune antériorité. Il a simplement acheté en 1904, à un marin, des masques Tsogo et il a continué à compléter sa collection avec des masques Fang26
Le Grand Nu a été la propriété de Louis Aragon puis de la collectionneuse Marie Cuttolinote 4 avant de rejoindre la collection d'Alex Maguynote 5. En 2002, l'œuvre est entrée dans les collections publiques par « Dation en paiement des droits de succession », elle est aujourd'hui conservée au Musée national d'art moderne.
La période cubiste
Il existe plusieurs versions sur l'origine du mot cubiste et sur les « pères » du mouvement. Beaucoup de critiques d'art désignent en particulier Braque et Picasso comme « les fondateurs du cubisme27. » D'autres y associent Fernand Léger et Juan Gris28, tout en créditant Louis Vauxcelles critique d'art au journal Gil Blas de l'invention du mot, lorsqu'il qualifie les Maisons à l'Estaque de Braque de « petits cubes ». Ce tableau est alors considéré comme « l'acte de naissance du cubisme28. » D'autres encore apportent une version différente. Selon Bernard Zurcher, c'est Henri Matisse qui a qualifié de cubistes les Maisons de l'Estaque tout en refusant ces sites et schémas géométriques au Salon d'automne de 1908.
« Cette simplification terrible qui a porté le cubisme sur les fonts baptismaux est responsable en grande partie d'un véritable mouvement dont ni Braque ni Picasso ne voulaient assumer la responsabilité. Un mouvement dont les théoriciens (Albert Gleizes et Jean Metzinger) ne dépasseront guère les bizarreries cubiques stigmatisées par Vauxcelles29. »
En réalité, ces cubes ne représentent pour Braque et Picasso qu'une réponse provisoire au problème posé par la construction d'un espace pictural qui doit s'écarter de notion de perspective établie depuis la Renaissance29. La « cordée Braque Picasso » est un atelier de recherches des deux artistes, avec des œuvres menées simultanément par des hommes passionnés auxquels se joignent Derain, Dufy. C'est une aventure exaltante qui a jeté les bases de l'art moderne29.
Pourtant, par la suite, le peintre espagnol a revendiqué pour lui-même, devant Kahnweiler, les inventions de papier collés qu'il dit avoir faites à Céret30 et finalement il s'est attribué l'invention du cubisme, accusant Braque de l'avoir imité pendant leur période cubiste31 ce qui a créé un énorme malentendu sur l'importance de l'œuvre de Braque. Selon Olivier Cena : « Quarante ans plus tard, Picasso ne veut rien laisser à Braque, ni le cubisme analytique, ni le cubisme synthétique1… ».
Les erreurs d'interprétation ont été ensuite alimentées par diverses personnalités, notamment Gertrude Stein, dont Eugène Jolas réfute les affirmations en citant Matisse : « Dans mon souvenir, c'est Braque qui a fait la première peinture cubiste. Il avait rapporté du Sud, un paysage méditerranéen (…) C'est vraiment la première peinture qui constitue l'origine du Cubisme et nous la considérions comme quelque chose de radicalement nouveau (...)32. »
William Rubin considère, lui, que le cubisme de Braque est antérieur aux Maisons à l'Estaque. Il désigne la Nature morte aux pichets avec pipe33, dont on ignore la localisation et les dimensions34, comme la première œuvre cubiste du peintre. qui a choisi des objets dont l'enveloppe est courbe, la composition étant réglée en diagonale et centrée par la rencontre de deux axes obliques33.
Braque entre ensuite dans la période du « cubisme analytique ». Les paysages qui prédominaient dans l'œuvre du peintre vont peu à peu céder la place aux natures mortes. Ces paysages n'étaient que la phase préparatoire à une période plus féconde qui voit naître en particulier Broc et violon, 1909-1910, huile sur toile, 117 × 75 cmKunstmuseum (Bâle), Violon et palette92 × 43 cm et Piano et Mandore92 × 43 cm, Musée Solomon R. Guggenheim38. Le peintre ne cherche plus à copier la nature. Par une succession d'articulations dynamiques, en multipliant les points de vue, sa peinture s'enrichit de combinaisons imprévues, avec une multiplication des facettes39. Les formes sont alors géométrisées et simplifiées.
« Si l'on considère que la bataille du cubisme s'est jouée en définitive sur le thème de la nature morte, Braque y était le mieux préparé ou plutôt il a été à même, en consolidant chacune des étapes de son évolution, d'aller plus sûrement à ce « signe qui suffit » tel que l'a nommé Matisse40 »
En 1911, le peintre rencontre Marcelle Lapré qui deviendra sa femme en 1926. Et il part à Céret où il reste avec Picasso toute l'année41.
Les inventions de Braque
Céret où Braque a réalisé Les Toits de Céret en 1911
À partir de là, Braque invente un nouveau vocabulaire, introduisant des lettres au pochoir dans ses tableaux, des caractères d'imprimerie : Le Portugais117 × 81 cm, Kunstmuseum (Bâle)37, Nature morte aux banderilles65,4 × 54,9 cmMetropolitan Museum of Art. Dans un entretien avec la critique d'art Dora Vallier, il explique « (...) c'était des formes où il n'y avait rien à déformer parce que, étant des aplats, les lettres étaient hors l'espace et leur présence dans le tableau, par conséquent, permettait de distinguer les objets qui étaient dans l'espace, de ceux qui étaient hors de l'espace42 » Braque se lance aussi dans des inscriptions tracées à main levée, disposées en parallèle pour rappeler les caractères d'affiche. Dans Le Portugais, on déchiffre le mot BAL en haut à droite, un mot qui revient l'année suivante dans Nature morte au violon BAL, Kunsmuseum de Bâle43.
À Céret, il n'abandonne pas les paysages. Il réalise Les Toits de Céret82 × 59 cm(collection privée) et la Fenêtre de Céret, toiles stylisées selon la méthode du cubisme analytique, et sans aucun rapport avec les paysages des années précédentes44.
Plaque sur la maison de Georges Braque à Sorgues
L'année suivante à Sorgues, il rejoint Picasso et il loue la villa de Bel-Air. Les papiers collés de Braque font alors leur apparition : Compotier et verre, 50 × 65 cm collection privée45. C'est une très grande découverte qui sera reproduite par de nombreux peintres : Juan Gris, Henri Laurens, Fernand Léger, Albert Gleizes46. Les papiers sont des compositions, à ne pas confondre avec les collages que Braque réalise plus tard40.
C'est également à Sorgues que Braque peaufine sa technique des sculptures en papier, inventée à Céret en 1911, selon l'article de Christian Zervos paru dans les Cahiers d'art47. On trouve trace de ces sculptures dans un courrier envoyé à Kahnweiler au mois d'août 1912 où l'artiste dit profiter de son séjour à la campagne pour y faire ce que l'on ne peut faire à Paris, entre autres choses des sculptures en papier « qui lui donnent beaucoup de satisfaction48. » Malheureusement il ne subsiste rien de ces constructions éphémères excepté une photographie d'un contre-reliefnote 6 de 1914 découverte dans les archives Laurens auquel les sculptures papier de 1912 ne ressemblaient sans doute pas. Selon Bernard Zurcher, elle se rapprocheraient plutôt des natures mortes de la même année (1912) qui suivaient le principe d'inversion du relief propre au masque Wobé49.
« Ceux qui vont de l'avant tournent le dos aux suiveurs. C'est tout ce que les suiveurs méritent50 »
Les papiers collés de Braque, pour Jean Paulhan, « qui a passé la moitié de sa vie à essayer d'expliquer la nature de l'œuvre de Braque51 » sont des « Machines à voir ». D'après lui, le cubisme consiste à « substituer l'espace brut à l'espace concerté des classiques. Cette substitution se fait par le biais d'un engin analogue à la machine à perspective de Filippo Brunelleschi, et à la vitre quadrillée de Albrecht Dürer30. »note 7 La vitre quadrillée de Dürer, encore appelée mise au carreau, est un moyen pour le dessinateur d'agrandir ou diminuer un dessin sans que la perspective intervienne52. Braque utilise souvent cette mise au carreau. On en trouve un exemple dans la photo d'atelier où il travaille à L'Oiseau et son nid en 1955, prise par Mariette Lachaud. Dans la partie supérieure du tableau, les traces de la mise au carreau sont encore visibles, détachées du sujet principal53.
Braque reste à Sorgue jusqu'en novembre 1912, tandis que Picasso, retourne à Paris où il commence à exécuter ses propres papiers collés. Il écrit à Braque : « Mon cher ami Braque je emploie (sic) tes derniers procédés paperistiques et pusiereux. Je suis en train de imaginer une guitare et je emploie un peu le pusière contre notre orrible toile. Je suis bien content que tu sois heureux dans ta villa de Bel Air, et que tu sois content de ton travail. Moi, comme tu vois, je commence à travailler un peu49. » Cependant Braque avance dans sa recherche de papier collé, dérivant sur des papiers ayant l'aspect du faux-bois, il imite aussi le marbre54. Les inversions de relief se multiplient et des signes optiques apparaissent vers la fin de l'année 1913, jouant sur la répétition d'une figure géométrique ou d'un motif décoratif. Braque ajoute des signes objectifs nouveaux l'année suivante : cordes de guitare, de violon, cartes à jouer, morceau de journal transformé en carte à jouer. Vers la fin de la « période papier », apparaît le carton ondulé. Le peintre introduit dans sa composition la notion de relief qui connaîtra un vif succès à partir de 1917, tant dans ses collages que dans ceux de son meilleur ami, le sculpteur Henri Laurens40. Parmi les œuvres importantes de la période des papiers collés (1913-1914), se trouvent Le Petit éclaireur, 92 × 63 cm fusain, papier journal, papier faux-bois et papier noir collé sur toile, Musée de Lille métropole55, Nature morte sur table (Gillette), 48 × 62 cm où est reproduite l'enveloppe d'une lame de rasoir Gillette, Centre Pompidou Paris56, Violon et pipe LE QUOTIDIEN74 × 100 cm, fusain, papier faux bois, galon de papier peint, papier noir, papier journal collés sur papier, contrecollé sur carton, Centre Pompidou, Paris57.
Cette période est aussi celle des instruments de musique. Violon72 × 31 cm, fusain, papier collé uni, faux bois, mural et journal sur papier, Cleveland Museum of Art, Violon, 35 × 37 cm, huile, fusain, crayon et papier collé sur toile, Philadelphia Museum of Art58, Violon et journal FÊTE, 90 60cm, Philadelphia museum59.
Braque n'en finit pas d'inventer. Dès 1912, installé avec Marcelle Lapré au 5 impasse Guelma, il mêle à sa peinture de la sciure de bois et du sable pour donner du relief aux toiles41. En 1913, il déménage son atelier rue Caulaincourt tandis que ses œuvres sont présentées à New York à l'Armory Show. Cependant, cette année-là, les relations entre les deux peintres se dégradent, ils n'éprouvent plus le besoin de se retrouver60. L'écart s'est creusé, la cordée se délite. Deux expositions particulières présentent Braque en Allemagne au printemps 1914, à Berlin, galerie Feldmann, puis à Dresde, galerie Emile Richter61. Au moment de l'assassinat du duc d'Autriche, Braque passe l'été à Sorgues62 avec sa femme. Il est mobilisé et prend le train avec Derain le 2 août 1914 à Avignon où les accompagne le « compagnon de cordée » qui va multiplier les mots d'auteur rapportés de diverses manières selon les biographes63.
La mobilisation de Braque sur le front en 1914 interrompt brutalement la carrière du peintre. Il est affecté au 224e régiment d'Infanterie comme sergent et envoyé dans la Somme à Maricourt41 secteur où le régiment de Braque (devenu lieutenant Braque) restera trois mois avant d'être déplacé en Artois, au nord d'Arras, pour préparer une offensive à grande échelle contre les villages qui protègent la crête de Vimy64.
Grièvement blessé le 11 mai 1915 à Neuville-Saint-Vaast64, Braque est laissé pour mort sur le champ de bataille. Il est relevé par les brancardiers, qui ont trébuché sur son corps le lendemain, dans ce charnier où 17 000 hommes ont été broyés64. Trépané, le peintre ne reprend connaissance qu'après deux jours de coma65. Il ne se remet pas avant 191766. Deux fois cité, il reçoit la Croix de guerre67. Après un banquet organisé pour fêter sa guérison à Paris, il part en convalescence à Sorgues.
Avec le poète Pierre Reverdy, Georges Braque écrit ses Pensées et Réflexions sur la peinture qui sont publiées dans la revue Nord-Sud68. Il est alors proche de Juan Gris qui lui communique son goût pour les textures recherchées et les plans réduits à des formes géométriques69. C'est avec Gris qu'il recommence à peindre en « peintre aveugle-né - cet aveugle renaissant » selon le mot de Jean Paulhan70, avec notamment Guitare et verre60,1 × 91,5 cm, Musée Kröller-MüllerOtterlo71. En cette période, Braque n'était pas loin de penser que Picasso était en train de « trahir » le cubisme et leur jeunesse72. Mais le peintre discret reprend ses recherches. Il se fait « vérificateur ». Il peaufine ses trouvailles, et met au point un nouveau vocabulaire de sa peinture. Ce sera le « cubisme synthétique » dont les premières créations commencées en 1913 avec Compotier et cartes81 × 60 cm, huile rehaussée au crayon et au fusain sur toile, Centre Pompidou, Paris73, reprennent en 1917 avec La Joueuse de mandoline , 92 × 65 cm, huile sur toile, Musée de Lille Métropole74, La Musicienne, huile sur toile, 221,4 112.8cm, Kunstmuseum (Bâle)75.
Vers 1919, alors que le cubisme triomphe, alors que Gleizesnote 8, Metzinger, Maurice Raynal lui découvrent des raisons, des lois, des limites, Georges Braque déclare : « Il y a longtemps que j'avais foutu le camp. Ce n'est pas moi qui ferais du Braque sur mesure76. »
Quelques années plus tard, dans son livre Braque le patron, Jean Paulhan fait le parallèle entre l'art des cubistes et l'art du camouflage de guerre. « Le camouflage de guerre a été l'œuvre des cubistes : si l'on veut, c'était aussi leur revanche. Les tableaux à qui l'opinion publique eût obstinément reproché de ne ressembler à rien se trouvaient être au moment du danger, les seuls qui pussent ressembler à tout (…) Ils se reconnaissaient dans les natures mortes de Braque, et l'aviateur qui doutait de la forêt des Ardennes ou de la Beauce n'hésitait plus devant un canon retouché par Braque77 ». Paulhan rappelle aussi que le peintre officiel chargé du camouflage des canons en 1915, Lucien-Victor Guirand de Scevola, disait, au chapitre Souvenirs de camouflage, qu'il avait employé pour déformer totalement d'aspect de l'objet, les moyens que les cubistes utilisaient, ce qui lui avait permis par la suite, d'engager dans sa section quelques peintres aptes, par leur vision très spéciale, à dénaturer n'importe quelle forme78.
Mais désormais, les nouvelles toiles de Braque offrent une palette plus vive et sensuelle, comme dans la Femme à la mandoline, 1922-1923, huile sur carton 41 × 33 cm Centre Pompidou, Paris. Au début des années 1920, le peintre varie encore sa production à la demande de Serge de Diaghilev, en composant les décors et costumes pour les Ballets russes. Entre 1922 et 1926, il fait les décors et costumes de Les Fâcheux adaptation de la comédie-ballet de Molière, de Salade, de Zéphire et Flore et aussi les décors des Sylphidesballet de Michel Fokine. Diaghilev trouve que le peintre a un caractère peu commode et que par ailleurs, il n'a pas le sens des affaires, ce qui est exact selon Jean Paulhan79.
L'entre deux-guerres, le cubisme synthétique et les natures mortes
Gris est alors le seul peintre cubiste dont Braque reconnaissait la valeur en dehors de Picasso. il disait des autres : « Ils ont cubisté les tableaux, ils ont publié des livres sur le cubisme, et tout cela naturellement m'éloignait de plus en plus d'eux. Le seul qui ait poussé les recherches cubistes avec conscience à mon sens, c'est Gris81. »
À cette époque, ce sont les sculpteurs Jacques Lipchitz et Henri Laurens qui ont joué un rôle plus considérable que les peintres dans l'évolution de Braque82. Le peintre développe des aplats de couleurs. Braque ne déforme plus, il forme, c'est ce qu'il confirme dans son cahier. Ainsi se produit la « métamorphose » qui se caractérise par l'utilisation du fond noir dont il dit à Daniel-Henry Kahnweilernote 10, réfugié en Suisse, que « le noir(...) c'est une couleur dont l'impressionnisme nous a privés si longtemps et qui est si belle... »82.
