•  Lion ascendant balance ...le portrait d un Lion humble et genereux ..un Soleil .féderateur ..aimant refleter la joie Jupiter gemeaux en maison neuf ..sa philosophie de vie ....Lune Balance Maitresse de l'ascendant ...Il rentrait dejeuner chez lui ...ses enfants et son epouse au coeur de son equilibre ...son rayonnement individuel au service du collectif ....

    Jean jacques goldman lui Balance ascendant Lion ...avec cette humilité profonde met son sens federateur au service des individus ...federateur des coeurs ...combien a t il aider de chanteur en leur creant des textes faisant rayonner leur authenticité ....Bourvil dans la lumiere des cameras rayonne l equilibre de la bienveillance ...interessant en cette pleine Lune Balance en periode ou pluton continue de denuder les nougos malfaisants ...nougo :::ego gollectif ...malfaisant style secte...famille ...obediances secretes ...etc de reflechir a leurs resonnances energetiques saines dans nos consciences https://www.astrotheme.fr/astrologie/Bourvil
     

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    Biographie d'Emily Brontë

    Emily Jane Brontë (30 juillet 1818 Thornton - 19 décembre 1848 Haworth) est une poétesse et romancière britannique, sœur de Charlotte Brontë et d'Anne Brontë. Les Hauts de Hurlevent (Wuthering Heights), son unique roman, est considéré comme un classique de la littérature anglaise.

    Cinquième enfant d'une famille de six, Emily Brontë passa quasiment toute sa courte vie dans un presbytère à Haworth, dans le Yorkshire, où son père, Patrick Brontë, était pasteur. C'est là que se développa son talent littéraire.

    Pendant son enfance, après la mort de sa mère et de ses deux sœurs les plus âgées dans un pensionnat, son père et sa tante maternelle, Elizabeth Branwell, décident de laisser aux enfants une grande liberté. Emily crée alors avec Charlotte, Anne et leur frère Branwell un monde imaginaire: Angria, qu'ils mettent en scène dans des histoires. Puis Emily et Anne font sécession et créent les pays de Gondal et Gaaldine, plus austères et plus réalistes semble-t-il.

    Emily, talentueuse et rêveuse, aura toujours du mal à composer avec le monde extérieur. Une seconde tentative de scolarisation, puis un premier poste d'institutrice se solderont par des échecs. En 1842, elle se rend à Bruxelles avec sa sœur Charlotte, où elle étudie le français et l'allemand et devient une excellente pianiste, avec une prédilection notamment pour Beethoven. Mais, cela accompli, elle retourne à Haworth, où elle devient la femme de charge du presbytère et partage le reste de ses jours entre les tâches ménagères, les longues promenades sur la lande et l'écriture.

    Elle écrit beaucoup de poèmes mettant en scène des personnages du pays imaginaire de Gondal qu'elle a créé avec sa sœur Anne, ou relatifs à son expérience personnelle de la nature ou à ses prises de position philosophiques. Certains d'entre eux relatent des expériences de type mystique.

    C'est la découverte des talent de poétesse d'Emily par sa famille qui conduit elle et ses sœurs à publier à compte d'auteur un recueil de leurs poésies en 1846. À cause des préjugés de cette époque envers les auteurs femmes, toutes les trois utilisent des pseudonymes masculins, Emily devenant "Ellis Bell".

    Toujours à compte d'auteur et toujours sous son pseudonyme, elle publie ensuite en 1847 son unique roman Les Hauts de Hurlevent (Wuthering Heights) qui remporte un certain succès, même s'il n'est pas comparable à celui de Jane Eyre publié la même année par sa sœur Charlotte (1816-1855). Remarquable pour la densité de son écriture, la rigueur de sa construction et pour un romantisme très personnel influencé par le romantisme allemand, il a souvent été comparé à une tragédie grecque ou shakespearienne pour son intensité. Mais la construction innovatrice du roman rendit perplexes les critiques et la véritable reconnaissance sera tardive. Le génie d'Emily Brontë n'apparaîtra clairement qu'à partir de la fin du XIXe siècle.

     



    De retour dans son foyer après une déception amoureuse, Branwell sombre dans l'alcoolisme. C'est sur Emily, la plus solide de la famille physiquement, que repose une grande partie du fardeau. À l'enterrement de son frère, elle prend froid, puis refuse systématiquement de se soigner. Elle meurt de la tuberculose le 19 décembre 1848 et est enterrée dans le caveau familial de l'Église de St. Michael and All Angels, à Haworth, Yorkshire de l'Ouest.

