Tu ne vois que ton ombre lorsque tu tournes le dos au soleil. »
Khalil Gibran
En maison cinq, ses besoins essentiels satisfaits, l'être peut exprimer à son tour sa créativité. La crise transcendée est en Lion source de créativité .
Cette affaire ODIEUSE conduit à réflechir sur la capacité qu'ont certains humains à éponger ( Poissons , Neptune ) les pensées négatives de la pensée collective et passer à l'acte criminel là ou d'autres n'osent pas le faire , renvoyant en miroir à la société la perversion les désirs inavoués entretenus par les stratégies perverses du mental.
Le recul emotionnel que donne le Soleil Capricorne associé à la fuite développée comme stratégie de survie , Poissons à l'ascendant, assorti de Vénus Poissons en maison 12 ( les désirs inavoués tenus secrets et l'attraction pour les secrets de famille)
Ce recul émotionnel transformé carrément en froideur glacante dans un passage à l'acte de criminel est soutenu par le degré 1o sur lequel brille la Lune en Balance ( La Lune signe le besoin necessaire au ressourcement : 10 degré Balance
DOMINANTE : Le sang froid et l'applomb nécessaires pour parvenir à un état définitif de stabilité interieure
dit Dane Rudhyar de ce symbole !
Biographie de Xavier Dupont de Ligonnès
Quintuple meurtre de Nantes de 2011 : le Massacre de Nantes de 2011 est un quintuple meurtre survenu à Nantes (Loire-Atlantique). Cinq membres d'une même famille, les Dupont de Ligonnès, sont assassinés; leurs corps sont retrouvés le 21 avril 2011, dans leur maison nantaise. Le père de famille, Xavier Dupont de Ligonnès, est le seul membre de cette famille dont le corps est introuvable.
Les faits La famille Dupont de Ligonnès
La famille Dupont de Ligonnès qui réside au 55 boulevard Schuman à Nantes1, un quartier cossu de la ville. Les parents Xavier, le père
Xavier Dupont de Ligonnès, né le 9 janvier 1961 à Versailles, serait gérant-salarié de la société SELREF à Pornic (Loire-Atlantique). Il a créé plusieurs petites structures, sans succès :
la SELREF, la Route des Commerciaux, un guide d'hôtels et de restaurants pour VRP, Carte Crystal, un « projet de système de fidélisation de clientèle pour les restaurants », une Fédération française des commerciaux.
D'après le procureur, le père aurait déclaré « qu’il était en quelque sorte un agent secret pour le compte des États-Unis et devait y retourner dans le cadre d’un programme de protection de témoin pour assister à un procès contre la drogue ». Agnès, la mère
Son épouse, Agnès Hodanger, née le 9 novembre 1962 à Neuilly-sur-Seine, est une adjointe à la vie scolaire au lycée Blanche-de-Castille de Nantes, où elle enseigne également le catéchisme. Agnès est décrite comme une femme très pieuse, croyante, se rendant régulièrement à la messe avec ses enfants, décrite également par les paroissiens comme une femme gentille et autoritaire avec ses enfants. Agnès avait 48 ans lors de sa mort, assassinée par deux balles dans la tête. Les enfants Arthur
Arthur Nicolas Dupont de Ligonnès est né le 7 juillet 1990. Étudiant, Arthur est aussi employé de restauration, dans une pizzeria de Nantes. Il est décrit par des camarades comme « parfois fermé, réservé », alors que d'autres disent de lui qu'il faisait souvent la fête. Arthur avait 20 ans le jour de sa mort, il a été assassiné de deux balles dans la tête. Thomas
Thomas Dupont de Ligonnès est né le 28 septembre 1992 à Draguignan. Passionné de musique, il était étudiant en musicologie à Angers et dormait dans le foyer de son établissement, où il est décrit comme un « garçon sans histoire souvent accompagné de sa famille qui venait le déposer ou le rechercher », alors que plusieurs de ses camarades se souviennent d'un garçon « très discret ». Thomas avait 18 ans lors de sa mort, il a été tué de deux balles dans la tête. Anne
Anne Dupont de Ligonnès est née le 2 août 1994 à Draguignan. Lycéenne en 1re Scientifique, elle est décrite par ses amies et proches comme une fille suivant l'exemple de sa mère, croyante, pieuse, ouverte aux autres, attentionnée et qualifiée gentiment de « pipelette ». Ses absences répétées sur Facebook et les appels manqués de téléphone de ses amis les avaient inquiétés. Anne avait 16 ans lorsqu'elle a été assassinée de deux balles dans la tête. Benoît
Benoît Dupont de Ligonnès est né le 29 mai 1997. Collégien, il est le dernier enfant des Dupont de Ligonnès. Décrit comme timide et réservé, il était populaire dans son collège, selon ses amis et camarades. Benoît avait seulement 13 ans le jour de sa mort, il a été tué de deux balles dans la tête et trois balles en pleine poitrine.