« Tout compte fait, je préfère ceux qui m'exploitent à ceux qui me suivent. Ceux-là ont quelque chose à m'apprendre83 »
L'exposition de ses œuvres récentes, en mars 1919, chez Léonce Rosenberg à la Galerie de L'Effort Moderne reçoit un accueil enthousiaste68. À cette occasion une première monographie de Braque est publiée par Roger Bissière qui y souligne l'aspect méticuleux du travail du peintre : « Braque a entrevu peut-être le premier entre les modernes la poésie qui se dégage du beau métier, d'une œuvre faite avec amour et patience84. » C'est la deuxième exposition personnelle du peintre qui renouvelle son contrat avec Léonce Rosenberg en mai 1920, année où il réalise sa première sculpture :La Femme debout en six exemplaires85. Cette période qui va jusqu'au début des années 1930 est aussi celle des Canéphores : Canéphores, 1922, 180,5 × 73,5 cm, huile sur toile, Centre Pompidou Paris, mais aussi des nus, des figures féminines, Trois Baigneuses, huile sur bois, 18 × 75 cm collection privée.
Mais en 1921, les choses se gâtent entre Rosenberg et Braque. La liquidation du stock de Kahnweiler, confisqué pendant la guerre, a lieu à l'hôtel Drouot. L'expert est précisément Léonce Rosenberg qui a réussi à se faire nommer là, et qui profite de sa position dominante pour sous-évaluer des œuvres qu'il rachètera à bas prix86. Le premier jour de la vente à Drouot, Braque s'emploie à le boxer en même temps que le pauvre Amédée Ozenfant qui tentait de s'interposer. L'affaire se termine au commissariat de police, et les belligérants sont finalement relâchés86. Léonce Rosenberg revend les tableaux qu'il a achetés avec un énorme bénéfice. Son frère Paul en fait autant. Un des grands perdants dans tout cela est l'État français qui a laissé filer des œuvres comme L'Homme à la guitare (1913-1914)note 11 en 1921 pour 2 820 francs, tableau qu'il rachètera pour le musée national d'art moderne soixante ans plus tard neuf millions de francs87.
Kunsthalle de Bâle où a lieu en 1933 la première rétrospective des œuvres de Braque
Le style et les recherches du peintre évoluent 1919 et 1939. De son passé cubiste, il conserve la simultanéité des points de vue, le développement des objets sur le même plan, et l'inversion de l'espace54. Il utilise toujours le noir en fond pour suggérer la profondeur, et il opère une partition des objets et des plans qui les éloignent de tout réalisme. En cela Guitare et nature morte sur la cheminée , 1925, huile et sable sur toile, 130,5 × 74,6 cm, Metropolitan Museum of Art88 et Fruits sur une nappe et compotier, huile sur toile, 130,5 × 75 cm, Centre Pompidou89, sont caractéristiques de cette évolution. Les objets semblent des accessoires à la composition, tout son effort porte sur la couleur, ainsi que le remarque Georges Charensol lors de l'exposition Braque chez Paul Rosenberg, en 1926, où se trouvait Fruits sur une nappe et compotier90. Braque pousse l'usage du contraste encore beaucoup plus loin dans Nature morte à la clarinette, huile sur toile, 1927, 55,9 × 75 cm, The Phillips Collection avec des formes qualifiées de « naturalistes » par Christian Zervos91.
Rue Georges-Braque anciennement rue du Douanier où le peintre avait son atelier à partir de 1925
Depuis 1925, Braque est installé à Montparnasse, rue du Douanier, dans une maison-atelier construite sur les plans d'Auguste Perret68. Il a épousé en 1926, Marcelle Lapré, avec laquelle il vit depuis 191292. Il a pour voisins Louis Latapie et Roger Bissière93 dans cette rue qui porte aujourd'hui son nom : rue Georges-Braque94
Les formes naturalistes et abstraites prennent une nouvelle ampleur avec les variations sur Le Guéridon à partir de 1928, année où le couple Braque achète une maison à Varengeville en Haute-Normandie. Sur les falaises du Pays de Caux l'architecte américain Paul Nelson construit une maison et un atelier pour le peintre68. Avec Le Guéridon, 1928, huile sur toile, 197 × 73 cm, Museum of Modern Art, New York et Le Grand guéridon, huile sur toile 147 × 114 cm, que le peintre continue à travailler jusqu'en 1936-1939, Braque opère un long mûrissement des formes95. Il retravaille même en 1945 le Guéridon rouge180 × 73 cm, commencé en 1939 en réduisant le motif ornemental. Le thème du guéridon revient souvent dans l'œuvre de 1911 à 1952. Il assure la continuité d'un développement dont les Ateliers réalisent le plein épanouissement96.
Les années 1930 voient apparaître les nappes : Nappe rose (1933) et la Nappe Jaune (1935) 114,3 × 144,8 cm, collection privée, qui reçoit en 1937 le premier prix de la Fondation Carnegie de Pittsburgh97. Le peintre expérimente aussi les plâtres gravés Heraklès, 1931, 187 × 105,8 cm, Fondation Maeght, les eaux fortesThéogonie d'Hésiode, 1932, ensemble de huit eaux fortes 53 × 38 cmMusées de Belfort98 commandées par Ambroise Vollard pour illustrer le livre homonyme et qui ne sera jamais publié car Vollard meurt en 1939.
La première rétrospective de Braque à la Kunsthalle de Bâle en 1933 en Suisse, marque le début de la reconnaissance internationale du peintre99 elle sera suivie en 1934 par « Braque récent paintings » à la Valentine gallery de New York, ouverte en 1937 par le galeriste allemand Curt Valentinnote 12. Selon Frank Elgar : « C'est pendant les années 1930 que Braque peint ses natures mortes les plus concentrées et les plus savoureuses. Ses falaises, ses barques échouées, ses figures double face (...) témoignent de sa période la plus heureuse. Mais le péril le guettait à partir de 1940100. »
De 1939 à 1940, le couple Braque est à Varengeville pendant la drôle de guerre avec Joan Miró qui a loué une maison près de celle des Braque en août 1939 et qui restera en France jusqu'en 1940. « Les deux peintres entretiennent une relation d'amitié et de confiance, (...) sans que le voisinage d'alors et l'amitié de toujours n'ait pas fait dévier d'un millimètre le chemin de l'un et de l'autre101. » Braque a simplement invité son ami catalan à utiliser le procédé du papier à report, une technique d'impression pour la lithographie102. À Varengeville, à la même date, se trouvent aussi Georges Duthuit, Alexander Calder103, ainsi que le poète Raymond Queneau et l'architecte Paul Nelson.
Pendant cette période, Braque se consacre quasi exclusivement à la sculpture, il réalise notamment Hymen, Hesperis et Le Petit Cheval97. Les sculptures humaines sont des têtes toujours de profil comme dans les reliefs de l'ancienne Égypte. Ce style est issu des tableaux comme Le Duo, huile sur toile, 129.8 x 160 cm qui offre deux profils de femmes assises sur leur chaise104. En 1939-1940, Braque est l'objet d'une grande rétrospective à Chicago à The Arts Club of Chicago, également à Washington (The Phillips Collection) à San Francisco (San Francisco Museum of Modern Art)97. Il a aussi une exposition personnelle à New York en 1941, puis à Baltimore, puis de nouveau à New York chez Paul Rosenberg en avril 1942. En 1943, la galerie de France lui consacre une exposition Douze peintures de Georges Braque tandis que le Salon d'automne à Paris présente 26 peintures et 9 sculptures97. Jean Bazaine lui consacre un article dans Comœdia105. Jean Paulhan publie Braque le patron la même année68.
Entre 1940 et 1945, les Braque ont résidé d'abord dans le Limousin, puis se sont réfugiés dans les Pyrénées, puis ils sont revenus à Paris. Ils ne retournent à Varengeville qu'en 1945, En 1941, un grand nombre des peintures de Braque, déposées à Libourne sont confisquées par les autorités allemandes68.
Braque ne participe pas au voyage à Berlin organisé en 1941 par Arno Breker et Otto Abetz dont André Derain, Othon Friesz, Maurice de Vlaminck, Kees van Dongen, André Dunoyer de Segonzac font partie106. Mais il ne souhaite pas désavouer son ami Derain et le commentaire de lui rapporté par Fernand Mourlot : « Heureusement, ma peinture ne plaît pas, je n'ai pas été invité ; sans quoi, à cause des libérations [de prisonniers] promises, j'y serais peut-être allé107. » reste selon Alex Dantchev et Fernand Mourlot, une forme d'exonération de toute accusation de collaboration envers l'ami Derain108. Certes, le lien avec Derain est rompu, tout comme celui avec les autres artistes qui ont fait le même voyage. Mais Braque prendra par la suite ses distances vis-à-vis de l'épuration.
« La liberté n'est pas accessible à tout le monde. Pour beaucoup, elle se place entre la défense et la permission109 »
De même, il se tient très à l'écart du régime de Vichy pendant toute la guerre. Pourtant, les avances de l'occupant ne manquent pas, ses tableaux déchaînent l'enthousiasme de Pierre Drieu la Rochelle lors de l'exposition de vingt de ses toiles au Salon d'automne 1943110. Les officiers allemands qui visitent son atelier, le jugeant trop froid, proposent de lui livrer du charbon, ce que Braque refuse avec finessenote 13. Il refuse également de créer un emblème pour le gouvernement de Vichy111, alors que Gertrude Stein s'est proposée pour traduire les discours de Pétain112,113,114. Braque a le défaut inverse : il ne se laisse pas acheter112. Sa position est claire : pas de compromis, pas de compromission112. Ce qui ne l'empêche pas de recevoir Ernst Jünger dans son atelier le 4 octobre 1943. Écrivain et poète en uniforme d'occupant cette année-là, Jünger, qui recevra le prix Goethe en 1982 et qui entre dans la Pleiade en 2008115, apprécie les peintures dégénérées de Edvard Munch, de James Ensor, du Douanier Rousseau, de Picasso auquel il a rendu visite cette même année116 et aussi de Braque dont il a vu les peintures au Salon d'automne 1943, et qu'il trouve « réconfortantes, parce qu'elles représentent l'instant où nous sortons du nihilisme116. » Leur force, tant dans les formes que dans les tons représentent pour lui le moment où se rassemblent en nous la matière de la création nouvelle117.
Cloîtré dans son atelier pendant toute la durée de la guerrenote 14, Braque se consacre au thème des Intérieurs avec un retour en force du noir qui donne une impression de dépouillement et de sévérité. La guerre est pour Georges Braque synonyme d'austérité et d'accablement97. À ce moment-là, « Il n'y a guère de place pour l'émulation dans la vie de Braque : ni concours, ni discussion, ni travail en commun. C'est dans le secret qu'il entreprend118. » Une femme assise devant un jeu de carte, vue de profil, titrée La Patience, huile sur toile, 146 × 114 cm illustre son état d'esprit.
Pendant cette période, Braque poursuit son sujet fétiche : les instruments de musique qui n'ont cessé d'apparaître dans ses tableaux depuis 1908, parce que : « l'instrument de musique, en tant qu'objet, a cette particularité qu'on peut l'animer en le touchant, voilà pourquoi j'ai toujours été attiré par les instruments de musique81. » 1942 est une année particulièrement féconde pour le peintre qui commence plusieurs toiles sur le thème de la musique, qu'il terminera plus tard119 comme L'Homme à la guitare (1942), 1942-1961, 130 × 97 cm, huile sur toile, collection particulière120
Il réalise encore quelques dessins de femme dont les attitudes rappellent sa période fauve Femme à la toilette (1942), mais très vite la nature morte reprend le pas : Deux poissons dans un plat avec une cruche, (1949-1941) huile sur papier marouflé sur toile, collection particulière, inaugure une série de poissons sur fond noir Les Poissons noirs, 1942, huile sur toile 33 × 55 cm, Centre Pompidou Paris121 plusieurs Vanités, Le Poêle 1942, Le Cabinet de toilette, 1942, The Phillips Collection. Tous ces intérieurs rappellent que l'artiste s'est cloîtré chez lui notamment Grand intérieur à la palette, 1942, 143 × 195,6 cm, Menil Collection, Houston. Ses toiles les plus significatives ont pour sujets des objets de la vie quotidienne, objets dérisoire, utiles à la survie, ou à la nourriture rationnée : Table de cuisine, huile sur toile, 163 × 78 cm, collection privée122.
Il produit quelques silhouettes masculines sur fond sombre avant de commencer la série des Billards qu'il poursuit jusqu'en 1949. Un des plus beaux, Le Billard (1947) 1947-1949, 145 × 195 cm se trouve au Musée d'art contemporain de Caracas, Venezuela. Il a été exposé au Grand Palais (Paris) lors de la rétrospective Georges Braque 2013123, avec la mention des années où il a été achevé : 1947-1949123
Braque se tient à l'écart de l'épurationnote 15 et rejoint Varengeville. Il n'adhère pas non plus au Parti communiste français malgré les démarches répétées de Picasso et de Simone Signoret124. Il se tient aussi à l'écart de Picasso dont il apprécie de moins en moins l'attitude et que Maïa Plissetskaïa qualifiera plus tard de hooligannote 16. Il décline l'invitation à séjourner à La Californie de Cannes, choisissant plutôt d'habiter chez son nouveau marchand parisien Aimé Maeght à Saint-Paul-de-Vence. Il n'empêche que chacun des deux peintres essaie d'avoir des nouvelles de l'autre. Notamment lorsque Braque subit une opération pour un double ulcère à l'estomac, en 1945, Picasso vient le voir chaque jour125, et il continue à chercher son approbation malgré son attitude distante126. À partir de 1951, une sorte de réconciliation va s'amorcer. Françoise Gilot rend visite très souvent à Braque, même après sa séparation, elle lui présente son fils Claude Picasso, alors adolescent, qui ressemble tant à son père que Braque fond en larmes : le garçon est le portrait vivant de son compagnon de cordée de l'époque126. La véritable nature du lien entre les deux peintres reste difficile à cerner. Selon Braque, ce n'était pas une coopération artistique mais « une union dans l'indépendance127. »
Après une convalescence de deux ans, Braque reprend sa vigueur, et il expose au Stedelijk Museum d'Amsterdam, puis à Bruxelles au Palais des beaux-arts128. En 1947, il est à la Tate Gallery de Londres. La même année, Aimé Maeght devient son nouveau marchand parisien, et publie la première édition des Cahiers G. Braque. En 1948, à la Biennale de Venise, où il a présenté la série des Billards, il reçoit le Grand Prix pour l'ensemble de son œuvre. Suit une série d'expositions en particulier au MoMA de New York, qui parachève la reconnaissance internationale de son œuvre61,129. Paul Rosenberg lui consacre encore une nouvelle exposition dans sa galerie de New York en 1948.
« Quand quelqu'un se fait des idées, c'est qu'il s'éloigne de la vérité. S'il n'en a qu'une, c'est l'idée fixe. On l'enferme130 »
À partir de 1949, le peintre commence sa série des Ateliers, une suite de huit toiles sur le même thème, en état d'inachèvement perpétuel94. Ces toiles éternellement retouchées sont un véritable casse-tête pour la rédaction des catalogues, notamment pour le critique d'art anglais John Richardson qui a bien du mal à les dater dans son article The ateliers of Braque131. Car Braque modifie sans cesse le contenu et la numérotation des toiles de cette série. Si on compare la photographie que Robert Doisneau a faite à Varengeville de l'Atelier VII (1952-1956), on s'aperçoit qu'il a été modifié, que le peintre de déplacé les objets et qu'il est devenu Atelier IX132. Le dernier état de ce tableau est présenté au Grand palais en 2013, huile sur toile 146 × 146 cm Centre Georges Pompidou133.
L'oiseau dont la présence apporte une dimension nouvelle à six des huit Ateliers a fait son apparition dans Atelier IV huile sur toile, 1949 130 × 195 cm collection particulière134, toutes ailes déployées il occupe un tiers de l'espace. Un des plus souvent reproduits est Atelier I, huile sur toile, 1949, 92 × 73 cm, collection particulière. Il présente un tableau dans le tableau et une grand cruche blanche « en trou de serrure135.» Atelier VIII, est le plus frontal et plus haut en couleurs de la série, 132,1 × 196,9 cm, Fundación Masaveu, Oviedo136.
L'ordre de datation des Ateliers finalement conservé pour la dernière rétrospective 2013 est celui établi par Nicole Worms de Romilly dans son Catalogue raisonné de l'œuvre de Braque, éditions Maeght, en sept volumes parus de 1959 à 1982note 17. Les Ateliers sont présents dès janvier 1949 à la rétrospective organisée au Museum of Modern Art de New York et au Cleveland Museum of Art exposition dont Jean Cassou a rédigé le catalogue128.