     

     

     

    Née le : 30 juillet 1818 à 14h49
    à : Thornton (Royaume-Uni)
    Soleil : 6°46' Lion AS : 24°19' Scorpion
    Lune : 8°03' Cancer MC : 18°58' Vierge
    Dominantes : Vierge, Poissons, Lion
    Pluton, Saturne, Mars
    Maisons 9, 8, 3 / Eau, Terre / Mutable
    Numérologie : chemin de vie 1
    Popularité : 27 373 clics, 733e femme, 1 684e célébrité

     


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  • Pleine Lune du 31 juillet 2015	11:45:46 pour Greenwich

     L'asteroide Talent à l'honneur de cette pleine Lune puisque conjoint à l'ascendant de la carte du ciel de la conscience collective à Greenwich à 11h43 ....

    Allers vers notre talent authentique en créant, Soleil en LIon , en rayonnant notre Lumière solaire,  dans l'union yin yang à laquelle appele l'ascendant Balance .

    Hara au milieu du ciel conjoint à Mars en cancer vient nous aider à une action centrée et nourriciere ...

    Notre véhicule cosmique, TORE,  se fait léger en Gémeaux en maison 9 et va nous aider à connecter les sphères élevées de notre conscience voyageuse.

    Le carré Mars Uranus donne toute sa dimension intuitive et spontanée à nos explorations interieures en quete de nouvelles ouvertures spirituelles, soutenu par la rétrogradation concrete de saturne scorpion en maison 2 , retrogradation vers l'ascendant et talent ..donc introspection renforcée de la richesse qui pourra jaillir de notre equilibre yin yang interieur .

    Pluton Capricorne en fond de ciel , carré Uranus maison 7, nous rappele que nous ne pouvons plus nous appuyer dans cette quete sur d'anciens modeles venant des autres ...mais en trouvant le chemin qui nous mène maison 12 au noeud nord et à conscience , à l'éveil dans l'union de nous même .

     

     

     

     

    Pleine Lune du 31 juillet 2015	11:45:46 pour Greenwich


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  • Nouvelle Lune du 26 Juillet 2014 pour GREENWICH

     

     


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    Née le : 27 juillet 1768 à 12h00
    à : Saint-Saturnin-des-Ligneries (France)
    Soleil : 4°49' Lion AS : 26°03' Balance
    Lune : 8°32' Capricorne MC : 3°15' Lion
    Dominantes : Lion, Balance, Bélier
    Soleil, Vénus, Mars
    Maisons 10, 9, 6 / Feu, Air / Fixe
    Numérologie : chemin de vie 11
    Popularité : 11 519 clics, 2 616e femme, 6 511e célébrité

     

    LES FEMMES OUBLIES DE L HISTOIRE :

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    Marie-Anne-Charlotte Corday d’Armont, retenue par l'Histoire sous le nom de Charlotte Corday (elle-même toutefois se faisait désigner et signait sa correspondance de son premier prénom Marie), née le 27 juillet 1768 à Saint-Saturnin-des-Ligneries près de Vimoutiers dans le pays d'Auge, guillotinée le 17 juillet 1793 à Paris, est de par son assassinat de Jean-Paul Marat une figure importante de la Révolution française.

    Jeunesse

    La maison où Charlotte Corday a grandi, près de VimoutiersFille de François de Corday d’Armont, gentilhomme de province, et de Jacqueline-Charlotte-Marie de Gontier des Autiers. Elle est l’arrière-arrière-petite-nièce de Pierre Corneille. Sa famille, noble est désargentée, vivait toute entassée dans une petite maison près de Vimoutiers.

    Le décès de sa mère força M. de Corday à se séparer de ses cinq enfants. Les trois filles entrèrent dans un monastère de Caen. Charlotte avait alors treize ans. Elle en avait dix-neuf au moment de la suppression des monastères par le décret du 13 décembre 1790. Sa vieille tante, Madame de Bretteville, la recueillit dans sa maison de Caen. Charlotte penchait pour les idées nouvelles. C’était le temps où les Girondins luttaient contre leurs ennemis à la Convention, c’était le temps où le Jacobin Jean-Paul Marat, représentant pour elle la tyrannie, triomphait à Paris.

    Un certain Marat

     

     

     


    Les Girondins proscrits et fugitifs s’étaient réfugiés dans le Calvados. Ils y tenaient des assemblées et Charlotte Corday assista plusieurs fois à ces séances. C’est ainsi qu’elle côtoya Buzot, Salles, Pétion, Valazé, Kervélégan, Mollevaut, Barbaroux, Louvet, Giroust, Bergoeing, Lesage, Duchastel, Henry-Larivière.