Les deux derniers enfants, Anne et Benoît, étaient scolarisés au collège catholique La Perverie Sacré-Cœur, où ils ont été vus la dernière fois le 4 avril. Le meurtre Préparatifs
Le bail de la maison a été résilié, Tous les comptes bancaires ont été clôturés, L'école à reçu un solde de tout compte, L’employeur d'Agnès est informé qu'elle souffre d'une gastro-entérite, puis qu'elle s'en va en Australie, Un message indique sur la boîte aux lettres : « Courrier à retourner à l'expéditeur. Merci. », La maison a été entièrement vidée.
Une personne achète des sacs de toile et de jute, de la chaux vive, du béton et des pelles. Il y a également l'achat de balles de carabine le 12 mars. Le père était inscrit au Stand National de tir Charles Des Jamonières de Nantes où il est allé à 4 séances entre le 26 mars et le 1er avril. Il a obtenu sa licence le 2 février 2011. Thomas et Benoît avaient commencé l'initiation. Arthur aurait dû également y aller.
Nuit du 3 au 4 avril
Les victimes ont été abattues à bout portant pendant leur sommeil, avec une carabine 22 Long Rifle. Le père possède une arme de ce modèle, héritée de son père, trois semaines avant le meurtre. La disparition de Xavier Dupont de Ligonnès
Il passe la nuit du 11 au 12 avril à Toulouse. Puis, il repart avec sa Citroën C5. Il passe la nuit du 12 au 13 avril à l'Auberge de Cassagne sur la commune du Pontet (Vaucluse), sous la fausse identité de M. Laurent Xavier. Paye 214,59€ par carte bleue. Le 14 avril, il retire 30 € à un distributeur automatique de billets. Le soir, il dort au Formule 1 de Roquebrune-sur-Argens (Var), il est filmé par une caméra de vidéosurveillance. Dans la nuit du 21 au 22, sa voiture est repérée sur le parking du Formule 1 par des gendarmes, équipés d’un logiciel de lecture automatique des plaques d’immatriculation, relié au fichier des véhicules recherchés.
Affaire Dupont de Ligonnès: un livre révèle des éléments exclusifs
VIDÉOS - La journaliste Anne-Sophie Martin a enquêté dans Le Disparu sur le tueur présumé de sa femme et de ses 4 enfants assassinés à Nantes en avril 2011.
«Une décision définitive à prendre: suicide seul ou collectif» écrivait Xavier Dupont de Ligonnès, endetté et multipliant les échecs professionnels, dans un courriel envoyé à deux amis neuf mois avant l'assassinat de sa famille. C'est ce type d'éléments, jusqu'ici demeurés inconnus, que révèle Anne-Sophie Martin (Le Canard enchaîné, Enquête exclusive, Secrets d'Actualité) dans son roman Le Disparu, publié aux éditions Ring.
Si l'affaire Dupont de Ligonnès continue de passionner les journalistes cinq ans après, c'est parce qu'elle est unique en son genre: même si l'auteur présumé du quintuple assassinat était retrouvé aujourd'hui, aucune preuve de son meurtre ne permettrait de le juger. Il n'existe aucune trace d'ADN, aucune arme, ni aucun aveu suffisant. Seulement des indices, parfois troublants.
«La trame parfaite d'un passage à l'acte»
Le roman d'Anne-Sophie Martin se base sur les nombreux mails, lettres, sms et autres documents répertoriés depuis 5 ans et connus seulement des quelques enquêteurs et journalistes spécialisés dans l'affaire. Interrogée par Le Figaro, Anne-Sophie Martin nous rappelle à quel point les faits et les documents accumulés constituaient «la trame parfaite d'un passage à l'acte». «J'imagine une ambiance, des dialogues, des faits qui auraient pu se produire. J'ai rencontré beaucoup de gens et j'ai été sidérée en réalisant qu'une personne sur deux, dans l'entourage de la famille, ne croyait pas à la thèse du suicide».
«Il n'y a pas de vérité établie dans cette affaire» explique la journaliste, par ailleurs secrétaire générale de l'Association de la presse judiciaire. «On ne sait pas exactement dans quel ordre se sont déroulés les faits, on a simplement des éléments d'enquête très précis. On sait que Xavier Dupont de Ligonnès a fait remettre en état le fusil de son père, dont le calibre, 22 long rifle, correspond aux balles retrouvées dans les corps, et on a les tickets des achats réalisés par le tueur présumé: de la chaux, des grands sacs-poubelle... Il y aurait assez pour le mettre en examen, bien sûr».
Le soi-disant départ précipité pour l'étranger
Si le meurtre remonte à la nuit du 3 au 4 avril 2011 selon les experts, les corps ne seront retrouvés que deux semaines plus tard, le 21, et la dernière image de l'assassin présumé date du 15 avril, dans le Var. L'enquête laisse donc imaginer le père de famille rester au moins une semaine chez lui pour enterrer les cadavres et dissimuler le meurtre. Au cours de cette semaine, il écrit à une douzaine de proches pour leur expliquer un départ précipité aux Etats-Unis au service de la DEA, la police des stupéfiants américaine, pour «faire tomber un réseau de trafiquants», écrit-il. Xavier Dupont de Ligonnès aurait été jusqu'à répondre aux textos et mails à la place de ses enfants et de sa femme pour calmer les inquiétudes de leurs amis. Il aurait ainsi écrit aux établissements scolaires de ses enfants et rédigé la lettre de démission de sa femme en prétextant une mutation.