En 1955, le peintre et critique anglais Patrick Heron envoie à Braque, son livre The Changing Forms of Art qui décrit en particulier les Ateliers et les Billards, comme des jeux de surfaces planes desquelles naissent l'espace, combinées de lignes droites, diagonales, partiellement enfouies, jouant de la géométrie cubiste137. Braque lui répond : « Je me suis fait traduire quelques passages de votre livre sur la peinture que j'ai lu avec intérêt. Vous ouvrez les yeux à ceux que la critique ordinaire égare137. »
Paulhan note que Braque est un des très rares peintres à n'avoir pas fait son autoportrait, et il s'étonne que l'on en sache si peu sur l'homme qui a reçu à l'unanimité la légion d'honneur en tant qu'officier puis commandeur en 1951. « Il accepte la gloire avec calme (...) C'est maigre, je le vois bien, toutes ces anecdotes. Oui, mais c'est aussi qu'en Braque, l'homme anecdotique est assez mince. L'homme est ailleurs138. »
Braque était bel homme, il a été photographié par Robert Doisneau à Varengeville, dans diverses situations : à la campagne139, dans son atelier aussi140. Le peintre a également été portraituré par Man Ray141 qui l'a photographié souvent de 1922 à 1925142, et dessiné par son ami Giacometti143 ainsi que par Henri Laurens alors qu'il avait encore la tête bandée en 1915144. Il a également inspiré les photographes Mariette Lachaud145, dont une exposition de quarante photographies s'est tenue à Varengeville en août 2013146, et Denise Colomb147, Brassaï148. Braque était aussi un athlète, féru de sport et de boxe anglaisenote 18. En 1912, il appréciait sa réputation de boxeur149 et en 1997, le critique d'art anglais John Russell dans The New York Times rappelle sa maîtrise de la boxe anglaise150
Mais le peintre était plus préoccupé par sa peinture que par son image. « Je serais embarrassé de décider si Braque est l'artiste le plus inventif ou le plus divers de notre temps. Mais si le grand peintre est celui qui donne de la peinture l'idée la plus aiguë à la fois et la plus nourricière, alors, c'est Braque sans hésiter que je prends pour patron151. »
Le Grand Palais où s'est tenu la rétrospective Braque jusqu'au 6 janvier 2014. L'exposition a eu lieu dans les galeries situées sur la droite du bâtiment
Les dernières années
Falaises de Varengeville sur la plage de Vasterival
Georges Salles, directeur des musées de France, passe commande en 1952 à Georges Braque d'une décoration pour le plafond de la salle Henry II du musée du Louvre qui date de 1938 et qui va être rénové. Le sujet choisi par le peintre : Les Oiseaux convient bien à la salle et même ceux qui étaient réticents pour mélanger art moderne et art ancien sont finalement séduits152. En 1953, la décoration du plafond est inaugurée. L'artiste a réussi à transposer sur le plan monumental un thème intimiste qui lui était cher. Il a résolu le problème posé par le vaste support en utilisant de larges aplats de couleur qui donnent à l'ensemble force et simplicité152. Dépité de n'avoir pas été choisi pour ce projet, Picasso prétend que Braque a copié ses colombes153.
Braque produit beaucoup, mais de sa retraite de Varengeville-sur-mer, il sort très peu. Il a renoncé à la Provence. Ce sont les jeunes peintres qui viennent lui rendre visite, notamment Jean Bazaine. Mais surtout Nicolas de Staël qu'il encourage avec vigueur et dont le suicide en 1955 va beaucoup l'affecter154. Nicolas de Staël avait pour Braque une admiration telle qu'il avait écrit au critique d'art et collectionneur américain David Cooper : « Je vous serai toujours infiniment reconnaissant d'avoir su créer ce climat où la rhétorique de Braque reçoit la lumière d'autant mieux qu'il en refusa le grand éclat, où ses tableaux en un instant d'éclair font tout naturellement le chemin de Sophocle au ton confidentiel de Baudelaire, sans insiter, et en gardant la grande voix. C'est unique155. » Outre cette amitié qui les lient, Staël et Braque ont quelque chose en commun dans leur démarche de peintre à cette époque là. Duncan Phillips, qui s'est entiché de Braque156 possède aussi dans The Phillips Collection, beaucoup d'œuvres de Staël157. Le retour inattendu au paysage à tendance figurative, que Braque a opéré entre les Ateliers et les Oiseaux, est d'une certaine manière redevable à l'échange avec Staël158. Ces paysages des dernières années (1957-1963) qui fascinent son ami le plus proche Alberto Giacometti159, sont en majorité de petits formats de forme allongée : Marine, 1956, 26 × 65 cm, collection privée, Le Champ de colza 1956, 30 × 65 cm avec une référence évidente à Vincent van Gogh qu'il admirait. Staël a également créé des tableaux en référence à van Gogh : l'envol des Mouettes est aussi un hommage au Champ de blé aux corbeaux de Vincent van Gogh, auquel à son tour Braque rend hommage vers 1957 avec Oiseaux dans les blés, huile sur toile, 24 × 41 cm160, dans un style qui se rapproche de celui de Saël. Paysage, 1959, 21 × 73 cm, mais avec aussi de plus grands formats comme La Charrue, 1960, 84 × 195 cm et La Sarcleuse (1961) à laquelle le peintre travaillait chaque été depuis 1930161 est la dernière toile de Braque. Elle est aujourd'hui au Musée d'Art Moderne de Paris au Centre Pompidou. Elle était encore posée sur le chevalet de son atelier à Varengeville le 31 août 1963 à sa mort161. La campagne qu'elle présente est celle du pays de Caux entre le Havre et Dieppe, qui est austère et se termine en falaises abruptes sur la mer. La toile paraît comme un écho à la dernière toile de Vincent van Gogh, Champ de blé aux corbeaux (1890). « La sérénité échappait à van Gogh, désespérément. Braque s'est efforcé de l'atteindre et il y est parvenu en effet162. »
À partir de 1953, Braque multiplie les références à l'envol, aux oiseaux. On en trouve dans L'Atelier IX (1952-1956), avec de grandes ailes qui viennent çà et là perturber l'espace. Pendant ces années-là, les oiseaux envahissent son œuvre163. Mais il faut attendre Atelier VIII (1952-1955)note 19 pour que l'oiseau en vol ait gagné sa blancheur164. L'Oiseau et son nid (1955-1956), 130,5 × 173,5 cm, Centre Pompidou, Paris, est découpé abstraitement sur fond brun. Il marque une étape importante dans l'œuvre de Braque en cela qu'il annonce l'oiseau profilé de À tire d'aile, 1956-1961, 114 × 170,5 cm, Centre Pompidou, Paris, l'apothéose du travail du peintre sur les oiseaux. L'artiste est allé observer une réserve d'oiseaux en Camargue, il a admiré le vol des flamants roses : « ... j'ai vu passer de grands oiseaux. De cette vision, j'ai tiré des formes aériennes. Les oiseaux m'ont inspiré (...). Le concept même, après le choc de l'inspiration, les a fait se lever dans mon esprit, ce concept doit s'effacer pour me rapprocher de ce qui me préoccupe : la construction du fait pictural165. » Le peintre stylise, puis travaille les formes en aplats en les simplifiant à l'extrême. Les Oiseaux noirs, 1956-1957 (ou 1960 selon les sources) 129 × 181 cm, collection Adrien Maeght, sont représentatifs du concept oiseau abouti, ainsi que À tire d'aile 1956-1961, 129 × 181 cm, Centre Pompidou Paris. Dans le tableau Les Oiseaux, 1960, 134 × 167,5 cm le concept est réduit à des signes, presque abstraits, jouant avec la lumière. Braque tient beaucoup à ses oiseaux, il a conservé jusqu'à sa mort L'Oiseau et son nid, huile et sable sur toile, 130,5 × 173,5 cm, Centre Georges Pompidou166. « L'Oiseau et son nid, qu'il a gardé jusqu'à sa mort, on ne saurait trouver de meilleur autoportrait de Braque167 ».
L'œuvre de Braque, dans les années cinquante et soixante, fait l'objet de nombreuses expositions tant en France qu'à l'étranger à Tokyo au Musée national en 1952, à la Kunsthalle de Berne et à la Kunsthaus de Zurich en 1953. Mais tandis qu'on organise au Festival international d'Édimbourg en 1956 une gigantesque exposition de ses œuvres, puis à la Tate Gallery de Londres, il reste dans son atelier à Paris et il ne le quitte que pour aller à Varengeville. Il se contente d'envoyer ses toiles de plus en plus « ailées ». L'exposition d'Édimbourg est pourtant répartie dans vingt trois salles, elle comporte quatre-vingt neuf toiles qui ont attiré un très vaste public163. Braque est fait Docteur honoris causa de l'Université d'Oxford67. L'année suivante ce sont ses sculptures qui s'envolent pour le musée de Cincinnati, puis plus tard à Rome, où on l'expose fin 1958 - début 1959, il reçoit le Prix Antonio Feltrinelli décerné par l'l'Académie des beaux-arts168. De 1959 à 1963, Braque travaille aussi à des livres d'artiste : avec Pierre ReverdyLa Liberté des mers, avec Frank ElgarLa Résurrection de l'oiseau (1959), avec Apollinaire Si je mourais là-bas, avec Saint-John PerseL'Ordre des oiseaux (1962), avec René CharLettera Amorosa (1963)169.
église paroissiale Saint-Valéry de Varengeville-sur-Mer où se trouve le vitrail réalisé par Braque
Braque est un des peintres marquants dans l'histoire de la peinture. Il a influencé de nouvelles générations d'artistes. Après l'exposition de 1946 à la Tate Gallery de Londres, jugée « mal montée » par Patrick Heron, « Des artistes en manque ont commencé, dans toute l'Angleterre, et à l'insu de critiques arrogants, à peindre des natures mortes au hareng170. » Parmi les peintres sous l'influence de Braque, Alex Danchev cite Ben Nicholson, John Piper ou Bryan Winter, et les américains William Congdon et Ellsworth Kelly170. Françoise Gilot était entourée des œuvres de Braque, et à la Juilliard School de New York on donnait un cours d'histoire de l'art intitulé « Bach to Braque and beyond » (de Bach à Braque et au-delà)170.
Georges Braque a également créé des vitraux : sept pour la chapelle Saint-Dominique et le vitrail représentant un arbre de Jessé à l'église paroissiale Saint-Valéry de Varengeville-sur-Mer en 1954171, ainsi que la sculpture de la porte du tabernacle de l'église d'Assy en 1948. La dernière exposition de son vivant en France a lieu au Musée des arts décoratifs de Paris et présente ses bijoux du 22 mars au 14 mai 1963. Ils sont reproduits sur de nombreux sites : ici172 ou là173. Cette même année à Munich, une grande rétrospective présente l'ensemble de son œuvre du 12 juin au 6 octobre.
Il meurt le 31 août 1963 à Paris. Alberto Giacometti, qui est venu dessiner son portrait funérairenote 20, écrit : « Ce soir tout l'œuvre de Braque redevient pour moi actuel (..). De tout cet œuvre, je regarde avec le plus d'intérêt, de curiosité et d'émotion les petits paysages, les natures mortes, les modestes bouquets des dernières années, des toutes dernières années174. » Des funérailles nationales ont lieu pour l'artiste le 3 septembre. André Malraux prononce son éloge funèbre devant la Colonnade du Louvre175.
« En 1961, de plus en plus souffrant, et incapable de travailler longtemps à ses peintures, Braque accepte de reprendre des dessins afin qu'ils servent de modèles pour la réalisation de bijoux, en particulier de camées en onyx montés en bagues. Il en a offert une à sa femme représentant le profil d'Hécatereproduction de Hécate en broche, gouache et reproduction de Hécate en broche, et il en a porté une lui-même en chevalière pendant la dernière année de sa vie : La Métamorphose d'Eos, oiseau blanc représentant l'aurore168. »
« À partir de 1961, le peintre, fatigué et malade, avec le teint cireux du cancer176 » a ralenti son rythme. Ce qui ne l'empêche de travailler encore à de grands tableaux comme La Sarcleuse. Emporté par un infarctus cérébral177 il peindra jusqu'à son dernier souffle, retouchant sans cesse La Sarcleuse et réalisant des petits formats moins contraignants, des gouaches qui vont devenir des bijoux. En septembre 1961, Braque a commencé à travailler sur une représentation en volume de sa Tête grecque qu'il a présentée au lapidaire Heger de Lowenfeld pour une mise en volume178.
Ce sont les 110 gouaches de Braque, réalisées de 1961 à 1963, qui ont servi de base aux bijoux exécutés de 1962 à 1963. Ils ont été exposés au Musée des arts décoratifs de Paris du 22 mars au 14 mai 1963168. Certaines pièces sont visibles sur le site du Musée des arts décoratifs de Paris179 ou sur celui site du Musée Georges Braque de Saint-Dié-des-Vosges180, ainsi que sur le site de Montpellier art181 consacré aux bijoux d'artistes Bijoux d'artistes, les expositions, peintres et bijoux182. Les thèmes récurrents des 110 gouaches de l'artiste sont les oiseaux en vol, et les figures humaines ou animalières de la mythologie grecque.
L'intégralité des bijoux acheté par l'État se trouve au Musée des arts décoratifs179, création : Georges Braque dessinateur ; France Heger de Löwenfeld réalisation ; France, 1962 (vers)183.Alcyone, collier, 1962, or serti de diamants, 29 × 14,5 × 26 cmvoir Alcyons sur le site des arts décoratifs. Il est bien précisé que c'est en 1961 que le peintre a commencé les dessins dont la réalisation a eu lieu à partir de 1962184 ou bien au Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou : 1963, Hera, orfèvrerie, or et saphirs sur clip de platine, 3 x 4,3 x 8 cm. Acquisition de l'État, 1969. Attribution au Musée national d'art moderne, 1969. Numéro d'inventaire : AM 1249 OA Centre Pompidou consultable sur le site du centre Pompidou virtuel et 1962, Métamorphose d'Eos, camée d'onyx sur bague d'or 2,2 x 1,8 cm Diamètre : 1,9 cm inscriptions : S.R. : G.Braque. Donation Mme Georges Braque, 1965, Numéro d'inventaire : AM 1208 OA Centre Pompidou.
Après la mort de Braque, Heger de Lowenfeld a reproduit diverses œuvres du peintre sous forme de gouaches servant de maquette à de nouveaux bijoux jusqu'en 1996185, année où le lapidaire a été victime d'une deuxième hémiplégie186. Pour lever toute confusion, les gouaches de Lowenfeld sont signées de sa main, et non de Georges Braque ainsi qu'on peut le voir sur les sites de ventes aux enchères où les œuvres sont présentées à titre d'« Hommage aux bijoux de Braque » comme Asteria187, ou Eudora dont la lithographie a été exécutée d'après Georges Braque, et signée par le lapidaire188. De même pour Circé sur le site Invaluable189. Lorsque les travaux sont de la main du peintre, ils sont présentés comme tels : Pelias et Nélée, tapisserie signée de Georges Braque190.
On en retrouve des exemplaires dans les ventes au enchères des maisons spécialisées : Millon et associés191, la maison Tajan de Monte-Carlo192, l'hôtel des ventes de Cannes193, l'hôtel Drouot194 . Et sur le site du bijoutier lyonnais Cas Bernard195.Le 25 novembre 2009 à l'Hôtel Drouot une vente aux enchères de sculptures et bijoux de Braque voir la vente 2009 a eu lieu au profit de la Croix-Rouge française.
Lors de la vente Tajan de Monte-Carlo du 5 août 2003, aux numéros 127 à 131 de la page 42 du catalogue196, la vente comprenait les bijoux Hécate, broche bleue sur fond or196, Hébé broche figurant des poissons196,193, Mérope collier et Zétès et Calaïs, pendentif figurant des colombes196,193Mélissa, bague figurant une colombe pavée de diamants196, Thalia, broche figurant deux oiseaux en or lisse et en or ciselé196. Une photo de la princesse Grace Kelly portant un modèle similaire à la broche Thalia est présentée sur le catalogue196. Cette broche est mentionnée sur le catalogue de l'hôtel Drouot lors de la vente du 19 novembre 2006. Elle a été réalisée pour la princesse Grace d'après une gouache de Georges Braque intitulée Les Trois Grâces, signée de l'artiste en 1962196,197.