    Le 9 juillet 1793, elle quitta Caen pour Paris où elle descendit à l’hôtel de la Providence, le 11 juillet à midi. Munie d’une lettre d’introduction de Barbaroux, elle se rendit chez le député Claude Romain Lauze de Perret de qui elle apprit que Marat ne paraissait plus à la Convention. Il fallait donc le trouver chez lui. Elle lui écrivit :

    « J’arrive de Caen ; votre amour pour la patrie me fait présumer que vous connaîtrez avec plaisir les malheureux événements de cette partie de la République. Je me présenterai chez vous vers une heure, ayez la bonté de me recevoir et de m’accorder un moment d’entretien. Je vous mettrai dans le cas de rendre un grand service à la France. »

    N’ayant pu être introduite auprès de Marat, elle lui fit parvenir un second billet :

    « Je vous ai écrit ce matin, Marat ; avez-vous reçu ma lettre ? Je ne puis le croire, puisqu’on me refuse votre porte. J’espère que demain vous m’accorderez une entrevue. Je vous le répète, j’arrive de Caen ; j’ai à vous révéler les secrets les plus importants pour le salut de la République. D’ailleurs je suis persécutée pour la cause de la liberté. Je suis malheureuse ; il suffit que je le sois pour avoir droit à votre patriotisme. »

    Sans attendre la réponse, Charlotte Corday sortit de sa chambre à 19 h et se rendit au 18 de la rue des Cordeliers.


    Secrets d'histoire Charlotte Corday 1 par apocalyptique01
    L’assassinat de Marat

    Alphonse de Lamartine, dans son Histoire des Girondins, t. II., Livre 44, Paris, Ratier, pp.100-2, écrit :

    « Elle descendit de voiture du côté opposé de la rue, en face de la demeure de Marat. Le jour commençait à baisser, surtout dans ce quartier assombri par des maisons hautes et par des rues étroites. La portière refusa d’abord de laisser pénétrer la jeune inconnue dans la cour. Celle-ci insista néanmoins et franchit quelques degrés de l’escalier, rappelée en vain par la voix de la concierge. À ce bruit, la maîtresse de Marat entrouvrit la porte, et refusa l’entrée de l’appartement à l’étrangère. La sourde altercation entre ces femmes, dont l’une suppliait qu’on la laissât parler à l’Ami du peuple, dont l’autre s’obstinait à barrer la porte, arriva jusqu’aux oreilles de Marat. Il comprit, à ces explications entrecoupées, que la visiteuse était l’étrangère dont il avait reçu deux lettres dans la journée. D’une voix impérative et forte, il ordonna qu’on la laissât pénétrer.

    Soit jalousie, soit défiance, Albertine obéit avec répugnance et en grondant. Elle introduisit la jeune fille dans la petite pièce où se tenait Marat, et laissa, en se retirant, la porte du corridor entrouverte, pour entendre le moindre mot ou le moindre mouvement du malade.

    Cette pièce était faiblement éclairée. Marat était dans son bain. Dans ce repos forcé de son corps, il ne laissait pas reposer son âme. Une planche mal rabotée, posée sur la baignoire, était couverte de papiers, de lettres ouvertes et de feuilles commencées.

    Charlotte évita d’arrêter son regard sur lui, de peur de trahir l’horreur de son âme à cet aspect. Debout, les yeux baissés, les mains pendantes auprès de la baignoire, elle attend que Marat l’interroge sur la situation de la Normandie. Elle répond brièvement, en donnant à ses réponses le sens et la couleur propres à flatter les dispositions présumées du démagogue. Il lui demande ensuite les noms des députés réfugiés à Caen. Elle les lui dicte. Il les note, puis, quand il a fini d’écrire ces noms: « C’est bien ! dit-il de l’accent d’un homme sûr de sa vengeance, avant huit jours ils iront tous à la guillotine ! »

    À ces mots, comme si l’âme de Charlotte eût attendu un dernier forfait pour se résoudre à frapper le coup, elle tire de son sein le couteau et le plonge, avec une force surnaturelle , jusqu’au manche dans le cœur de Marat. Charlotte retire du même mouvement le couteau ensanglanté du corps de la victime, lui replante 39 fois son surin dans la corps puis le laisse glisser à ses pieds. « À moi, ma bière amie ! Et dire que je voulais seulement l'inviter au restaurant un de ces jours», s’exclame Marat, et il expire enfin. »

    Charlotte Corday est arrêtée par Simone Évrard, la conjointe de Marat, et ses gens de maison. Charlotte Corday, protégée contre la foule, fut transportée à l’Abbaye, prison la plus voisine de la maison de Marat, pour fouille et interrogatoire. On y trouva, entre autres, sous le vêtement, une feuille de papier pliée en huit, sur laquelle était écrit :

    Adresse aux Français amis des lois et de la paix.