Au milieu d'un courriel où il dicte des consignes à sa famille et ses amis sur la vente de la maison, une phrase étonnante ne laisse pas les enquêteurs indifférents: «Inutile de s'occuper des gravats et autres bazars entassés sous la terrasse, c'était là quand nous sommes arrivés». C'est justement sous cette terrasse que seront retrouvés les corps de sa femme, de ses quatre enfants, et de leurs deux labradors.
Toujours vivant?
Pour Anne-Sophie Martin, l'hypothèse selon laquelle le criminel serait encore vivant reste plausible au vu de son passé. L'homme de 50 ans était bilingue en anglais selon son entourage et à l'aise en espagnol. «Il avait pas mal bourlingué dans sa jeunesse, c'est quelqu'un de très débrouillard» rappelle la journaliste. Pour la police judiciaire, la dernière trace de Dupont de Ligonnès date d'avril 2011, lorsqu'on retrouve sa voiture abandonnée sur une route du Var. Cela laisse imaginer qu'il aurait ensuite continué à pied, puis peut-être changé d'identité, peut-être passé la frontière... Beaucoup de témoignages ont laissé croire qu'il avait été aperçu une fois à Rome, une autre à Dieppe, à Bastia ou Turin. Des annonces révélées infondées.
Spécialisée dans les faits judiciaires et criminels, Anne-Sophie Martin fait partie des reporters que l'affaire continue d'intriguer. «J'ai été fascinée par cette espèce d'abîme qu'il y avait dans cette histoire où il n'y a pas de mot «Fin». On ne sait pas aujourd'hui, cinq ans après, si cet homme est mort ou si cet homme est vivant», explique la journaliste. L'auteur s'est pourtant plue à imaginer une suite éventuelle, celle à laquelle beaucoup de membres de sa famille croient encore: une fuite à l'étranger et une deuxième vie.
"une enfant de cinq ans portant un panier plein de provisions"
cette étape évoque la possibilité de rencontrer un certain type d'ouverture sociale susceptible , généralement de paraitre prématuré. De cette facon on est à même de mettre en place un cadre de croissance accélérée.
Il s'agit là , comme a su si bien le faire Rosa Park , de se montrer à la hauteur de responsabilisation sociale dans la vie quotidienne qui dépasse notre évolution habituelle et routinière.
Rosa se responsabilise en mère de famille , mais à ce niveau, mère de tout le peuple noir américain victime d'humiliation et d'injustice . Elle prend sur ses épaules le poids de la revendication de son peuple et va être ainsi elle même le porte drapeau de la liberté pour permettre à la loi d'évoluer.
TELLE LA PETITE FILLE DE CINQ ANS , elle porte un sac à provision beaucoup trop lourd pour une femme seule mais cet acte héroique va donner le courage à tout son peuple de la soutenir dans son action.
Une véritable petite fille dont le soleil natal éclaire ce degré a été promue à l'âge de quatre ans sur la scène mondiale en remportant un concours de chant aux Etats Unis et depuis est devenue une vedette internationale.
Il s'agit de Kaitlyn Maher ; des nombreuses vidéos d'elle sont produites sur le net .
On peut noter sur la carte natale de Kaitlyn que Chiron est très exactement conjoint au Soleil sur ce même degré.
Le 24 degré verseau sur lequel tombe son Urania rappelle cette sagesse Capricorne qui se dégage d'une manière impressionante de ce petit ange empli si jeune d'une sagesse venue de la nuit des temps " un homme victorieux de ses passions enseigne les principes qu'il a tiré de sa longue expérience"
Son Noeud Sud en Scorpion éclaire " Une femme fécondée par l'esprit divin qui l'anime " , degré qui porte la confiance totale en la voix du Dieu intérieur, sensation qu'elle inspire profondément.
Carte du ciel Géocentrique
Carte du ciel Héliocentrique
Un puissant carré se forme entre Uranus , la Lune , Vénus Pluton qui appelle à un puissant renouveau dans la conscience du Féminin interieur
LUMIERE EN VIERGE EN HELIO NOUS RAPPELE L'IMPORTANCE DE SE PURIFIER POUR ACCEDER A LA LUMIERE DIVINE
ASTROLOGIE GEOCENTRIQUE
L'astéroide n'ayant pas été observé le jour même de sa découverte , la date officielle choisie est un choix indépendant de l'observation elle même, à savoir le jour de l'Epiphanie, la fête des rois mages qui furent guidés vers Jésus par une Lumière
Est ce un choix conscient des astronomes, je ne le sais pas , mais conscient ou non, ce choix du nom Lumière est d'une synchronicité avec le ciel astral extraordinaire!
Nous avons donc travaillé sur le symbole en prenant comme heure Minuit le 6 Janvier pour Greenwich , lieu de référence de la conscience collective ..et nous avons découvert un ciel très très très très éclairé avec l'astéroide Lumière sur l'ascendant conjoint à Mars , l'énergie vitale et la force d'action , en Balance La rencontre enrichissante, alchimique et lumineuse vers l'autre !