Fernand Mourlot précise que les dernières lithographies de Braque date de 1963198. Il a réalisé la toute dernière pour l'affiche de l'exposition Les Bijoux de Braque au musée des arts décoratifs de Paris. Avant cela, il mettait une dernière main en 1962 à Lettera amorosa de René Char, parution 1963199
Postérité
Bentley similaire à celle de Braque qui avait une passion pour les belles voitures
Simca sport similaire à celle de Braque
Automobiles
Georges Braque aimait les belles automobiles. Alex Danchev mentionne la Rolls-Roycenote 21 que lui avait offert le fils de Aimé Maeght, Adrien Maeght125. Adrien possédait un musée de l'automobile aujourd'hui fermé. La veuve du peintre lui avait légué la Simca-Facel sport de Georges, qui se trouve maintenant, objet de collection, en Corsevoir le peintre au volant de sa voiture. À Varengeville, Braque a laissé le souvenir de la Bentley grise qu'il possédait, avec chauffeur, la Bentley grise et la Simca sport rouge repeinte en gris. La Bentley grise devient vert bouteille dans l'article du New York Times du 17 juin 1982, qui déplore déjà le peu de place laissé un artiste qui a changé le cours de l'histoire de l'art The New York Times 1982
Philatélie
Un timbre postal de 50 centimes polychrome représentant le tableau Le Messager, a été émis le 10novembre1961 avec une oblitération Premier jour à Paris200. Il porte le n° YT 1319201.
Un timbre postal polychrome d'une valeur faciale de 0,56 € représente le tableau Pélias et Nélée de Georges Braque. Le timbre a été émis à 1,7 million d'exemplaires le 21 septembre 2009 avec une oblitération Premier jour à Paris le 19 septembre 2009 ; il a été retiré de la vente le 26 novembre 2010. Le timbre est inséré dans un carnet de cinq appartenant à la série de la Croix-Rouge française sur le thème des 150 ans de la bataille de Solférino. Il porte le no 4388 et a été réalisé en offset202.
La série des Métamorphoses de Georges Braquenote 22 a servi de base à des réalisations de la Cristallerie Daum dans les années 2000. Une exposition a eu lieu à l'Hôtel de ville de Nancy du 13 juin au 19 octobre 2007203. Une autre exposition a réuni à Carmaux les pièces exécutées à partir des œuvres de Georges Braque et de Salvador Dalí de mai à octobre 2010204. En 2007, le magazine Connaissance des arts édite un hors-série consacré à la collection Georges Braque de la cristallerie Daum Daum la collection Georges Braque
Les Métamorphoses ont inspiré la Haute couture, en particulier Les Oiseaux. En 1988, Yves Saint Laurent a présenté sa « collection Braque » avec des robes ailées dont on peut voir un exemplaire sur une photographie de Jean-Marie Périer où le couturier apparaît avec Carla Bruni205 portant une robe blanche à ailes d'oiseaux206. Carla Bruni était l'un des deux mannequins qui ont présenté la collection Braque. L'autre était le premier mannequin noire : Katoucha Niane207
Beaucoup de tableaux de la période Post-impressionniste ont été détruits par l'artiste lui-même après l'été 1904 passé près de Pont-Aven à l'exception du portrait Fillette bretonne208. Le plus ancien exposé à ce jour est Le Parc Monceau, 1900, le Parc Monceau sur le site du Musée Georges Braque de Saint-Dié-des-Vosges.
La période cubiste de Braque commence principalement avec des paysages, comme Le Viaduc à l'Estaque (1907) ou Route près de l'Estaque, et surtout Maisons à l'Estaque déclaré tableau cubiste par Matisse, puis Louis Vauxcelles, alors que le peintre considère Les Instruments de musique comme son premier tableau vraiment cubiste213. Les débats sur le cubisme restent encore embrouillés, notamment parce que l'extrême discrétion de Braque a permis à son « compagnon de cordée » de monopoliser tous les rôles214. Chacun est cependant resté le public en « avant-première » de l'autre pendant toute la cordée Braque-Picasso de 1911 à 1912215 pendant période du cubisme analytique et celle du cubisme synthétique.
Les rapports entre les deux peintres se sont un peu gâtés au moment où Braque a réalisé ses premiers papiers collés à Sorgues : Compotier et verre, 1912, ' huile et sable sur toile, 50 × 65 cm collection privée45 premier papier collé sous cet intitulé216, suivi d'un grand nombre d'autres papiers collés qui aboutissent graduellement au cubisme synthétique.
Le découpage exact entre la période analytique et la période synthétique varie selon les biographes. Certain incluent dans cette période les papiers collés à partir de Compotier et verre, 1912, qui conduisent à la période de « Braque le vérificateur217 » où se trouvent également Compotier et cartes 1913, suivi de la prolifique série des « Machines à voir » : Le Petit éclaireur, 1913. Dans cette période, où Braque met méticuleusement sa peinture au point, se trouvent des huiles sur toile : Violon et clarinette 1913, Nature morte à la pipe 1914, L'Homme à la guitare (1914), 1914218 .
Le catalogue de l'exposition Georges Braque 2013 au Grand Palais réserve un chapitre à part pour les papiers collés de 1912 à 1914, du Compotier et verre 1912 à La Bouteille de rhum, 1914. Puis revient sur les techniques mixtes sur toile avec Compotier et cartes 1913, ou Cartes et dé 1914. Les papiers collés pourraient être considérés comme un intermède cubiste entre « analytique » et « synthétique »219.
Dans les principales œuvres de cette période il y a Violon et pipe LE QUOTIDIEN, 1913-1914, ou La Guitare : « Statue d’épouvante », 1913, mais surtout des natures mortes lorsque Braque retrouvera la vue après une longue période de cécité due à sa blessure de guerre : La Joueuse de mandoline, 1917, 92 65cm, Musée de Lille métropole74, La Musicienne, 221,3 × 113 cm,1917-1918, Kunstmuseum (Bâle)75
Tout en gardant la rigueur du cubisme, Braque s'écarte de l'abstraction avec des natures mortes dont les motifs sont posés en aplats, et dont les couleurs deviennent de plus en plus vives au fil du temps. La juxtaposition des différents plans comme dans Compotier avec grappe de raisin et verre, 1919, Musée national d'art moderne, Centre Georges Pompidou, Paris220 est faite avec des pâtes épaisses et des lignes rigidifiées, qui donnent cette impression de mesure qui est la caractéristique de Braque220. Plus les années passent, plus son retour à la couleur s'affirme de Guitare et nature morte sur la cheminée, huile sur toile, 1921, 130,5 × 74,3 cmMetropolitan Museum of ArtGuitare et nature morte sur la cheminée ou Guitare et verre (1921), huile sur toile, 43, × 73 cm, Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou, Paris221, pour éclater dans des formats de plus en plus grands tels : Guitare et bouteille de marc sur une table, 1930, huile sur toile, 130,5 × 75 cm, Cleveland Museum of Art222Guitare et bouteille de marc. Ses thèmes favoris sont alors les fruits, les fleurs, les objets. Il semble tourner le dos au cubisme. Avec des natures mortes comme : Le Grand guéridon également intitulé : La Table ronde, 1928-1929, huile et sable sur toile, 147 × 114 cm, The Phillips Collection222le grand Guéridon (The Round table) qui paraissent, pour les uns, une « régression », ou bien une « somptueux avancée » pour les autres, le peintre pratique son art de manière voluptueuse, livrant pendant cette période ses œuvres les plus sensuelles223.
The Phillips Collection où se trouvent de nombreuses œuvres de Braque, notamment la Nature morte à la clarinette
La dialectique des formes à la fois « naturalistes et abstraites » telles que les définissait Christian Zervos95, prend une ampleur nouvelle avec des variations sur le thème du Guéridon commencé en 1928 : Le Guéridon (1928), huile sur toile, 197,7 × 74 cm, Museum of Modern Art, New York ) dont Braque produit une série de 1936 à 1939 comprenant Le Grand guéridon (intitulé également La Table ronde, huile sur toile), The Phillips Collection, qui est la toile la plus imposante de la série selon Bernard Zurcher224, Le Guéridon (SFMOMA), San Francisco Museum of Modern Art, Le Guéridon rouge, commencé en 1939, révisé jusqu'en 1952, Centre Pompidou. Pendant cette période, l'artiste accumule notes, esquisses, dessins, qui donnent l'apparence trompeuse d'ébauches pour de futurs tableaux, alors qu'ils sont davantage une recherche de la part d'un peintre dans l'incertitude. L'artiste tâtonne, il cherche le fond des choses225 et bien que chaque page sur papier quadrillé soit d'un grand intérêt pour la compréhension de son cheminement, ils n'ont jamais été publiés. Aux angoisses de la guerre s'ajoutent l'inquiétude d'être sans nouvelles de sa maison de Varengeville et des toiles qui y sont déposées226. Mais après des œuvres austères comme les Poissons ou Le Poêle (The Stove) (1942-1943), Yale University Art Gallery, Grand intérieur à la palette, (1942), 143 × 195,6 cm, Menil Collection, Houston224. C'est aussi pendant cette période qu'il aborde la sculpture : Hymen, Hespéris, Le Petit cheval, et les plâtres gravés ainsi que la céramique, avant d'arriver à la série des Billards considérée comme un des thèmes majeurs de l'artiste227
Braque était à Varengeville lorsque les troupes allemandes ont passé la Ligne Maginot. D'abord réfugié dans le Limousin chez les Lachaud, puis dans les Pyrénées, le couple est revenu à Paris où il a passé la totalité de la guerre dans l'atelier construit par Auguste Perret, rue du Douanier228. En 1940, le peintre a peu produit. C'est seulement à partir de 1941 qu'il a créé deux séries imposantes, des toiles austères sur les thèmes de la cuisine et de la salle de bain :La Table de cuisine avec grill, Le Poêle, La Toilette aux carreaux verts, l'immense Grand intérieur à la palette. Mais cette austérité ne durera pas. Dès 1946, avec Tournesols, Braque laisse éclater la couleur. Les dernières années du peintre, qui vont de la la presque-fin de guerre jusqu'au soir de sa mort sont les plus brillantes de sa carrière, selon John Golding . De nombreux critiques d'art anglais ont fait une ovation à sa série des Billards, puis la série des Ateliers, et aussi des paysages réalisés aux formats étirés et étroits229 exposés à la Royal Academy de Londres en 1997 Braque, The late works230. L'exposition a été ensuite présentée à la Menil Collection qui a édité le catalogue. En France, on a peu parlé de l'évènement comme en témoigne le bref article de l'Express231. Les dernières années du peintre sont aussi celles de la poésie, des lithographies illustrant des livres précieux comme L'Ordre des Oiseaux (1962) de Saint-John Perse. Le thème majeur de ces dernières années est certainement celui des oiseaux dont les très grands Oiseaux noirs marquent l'apothéose. Malgré sa simplicité, apparente, et son audace, la série des oiseaux, défie toute description, tout essai d'analyse232. Braque disait :
« Définir quelque chose, c'est substituer la définition à la chose. Il n'y a qu'un chose qui vaille vraiment la peine en art, c'est ce que l'on ne peut pas expliquer - Braque, le Cahier de Braque - cité par John Golding232. »
La liste des bijoux étant très longue, une partie se trouve sur l'article détaillé Liste des œuvres de Georges Braque, une autre partie sur la page de discussion de l'article Georges Braque : Liste des bijoux de Braque, sous réserve de vérification.
Sculptures, tapisseries, plâtre gravés
La dernière œuvre des Métamorphoses, est une gouache exécutée par le peintre en 1963, 38 × 33 cm, en hommage et en signe d'amitié envers Pablo Picasso intitulée Les Oiseaux bleu (hommage à Picasso)233. Cette œuvre a été exploitée après la mort du peintre. Exécutée en tapisserie 195 × 255 cm, réalisée à la main en 6 exemplaires par la manufacture Robert Four, elle a été vendue aux enchères par la maison Millon qui mentionne bien d'après Georges Braque234. Cette même gouache a été exécutée en sculpture en bronze à patine médaillée bleue nuancée de noir tirée à 8 exemplaires, 58 × 255 cm, et vendue aux enchères à l'hôtel des ventes de Cannes235 ainsi que chez Millon, Paris.
Principales expositions
Depuis quarante ansnote 23, Georges Braque n'avait pas eu de rétrospective en France jusqu'à celle 2013-2014 au Grand Palais236. C'est une très grande exposition qui compte environ 236 références comprenant dessins sculptures et photographiesnote 24. La totalité de l'œuvre est difficile à réunir en un seul lieu, d'autant plus que le Grand Palais consacre encore du 4 décembre 2013 au 6 février 2014 une rétrospective des bijoux Cartier237.
Des expositions complémentaires rendent hommage à d'autres travaux de Braque, pendant cette même période 2013-2014. Les bijoux issus des gouaches créées par l'artiste de 1961 à 1963 ont été exposées au musée Georges-Braque de Saint-Dié-des-Vosges du 29 juin au 15 septembre 2013238, les estampes et gravures de l'artiste sont actuellement exposées au Centre d'art La Malmaison de Cannes du 4 décembre 2013 au 26 janvier 2014239, le château-Musée de Dieppe consacre une exposition aux estampes de Braque du 25 novembre 2013 au 5 janvier 2014240.
C'est à partir de la double exposition Braque, the late years, 1997, Londres et Houston, que l'historien d'art anglais John Golding a établi un catalogue raisonné des œuvres de Braque. Ses travaux n'ont pas été repris dans les catalogues raisonnés édités par Maeght qui s'arrêtent en 1957, à la grande indignation d'Alex Danchev236.
En 2008, une rétrospective de 80 œuvres de Braque a eu lieu à Vienne, à la Bank Austria Kunstforum, centre d'art situé dans un ancien bâtiment de la Bank Austria qui en est le mécène principal241
Georges Braque, Vienne, du 14 novembre 2008 au 1er mars 2009, Centre d'art de la Banque Austria, musée d'art moderne installé dans un ancien bâtiment de la banque
2007
Les Métamorphoses de Braque, Mairie de Saint-Nom-La-Bretèche, du 13 janvier au 4février2007.
Daum, la collection Georges Braque, œuvres de cristalleries exécutées d'après les Métamorphoses de l'artiste. Le magazine Connaissance des arts publie un hors-série consacré à cette exposition le 3 septembre 2007 : Daum, la collection Georges Braque
2006.
Georges Braque et le paysage de L'Estaque à Varengeville 1906-1963, musée Cantini de Marseille,
Braque, la poétique de l'objet, Centre des rencontres économiques et culturelles de Dinan, 2006.
Les Métamorphoses de Braque au Château de Vascœuil (août-septembre 2006), l'exposition présente bijoux, tapisseries, sculptures, et pièces de haute couture de Yves Saint-Laurent exposition de Vascœuil, les trois expositions 2006 sont présentées dans le quotidien L'Humanité : L'Humanité.
Georges Braque, late works, Royal AcademyLondres, À cette occasion, la presse anglo saxonne, ne tarit pas d'éloge sur l'élégance de Braque sur sa méticulosité et son art de la lenteur243.
Georges Braque, Le Jour et la nuit, cahiers Georges Braque 1917-1952, Paris, Gallimard, 1988, 64 p. (ISBN978-2-070-20977-4) réédition des textes publiés en 1948 par Adrien Maeght.
Alex Danchev, Georges Braque, le défi silencieux, Éditions Hazan, 2013, 367 p. (ISBN978-2-7541-0701-3). Première édition en 2005, par Penguin Books pour l'édition originale en langue anglaise, traduit en français par Jean-François Allain.
Armand Israël, Georges Braque, père du cubisme, initiateur de l'art contemporain, Éditions des Catalogues Raisonnés, 2013, 348 p. (ISBN978-2-909-22530-2)
André Verdet, Georges Braque, Éditions Galilée, 1988, 211 p. (ISBN978-2-718-60099-4)Première édition en 1956, éditeur René Kister, Genève, Suisse
Albert Ronsin et Philippe Colignon, Le Trésor des bijoux de Braque : histoire et catalogue, Art international Publishing, 1995, 115 p.
Fernand Mourlot, Souvenirs & portraits d'artistes : Jacques Prévert, le cœur à l'ouvrage, Paris, A.C Mazo, 1974, 281 p.
Karen K. Butler, Georges Braque, l'espace réinventé, Éditions Prisma, 2013, 235 p. (ISBN978-2-810-40455-1) traduit en français par François-Xavier Durandy et Marie-Ange Phalente.
Edouard Dor, Sur les barques de Braque : dans l'attente de l'ultime traversée, Paris, Michel de Maule, 2013 (ISBN978-2-876-23460-4)
Georges Braque et le paysage de L'Estaque à Varengeville 1906-1963, catalogue de l'exposition au Musée Cantini à Marseille, Hazan, 2006, avec des textes de Claude Esteban, Claude Frontisi, Théodore Reff et Véronique Serrano.