     


    Secrets d'histoire Charlotte Corday 2 par apocalyptique01

    « Jusqu’à quand, ô malheureux Français, vous plairez-vous dans le trouble et dans les divisions ? Assez et trop longtemps des factieux, des scélérats, ont mis l’intérêt de leur ambition à la place de l’intérêt général ; pourquoi, victimes de leur fureur, vous anéantir vous-mêmes, pour établir le désir de leur tyrannie sur les ruines de la France ?

    « Les factions éclatent de toutes parts, la Montagne triomphe par le crime et l’oppression, quelques monstres abreuvés de notre sang conduisent ces détestables complots Nous travaillons à notre propre perte avec plus de zèle et d'énergie que l'on n'en mit jamais à conquérir la liberté ! Ô Français, encore un peu de temps, et il ne restera de vous que le souvenir de votre existence !

    « Déjà les départements indignés marchent sur Paris, déjà le feu de la discorde et de la guerre civile embrase la moitié de ce vaste empire ; il est encore un moyen de l'éteindre, mais ce moyen doit être prompt. Déjà le plus vil des scélérats, Marat, dont le nom seul présente l'image de tous les crimes, en tombant sous le fer vengeur, ébranle la Montagne et fait pâlir Danton, Robespierre, ces autres brigands assis sur ce trône sanglant, environnés de la foudre, que les dieux vengeurs de l'humanité ne suspendent sans doute que pour rendre leur chute plus éclatante, et pour effrayer tous ceux qui seraient tentés d'établir leur fortune sur les ruines des peuples abusés !

    « Français ! vous connaissez vos ennemis, levez-vous ! Marchez ! que la Montagne anéantie ne laisse plus des frères, des amis ! J'ignore si le ciel nous réserve un gouvernement républicain, mais il ne peut nous donner un Montagnard pour maître que dans l'excès de ses vengeances Ô France ! ton repos dépend de l'exécution des lois ; je n'y porte pas atteinte en tuant Marat : condamné par l'univers, il est hors la loi. Quel tribunal me jugera ? Si je suis coupable, Alcide l'était donc lorsqu'il détruisait les monstres !

    « Ô ma patrie ! Tes infortunes déchirent mon cœur ; je ne puis t'offrir que ma vie ! et je rends grâce au ciel de la liberté que j'ai d'en disposer ; personne ne perdra par ma mort ; je n'imiterai point Pâris (le meurtrier de Lepeletier de Saint-Fargeau) en me tuant. Je veux que mon dernier soupir soit utile à mes concitoyens, que ma tête portée dans Paris soit un signe de ralliement pour tous les amis des lois ! que la Montagne chancelante voie sa perte écrite avec mon sang ! que je sois leur dernière victime, et que l'univers vengé déclare que j'ai bien mérité de l'humanité ! Au reste, si l'on voyait ma conduite d'un autre œil, je m'en inquiète peu : Qu'à l'univers surpris cette grande action, Soit un objet d'horreur ou d'admiration Mon esprit, peu jaloux de vivre en la mémoire, Ne considère point le reproche ou la gloire. Toujours indépendante et toujours citoyen, Mon devoir me suffit, tout le reste n'est rien, Allez, ne songez plus qu'à sortir d'esclavage !...

    « Mes parents et mes amis ne doivent point être inquiétés, personne ne savait mes projets. Je joins mon extrait de baptême à cette adresse, pour montrer ce que peut être la plus faible main conduite par un entier dévouement. Si je ne réussis pas dans mon entreprise, Français ! Je vous ai montré le chemin, vous connaissez vos ennemis; levez-vous ! Marchez ! Frappez ! »


     

    Son procès
    On la transféra à la Conciergerie, le 16 et le lendemain, à huit heures du matin, les gendarmes vinrent la prendre pour la conduire au Tribunal révolutionnaire.