En effet alchimique car le Soleil est pile poil sur le fond de ciel conjoint à PLuton carré à Lumiere, à Uranus, l'allumeur du Soleil , opposé Jupiter Noel Child !
L'astéroide Child était à 14 degré 47 du Cancer , conjoint à Jupiter
Quand à Christa il est conjoint à la Lune !
Et à l'entrée du Capricorne, nous replongeant dans cette interiorité lumineuse propre au solstice d'hiver, SPIRIT !
Simone de Beauvoir est une philosophe et écrivaine française. Elle a partagé la vie et les idées du philosophe Jean-Paul Sartre et s'est attachée au combat pour la condition des femmes.
De son vrai nom Simone Lucie Ernestine Marie Bertrand de Beauvoir, cette romancière et essayiste française, est née le 9 janvier 1908 à Paris et morte le 14 avril 1986 à Paris.
Les jeunes années
Née à Paris, en 1908, dans la touffeur d’un cocon bourgeois, la petite Simone manifeste très tôt de vives colères et un désir farouche de liberté.
Chaque été, dans le Limousin, la future randonneuse s’enivre de sensations nouvelles. Lectrice éperdue, elle s’aventure à la conquête de sa propre autonomie aux côtés du Grand Meaulnes ou des héroïnes des romancières anglaise.
A peine adolescente, Simone formule clairement le désir de devenir un "écrivain célèbre". Le chemin sera cependant long et difficile avant d’y parvenir. Il lui faudra renoncer à l’admiration de son père, détrôner le Dieu tout puissant et ne pas se perdre dans les bras du « grand Jean-Paul », auquel elle vient tout juste de succomber.
En 2008, la publication posthume des Cahiers de jeunesse viennent dévoiler aux lecteurs des Mémoires d'une jeune fille rangée l'existence d’une autre Simone, encore plus résolument déterminée à devenir elle-même.
Invités Gérard Bonal , journaliste, écrivain, auteur de Simone de Beauvoir , Seuil/Jazz Éditions, 2001
Pascale Fautrier , écrivain, auteur de Le Paris de Sartre et Beauvoir , Editions Alexandrine, 2015
Irène Frain , journaliste, romancière, auteur Beauvoir in love , 2010
Sylvie Lebon de Beauvoir , fille adoptive, éditrice des Cahiers de jeunesse , Gallimard 2008
Eliane Lecarme Tabone , maître de conférences, spécialiste de L’autobiographie des femmes
Eric Leveel , enseignant, auteur de Voyager avec Simone de Beauvoir , Quinzaine littéraire/Vuitton, 2008
Tony Macaluso , directeur de The Studs Terkel Radio Archive , Chicago
Delphine Pierre , enseignante, auteur de L'oeuvre fictionnelle de Simone de Beauvoir
Entretien : Madeleine Gobeil co-auteur avec Claude Lanzmann du film Entretien avec Simone de Beauvoir , Radio-Canada, 15 août 1967, 60mn
Textes lusMémoires d'une jeune fille rangée , Gallimard, 1958
Cahiers de jeunesse 1926-1930 , Gallimard, 2008
ArchivesSimone Beauvoir , Radio Canada, 1959
Studs Terkel and Simone de Beauvoir , Studs Terkel Archive, Chicago, 1960
Hélène de Beauvoir , INA, Radio France, 1979
Juliette Greco, INA, Radio France, 1973
Henri Guillemin , INA, Radio France, 1990
Claude Lanzmann , INA, Radio France, 1979
Maurice Merleau Ponty , INA, Radio France, 1959
Henriette Nizan , INA, Radio France, 1990
Jean-Paul Sartre , INA, Radio France
Bibliographie sélective Deidr Bair, Simone de Beauvoir , Fayard, 1991
Jacques Deguy, Sylvie Lebon de Beauvoir, Simone de Beauvoir, Découvertes Gallimard, 2008
Francis Jeanson, Simone de Beauvoir ou l’entreprise de vivre , Seuil, 1966
Pascale Fautrier, Les Cahiers de jeunesse de Simone de Beauvoir ou la tentation de l’absolu, Temps modernes, 2010
Eliane Lecarme-Tabone, Jean-Louis Jeannelle, dir. Simone de Beauvoir, Cahier de l'Herne , 2013
Elisabeth Lacoin, Zaza, correspondance et carnets 1907-1929 , L’Harmattan, 2004
Danièle Sallenave, Castor de guerre , Gallimard, 2008
Remerciements Sylvie Lebon de Beauvoir
Tony Macaluso, Radio WFMT, Chicago
Sheila Malovany Chevallier et Constance Borde
Jean-Louis Jeannelle
Liens
The WFMT Studs Terkel Radio Archive à Chicago : www.studsterkel.org
Simone de Beauvoir est la fille de Georges de Beauvoir, éphémère avocat mais comédien amateur, et de Françoise Brasseur, jeune femme issue de la petite et ancienne bourgeoisie de Verdun. Elle voit le jour dans un appartement cossu du boulevard Raspail et entre à l'âge de 5 ans au "cours Désir", où sont scolarisées les filles de bonnes familles. Sa sœur cadette Hélène (dite Poupette) l'y rejoint deux ans plus tard. Dès le plus jeune âge, Simone se distingue par ses
Baptisée « Le Castor » par ses amis de la Sorbonne, la brillante agrégée quitte avec joie le foyer familial pour devenir enseignante. C'est une nouvelle vie qui commence.