Métamorphoses de Braque, de Raphaël de Cuttoli et Baron Heger de Loewenfeld - Éditions France Art Center - Paris 1989
Collectif Cristallerie, Jardins de cristal : Baccarat, Daum, Lalique, Saint-Louis, Gallimard, 2008, 128 p. (ISBN978-2070122165)
Geneviève Breerette, « Braque et Picasso face à face », journal Le Monde, 5 novembre 1989, p. 9 présentation de l'exposition au MomA : Braque et Picasso pioneering cubism jusqu'au 15 janvier 1990
Dora Vallier, Braque, la peinture et nous, entretiens avec Braque, Les cahiers d'art, 5 novembre 1954, p. 13 à 25
Harry Bellet, « Georges Braque sous d'autres frondaisons », Le Monde, 19 septembre 2013 article paru à l'occasion de l'exposition « Braque aux galeries du Grand Palais », Paris, du 16 septembre au 6 janvier 2014 . L'exposition partira ensuite aux États-Unis au Museum of Fine Arts (MFAH) de Houston du 16 février au 11 mai 2014
Olivier Cena, « Georges Braque et l’aventure du cubisme », Télérama, 16 septembre 2013 (lire en ligne)
↑Marie Cuttoli, 1879-1973, née à Bordes, épouse d'abord le maire de Philippeville en Algérie, où elle a ouvert un atelier de tissage, puis femme de Henri Laugier, était une femme d'affaire et une grande collectionneuse d'art
↑Tailleur de son métier, Alex Maguy de son vrai nom Alex Glass était un collectionneur passionné qui a été inquiété pendant l'occupation. Pourchassé par les nazis il est entré dans la résistance, mais il a réussi à préserver une partie de ses collections. Il a ensuite ouvert une galerie rue du Faubourg-Saint-Honoré, puis une autre place Vendôme
↑Un contre-relief est une mise en trois dimensions d'un motif. À mi chemin entre tableau et sculpture, le contre-relief est une technique utilisée notamment par Tatline que le musée Tinguely de Bâle a exposé de juin à octobre 2012 Tatline à Bâle [archive]
↑La réponse de Braque expose sa démarche de manière plus détaillée : 1) ses premières préoccupations cubistes concernent le mode de représentation et la création de l'espace 2) la couleur et la forme ne se confondent pas, ce sont deux sensations simultanées agissant simultanément 3) la mise au carreau est chose très définie pour le dessinateur : c'est le moyen employé pour agrandir ou diminuer le dessin- Zurcher p. 99-102
↑Que le sapeurFernand Léger désignait en octobre 1915 dans sa correspondance avec Louis Poughon comme « Ce con de Gleizes » - Alex Danchev p. 141
↑Kahnweiler était en pénitence en Suisse. Après la Grande Guerre, en tant qu'allemand, il était le boche indésirable; ensuite il fut le juif persécuté pendant deuxième guerre mondiale qui dut se cacher et ses bien partiellement pillés -Bernard Zurcher p. 125
↑(1902, Hambourg Allemagne–1954, Forte dei Marmi, Italie), spécialiste d'un art que les nazis qualifieront d'« art dégénéré »
↑« Non, si j'acceptais, je ne pourrais plus dire du bien de vous, leur a-t-il répondu. » Danchev p.218"
↑De nombreuses biographies, surtout les textes en ligne, persistent à dire que Braque a séjourné à Varengeville pendant toute la durée de la guerre. C'est faux. Il était dans son atelier de Paris
↑Dès le 3 octobre 1944, le Front National des Arts, demandait l'arrestation et la mise en jugement des artistes collaborateurs en particulier au sein du Salon d'Automne Laurence Bertrand Dorléac, L'art de la défaite 1940-1944, Seuil, 1993 ; rééd. 2010 p. 292-293
↑C'est un mot d'auteur que la danseuse russe a confié à Michel Leiris en 1967, Michel Leiris, Journal 1922-1989 Gallimard, p. 620
↑Le volume paru en 1982 est celui qui couvre la période cubiste 1907-1914,
↑la rumeur prétend qu'il a affronté un professionnel anglais au Cirque d'hiver de Paris en 1912, ce qui reste à prouver
↑Le catalogue de l'exposition 2013 situe l'œuvre en 1954-1955
↑Il n'est pas interdit de penser qu'ici, Alex Danchev confonde Rolls-Royce et Bentley, tous les témoignages de presse, actuels ou passés, concordent pour parler de la Bentley et non de la Rolls
↑Les Métamorphoses avaient déjà été le thème de bijoux dont le Baron de Lowenfeld, qui en était l'héritier, a transmis ce droit à Armand Israël, qui l'exploite aussi en cristallerie
↑dernière rétrospective à l'orangerie en 1973, dernière exposition Centre Georges Pompidou du 17 juin au 27 septembre 1982 : Les Papiers collés de Braque
↑Décompte vérifiable sur l'ouvrage collectif Braque, l'expo, RMN 2013
↑Henri Matisse cité par Eugène Jolas dans Témoignage contre Gertrude Stein, essai publié en février 1935 aux éditions Servir La Haye, cité p. 566 de Critical writings,1924-1951 de Eugène Jolas, rééditon 2010, Northwestern University Press, (ISBN978-0810125810), le texte est consultable en ligne p. 6 témoignage contre Gertrude Stein [archive]
↑Isabelle Monod-Fontaine, Georges Braque et la lenteur de la peinture, article paru dans le catalogue de l'exposition Georges Braque, les papiers collés, catalogue de l'exposition 1982, Centre Georges Pompidou, 1982, p. 41 article cité à la bibliothèque Kandinsky du Centre Pompidou [archive]
↑Laurence Bertrand Dorléac, L'art de la défaite, 1940-1944, Seuil, mars 1993, p. 433 et chapitre Le Rouge et le Bleu
↑Laurence Bertrand Dorléac, Le Voyage en Allemagne, catalogue de l'exposition André Derain au Musée d'Art Moderne, 495 pages, rééd. 1997 (ISBN978-2879001760), p. 79-83
↑Jean-Paul Ameline, Alfred Pacquement et Bénédicte Ajac, Nicolas de Staël, catalogue de l'exposition du 12 mars au 18 juin 2003, t. pages totales= 251, Paris, éditions du Centre Pompidou, 2003 (ISBN2-84426-158-2), p. 40
↑Lettre à Douglas Cooper citée par Marie du Bouchet, Nicolas de Staël, une illumination sans précédent, Paris, Découvertes Gallimard, 2003, 127 p. (ISBN2-07-076797-3), p. 35
Marie du Bouchet est la petite fille de Nicolas de Staël, la fille d'Anne de Staël et du poète André du Bouchet
Sofia Carmina Coppola est une réalisatrice, actrice, productrice et scénariste américaine, née le 14 mai 1971 à New York (États-Unis). Sofia Coppola est la fille du réalisateur Francis Ford Coppola et d'Eleanor Coppola. Elle est également la sœur du réalisateur Roman Coppola, la nièce de l'actrice Talia Shire et la cousine de l'acteur Nicolas Cage. Elle étudie au Mills College (Oakland, Californie), puis au California Institue of the Arts. Sofia Coppola assiste pendant deux ans le coutu...
LE SOLEIL DE SIDNEY BECHET ECLAIRE LE 24 DEGRE TAUREAU
" Un guerrier peau rouge , des scalps pensus à la ceinture, monte fierement en selle "
Ce degré affiche une puissante énergie de survie . La musique noire americaine de Bechet, qui va, au delà de toute esperance , se diffuser sur toute la planète et participer au fondement d'un nouveau rapport de civilisation intercontinental , est exemplaire de cette puissante énergie de survie d'un peuple puissament opprimée pendant des dizaines d'années qui va efin pouvoir exprimer toute sa douleur comme s'exprimait juste avant lui l'indien d'amérique lui aussi victime d'opression sur son propre territoire
BIOGRAPHIE de Sidney BECHET
Sidney Bechet (né le 14 mai 1897 à La Nouvelle-Orléans, États-Unis d'Amérique et décédé le 14 mai 1959 à Garches (France) est un clarinettiste, saxophoniste et compositeur américain de jazz.
Musicien cosmopolite dès sa jeunesse, Sidney Bechet est à l'origine de la première critique de jazz un peu sérieuse. En 1919, il est le clarinettiste soliste du Southern Syncopated Orchestra dirigé par le compositeur Will Marion Cook, qui refusait d'utiliser le mot « jazz » mais tenait beaucoup à avoir Bechet en vedette. Le chef d'orchestre suisse Ernest Ansermet, qui eut plusieurs fois l'occasion d'écouter cette formation à Londres, écrivait à propos de Bechet : (Il) ne peut rien dire de son art, sauf qu'il suit sa propre voie... et c'est peut-être la route sur laquelle le monde entier swinguera demain.
Prodige musical, né au sein d'une famille créole, il a étudié auprès de Louis dit "Papa" Tio et Lorenzo Tio fils à la Nouvelle-Orléans. Il se joint, en 1917, à l'exode vers Chicago et y travaille avec deux célèbres exilés, le trompettiste Freddie Keppard et le pianiste Tony Jackson. Puis il accompagne Cook à Londres où il découvre le saxophone soprano, instrument plus dominant que la clarinette et avec lequel il peut aisément produire le palpitant vibrato qui est son signe distinctif.
Expulsé de Grande-Bretagne pour cause de bagarre dans un hôtel, Bechet s'installe à New York où le pianiste Clarence Williams veut à tout prix le faire enregistrer, en particulier aux côtés de Louis Armstrong. C'est ainsi qu'a lieu une première rencontre entre ces géants du jazz. Cependant, de nouveaux problèmes le ramènent en Europe où il passe quatre ans au sein de la Revue Nègre dont Joséphine Baker est la vedette. Pendant qu'Armstrong réalise ses enregistrements classiques, son principal rival comme soliste de jazz est en tournée en Europe et en Russie.
Après un retour triomphal au Festival de jazz de Paris en 1949, il décide de s'établir en France. Bechet y devient une super vedette hexagonale (avec une épouse à la campagne et une maîtresse à Paris), régnant sur ses accompagnateurs et attirant les foules. Son thème Petite Fleur est un succès mondial, même si lui-même était probablement plus fier des partitions de ballets telles que La Nuit est une sorcière qu'il compose pour le danseur et chorégraphe Pierre Lacotte, suite mélodieuse quoiqu'un peu mièvre à la manière des musiques de film de Charlie Chaplin. Depuis sa mort, en 1959, une statue de son buste se dresse dans un parc d'Antibes.
Autoritaire est un mot qui a souvent été utilisé pour définir la musique de Bechet. Ses nombreux ennuis en disent long sur son caractère irascible qui transparaît dans des solos souvent exaltés et passionnés, directs et dépouillés et qu'on ne peut confondre avec ceux d'aucun autre musicien. Ses premiers enregistrements le mettent sur un pied d'égalité avec Armstrong et lorsque ses sonorités éclatantes mènent l'orchestre, sa mesure semble plus en harmonie avec un solo de trompette qu'avec le contrepoint auquel s'en tiennent habituellement saxophones et clarinettes.
Mais ce serait une erreur de ne voir dans l'œuvre de Bechet qu'un simple étalage d'autocratie musicale, en particulier lorsqu'on considère la période précédant son installation en France et tout spécialement son travail à la clarinette. À l'instar de Muggsy Spanier, trompettiste sensible mais puissant, c'est un modèle de sobriété, laissant même le vétéran Bunk Johnson, assez fragile en 1945, être le premier trompette dans des orchestrations proches de l'idéal d'un contrepoint décontracté, cher à La Nouvelle-Orléans.
Parmi ses plus célèbres enregistrements il faut faire figurer le remarquable trio Blues in Thirds, avec Earl Hines et Baby Dodds, Blue Horizon, Out of The Gallion avec Mezz Mezzrow, Petite fleur et n'importe laquelle de ses versions de Summertime ou de Weary Blues, un thème qui aurait pu être composé pour lui.
Anecdote À la fin de sa vie, en 1956, il a entamé une grande tournée en Belgique. Albert Langue, jazzman de Mons et initiateur du Festival Mondial des Musiques Militaires de Mons, l'a accompagné dans ses concerts, à la trompette. Sidney Bechet lui a demandé s'il n'avait pas en mémoire une musique locale qu'il pourrait jouer en Belgique pour faire plaisir à son public et personnaliser la tournée belge. Albert Langue lui joua sur un piano Le Doudou, musique leitmotiv de la Ducasse de Mons qu'il adapta au style de musique de la Nouvelle-Orléans. Ce fut un franc succès à tel point qu'il l'enregistra chez la maison de disques Vogue. Ce disque fut une des meilleures ventes de 1956 et a permis au Doudou d'être connu partout dans le monde. Pour la petite histoire, Albert Langue a été nommé citoyen d'honneur de la Nouvelle-Orléans. Deux versions de ce Doudou en jazz peuvent être trouvées sur le site de la Ducasse de Mons avec une large page multimédia.
Par ailleurs, la famille Bechet serait originaire de Haute-Savoie, et plus précisément de Vinzier.
Sidney Bechet est le parrain d'Olivier Franc, né le 30 Octobre 1953, fils de René Franc. Olivier Franc est un saxophoniste reconnu mondialement, il joue d'ailleurs avec un saxophone qui a appartenu à Sidney Bechet.
Discographie The Legendary Sidney Bechet, RCA Bluebird (Les « Feetwarmers » des débuts et « Blues in Thirds »). Sidney Bechet in New York, JSP (La séance avec Louis Armstrong). The King Jazz Story Vol.4, Storyville (Le meilleur de Bechet-Mezzrow) avec Cousin Joe. Jazz Classics Vol.1, Blue Note (Avec Bunk Johnson, Albert Nicholas). El Doudou, Vogue, 1956 (Avec Albert Langue).
Filmographie 1954 : Série noire de Pierre Foucaud
Voir aussi Treat it gentle, Da capo press (son autobiographie en anglais). La musique c'est ma vie, La table ronde (son autobiographie en français).
"..L’expression de l’Intelligence véritable dans l’Action est l’Immortalité, c’est l’apothéose du bonheur, la béatitude de vivre complètement dans l’Éternel Présent.
Vous avez d’innombrables idées concernant la plénitude de la Vie, et l’immortalité.
Mais pour moi, cette Immortalité, cette grande richesse de la Vie, ne peut être comprise et vécue, que lorsque l’esprit est pleinement libéré de toutes ses limitations, des stupidités du passé, du milieu actuel, des anomalies acquises ou héritées. Dans cette flamme d’intense lucidité, surgira l’extase de la Vie, dans cette conscience suprême est la Vérité." Suite de cet extrait de texte de Krishnamurti en ligne : http://www.revue3emillenaire.com/blog/?p=3476
Jiddu Krishnamurti, (né le 12 mai 1895, décédé le 17 février 1986) était un écrivain bien connu et un orateur, qui traitait de sujets philosophiques et spirituels fondamentaux. Pendant presque soixante ans il a voyagé partout dans le monde, montrant aux gens leur besoin de se transformer par la connaissance d’eux-mêmes, par la conscience de leurs pensées et de leurs sentime...
Né le :
12 mai 1895 à 00h23
à :
Mandanapalle (Inde)
Soleil :
20°48 Taureau
Lune :
25°18 Sagittaire
Ascendant :
18°53 Verseau
Milieu du Ciel :
27°21 Scorpion
Numérologie :
chemin de vie 4
THEME ASTRAL HELIOCENTRIQUE
Comme le veut l'energie Taureau de son Soleil, Krishnamurti a enseigné des concepts très concrets montrant comment l'élevation de la conscience prend forme dans l'expression de la vie quotidienne ; c'est un enseignement bien terre ciel , la lune sagittaire tirant quand à elle les energies vers le ciel , vers la porte des etoiles .
Le Soleil éclaire le 20 et le 21 degrés du taureau qui nous parle...du ciel !.. " un ciel strié de nuages en forme d'aile " Cette image illustre l'éveil à l'oeuvre des forces spirituelles qui se manifestent dans la forme , c'est au sein du Taureau un degré dans l'énergie aussi du sagittaire. Ne l'oublions jamais , la lune est toujours la messagere du Soleil ; chaque mois le message délivré à la nouvelle lune se demultiplie 360 fois sous 360 formes differentes pour que nous ayons le temps de l'integrer selon notre énergie.
Observer la direction que nous indiquent les entités célestes qui se manifestent dans chaque élément de la nature et suivre le vent du destin, lui souffle cette image , message qu'il s'est chargé de nous transmettre sous toutes ses formes..