    Montané présidait, assisté des juges Foucault, Roussillon et Ardouin. Fouquier-Tinville occupait sa place d’accusateur public. Au banc du jury siégeaient Jourdeuil, Fallot, Ganney, Le Roy, Brochet, Chrétien, Godin, Rhoumin, Brichet, Sion, Fualdès et Duplain. L’avocat choisi par l’accusée, Doulcet de Pontécoulant, n’ayant pas répondu à l’invitation qu’on lui avait adressée (il semblerait d'ailleurs que Fouquier-Tinville ait tout fait pour que l'invitation arrive trop tard), le président nomma d’office Chauveau-Lagarde, présent à l’audience, défenseur de Charlotte Corday.

    Après la lecture de l’acte d’accusation, l’audition des témoins, la lecture de la lettre qu’elle écrivit à son père, le 16 juillet où elle justifie son acte :

    « Pardonnez-moi, mon cher papa, d’avoir disposé de mon existence sans votre permission. J’ai vengé bien d’innocentes victimes, j’ai prévenu bien d’autres désastres. Le peuple, un jour désabusé, se réjouira d’être délivré d’un tyran. Si j’ai cherché à vous persuader que je passais en Angleterre, c’est que j’espérais garder l’incognito, mais j’en ai reconnu l’impossibilité. J’espère que vous ne serez point tourmenté. En tout cas, je crois que vous auriez des défenseurs à Caen. J’ai pris pour défenseur Gustave Doulcet : un tel attentat ne permet nulle défense, c’est pour la forme. Adieu, mon cher papa, je vous prie de m’oublier, ou plutôt de vous réjouir de mon sort, la cause en est belle. J’embrasse ma sœur que j’aime de tout mon cœur, ainsi que tous mes parents. N’oubliez pas ce vers de Corneille :

    Le Crime fait la honte, et non pas l’échafaud !

    C’est demain à huit heures, qu’on me juge. Ce 16 juillet. »

    Après l’intervention de Chauveau-Lagarde, son défenseur, le jury reconnut que l’accusée avait commis l’assassinat « avec des intentions criminelles et préméditées ». Le tribunal condamna Charlotte Corday à la peine de mort et ordonna qu’elle serait conduite au lieu de l’exécution revêtue d’une chemise rouge réservée aux parricides.



    Le récit de son exécution figure dans les Mémoires (écrites par son petit-fils) de Sanson, le bourreau chargé d’y procéder. Il raconte :

    « Le mercredi 17, à dix heures du matin, j’allai demander l’ordre au citoyen Fouquier. Le citoyen Fouquier était en séance, il me fit répondre que j’eusse à attendre et à ne pas m’éloigner. Je redescendis et j’allai prendre une bouchée chez le citoyen Fournier. Vers une heure de l’après-midi, un citoyen qui descendait du Tribunal nous dit que la fille était condamnée. Je montai alors et je me trouvais dans la chambre des témoins lorsque le citoyen Fouquier la traversa avec le citoyen Montané. Il ne me vit pas, parce qu’il disputait fort vivement avec ledit Montané, qu’il accusait d’avoir été favorable à l’accusée. Ils restèrent plus d’une heure enfermés dans le cabinet. En sortant, le citoyen Fouquier m’aperçut et me dit avec colère : « Tu es encore là ? » Je lui observai que je n’avais pas eu d’ordre. Le citoyen Fabricius entra avec la minute et la copie du jugement qui fut signée, et nous descendîmes à la Conciergerie. Je parlai au citoyen Richard, et en lui parlant je vis la citoyenne son épouse, qui était toute pâle et comme tremblante. Je lui demandai si elle était malade. Elle me dit : « Attendez au tantôt, et peut-être le cœur vous défaillira-t-il plus qu’à moi. » Le citoyen Richard nous conduisit à la chambre de la condamnée. Les citoyens Firrase et Monet, huissiers du tribunal, entrèrent les premiers, je demeurai sur la porte. Il y avait dans la chambre de la condamnée deux personnes, un gendarme et un citoyen qui prenait son portrait. Elle était assise sur une chaise et écrivait sur le dos d’un livre. Elle ne regarda point les huissiers mais moi, et me fit signe d’attendre. Lorsqu’elle eut fini, les citoyens Firrase et Monet commencèrent la lecture du jugement et, pendant ce temps-là, la citoyenne Corday plia le papier qu’elle avait écrit dans la forme de lettre et la remit au citoyen Monet en le priant de la faire venir au citoyen député Pontécoulant. Alors elle a amené sa chaise au milieu de la chambre : s’étant assise, elle enleva son bonnet, dénoua ses cheveux couleur châtain-clair, qui étaient fort longs et fort beaux, et elle me fit signe de les couper. Depuis M. de La Barre, je n’avais pas rencontré tant de courage pour mourir. Nous étions là six ou sept citoyens dont le métier n’est pas fait pour attendrir beaucoup ; elle paraissait moins émue que nous tous et ses lèvres mêmes n’avaient pas perdu leur couleur. Lorsque ses cheveux furent tombés, elle en donna une partie au citoyen peintre qui l’avait dessinée et remit le reste au citoyen Richard pour son épouse. Je lui donnai la chemise rouge qu’elle passa et arrangea elle-même. Elle me demanda, alors que je me préparais à la lier, si elle devait garder ses gants, parce que ceux qui l’avaient liée lors de son arrestation l’avaient si fort serrée, qu’il lui en restait des cicatrices au poignet. Je lui dis qu’elle pouvait faire ce qu’elle désirait, mais que cette précaution était inutile parce que je saurais la lier sans lui faire aucun mal. Elle dit en souriant : « Au fait, ils n’en ont pas votre habitude », et elle me tendit ses mains nues.