Nommée à Marseille, puis à Rouen, la jeune femme ivre de liberté s’adonne frénétiquement à la marche à pied et lit compulsivement des ouvrages de littérature ou de philosophie. Rien ne saurait contrecarrer ce qu'elle considère comme une véritable « vocation » du bonheur.
A tâtons, Simone de Beauvoir commence à construire à travers l'écriture une force où « se réfugier ». Lors de ses voyages, à Rome ou à Berlin, elle se refuse à voir monter le péril fasciste et nazi.
Seule la guerre mettra un terme définitif à ce que la mémorialiste définira plus tard dans La Force de l’âge comme un douloureux «aveuglement ».
Invités Gérard Bonal , journaliste, écrivain, auteur de Simone de Beauvoir , Seuil/Jazz Éditions, 2001
Michel Contat , journaliste, écrivain, auteur de Sartre, L'Invention de la liberté, Textuel, 2005
Pascale Fautrier , écrivain, auteur du film Je veux tout de la vie, LCP/Saraband/CNC//INA, 2008
Jean-Louis Jeannelle , professeur, Ecrire ses Mémoires au XXe siècle , Gallimard, 2008
Lawrence D. Kritzman, Simone de Beauvoir, the paradoxical intellectual , PMLA, Jan 2009
Sylvie Lebon de Beauvoir , fille adoptive, éditrice des Cahiers de jeunesse , Gallimard 2008
Eliane Lecarme Tabone , maître de conférences, spécialiste de L’autobiographie des femmes
Eric Leveel , auteur de Voyager avec Simone de Beauvoir , Quinzaine littéraire/Vuitton, 2008
Delphine Pierre , enseignante, auteur de L'oeuvre fictionnelle de Simone de Beauvoir
Catherine Poisson , associate professor, Sartre et Beauvoir : du je au nous , Rodopi, 2002
Entretien : Annie Ernaux
Ecrivain, auteur de Ecrire la vie , Gallimard, 2011 et Le fil conducteur qui me lie à Beauvoir , Cahier de L’Herne, 2012
Textes lusL'Invitée , Gallimard, 1943
Le Sang des Autres , Gallimard, 1945
La Force de l’âge , Gallimard, 1960
Journal de guerre, septembre 1939-Janvier 1941 , Gallimard, 1990
ArchivesStuds Terkel and Simone de Beauvoir , Studs Terkel Archive, Chicago, 1960
Claude Lanzmann , INA, Radio France, 1979
Maurice Merleau Ponty , INA, Radio France, 1990
Maurice de Gandillac , INA, Radio France, 1990
Bianca Lamblin Bienenfeld , Archives Pierre Seguin, 2005
Olga Kosakiewicz , INA, Radio France, 1990
Michel Antoine Burnier , Archives Pierre Seguin, 2005
Bibliographie sélective Pascale Fautrier, Le Paris de Sartre et Beauvoir , Editions Alexandrine, 2015
Michel Kail, Simone de Beauvoir philosophe , PUF, 2006
Bianca Lamblin, Mémoires d’une jeune fille dérangée , Balland, 1993
Michèle Le Doeuff, L’étude et le rouet, Tome 1, des femmes, de la philosophie, etc. , Seuil, 1989
Hazel Rowley, Tête à tête : Beauvoir et Sartre. Un pacte d’amour, Grasset, 2006
Remerciements Centre Simone de Beauvoir, Paris
Radio WFMT, Chicago
Laurent Pommier capacités intellectuelles et se partage chaque année la première place avec Elisabeth Lacoin (dite Elisabeth Mabille ou Zaza dans son autobiographie). Zaza devient rapidement sa meilleure amie même si Simone souffre en silence du manque de réciprocité. Après la Première Guerre mondiale son grand-père paternel, Gustave de Beauvoir, président de la Banque de la Meuse, fait faillite et est déclaré banqueroutier précipitant toute sa famille dans le déshonneur et la déconfiture. Aussi les parents de Simone sont-ils contraints, par manque de ressources, de quitter l'appartement cossu du boulevard Raspail pour un autre appartement, sombre, exigu et au sixième étage d'un autre immeuble du même boulevard (au-dessus de l'actuel restaurant "La Rotonde").