Et au degré 21 le doigt désignant une ligne sur la page ouverte d'un livre amplifie le message en le matérialisant dans des objets humains du quotidien..et en receuillant les fruits de la sagesse contenus dans les ecrits et les valeurs collectives
THEME ASTRAL GEOCENTRIQUE
Krishnamurti s'est affirmé en enrichissant nos bibliotèques de sa sagesse inspirée.
Au 26° SAGITTAIRE la lune renouvelle le message solaire en nous suggérant la noble soumission à des valeurs ou a des idéaux collectifs, sens du " porte drapeau qui avance pacifique sous le feu des balles, confiant dans le message qu'il porte quelques soient les reactions autour de lui. Il fut par sa vie quotidienne circulant à travers la planète un agent conscient et responsable portant son message au genre humain, DEVOUE A SON IDEAL.
Le drapeau "philosophique" , c'est celui d'Uranus en scorpion qui , accompagné de Saturne, tous deux en maison 9, maitrise le Milieu du ciel et l'ascendant, délivrant à ce grand maitre de conscience son inspiration supra personnelle.
L'axe des messages est totalement contenu dans les deux degrés qu'animent Uranus
Au 17° "Une femme fécondée par l'esprit divin qui l'anime" décrit la confiance totale en notre Dieu interieur
18° Un chemin dans les bois baigné d'une lumière multicolore est un des éléments de base de l'enseignement de Krishnamurti qui enseigne le sentiment transcendant qu'apporte un travail bien fait dans une existence bien remplie. Lorsque nous vivons avec foi notre vie sous son angle transpersonnel, alors viennent la béatitude et la paix avec la faculté de vaincre la mort cyclique au terme du chemin.
L'ascendant fait de la lutte contre les conflits psychiques qui hantent notre vie une priorité essentielle : A 18° du verseau " l'eau, les produits chimiques et la simple énergie musculaire viennent à bout d'un incendie de forêt"; c est là aussi un des fondements de son enseignement : Comment trouver habilité et courage pour endiguer l'influence destructrice des fantômes du passé qui nous hantent en nous empêchant de trouver la paix .
Cet ascendant carré à son Maitre uranus est ainsi sous son contrôle spirituel.
Saturne, de même que l'ascendant, en transitant du degré trois vers ledegré deux du Scorpion en rétrogradation nous parle lui aussi de nous unir au voisinnage dans le présent " d'une crémaillère " pour rompre avec le passé d'ou "émane encore un parfum délicat" au degré 2
A nouveau le degré de Vénus en gémeaux , l'énergie qui va aider Krishnamurti à "parler" lors de ses nombreuses conférences, nous renvoie la nécessité de nous affranchir du passé " une faillite accablante donne l'occasion d'un nouveau départ ". Lacher prise ! tel est le mot d'ordre magistral dont il est le messager vibrant.
Instruire ses disciples est ce que lui demande son noeud nord très précisement sur le degré 19 des poissons, pour, au degré 20, gagner sa place au repas du soir autour de la table dréssée pour le diner.
Jiddu Krishnamurti : né en 1895 en Inde et mort en 1986, il est considéré comme un grand philosophe et un sage du XX° siècle.
Pendant la majeure partie de sa vie, il sillonnera le monde à notre rencontre. Il nous incitera à n’adhérer à aucun dogme, aucune croyance, et à nous libérer des murs des prisons qui enferment nos esprits.
« Le Sens du Bonheur »
Ce livre présenté sous forme de questions-réponses, peut être dérangeant pour la plupart d'entre nous. Une âme libre qui dévoile un message met en relief toutes nos contradictions, nos failles, nos faiblesses, si bien refoulées d'ordinaire par nos boucliers de défense.
Par contre ceux qui ont à cœur de s'ouvrir, de lâcher prise, de s'affranchir de tous le formatage véhiculé par la tradition, l'éducation, l'école, notre milieu social et politique, notre religion, ou notre société, y trouveront une source abondante de réflexion.
Il nous conseille d'observer nos relations avec les autres, histoire de mieux nous connaître, il appelle ça le miroir des relations :
« Observez vous en train de vous adresser à votre domestique, observez l'immense respect avec lequel vous traitez un gouverneur, et le peu de respect dont vous faites preuve envers l'homme qui n'a rien à vous offrir. »
Il s'emploie dans cet ouvrage à décoder la matrice de nos esprits, et tous les sentiments qui y sont associés.
Il insiste sur le rôle que l'éducation et l'école devraient avoir :
La fonction de l'éducation est-elle juste d'acquérir un diplôme et un travail ?
Ne doit-elle pas aussi servir à comprendre le processus global de l'existence ?
Au lieu de ça, elle nous apprend plus à aimer le succès qu'à aimer ce que nous faisons.
Il dépeint nos sociétés basées sur l'ambition et la compétition :
« Mais nous ne voyons pas que l'ambition corrompt, que la soif de pouvoir est mauvaise, au contraire, nous disons que nous allons utiliser le pouvoir à de justes fins – ce qui est une absurdité. Une juste fin ne s'atteint pas par de mauvais moyens. Si les moyens sont mauvais, la fin le sera aussi. »
« Malheureusement, à l'heure actuelle l'éducation vise à vous inciter au conformisme, à vous adapter et à vous ajuster à cette société de l'avoir. C'est tout ce qui intéresse vos parents, vos professeurs et vos livres. Tant que vous vous conformez, tant que vous êtes ambitieux, âpre au gain, que vous corrompez et détruisez les autres dans la course au pouvoir et à l'influence, vous êtes considéré comme un citoyen respectable. »
Jiddu Krishnamurti
Krishnamurti préconise d'être en révolution permanente, contre nous-même, notre caste, notre groupe religieux ou politique, contre l'ordre établi… Découvrir au lieu d'imiter, peut-il être un des chemins à suivre pour toucher notre vérité ? Rester en état d'apprentissage perpétuel contre le conformisme, faire face à nos peurs, nos émotions négatives, qui détruisent la pensée humaine, véritable fléau de l'humanité bien entretenu par nos semblables appelés : Hommes de pouvoir.
Comme beaucoup d'autres penseurs, Krishnamurti prône le véritable amour, qui surgira de nos cœurs, lorsque nous aurons recouvert les fossés que nous creusons envers l'autre.
« Un écran d'opinions nous sépare de l'autre, et la vraie rencontre n'a jamais lieu. »
« N'avez-vous pas envie de savoir comment vivre de telle sorte que notre existence ne détruise pas autrui, ou ne jette pas une ombre sur son chemin ? »
Alors nous disons que nous cherchons le bonheur, mais le bonheur n'est pas un état de fait, il surgit parfois dans nos vies et dès que nous en avons conscience, il disparaît. Souvent le désir s'en mêle et pervertit notre marche en avant. Nous consommons le désir autant qu'il nous consume. Allons nous continuer à suivre cette existence sans saveur, où tout est conditionné, chacun dans son rôle, chacun dans sa case bien établie, et gare à ceux qui s'en évaderont, la masse sera là pour les rattraper, les isoler, et les stigmatiser. Nous voulons du changement, alors arrêtons de croire que le changement viendra des autres. Le chemin de la connaissance de soi n'est certainement pas le plus simple, ou le plus confortable, mais il est criant de vérité.
Voilà une infime partie des sujets abordés dans ce livre, vous serez peut être en désaccord avec l'auteur par moment, mais il a le mérite d'obliger le lecteur à se regarder tel qu'il est !!! –bon courage–
J'en terminerai par cette citation de Jiddu Krishnamurti :
« Un esprit intelligent apprend sans cesse mais ne conclut jamais. »
Nous avons choisi de nous pencher sur le thème de Christine Bravo car nous admirons sa belle franchise légendaire, son combat " inné" pour l'affirmation féminine et son courage à se redresser après sa chute dans l'alcool . Elle a donné beaucoup de sa bonne nature à l'équipe de Laurent Ruquier, même si parfois elle a mis ses pieds lourdement là où ce n'est pas toujours efficace , mais qui est parfait ?
L'émission "frou frou" était bien adaptée à sa nature pleine d'humour et de fantaisie.
Cette femme bien Taureau et bien ancrée dans la terre a gardé de son espagne originelle sa belle franchise des gens du sud.
Arletty, pseudonyme de Léonie Bathiat, née le 15 mai 1898 à Courbevoie (Hauts-de-Seine), comme l'écrivain Céline qu'elle connaissait, et morte le 23 juillet 1992 à Paris, était une actrice française.
Son rôle assurément le plus marquant, et le point culminant de sa carrière d'actrice, reste sans conteste son interprétation de Garance dans Les Enfants du paradis (1943), de Marcel Carné, sous la direction duquel elle a tourné quatre autres films. Cette interprétation a parfois été qualifiée de « lumineuse », ce qui pourrait tenir tant du jeu de l'actrice que du traitement particulier des éclairages mis en place par Roger Hubert, directeur de la photographie du film.
Elle est la fille de Michel Bathiat, chef du dépôt des tramways de Courbevoie et de Marie Dautreix, blanchisseuse. Elle fait de bonnes études dans une institution privée, puis entreprend d'étudier la sténographie chez Pigier. La guerre de 1914 fauche sur le champ de bataille son premier amour qu'elle surnommait « Ciel », à cause de la couleur de ses yeux. En 1916, son père meurt, écrasé par un tramway. Arletty, son frère et sa mère se trouvent alors expulsés du dépôt.
Arletty se laisse alors séduire par un banquier, de confession israélite, Jacques Georges Lévy. Ils ont le meme âge. Il lui fait connaitre le théâtre et la plus haute société parisienne. Lorsqu'elle le quitte, elle rencontre Paul Guillaume, le marchand de tableaux qui révéla Picasso, Modigliani, Soutine. Elle est ensuite recommandée au directeur du petit Théâtre des Capucines. Elle était mannequin chez Poiret sous le pseudonyme d'Arlette, elle devient Arletty pour jouer dans des revues où la fantaisie et le luxe sont de mise.
Elle débute au cinéma en 1930, dans La Douceur d'aimer, auprès de Victor Boucher. Dès 1931, elle se distingue dans un premier rôle dans le ravissant film de Jean Choux Un chien qui rapporte. Sa carrière théâtrale prend un tournant décisif dans Un soir de réveillon, aux Bouffes-Parisiens, avec Henri Garat, Dranemetr Koval. Elle joue ensuite dans une opérette de Sacha Guitry, sur un livret de Reynaldo Hahn. Puis c'est Le Bonheur mesdames avec Michel Simon, joué près de cinq cents fois sans interruption, malgré leurs désaccords successifs.
Jacques Prévert et Marcel Carné lui offrent au cinéma ses plus beaux rôles. Mais il faut mentionner un film de Carné-Jeanson, Hôtel du Nord qui la rend célébrissime et la fait entrer de son vivant dans la légende du Paris populaire. « Atmosphère, atmosphère ! Est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère ? » lance-t-elle à Louis Jouvet, du haut d'une passerelle qui enjambe le canal Saint-Martin.
Après la Libération, Arletty est arrêtée en raison d'une liaison qu'elle avait entretenue avec un officier allemand, ils s'étaient connus en 1938. Elle est internée quelques jours à Drancy puis à Fresnes. Libérée, on lui conseille de quitter Paris. Elle trouve refuge pour soixante quinze semaines au château de La Houssaye-en-Brie, chez des amis. La chronique rapporte une parole (peut-être apocryphe) selon laquelle elle aurait rétorqué à un juge d'instruction qui lui demandait des nouvelles de sa santé : « Pas très résistante ! »
En 1966 elle perd la vue mais pas sa verve. Et disparait donc de l'écran, "On ne peut pas jouer sans voir son partenaire, ça n'a pas de sens." Mais prête sa voix pour différents reportages, etc. Pour en savoir plus sur l'actrice, on peut se procurer La défense livre autobiographique publié en 1971.
Citations "Je place le poète au dessus de tout. Rien dans les mains, rien dans les poches." "Je pardonne les offenses qui me sont faites, pas celles faites à mes amis." "Les français confondent "homme grand" et "grand homme". " Le cerveau est une cinémathèque permanente. Nous disposons de milliers de kilomètres de films que nous projetons à notre fantaisie en noir et blanc, en couleur, en relief. « Je n'ai pas été élevée, je me suis élevée. » « Cacher son âge, c'est supprimer ses souvenirs. » « L'amour peut se passer d'estime, pas l'amitié. » À ceux qui lui reprochaient d'avoir eu un amant allemand durant la seconde guerre mondiale : « Si mon cœur est français, mon cul est international. » « Des rides, je n'en ai qu'une seule, et je suis assise dessus. »
Filmographie complète acteurs et actrices
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z 1930 La Douceur d'aimer de René Hervil : Une dactylo 1931 Un chien qui rapporte de Jean Choux : Josyane Plaisir 1932 Enlevez-moi de Léonce Perret : Lulu 1932 Une idée folle de Max de Vaucorbeil : Anita, une danseuse 1932 La Belle aventure de Reinhold Schunzel et Roger Le Bon : Mme Desminières 1933 Je te confie ma femme de René Guissart : Totoche 1933 Le voyage de Monsieur Perrichon de Jean Tarride : Anita 1933 Un soir de réveillon de Karl Anton : Viviane 1933 La Guerre des valses de Ludwig Berger, Raoul Ploquin : La chocolatière 1934 Pension Mimosas de Jacques Feyder : Parasol 1934 Le Vertige de Paul Schiller : Emma 1935 La Garçonne de Jean de Limur : Niquette 1935 Amants et voleurs de Raymond Bernard : Agathe 1935 La Fille de madame Angot de Jean-Bernard Derosne : Mme Ducoudray 1935 Aventure à Paris de Marc Allégret : Rose de Saint-Leu 1936 Le Mari rêvé de Roger Capellani : Ève Roland 1936 Faisons un rêve de Sacha Guitry : Participation dans le prologue du film 1936 Messieurs les ronds de cuir d'Yves Mirande : La belle-sœur de La Hourmerie 1936 Feu la mère de madame - court métrage de Germain Fried : Yvonne, l'épouse de Lucien 1936 Mais n'te promène donc pas toute nue - court métrage de Léo Joannon : Clarisse Ventroux 1937 Mirages ou Si tu m'aimes d'Alexandre Ryder : Arlette 1937 Désiré de Sacha Guitry : Madeleine, la femme de chambre 1937 Aloha, le chant des isles de Léon Mathot : Ginette 1937 Les Perles de la couronne de Sacha Guitry et Christian-Jaque : La reine d'Ethiopie 1938 Hôtel du Nord de Marcel Carné : Mme Raymonde, la prostituée 1938 La Chaleur du sein de Jean Boyer : Bernadette, la plus jeune mère 1938 Le Petit Chose de Maurice Cloche : Irma Borel 1939 Circonstances atténuantes de Jean Boyer : Marie-Jeanne dite « Marie qu'a d'ça »
1939 Fric-Frac de Claude Autant-Lara et Maurice Lehmann : Loulou
1939 Le jour se lève de Marcel Carné : Clara, la partenaire de Valentin 1940 Tempête de Dominique Bernard-Deschamps : Ida Maulaincourt 1941 Madame Sans-Gêne de Roger Richebé : Catherine Hubscher, blanchisseuse 1942 Boléro de Jean Boyer : Catherine, l'amie d'Anne-Marie 1942 Les Visiteurs du soir de Marcel Carné : Dominique, troubadour dépéché par le diable 1942 L'Amant de Bornéo de Jean-Pierre Fzydeau et René Le Hénaff : Stella Losange, artiste en renom 1942 La femme que j'ai le plus aimée de Robert Vernay : La Divette, la locataire 1942 La Loi du 21 juin 1907 - court métrage de Sacha Guitry : Gertrude 1943 Les Enfants du paradis - première époque Le boulevard du crime de Marcel Carné : Garance, la beauté 1943 Les Enfants du paradis - deuxième époque L'homme en blanc de Marcel Carné : Garance, la beauté 1948 La Fleur de l'âge - film inachevé de Marcel Carné 1948 Madame et ses peaux-rouges (Buffalo Bill et la bergère) - film inachevé de Serge T. de Laroche 1949 Portrait d'un assassin de Bernard-Roland : Marthe 1950 Georges Braque - documentaire d'André Bureau : Arletty assure le commentaire 1951 L'Amour, Madame de Gilles Grangier : Elle-même 1951 Gibier de potence de Roger Richebé : Mme Alice 1953 Le Père de Mademoiselle de Marcel L'Herbier et Robert-Paul Dagan : Edith Mars 1954 Le Grand jeu de Robert Siodmak : Mme Blanche 1954 Huis clos de Jacqueline Audry : Inès 1954 L'Air de Paris de Marcel Carné : Blanche Le Garrec
1956 Mon curé chez les pauvres d'Henri Diamant-Berger : Nine, l'épouseuse 1956 Vacances explosives de Christian Stengel : Arlette Bernard 1957 Le Passager clandestin de Ralph Habib : Gabrielle, l'amie de Lotte 1958 Et ta sœur de Maurice Delbez : Lucrèce du Boccage
1958 Un drôle de dimanche de Marc Allégret : Juliette Harmier 1958 Maxime d'Henri Verneuil : Gazelle
1959 Paris la belle - court métrage documentaire de Pierre Prévert et Marcel Duhamel : Arletty assure le commentaire 1960 Les Primitifs du XIIIè - court métrage documentaire de Pierre Guilbaud : Arletty assure le commentaire 1961 Les Petits Matins ou Mademoiselle stop de Jacqueline Audry : Gabrielle la maîtresse de Rameau 1962 La Loi des hommes de Charles Gérard : La comtesse 1962 La Gamberge de Norbert Carbonnaux : La mère d'Albert 1962 Le Jour le plus long (The Longest day) de Ken Annakin et Andrew Marton : Mme Barrault 1962 Tempo di Roma de Denys de La Patellière : Cri-cri 1962 Le Voyage à Biarritz de Gilles Grangier : Fernande 1967 Dina chez les rois - court métrage documentaire de Dominique Delouche : Arletty assure le commentaire et lecture d'un poème 1977 Jacques Prévert - moyen métrage documentaire de Jean Desvilles : Voix d'Arletty et témoignages 1985 Carné, l'homme à la caméra - documentaire de Christian-Jaque : Voix de la caméra
Complément filmographique En outre on peut voir et entendre Arletty dans les titres suivants :
1977 : A perte de vie...Jacques Prévert - Documentaire pour la télévision de Georges Ferraro : Témoignage d'Arletty 1977 : Ciné Follies - Film de montage de Philippe Collin avec des extraits de comédies musicales 1981 : Notre Dame de La Croisette - Documentaire de Daniel Schmid - Avec des images d'archives 1987 : Arletty sur Seine, documentaire de Michel Ayats. Dernière apparition d'Arletty. Avec les témoignages de Micheline Boudet, Michel Souvais, Jean-Claude Brialy, Cartero. 1988 : Arletty raconte Arletty - Documentaire pour la télévision de Moïse Maatouk : Témoignage d'Arletty 1990 : Ne m'oubliez pas : Hommage à Bernard Blier - Documentaire pour la télévision de Mathias Ledoux : Témoignage d'Arletty 1991 : Nylon Blues - Documentaire de Françoise Levic - Avec des images d'archives 1997 : On connaît la chanson d'Alain Resnais - On peut entendre Arletty chanter Et le reste Dans certaines filmographies, on peut relever deux titres avec Arletty dont je demande confirmation. Il s'agit de : Mademoiselle Josette ma femme de Karl Anton en 1933 Un fil à la patte de Karl Anton en 1933
Bibliographie
Autobiographie Arletty : La Défense, Éditions de la Table ronde, Paris, 1971
Biographies Je suis comme je suis, suite de ses mémoires sous la forme d'une conversation avec son secrétaire et ami Michel Souvais, Éditions Vertiges du Nord / Carrère, Paris, 1987, ISBN 2-86804-404-2. Michel Souvais, Arletty, confidences à son secrétaire, Éditions Publibook, Paris, septembre 2006.