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    Nous montâmes dans la charrette. Il y avait deux chaises, je l’engageai à s’asseoir, elle refusa. Je lui dis qu’elle avait raison et que, de la sorte, les cahots la fatigueraient moins, elle sourit encore, mais sans me répondre. Elle resta debout, appuyée sur les ridelles. Firmin, qui était assis derrière la voiture, voulut prendre le tabouret, mais je l’en empêchai, et je le mis devant la citoyenne, afin qu’elle pût y accoter un de ses genoux. Il plut et il tonna au moment où nous arrivions sur le quai ; mais le peuple, qui était en grand nombre sur notre passage, ne se dispersa pas comme d’habitude. On avait beaucoup crié au moment où nous étions sortis de l’Arcade, mais plus nous avancions, moins ces cris étaient nombreux. Il n’y avait guère que ceux qui marchaient autour de nous qui injuriaient la condamnée et lui reprochaient la mort de Marat. À une fenêtre de la rue Saint-Honoré, je reconnus les citoyens Robespierre, Camille Desmoulins et Danton. Le citoyen Robespierre paraissait très animé et parlait beaucoup à ses collègues, mais ceux-ci, et particulièrement le citoyen Danton, avaient l’air de ne pas l’écouter, tant ils regardaient fixement la condamnée. Moi-même, à chaque instant, je me détournais pour la regarder, et plus je la regardais, plus j’avais envie de la voir. Ce n’était pourtant pas à cause de sa beauté, si grande qu’elle fût ; mais il me semblait impossible qu’elle restât jusqu’à la fin aussi douce, aussi courageuse que je la voyais, je voulais m’assurer qu’elle aurait sa faiblesse comme les autres, mais je ne sais pas pourquoi, chaque fois que je tournais mes yeux sur elle, je tremblais qu’elle n’eut défailli. Cependant, ce que je regardais comme impossible est arrivé. Pendant les deux heures qu’elle a été près de moi, ses paupières n’ont pas tremblé, je n’ai pas surpris un mouvement de colère ou d’indignation sur son visage. Elle ne parlait pas, elle regardait, non pas ceux qui entouraient la charrette et qui lui débitaient leurs saletés, mais les citoyens rangés le long des maisons. Il y avait tant de monde dans la rue que nous avancions bien lentement. Comme elle avait soupiré, je crus pouvoir lui dire : « Vous trouvez que c’est bien long, n’est-ce pas ? » Elle me répondit : « Bah ! nous sommes toujours sûrs d’arriver », et sa voix était aussi calme, aussi flûtée que dans la prison.