Georges de Beauvoir, que Simone décrira plus tard "à mi-chemin entre l'aristocrate et le bourgeois", espérait vivre avec l'argent de son épouse. Celle-ci se sentira coupable toute sa vie, envers son mari, de cette dot engloutie. Simone en souffre et voit les relations entre ses parents se dégrader. Toute son enfance sera marquée par le fait d'être une femme : son père espérait avoir un fils pour en faire un polytechnicien. D'ailleurs, il répètera à Simone "tu as un cerveau d'homme". Passionné de théâtre (il suit des cours d'art dramatique) il en a donné le goût à son épouse et à ses enfants, ainsi que celui de son amour pour la littérature. Pour lui "le plus beau métier est celui d'écrivain". Avec son épouse, il est persuadé que seules les études peuvent sortir leurs filles de la condition médiocre dans laquelle elles se trouvent. À quinze ans, le choix de Simone de Beauvoir est déjà fait, elle sera un écrivain célèbre. Elle remportera de nombreux diplômes : licences de littérature, grec, latin, philosophie, mathématiques... mais elle a surtout une révélation pour la philosophie et décide d'approfondir cette matière à la Sorbonne. Elle y rencontre d'autres intellectuels en herbe, notamment Jean-Paul Sartre qu'elle compare à un génie. Une relation mythique se nouera entre eux, dès cette époque, que seule la mort rompra. Ils se présentent ensemble et obtiennent l'agrégation de philosophie (Sartre arrivant premier et Beauvoir deuxième au concours). La mort de Zaza cette même année la plonge dans une grande souffrance. Simone, élevée par une mère pieuse, a perdu la foi dès sa quatorzième année (d'après les mémoires d'une jeune fille rangée), bien des années avant son agrégation de philosophie, avant même son départ du cours Désir et marque ainsi son émancipation vis-à-vis de sa famille.
L'enseignante
Dès l'agrégation en 1929, Simone, ou plutôt Castor — surnom repris par Sartre car « Beauvoir » est proche de l'anglais beaver (signifiant castor, mais aussi en argot, le sexe féminin) — devient professeur de philosophie. Elle se trouve mutée à Marseille. La perspective de quitter Sartre, lui-même muté au Havre, la jette dans l'angoisse et ce dernier lui propose de l'épouser afin d'obtenir un poste dans le même lycée. Bien que viscéralement attachée à Sartre, elle rejette la proposition avec horreur : le mariage représente pour elle une tradition bourgeoise et avilissante pour les femmes. L'année suivante, elle parvient à se rapprocher de Sartre en obtenant un poste à Rouen où elle fait la connaissance de Colette Audry, enseignante dans le même lycée. Elle devient très proche de certaines élèves, notamment Olga Kosakiewitcz et Bianca Lamblin avec qui elle entretient des relations homosexuelles, le « pacte » la liant à Sartre lui permettant de connaître des « amours contingentes ». Elle se lie également avec un élève de Sartre, « le petit Bost », futur mari d'Olga, qui devient entre-temps la maîtresse de Sartre. Ce groupe d'amis surnommé « la petite famille » reste indéfectible jusqu'à la mort de chacun d'entre eux, malgré de petites brouilles et de graves conflits.
Peu avant la Seconde Guerre mondiale, le couple Sartre-Beauvoir est muté à Paris. Beauvoir voit son premier roman Primauté du spirituel, écrit entre 35 et 37, refusé par Gallimard et Grasset (il paraîtra en 1979 sous le titre Quand prime le spirituel puis Anne ou quand prime le spirituel). L'invitée est publié en 1943, elle y décrit, à travers des personnages imaginaires, sa relation entre Sartre, Olga et elle-même. Le succès est immédiat. Dans le même temps, renvoyée de l'éducation nationale pour détournement de mineure (elle est dénoncée par la mère d'une de ces « élèves-amantes », Nathalie Sorokine), elle travaille pour la radio où elle organise des émissions consacrées à la musique à travers les époques. Peu avant de mourir, son père Georges de Beauvoir dit à un de ses amis en parlant de sa fille : « elle fait la noce à Paris », marquant ainsi son dégoût pour la vie de Simone.
L'écrivaine engagée Avec Sartre, Raymond Aron, Michel Leiris, Maurice Merleau-Ponty et quelques intellectuels de gauche, elle fonde un journal : Les Temps modernes qui a pour but de faire connaître l'existentialisme à travers la littérature comptemporaine. Mais elle continue cependant son œuvre personnelle. Après plusieurs romans et essais où elle parle de son engagement pour le communisme, l'athéisme et l'existentialisme, elle obtient son indépendance financière et se consacre totalement à son métier d'écrivaine. Elle voyage dans de nombreux pays (USA, Chine, Russie, Cuba,...) où elle fait la connaissance d'autres personnalités communistes telles que Fidel Castro, Che Guevara, Mao Tse Toung, Richard Wright. Aux États-Unis, elle engage une relation passionnée avec l'écrivain américain Nelson Algren, et lui envoie plus de 300 lettres.