Arletty, pseudonyme de Léonie Bathiat, née le 15 mai 1898 à Courbevoie (Hauts-de-Seine), comme l'écrivain Céline qu'elle connaissait, et morte le 23 juillet 1992 à Paris, était une actrice française. Son rôle assurément le plus marquant, et le point culminant de sa carrière d'actrice, reste sans conteste son interprétation de Garance dans Les Enfants du paradis (1943), de Marcel Carné, sous la direction duquel elle a tourné quatre autres films. Cette interprétation a parfois été qualifiée de ...
Le dessin de ce théme Héliocentrique est sublime et rare Le doigt de Dieu tendu vers la conjonction Mars Chiron est double : Formé de deux quinconces , il est soutenu par deux oppositions que lui font pas moins de cinq planètes ! La Lune , La Terre , Jupiter , Uranus et Mercure !
Mars , c'est l'énergie vitale , en Helio comme en geo , Mars en Gémeaux , est boosté par les trois transpersonnelles dont Uranus Scorpion, Pluton Balance, et Neptune Sagittaire
On peut aussi noté que l'Asteroide Conscience est conjoint à son prénom et à Venus en Vierge , signe du service et de la purification de l'ego pour mieux servir l'univers : Venus c'est la voix ; Gregory a tendu toute sa conscience pour purifier ses cordes vocales des crises de Mucoviscidose afin de donner aux messages sublimes de ses chansons toute la pureté possible pour mieux toucher les coeurs de ses auditeurs ... Son prénom est associé à cette chaleureuse pureté
THEME GEOCENTRIQUE
Le Soleil sur le 22 degré Taureau éclaire " Une colombe blanche qui vole au dessus d'un lac agité "
N'est ce pas ce à quoi ressemblait Gregory dans toute la pureté de son âme vaillante ,
iL POSSEDAIT ET RAYONNAIT CETTE MERVEILLEUSE " INSPIRATION SPIRITUELLE QU'OFFRE LA VICTOIRE SUR UNE CRISE " , DOMINANTE DE CE DEGRE
CE SYMBOLE DONNE " LE RYTHME DE CYCLES COSMIQUES D'ORDONNANCE DIVINE DONT LE DERNIER MOUVEMENT S'EXPRIME PAR UN SIGNE DE VIE , D'UNE PORTEE CONCRETE - UNE RECOMPENSE POUR LE CROYANT" NOUS DIT DANE RUDHYAR
Porté par l'amour d'une famille unie et pleine de tendresse , Gregory avec constance et acharnement resistait à la maladie en developpant ses merveilleux talents de danseur de rock enfant puis de chanteur ...Il rayonnait la foi et la confiance et dégageait de ce fait un charisme hors norme .
Toutes les textes des chansons qu'il a magnifié de sa superbe voix sont de puissants messages de fraternité , il a ainsi participé en peu de temps par l'intensité du don de lui même à propager l'amour et la solidarité , à ouvrir les consciences au rayonnement du coeur , repondant on ne peut plus justement à son chemin de vie Gemeaux ( L'asteroide chant est quasiment conjoint à ce Noeud Nord ) .
Cette carte du ciel est merveilleusement marquée par le doigt de Dieu formé par deux sublimes quinconces , force de transcendance puisée dans l'énergie du coeur , pointé sur le magnifique amas soli lunaire en Taureau , Mars , Chiron et Mercure honnorant la nouvelle Lune sous laquelle Gregory arriva sur terre , comme un ange, porté par les trois transpersonnelles , Neptune, Uranus et PLuton, base puissante de ce doigt de dieu ...
Neptune maitre de la musique de plus est conjoint à la porte des étoiles ...
SALVADOR DALI , Taureau ascendant Cancer, Materialiser une autre forme de ressourcement par l'art connecté à la source de l'authenticité
THEME ASTRAL GEOCENTRIQUE
SOLEIL 20 DEGRE DU TAUREAU
UN CIEL STRIE DE NUAGES EN FORME D'AILE
Dominante : Ici nous assistons à l'éveil en oeuvre des forces spirituelles.
Séquence 10 / Grade 4 : Cette ultime étape de 5 degrés met fin à une progression au terme de laquelle on ne sera plus fermement établi dans sa nature originelle, recevant la bénédiction des forces supra naturelles .
Biographie de Salvador Dalí
Salvador Domingo Felipe Jacinto Dalí Domenech, connu sous le nom de Salvador Dalí, (11 mai 1904 - 23 janvier 1989) était un peintre surréaliste. Il est né et mort à Figueres en Catalogne (Espagne) où il créa d'ailleurs son propre musée en 1974, le Teatre-Museu Gala Salvador Dalí.
Biographie La région de son enfance, la Catalogne, aura toujours une place privilégiée dans son œuvre comme dans sa vie. Son père Don Salvador Dali y Cusi photo) était un homme autoritaire et aurait été responsable de la mort du frère ainé de Dalí appelé Salvador, né le 11 mai 1901 et décédé deux années plus tard.
À sept ans, il peint son premier tableau et veut être Napoléon. En 1922, après un bac obtenu facilement, Dalí entre à l'École des Beaux-Arts de San Fernando, à Madrid. Il se lie d'amitié avec Federico García Lorca et Luis Buñuel mais l'enseignement le déçoit et il se fait expulser pour avoir incité les étudiants à manifester contre l'incompétence d'un nouveau professeur .
Salvador Dalí et Man Ray à Paris en 1934, photo par Carl Van Vechten, photographe américainEn 1926, il fait un premier voyage à Paris et y rencontre Pablo Picasso. Trois ans plus tard, il retourne dans la capitale française, en compagnie de Buñuel, pour le tournage d'Un chien andalou. C'est la rencontre décisive avec les surréalistes : Tristan Tzara, Louis Aragon, André Breton, Paul Éluard... et sa femme, Gala. L'apparition de celle-ci est une révélation : il l'a rêvée et peinte avant de la connaître ; ils ne se quitteront plus.
En 1932, Dalí participe à la première exposition surréaliste aux États-Unis et obtient un succès triomphal. Il accumule les idées et Gala essaie de vendre ses inventions souvent jugées trop folles. C'est le début de la méthode paranoïaque-critique qui veut crétiniser le monde, comme Alfred Jarry voulait le décerveler. Aux récits de rêves et à l'écriture automatique des surréalistes, Dalí ajoute l'objet irrationnel à fonctionnement symbolique. Cependant, à l'issue d'une réunion mémorable, il se fait exclure du mouvement par André Breton qui lui reproche ses actes contre-révolutionnaires. De 1939 à 1948, il s'exile à New York et ses toiles témoignent de ses découvertes du nouveau continent (Poésie d'Amérique, par exemple).
« Pour pénétrer dans la réalité, j'ai l'intuition géniale que je dispose d'une arme extraordinaire : le mysticisme, c'est-à-dire l'intuition profonde de ce qui est, la communication immédiate avec le tout, la vision absolue par la grâce de la vérité, par la grâce divine. » Cette profession de mysticisme, Dalí va l'appliquer jusqu'à la fin de sa vie aux œuvres qu'il lui reste à créer. Le gigantisme atteint ses dernières toiles, grouillantes de personnages dionysiaques, où il réunit toutes les tendances en -isme : pointillisme, surréalisme, tachisme...
Dalí s'intéressa aussi à bien d'autres arts, et fut en particulier fasciné par le cinéma, la photographie, la mode ou la publicité. En outre, il était passionné par les sciences, notamment par la théorie de la relativité d'Albert Einstein qu'il a représentée à sa façon dans les célèbres « montres molles » de son tableau Persistance de la mémoire.
Selon le couple Lacroix, en 1980, Salvador Dalí aurait semble-t-il été victime d'une dépression nerveuse et ses proches vont commencer à régenter les visites que le maître reçoit.
Gala meurt en 1982 ; la même année, Dalí est fait marquis de Pubol où il vit dans le château qu'il a offert à sa femme. En mai 1983, il peint son dernier tableau, La queue d'aronde. En 1984, il est très gravement brûlé lors de l'incendie de sa chambre, au château de Pubol. Il meurt le 23 janvier 1989 d'une défaillance cardiaque. Conformément à sa volonté, il se fera embaumer puis exposer dans son "Teatre-Museu", où il repose désormais. Une simple pierre indique le lieu de sa sépulture. Par testament, il légue l'ensemble de ses biens et de son œuvre à l'État espagnol.
Son œuvre
Dalí et le monde de la publicité Dalí n'a pas hésité à s'immerger dans la culture populaire à travers la publicité, pour laquelle il a créé des couvertures de magazines américains comme The American Weekly, Vogue, Town & Country, des pochettes de disques, et a travaillé pour les collants Bryans Hosiery, la bouteille Perrier, pour Alka Seltzer, pour Datsun, et surtout il a joué dans l'inoubliable spot à l'humour décalé « Je suis fou ! du chocolat Lanvin».
Dans l'autre sens, il a utilisé la publicité dans ses œuvres, tout en y intégrant des clins d'œil à la psychanalyse, ou aux travaux sur la relativité, par exemple : Projet interprétatif pour un bureau étable, bébé Pervers polymorphe de Freud, Appareil et la main, La Madone de Raphaël à la vitesse maximum. Il a aussi utilisé et détourné les techniques manipulatoires de la publicité pour réaliser son autopromotion dans le journal satirique Dalí News.
Dalí et le monde du cinéma
Gala à la fenêtre, sculpture à MarbellaDalí a aussi participé à la réalisation de plusieurs films :
en complicité avec Luis Buñuel, il a ouvert la voie au cinéma surréaliste avec deux films emblématiques : Un chien andalou en 1929 et L'Âge d'or en 1930 ; en 1945, pour le film d'Alfred Hitchcock, La Maison du docteur Edwardes, il réalisa le décor de la scène du rêve (spellbound). Dalí a fait 2 films :
aucours des années 50, réalisé par Robert Descharnes L'aventure prodigieuse de la Dentelliere et du Rhinocéros, association d'images et objets par la courbe logarithmique et le nombre d'or. en 1979, réalisé par José Montes Baquer Voyage en Haute Mongolie
Le Septième Art et Hollywood l'ont aussi inspiré :
dans le tableau Shirley Temple, le monstre le plus jeune, le plus sacré du cinéma de son temps (1939), en sirène dévorant ses victimes ; Les éléments du visage de Mae West, utilisés pour la décoration d'un appartement cosy où l'on remarque le Mae West Lips Sofa, sofa rouge inspiré des lèvres de l'artiste ; En 1941, il commença à réaliser pour Walt Disney, un dessin animé de six minutes, appelé Destino. Cinq ans après, 15 secondes seulement avaient été réalisées et ce travail ne fut finalement terminé qu'en 2002. Dalí a aussi réalisé seul des courts films expérimentaux surréalistes où il se met en scène. Dans l'un de ces films, réalisé au début des années 1970, Salvador Dalí raconte l'histoire d'un peuple disparu dont il a retrouvé la trace au cours d'un voyage en Haute-Mongolie. En fait, l'histoire est complètement inventée. Il a suffit à Dalí de déposer un peu de son urine sur la bague d'un stylo, d'attendre que la corrosion agisse, d'en filmer les effets à distance presque microscopique, le tout agrémenté d'un commentaire d'« historien ».
Les rapports de Dalí avec le cinéma ont fait l'objet en 2004 d'un film documentaire intitulé Cinéma Dalí.
Dalí et le monde du théâtre Dalí a également participé à plusieurs projets liés au théâtre :
en 1927, il collabore avec Federico García Lorca pour la pièce Marina Pineda ; il fut l'auteur du livret de Bacchanale, inspiré du Tannhäuser de Richard Wagner
Dalí et le monde de la mode Dans le cadre de la pièce Bacchanale, il collabora avec Coco Chanel pour dessiner les costumes et les décors ; Dans les années 1930, il participa à la création de quelques modèles de chapeau dont un célèbre en forme de chaussure, et avec la couturière Elsa Schiaparelli, il créa la robe « homard » ; en 1950, avec Christian Dior, il imagina le fameux Costume de l'année 1945 à tiroirs. En 1972, alors qu'Elvis Presley lui rend visite, Dalí est tellement fasciné par sa chemise "country" à motifs brodés et boutons de nacre que le chanteur la lui offre. Il la porte alors pour peindre "Dalí avec la chemise d'Elvis". Le maître racontera au couple Lacroix : « Quand Elvis Presley est venu me rencontrer dans mon atelier il a tout de suite remarqué que j'étais fasciné par sa chemise country. Au moment de partir il m'a dit : «Vous aimez ma chemise ?» Oui. Beaucoup. Sans un mot il a défait les boutons et est reparti torse nu. Depuis je ne la quitte jamais pour peindre. »
Dalí, le design et la mode
Rhinocéros de Dalí à Puerto Banús (la sculpture pèse 3,6 t)Dalí, tout au long de sa vie et de son œuvre, a maintenu une longue et intense relation avec le monde polymorphique de la mode. Dans son désir permanent de matérialiser la capacité créative sans limite qui le singularisait, il explora les registres créatifs les plus hétérogènes du secteur de la mode, en laissant dans chacun d’eux sa marque de fabrique particulière.