    Au moment où nous débouchâmes sur la place de la Révolution, je me levai et me plaçai devant elle pour l’empêcher de voir la guillotine. Mais elle se pencha en avant pour regarder et elle me dit : « J’ai bien le droit d’être curieuse, je n’en avais jamais vu ! » Je crois, néanmoins, que sa curiosité la fit pâlir, mais cela ne dura qu’un instant et presque aussitôt son teint reprit ses couleurs qui étaient fort vives. Au moment où nous descendions de la charrette je m’aperçus que des inconnus étaient mêlés à mes hommes. Pendant que je m’adressais aux gendarmes pour qu’ils m’aidassent à dégager la place, la condamnée avait rapidement monté l’escalier. Comme elle arrivait sur la plateforme, Firmin lui ayant brusquement enlevé son fichu, elle se précipita d’elle-même sur la bascule où elle fut bouclée. Bien que je ne fusse pas à mon poste, je pensai qu’il serait barbare de prolonger, pendant une seconde de plus, l’agonie de cette femme courageuse, et je fis signe à Firmin qui se trouvait auprès du poteau de droite, de lâcher le déclic. J’étais encore au pied de l’échafaud, lorsqu’un de ceux qui avaient voulu se mêler de ce qui ne les regardait pas, un charpentier nommé Legros, qui, pendant la journée avait travaillé à des réparations à la guillotine, ayant ramassé la tête de la citoyenne Corday, la montra au peuple. Je suis pourtant familiarisé avec ces sortes de spectacles et cependant j’eus peur. Il me semblait que c’était sur moi que ces yeux entrouverts étaient fixés et que j’y retrouvais encore cette douceur pénétrante et irrésistible qui m’avait tant étonné. Aussi, je détournai la tête. Ce ne fut que par des murmures que j’entendis autour de moi que j’appris que le scélérat avait souffleté la tête, ce furent les autres qui m’assurèrent qu’elle avait rougi à cette insulte. »

    Quant à Jules Michelet, voici le récit qu’il fit dans son Histoire de la Révolution française :

    « Au moment où Charlotte Corday monta sur la charrette, où la foule, animée de deux fanatismes contraires, de fureur ou d’admiration, vit sortir de la basse arcade de la Conciergerie la belle et splendide victime dans son manteau rouge, la nature sembla s’associer à la passion humaine, un violent orage éclata sur Paris. Il dura peu, sembla fuir devant elle, quand elle apparut au Pont-Neuf et qu’elle avançait lentement par la rue Saint-Honoré. Le soleil revint haut et fort ; il n’était pas sept heures du soir (19 juillet). Les reflets de l’étoffe rouge relevaient d’une manière étrange et toute fantastique l’effet de son teint, de ses yeux.

    On assure que Robespierre, Danton, Camille Desmoulins, se placèrent sur son passage et la regardèrent. Paisible image, mais d’autant plus terrible, de la Némésis révolutionnaire, elle troublait les cœurs, les laissait pleins d’étonnement.

    Les observateurs sérieux qui la suivirent jusqu’aux derniers moments, gens de lettres, médecins, furent frappés d’une chose rare : les condamnés les plus fermes se soutenaient par l’animation, soit par des chants patriotiques, soit par un appel redoutable qu’ils lançaient à leurs ennemis. Elle montra un calme parfait, parmi les cris de la foule, une sérénité grave et simple ; elle arriva à la place dans une majesté singulière, et comme transformée dans l’auréole du couchant.

    Un médecin qui ne la perdait pas de vue dit qu’elle lui sembla un moment pâle, quand elle aperçut le couteau. Mais ses couleurs revinrent, elle monta d’un pas ferme. La jeune fille reparut en elle au moment où le bourreau lui arracha son fichu ; sa pudeur en souffrit, elle abrégea, avançant elle-même au-devant de la mort.

    Au moment où la tête tomba, un charpentier maratiste, qui servait d’aide au bourreau, l’empoigna brutalement, et, la montrant au peuple, eut la férocité indigne de la souffleter. Un frisson d’horreur, un murmure parcourut la place. On crut voir la tête rougir. Simple effet d’optique peut-être ; la foule, troublée à ce moment, avait dans les yeux les rouges rayons du soleil qui perçait les arbres des Champs-Élysées.

    La Commune de Paris et le tribunal donnèrent satisfaction au sentiment public, en mettant l’homme en prison. »


    Le poème d’André Chénier
    André Chénier est l’auteur de ce poème, en l’honneur de Charlotte Corday :