En 1949, elle obtient la consécration en publiant Le Deuxième Sexe. Le livre se vend à plus de 20 000 exemplaires dès la première semaine, occasionne la publication des articles contradictoires de Armand Hoog (contre) et de Francine Bloch (pour) dans la revue La Nef, et fait scandale au point que le Vatican le mette à l'index. François Mauriac, l'ennemi de toujours écrira aux Temps modernes : « à présent, je sais tout sur le vagin de votre patronne ». Beauvoir devient la figure de proue du féminisme en décrivant une société qui maintient la femme dans une situation d'infériorité. Son analyse de la condition féminine à travers les mythes, les civilisations, les religions, l'anatomie et les traditions fait scandale, et tout particulièrement le chapitre où elle parle de la maternité et de l'avortement, assimilé à un homicide à cette époque. Quant au mariage, elle le considère comme une institution bourgeoise aussi répugnante que la prostitution lorsque la femme est sous la domination de son mari et ne peut en échapper.
En 1954, elle obtient le prix Goncourt pour Les Mandarins et devient l'une des auteures les plus lues dans le monde. Ce roman qui traite de l'après-guerre met en lumière sa relation avec Nelson Algren, toujours à travers des personnages imaginaires. Algren ne peut pas supporter le lien qui unit le Beauvoir à Sartre et celle-ci ne pouvant le couper et ne pouvant renoncer à sa vie, Algren et Simone de Beauvoir déchirent leur passion.
À partir de 1958, elle entreprend son autobiographie où elle décrit son milieu bourgeois rempli de préjugés et de traditions avilissantes et les efforts pour en sortir en dépit de sa condition de femme. Elle décrit aussi sa relation avec Sartre en la qualifiant de totale réussite. Pourtant, bien que la relation qui les unit soit toujours aussi passionnée, ils ne sont plus un couple au sens propre du terme, et ce depuis longtemps, même si Beauvoir laisse entendre le contraire à ses lecteurs.
En 1964, elle publie Une mort très douce qui retrace la mort de sa mère. D'après Sartre, c'est son meilleur écrit. Le thème de l'archarnement thérapeutique et de l'euthanasie y sont évoqués à travers des lignes poignantes d'émotion. Dans cette épreuve de deuil, elle est soutenue par une jeune fille dont elle a fait la connaissance à la même époque : Sylvie Le Bon, une jeune étudiante en philosophie. La relation qui unit les deux femmes est obscure : relation « mère-fille », « amicale », ou « amoureuse »... Simone de Beauvoir déclare dans Tout compte fait, son quatrième tome autobiographique, que cette relation est semblable à celle qui l'unissait à Zaza cinquante ans plus tôt. Sylvie Le Bon devient sa fille adoptive et héritière de son œuvre littéraire et de l'ensemble de ses biens.
L'influence de Beauvoir, associée à Gisèle Halimi et Elisabeth Badinter, a été décisive pour obtenir la reconnaissance des tortures infligées aux femmes lors de la guerre d'Algérie et le droit à l'avortement. Elle est à l'origine du Manifeste des 343. Avec Gisèle Halimi, elle a cofondé le mouvement Choisir, dont le rôle a été déterminant pour la légalisation de l'Interruption volontaire de grossesse. Durant toute sa vie, elle a étudié le monde dans lequel elle vivait, en visitant usines et institutions, à la rencontre d'ouvrières et de hauts dirigeants politiques.
« Femmes vous lui devez tout ! »
Après la mort de Sartre en 1980, elle publie La Cérémonie des adieux où elle décrit les dix dernières années de son compagnon avec des détails médicaux et intimes si crus qu'elle choque bon nombre des disciples du philosophe. Ce texte est suivi des entretiens qu'elle enregistra, à Rome, en août et septembre 1974 dans lesquels Sartre revient sur sa vie et précise certains points de son œuvre. Elle veut surtout montrer comment celui-ci a été manipulé par Benny Lévy pour lui faire reconnaître une certaine "inclination religieuse" dans l'existentialisme alors que l'athéisme en était l'un des piliers. Pour Beauvoir, Sartre ne jouissait plus de toutes ses facultés intellectuelles et n'était plus en mesure de lutter philosophiquement. Elle avoua également à mi-mot combien l'attitude de la fille adoptive de Sartre, Arlette Elkaïm-Sartre avait été détestable à son égard. Elle conclut avec cette phrase : « Sa mort nous sépare. Ma mort ne nous réunira pas. C'est ainsi ; il est déjà beau que nos vies aient pu si longtemps s'accorder ».
L'âge venant, après une vie d'excès en alcool et tabac, elle s'éteint en 1986 à Paris entourée de sa fille adoptive, Sylvie Le Bon-de Beauvoir et de Claude Lanzmann. Ses funérailles furent aussi grandioses que celles de Sartre, et suivies par des femmes du monde entier. Elle est enterrée au cimetière du Montparnasse à Paris, dans la 20e division -juste à droite de l'entrée principale boulevard Edgard Quinet- aux côtés de Jean-Paul Sartre.
Œuvres posthumes Sylvie Le Bon-de Beauvoir, héritière de l'œuvre de Beauvoir a traduit, annoté et publié de nombreux écrits de sa mère adoptive, en particulier sa correspondance avec Sartre, Bost et Algren. Ce travail colossal et qui restitue parfaitement le style "Beauvoir" lève le rideau sur la vie intime du Beauvoir, en révélant sans ambigüité sa bisexualité, et son exaspération vis-à-vis de certains proches encore vivants au moment de la publication, tels que sa sœur (qui en fut anéantie), et ses anciennes amantes.