Parmi les inventions dalíniennes dans le domaine de ce que nous pourrions appeler « la mode virtuelle » — puisque ses modèles sous forme d’écritures et de dessins, n’ont pas été réalisés — nous pouvons citer :
Les robes, avec de fausses intercalaires et bourrées d’anatomies factices, destinées à exciter l’imagination érotique, comme Dalí lui-même le commentait dans Vogue : « Toutes les femmes avec de faux seins dans le dos — insérés exactement à la place des omoplates — jouiront d’un aspect ailé. » Le maquillage au niveau des joues creuses pour éliminer les ombres sous les yeux. Les lunettes kaléidoscopiques particulièrement recommandées en voiture pendant les voyages ennuyeux. Les faux ongles composés de mini miroirs dans lesquels on peut se contempler, spécialement adaptés pour accompagner les costumes du soir. Les chaussures musicales de printemps pour égayer les promenades. Mais Dalí ne se limita pas à imaginer des croquis de mode « virtuels », il collabora aussi à la réalisation de dessins « réels » comme :
Les robes qu’Edward James lui demanda de créer pour son amie l’actrice Ruth Ford et qui furent réalisées par Elsa Schiaparelli, la couturière italienne de Haute Couture installée à Paris, avec qui il collabora tout au long des années 1980 pour les motifs des tissus et pour les dessins de décoration de ses robes et chapeaux, parmi eux, le célèbre « chapeau-chaussure » qui fait déjà partie de l’imaginaire du surréaliste. Les modèles pour les représentations sur scène : de ses premiers croquis avec la réalisation des costumes du modèle Mariana Pineda jusqu’à ses dessins pour de nombreux ballets et œuvres de théâtre, dans lequel participaient parmi les plus connus, les modèles que son amie Coco Chanel avait créés pour « Bacchanale », le premier ballet « paranoïaque-kinétique ». Les maillots de bain féminins qui compriment totalement les seins, pour camoufler le buste et donner ainsi un aspect angélique. Le smoking aphrodisiaque recouvert de verres de liqueur remplis de peppermint frappé. Les cravates que Georges McCurrach lui demanda de dessiner avec les motifs iconographiques emblématiques Dalíniens : les lèvres collées à un téléphone-langouste, des fourmis pullulant sur les montres molles… Le design capillaire de ses moustaches-antennes métamorphiques. Les flacons de parfums Dalíniens, de « Rock and Roll » dessinés par Mrs Mafalda Davis — une « eau de toilette » pour homme qui se vendait plus cher que Dior — jusqu’à son dernier parfum dont le flacon s’inspirait de « L’apparition du visage de l’Aphrodite de Cnide dans un paysage. », en passant par « Shocking », le parfum rose de Schiaparelli dont il réalisa la publicité. Les fantastiques bijoux que Gala, grande admiratrice du bijoutier mythique Fabergé, l’invita à dessiner à partir de ses propres iconographies.
La publicité pour les entreprises de mode américaine--comme la célèbre campagne de publicité pour les bas Bryans que Vogue publia. Les déguisements pour les danses de carême, en commençant par la polémique sur la tenue de Gala dans « la danse onirique » réalisée en son honneur par Caresse Crosby dans le Coq Rouge de New York, jusqu’aux robes vénitiennes démesurément longues pour le bal du Carnaval au Palazo Beistegui, que Christian Dior réalisa à partir d’un dessin de Dalí. Mais le dandy qu’était Dalí — il réussit à se faire élire Homme le plus élégant en FranceModèle:Réference nécessaire — ne s’est pas limité à concevoir des modèles pour ses femmes aux hanches proéminentes — les femmes coccyx — et imberbes au niveau des aisselles — comme les nordiques du type de Greta Garbo — au contraire, dans le cadre de son roman "Hidden Faces", il conçut une maison de couture pour les voitures aux lignes aérodynamiques: robes du soir très formelles avec d’énormes cols rabattus, toilettes du soir très élégantes aux décolletés profonds faisant ressortir les radiateurs entre des froufrous d’organdi et de larges bandes de satin pour les soirées de Gala! Hermine pour tapisser les capotes convertibles des décapotables, avec les poignées des portières en peau de phoque et manchon de bison pour couvrir le moteur ! La matérialisation de ce design Dalínien doublait automatiquement les podiums de mode et le passage des automobiles accessoirisées augmentait la part du fantastique…
La Toile Daligram Salvador Dalí crée La Toile Daligram à la fin des années 1960, à partir d'un étui de Louis Vuitton. Il réinterprète les monogrammes de La Maison Vuitton et décline sa propre ligne d'objets monogrammés, les "Daligrammes", pour lui et Gala, mais aussi pour les offrir à ses amis et aux collectionneurs de ses œuvres.
Dalí, tout au long de son existence, a ressenti une passion intarissable pour le graphisme. On retrouve une profusion délirante de ses dessins graphiques dès ses premières esquisses, dans ses cahiers et manuels scolaires, jusqu’au Traité d’Ecriture Catastrophéiforme, un manuscrit de vingt-neuf pages calligraphiées, qu’il écrivit de manière impulsive après la mort de Gala. Déjà cloîtré dans son Château de Púbol, il passa par les lettres qu’il inventa pour créer un alphabet Dalínien alors qu’ il se trouvait plongé au milieu du chemin de sa dantesque vie. La trame de ces tracées discontinus est le résultat d’une écriture énigmatique et idéographique, configurée par d’étonnantes stèles de sa propre personne, des anagrammes du corps érogène, des marques sismographiques d’une vie secrète, qui nous introduisent dans un monde d’une somptueuse cosmographie où les lignes de peinture, de dessin et d’écriture sont mutuellement attirées et s’entrelacent en un point invisible, dont de la noirceur de l’encre de chine jaillit une constellation extraordinaire de lettres qui volent à travers l’espace des pages blanches, hors de toute espérance. Dès le premier regard, la sensuelle volupté des lettre, leur délicate violence, nous attire et nous invite à jouir, les yeux fermés, des formes euphorisantes et lubrifiées par la main virtuelle qui se glisse fébrilement comme machinalement poussé par d’évanescentes et fugaces pulsions et qui esquive furtivement la triviale répétition du stéréotype alphabétique. Ces Daligrammes orthographiques de Artsmode Network S.A, dessinés spécifiquement par Dalí pour les article de maroquinerie, établissent un lien frappant avec les monogrammes et les calligraphies du légendaire malletier Louis Vuitton, dont le design des valises, des secrétaire, des sacs de voyage et de tous types d’accessoires conjuguent l’art du voyage avec l’art de vivre, des arts qui au sein de l’esthétique Dalínienne se transforment en une machine de guerre au service du désir, dans sa lutte contre la suprématie du Principe de Réalité.
Dalí et la science Dalí était un avide lecteur de littérature scientifique qui recherchait la compagnie des hommes de science, parmi lesquels des prix Nobel, avec lesquels il pouvait discuter aussi bien de mécanique quantique que de mathématiques ou de génétique. Sa fascination pour la science se retrouve dans son art. Cet aspect méconnu de sa personnalité a fait l'objet en 2004 d'un film documentaire intitulé The Dali Dimension: A Genius’ Lifelong Obsession with Science.
A rendu de l'amitié avec l'historien et scientifique Alexandre Deulofeu, aussi ampourdanais comme lui-même.
Désintégration de la persistance de la mémoire Dalí, dans le préambule de son Manifeste de l’Antimatière (1958) explique que : « Durant la période surréaliste, j’ai voulu créer l’iconographie du monde intérieur, le monde merveilleux de mon père Freud et j’y suis arrivé. A partir des années 1950, le monde extérieur — celui de la physique — a transcendé celui de la psychologie. Mon père, aujourd’hui, est le Docteur Heisenberg », se référant au chercheur allemand, spécialisé dans le domaine de la mécanique quantique, qui reçu le Prix Nobel en 1932. « Désintégration de la persistance de la mémoire », née entre 1952 et 1954 et qui reprend « La persistance de la Mémoire » (1931), constitue une œuvre emblématique de cette soi-disante reconversion des coordonnées de la cosmogonie psychanalytique en coordonnées de la quatrième dimension, modulées par la relativité de l’interaction espaciotemporelle au sein de l’équation espace-temps: une nouvelle cosmogonie engendrée par la Révolution scientifique du milieu du siècle dernier.
De l’exploration freudienne de la persistance de la mémoire inconsciente du sujet humain, nous passons à la vertigineuse démolition des structures de la matière réalisée à l’aide de la physique nucléaire, où dans cet espace corpusculaire, les montres molles de l’imagination onirique pénètrent à l’intérieur des particules microscopiques. La méthode paranoïaque-critique, télédirigée par le nucléaire mystique, nous donne accès à la nouvelle cosmogonie Dalínienne, où nous pouvons admirer la persistance de la mémoire en voie de désintégration et la matière en processus permanent de dématérialisation.
Dalí et le monde de la photographie Dalí montra aussi un réel intérêt pour la photographie à laquelle il donna une place importante dans son œuvre. Il harmonise les décors et les photographes comme un peintre travaille sa toile avec ses pinceaux. Dalí photographe est la révélation d'une partie majeure et méconnue de la création dalinienne. Il travailla avec des photographes comme Man Ray, Brassaï, Cecil Beaton, Philippe Halsman. Avec ce dernier il créa la fameuse série Dalí Atomicus. C'est sans aucuns doute Robert Descharnes, son ami collaborateur-photographe pendant 40 années, qui a fait le plus de clichés de Dalí, l'homme et son oeuvre.
Dalí à Paris en 1934, par Carl Van VechtenAvec le photographe de mode Marc Lacroix, Dalí posa, en 1970, pour une série de portraits où il s'est mis en scène, dans des photos délirantes : "Dalí à la couronne d'araignée de mer", "Dalí à la chemise d'Elvis Presley", "Dalí à l'oreille fleurie", "Avida Dollars", avec le portrait de Dalí, au-dessus d'une enseigne de la Banque de France, entouré de billets à son effigie, "Dalí en extase au-dessus d'un nid d'oursins dans la piscine phallique", etc. Toujours avec Marc Lacroix, il va tenter une expérience à laquelle il songe depuis toujours : la peinture en trois dimensions, qui se concrétisera dans le tableau "Huit Pupilles", fait à l'aide d'un appareil-prototype à prise de vue stéréoscopique : des images doubles presque similaires qui observées simultanément deviennent, par la magie des lois de l'optique, une seule et même image avec une profondeur.
L'une des images les plus marquantes est celle du peintre coiffé d'un chapeau haut de forme sur les côtés duquel il a disposé des masques de Joconde. Selon Thérèse Lacroix il l'a créé pour sa participation à un bal donné par la baronne Rothschild. Seule une moitié du visage de Dalí apparaît au milieu des sourires énigmatiques figés
Dalí et l'architecture
Perseo, sculpture à MarbellaEn 1939, pour l'exposition universelle, il créa le pavillon Dream of Venus. Il s'agissait d'une attraction foraine surréaliste, avec entre autres, une Vénus terrassée par la fièvre de l'amour sur un lit de satin rouge, des sirènes et des girafes. De cette maison, il n'en reste plus que le souvenir, une quarantaine de photos d'Éric Schaal, un film de huit minutes, et le somptueux quadriptyque aux montres molles, conservé au Japon.
Le peintre a fait du surréalisme un art de vivre. À Port Lligat, il a décoré sa maison à sa manière, "en prince du kitsch, de l'ironie et de la dérision". Sa bibliothèque est volontairement inaccessible, avec des rangées de livres installées au plus haut du mur, afin que nul ne puisse les atteindre. Dans l'axe de la piscine phallique, un temple avec une grande table d'autel, où il s'abrite du soleil et reçoit ses amis. Le fond de sa piscine, à la forme phallique, est tapissé d'oursins; il s'agit d'une commande du maître au sculpteur César qui a réalisé une coulée de polyester pour "marcher sur les oursins comme le Christ a marché sur les eaux". Le patio a la forme d'une silhouette de femme tirée de L'Angélique de Millet. Le canapé est fait selon un moulage des lèvres de Mae West. Le mur du fond, appelé "mur Pirelli" est décoré avec de grandes publicités de pneus.
Dalí et la littérature Dalí a écrit, pendant la guerre, un unique roman Visages Cachés. Il y met en scène l'aristocratie française durant cette même guerre, et notamment la passion amoureuse de deux personnages, le duc de Grandsailles et Solange de Cléda. Cette dernière est l'illustration de ce qu'il a lui même nommé le "clédalisme" ayant pour but de clore "la trilogie passionelle inaugurée par le Marquis de Sade" dont les deux premiers éléments sont sadisme et masochisme. Dalí est également l'auteur de textes qui exposent ses idées, sa conception de la peinture et donnent des éléments biographiques très intéressants pour comprendre la genèse de certains de ses tableaux. Ces textes qui ont élé longtemps difficiles à trouver sont actuellement réédités sous les titres suivants :
La vie secrète de Salvador Dalí qui donne les éléments biographiques les plus intéressants notamment sur son enfance, ses relations problématiques avec son père et la conviction acquise dès l'enfance qu'il était un génie. Journal d'un génie qui couvre les années 1952 à 1963. Oui qui expose ses conceptions théoriques dans deux grands textes : La révolution paranoïaque-critique qui est sans doute l'un de ses textes le plus important et L'archangélisme scientifique Salvador Dalí a aussi illustré Fantastic memories (1945), La Maison sans fenêtres, Le labyrinthe (1949) et La Limite (1951) de Maurice Sandoz, dont il fit connaissance à New York au début des années 1940.
Patrick Bruel est Taureau ascendant Gémeaux , ce qui lui donne cet attrait merveilleux pour les enfants et ce côté joueur qui fait vivre en lui l'enfant immortel; Mercurien par essence , il aime beaucoup échanger dans des relations subtiles et intelligentes, cependant d'une manière concrète, pragmatique données par le sens profond de l'incarnation avec un Mercure en Taureau ! Pas de problème de gestion financière pour cet homme
Le thème astral de Patrick Bruel est interessant à analyser en observant comment Vénus exerce son pouvoir d'attraction sexuelle qui a déclanché un tel fanatisme au début de sa carrière de chanteur et qui continue, bien que plus calmement, d'exercer son charisme..
Patrick Bruel est Taureau, ce qui décuple l'importance de Vénus dans le thème dont ce signe assure la Maitrise dans son aspect yin et féminin ( La balance assurant quand a elle la fonction aerienne de vénus).
Et chez Patrick Bruel Venus Cancer est conjointe à l'ascendant Gémeaux , ce qui va donner à cet astre une brillance encore plus puissante et lui donner sa couleur bien spécifique puisée dans la profondeur lunaire et aquatique du cancer (qui gouverne le ventre ) . Vénus forme la base d'un magnifique cerf volant qui s'envole vers saturne en capricorne ( le coté voix rocailleuse ) et s'étire sur les ailes de Pluton et de Mercure , ajoutant intelligence et charisme sexuel à cette bénéfique configuration .
Il est vrai aussi que Venus gouverne en Taureau la gorge et l'expression vocale.
Mars de plus , sans être conjoint à Vénus occupe cependant lui aussi le Cancer et la maison un , ajoutant sa puissance harmonieuse . Maitre du Corps physique et de sa mise en mouvement et maitre aussi de la pulsion sexuelle , Mars en maison un est chez lui et donne toute la douceur lunaire du cancer à cette voix en meme temps que sa puissance.
On retrouve dans le titre de ses chansons l'expression energetique de ce cerf volant
" on s'etait donné rdv dans 10 ans " le temps saturnien , qui gouverne les rencontres avec les amis , maison 7 , Vénus , ne pas oublier le passé venus cancer ,
Une voix puissante sortie des profondeurs de la terre se teinte dans la gorge d'un leger rocaillement ( saturne ) , une fêlure pleine de charme et domine toute la puissante personnalité de cet homme douée d'une belle intelligence relationnelle , Mercure en maison onze , l'amitié.
Très lunaire par cette puissante Maison un , Patrick bruel a été élevé par sa Maman qui a une place très chere dans son coeur . Femme de coeur libre , conjonction lune Uranus en Lion, c'est ainsi qu'il l'a vécue et aussi ainsi qu'il aime vivre sa propre fémininité intérieure.
Incarner la Dame de coeur est sans doute sa quête intérieure lorsqu'il joue au poker ou lorsqu'il suit sa psychanalise pour mieux assumer son Karma en Balance.
Le degré sur lequel tombe Venus nous dessine " un Chat jouant avec une Souris"
L'energie de ce degré nous montre les pulsions qui nous poussent vers des désirs devenus inutiles pour l'homme du nouveau monde qui a tout pour s'affranchir de besoin illusoir au vrai amour ( sens transcendant de lune uranus en lion )
Ceci demande d'être dans un centrage et une conscientisation constants pour cesser de se cautionner que nos vielles tendances sont encore légitimes.