    ODE À MARIE-ANNE-CHARLOTTE CORDAY

    Quoi ! tandis que partout, ou sincères ou feintes,
    Des lâches, des pervers, les larmes et les plaintes
    Consacrent leur Marat parmi les immortels;
    Et que, prêtre orgueilleux de cette idole vile,
    Des fanges du Parnasse, un impudent reptile
    Vomit un hymne infâme au pied de ses autels;
    La Vérité se tait ! Dans sa bouche glacée,
    Des liens de la peur sa langue embarrassée
    Dérobe un juste hommage aux exploits glorieux !
    Vivre est-il donc si doux ? De quel prix est la vie,
    Quand sous un joug honteux la pensée asservie,
    Tremblante, au fond du cœur se cache à tous les yeux ?
    Non, non, je ne veux point t’honorer en silence,
    Toi qui crus par ta mort ressusciter la France,
    Et dévouas tes jours à punir des forfaits.
    Le glaive arma ton bras, fille grande et sublime,
    Pour faire honte aux Dieux, pour réparer leur crime,
    Quand d’un homme à ce monstre ils donnèrent les traits.
    Le noir serpent sorti de sa caverne impure,
    A donc vu rompre enfin sous ta main ferme et sûre
    Le venimeux tissu de ses jours abhorrés !
    Aux entrailles du tigre, à ses dents homicides,
    Tu vins redemander et les membres livides,
    Et le sang des humains qu’il avait dévorés !
    Son œil mourant t’a vue, en ta superbe joie,
    Féliciter ton bras, et contempler ta proie.
    Ton regard lui disait : « Va, tyran furieux,
    Va, cours frayer la route aux tyrans tes complices.
    Te baigner dans le sang fut tes seules délices;
    Baigne-toi dans le tien et reconnais tes Dieux. »
    La Grèce, ô fille illustre, admirant ton courage,
    Épuiserait Paros, pour placer ton image
    Auprès d’Harmodios, auprès de son ami;
    Et des chœurs sur ta tombe, en une sainte ivresse,
    Chanteraient Némésis, la tardive Déesse,
    Qui frappe le méchant sur son trône endormi.
    Mais la France à la hache abandonne ta tête,
    C’est au monstre égorgé qu’on prépare une fête,
    Parmi ses compagnons, tous dignes de son sort.
    Oh ! quel noble dédain fit sourire ta bouche,
    Quand un brigand, vengeur de ce brigand farouche,
    Crut te faire pâlir aux menaces de mort !
    C’est lui qui dut pâlir ; et tes juges sinistres,
    Et notre affreux sénat, et ses affreux ministres,
    Quand, à leur tribunal, sans crainte et sans appui,
    Ta douceur, ton langage et simple et magnanime,
    Leur apprit qu’en effet, tout puissant qu’est le crime,
    Qui renonce à la vie est plus puissant que lui.
    Longtemps, sous les dehors d’une allégresse aimable,
    Dans ses détours profonds ton âme impénétrable
    Avait tenu cachés les destins du pervers.
    Ainsi, dans le secret amassant la tempête,
    Rit un beau ciel d’azur, qui cependant s’apprête
    À foudroyer les monts, et soulever les mers.
    Belle, jeune, brillante, aux bourreaux amenée,
    Tu semblais t’avancer sur le char d’hyménée,
    Ton front resta paisible, et ton regard serein.
    Calme sur l’échafaud, tu méprisas la rage
    D’un peuple abject, servile, et fécond en outrage,
    Et qui se croit alors et libre et souverain.
    La vertu seule est libre. Honneur de notre histoire,
    Notre immortel opprobre y vit avec ta gloire,
    Seule tu fus un homme, et vengeas les humains.
    Et nous, eunuques vils, troupeau lâche et sans âme,
    Nous savons répéter quelques plaintes de femme,
    Mais le fer pèserait à nos débiles mains.
    Non ; tu ne pensais pas qu’aux mânes de la France
    Un seul traître immolé suffit à sa vengeance,
    Ou tirât du chaos ses débris dispersés.
    Tu voulais, enflammant les courages timides,
    Réveiller les poignards sur tous ces parricides,
    De rapine, de sang, d’infamie engraissés.
    Un scélérat de moins rampe dans cette fange.
    La vertu t’applaudit. De sa mâle louange
    Entends, belle héroïne, entends l’auguste voix.
    Ô vertu, le poignard, seul espoir de la terre,
    Est ton arme sacrée, alors que le tonnerre
    Laisse régner le crime, et te vend à ses lois !
    André Chénier est, lui aussi, guillotiné, le 7 thermidor an II (25 juillet 1794).


    Bibliographie
    Alphonse de Lamartine, Histoire des Girondins, Paris, Plon, 1984
    Jules Michelet, Histoire de la Révolution française, Paris, Gallimard, 1961-1962
    Gérard Walter, Actes du Tribunal révolutionnaire, Paris, Mercure de France, 1986
    Jean-Denis Bredin, On ne meurt qu’une fois, Charlotte Corday, Paris, Fayard, 2006
    Guillaume Mazeau, Charlotte Corday et la Révolution française en 30 questions, La Crèche, Gestes, 2006

    Source : Wikipedia

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