Théories Ardente avocate de l’existentialisme théorisé par son compagnon Jean-Paul Sartre, elle soulève des questionnements afin de trouver un sens à la vie dans l’absurdité d’un monde dans lequel nous n’avons pas choisi de naître. Associée à celle de Sartre, son œuvre s’en différencie dans la mesure où elle aborde le caractère concret des problèmes, préférant une réflexion directe et ininterrompue sur le vécu.
Dans Le Deuxième Sexe, elle affirme : « On ne naît pas femme, on le devient » (repris du concept proposé par Tertullien) : c'est la construction des individualités qui impose des rôles différents, genrés, aux personnes des deux sexes. Son livre souleva un véritable tollé et son auteure fut parfois calomniée. Rares furent ceux qui lui apportèrent du soutien. Elle reçut cependant celui de Claude Lévi-Strauss qui lui dit que du point de vue de l'anthropologie, son ouvrage était pleinement acceptable. De grands écrivains comme François Mauriac ne comprirent pas le sens polémique de son écriture précise et clinique, et furent du nombre de ses détracteurs.
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Waltraud Meier, née à Wurtzbourg le 9 janvier 1956, est une soprano (originairement mezzo-soprano) allemande. Biographie
Waltraud Meier grandit dans une famille qui pratique la musique. Elle fait partie de cinq chorales et entame des études de langues, qu'elle compte enseigner. La passion pour le chant l'emporte et Waltraud Meier fait ses débuts à 20 ans à l'opéra de sa ville natale, dans le rôle de Lola (Cavalleria Rusticana, de Pietro Mascagni).
Deux ans plus tard, elle intègre la troupe de l'opéra de Mannheim et, selon ses propres termes, chante "tout ce qui ne resistait pas". Elle fait ses débuts internationaux à Buenos Aires en 1980, dans le rôle de Fricka (L'Or du Rhin et la Walkyrie, de Richard Wagner), mais la célébrité viendra réellement 3 ans plus tard, lorsqu'elle remporte un triomphe au festival de Bayreuth dans le rôle de Kundry (Parsifal, de Wagner). La genèse de son arrivée à Bayreuth est intéressante, puisqu'elle commence par remporter un concours de jeune chanteur et gagne des places pour le "Ring" du centenaire de Patrice Chéreau et Pierre Boulez. Elle dit elle-même avoir contacté la direction du festival sous le coup de l'audace de la jeunesse, pensant être engagée pour le "Ring" dirigé par Georg Solti dans le rôle de Fricka ou de Waltraute. Elle n'est convoquée qu'un an après son premier appel. Lors de son audition, il se trouvait y avoir la partition de "Parsifal" qu'on l'invite à chanter. Elle dit alors que c'est impossible pour elle de chanter le rôle de Kundry puisque Léonie Rysanek portait le rôle-titre. Wolfgang Wagner lui dit alors que Kundry permet de tout montrer et c'est ainsi qu'elle débute dans ce rôle en alternance pour le chanter seule durant dix ans. En 1993 Waltraud Meier se tourne vers les rôles de soprano, dont Isolde qu'elle marque de son empreinte dans la mise en scène d'Heiner Müller, toujours à Bayreuth, en compagnie de Siegfried Jerusalem dans le rôle de Tristan. Le monde musical la considère comme une wagnérienne exceptionnelle, et les scènes du monde entier l'invitent (le Covent Garden de Londres, l'Opéra de Paris, l'Opéra de Nice, la Bayerische Staatsoper, le Staatsoper unter den Linden, le Staatsoper de Vienne, le Chicago Lyric Opera, le Metropolitan Opera de New York etc.). Waltraud Meier brûle les planches par son instinct de comédienne et de musicienne accomplie.
Mise à part Kundry, qu'elle continue de chanter, sa voix puissante et ses dons d'actrice exceptionnels rendent ses Ortrud (Lohengrin), Venus (Tannhäuser), Isolde (Tristan und Isolde), Sieglinde (la Walkyrie) légendaires. Mais Waltraud Meier ne se limite pas à Wagner: Santuzza (Cavalleria Rusticana), le rôle-titre de Carmen (Bizet), Donna Elvira (Don Giovanni, de Mozart), le Compositeur (Ariadne auf Naxos, de Richard Strauss), Leonore (Fidelio, de Beethoven), Didon (Les Troyens, de Berlioz), Jeanne d'Arc (La Pucelle d'Orléans, de Tchaïkovski), Giulietta (les Contes d'Hoffmann, d'Offenbach), Marie (Wozzeck, d'Alban Berg) ainsi que quelques rôles verdiens, comme Amneris (Aïda) ou Eboli (Don Carlos), font également partie de son répertoire. Artiste exigeante et cultivée Waltraud Meier est également une grande chanteuse de lied. Elle s'y consacre d'ailleurs durant une saison lyrique entière, en 2002-2003, et parfait son approche au disque de ce répertoire intimiste, de Schubert à Schumman en passant par Hugo Wolf.