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    Portrait of Giovanni Falcone (click to view image source)
    Giovanni Falcone
    (to view image author and license, click here)
    Name
    Falcone, Giovanni Gender: M
    born on 18 May 1939 at 16:35 (= 4:35 PM )
    Place Palermo, Italy, 38n07, 13e22
    Timezone MET h1e (is standard time)
    Data source
    From memory
    Rodden Rating A
    Collector: Rodden
    Astrology data s_su.18.gif s_taucol.18.gif 26°48' s_mo.18.gif s_taucol.18.gif 20°01 Asc.s_libcol.18.gif 26°21'

     


    Biography

    Italian judge whose position of being anti-mafia was well known. On 5/23/1992, 5:58 PM, Palermo, Sicily, he was murdered by unknown persons. Giovanni Brusca was accused and captured in Agrigento on 5/20/1996 at the same time that the murder of Falcone was being shown on TV.

    Link to Wikipedia biography

    Relationships

    • homicide perpetrator relationship with Brusca, Giovanni (born 20 February 1957)

    Events

    • Death by Homicide 23 May 1992 (Age 53 and five days)
      chart Placidus Equal_H.

    Source Notes

    Grazia Mirti quotes the family in Maison III 7/1992

    Categories

    • Vocation : Law : Attorney
    • Vocation : Law : Jurist
    • Passions : Criminal Victim : Homicide victim  

     

     

    Giovanni Falcone

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    Giovanni Falcone
    Description de cette image, également commentée ci-après

    Le directeur du FBI Robert Mueller présente à Maria Falcone une plaque en l'honneur de son frère et qui ornera la Giovanni Falcone Gallery du siège du FBI.

     
    Nom de naissance Giovanni Salvatore Augusto Falcone
    Naissance 18 mai 1939
    Palerme, Sicile
    Décès 23 mai 1992 (à 53 ans)
    Capaci, Sicile
    Nationalité Italien
    Profession Juge
    Formation Université de Palerme
    Conjoint Francesca Morvillo

    Giovanni Salvatore Augusto Falcone, né à Palerme le 18 mai 1939 et mort assassiné le 23 mai 1992 à Capaci, était un juge italien engagé dans la lutte antimafia et assassiné par Toto Riina, membre des Corleonesi, eux-mêmes faisant partie de Cosa nostra.

     

     

     Carrière

    Fils de Arturo Falcone, directeur du laboratoire Chimique Provincial, et de Luisa Bentivegna, Giovanni avait deux grandes sœurs, Anna et Maria. Issu du quartier délabré de La Kalsa à Palerme, le petit Giovanni, fils d’une famille de la bourgeoisie palermitaine, fréquentait de futurs criminels comme Tommaso Spadaro. Après de brillantes études de droit à Palerme, il devient magistrat en 1964 et commence sa carrière en tant que magistrat instructeur spécialisé dans les liquidations judiciaires. C'est en dépouillant d’obscurs dossiers financiers qu'il découvrit le monde du grand banditisme qu'est celui de Cosa nostra et qu'il affina ce qu’on appellera plus tard la « méthode Falcone ». Procureur adjoint au tribunal de Trapani, il est transféré en 1978 à Palerme où il devient juge d'instruction[1].

    En 1979, après l'assassinat du juge Cesare Terranova (en), qui avait mené sans succès un procès contre certains dirigeants mafieux dans lequel tous furent acquittés, Falcone rentre alors au sein du « pool » antimafia du parquet de Palerme. Le juge Rocco Chinnici, un magistrat déterminé et courageux, décida de créer une cellule composée de juges qui seraient spécialisés dans les enquêtes complexes liées à la mafia. Il fut assassiné dans un attentat à la voiture piégée le 29 juillet 1983 aux premières heures de la matinée, en plein centre de Palerme. Ce fut d'ailleurs la première fois que Cosa nostra utilisait cette méthode pour atteindre un magistrat. Les deux carabiniers chargés de son escorte et le concierge de l'immeuble furent tués eux aussi. Le juge Rocco Chinnici fut remplacé par le juge Antonino Caponnetto qui poursuivit ce que son homologue avait démarré et constitua formellement le « pool antimafia » qui devint rapidement extrêmement efficace[2].

     Maxi-procès[modifier | modifier le code]

    Le « pool » obtient un succès important et inespéré en 1984 en recueillant le témoignage de l'un des plus importants repentis de Cosa nostra, Tommaso Buscetta dit « Don Masino » ou « le boss des deux mondes »[3]. Sur la base de son témoignage, Giovanni Falcone ouvre en 1986 le « maxi-procès » de Palerme dont il est l'instigateur avec son ami le juge Paolo Borsellino (qui sera également assassiné, quelques mois après Falcone). Le procès doit faire comparaître 475 accusés (la majorité présents mais 119 en cavale) dont le « parrain des parrains », Toto Riina, si bien que, la cour pénale de Palerme n'étant pas assez grande, il est créé ce qui fut appelé une « aula-bunker » (salle d'audience-bunker).

    Le 16 décembre 1987 restera comme la date de la fin du « maxi-procès » et formalise l'existence de l’association de malfaiteurs de type mafieux en Italie. À l'issue du procès, on compte[4] :

    • 474 accusés (le mafieux Nino Salvo, déjà gravement malade, est décédé avant le jugement) ;
    • 360 condamnations, dont 19 peines à perpétuité ;
    • 114 acquittements ;
    • 2 665 années de prison cumulées par les condamnés.

    Falcone demande des moyens supplémentaires pour poursuivre la lutte anti-mafia mais les décisions se font attendre. En janvier 1988, le Conseil supérieur de la magistrature nomme Antonino Meli (it) chef du bureau d'instruction au tribunal de Palerme. Il est farouchement opposé au « pool antimafia » créé en 1983 par le juge Antonino Caponnetto (it) et est un adversaire de Falcone que Caponnetto avait désigné comme son successeur. Le 30 juillet 1988, le juge expédie au Conseil supérieur de la magistrature une lettre de quatre pages dans laquelle il se dit écœuré par le laxisme de la police et des pouvoirs politiques et demande sa mutation dans une autre région, comme huit autres de ses collègues[5].

    Giovanni Falcone devient un héros et un symbole célébré partout en Italie, malgré le fait que certains personnages de la classe politique de l'époque cherchent à le discréditer depuis 1989 et la triste « stagione dei veleni » (« période des venins », lorsque certains affirmèrent que Giovanni Falcone avait organisé lui-même un attentat contre sa personne pour se faire de la publicité). Il devient également l'ennemi numéro 1 de Cosa nostra qui fait de lui sa cible principale. Sous la forte menace d'attentat, et délaissé par une partie de la classe politique, Falcone est contraint de vivre 24 heures sur 24 accompagné d'une escorte importante. Lors du « maxi-procès », ce ne sont pas moins de 70 hommes qui sont chargés d'assurer sa sécurité. Il en choisit huit chaque jour, qu'il désigne au dernier moment[6].

    Assassinat[modifier | modifier le code]

     
    Restes du véhicule Fiat Croma qui transportait les trois policiers gardes du corps le jour de l'attentat commandité par Toto Riina.
     
    Mémorial du juge Falcone à Capaci.

    Le dispositif d'escorte n'est pas suffisant pour protéger Giovanni Falcone, et le 23 mai 1992, il est assassiné par la Cosa nostra dans ce qu'on appelle le « massacre de Capaci ». Les membres de Cosa Nostra placent dans un tunnel d'évacuation des eaux situé sous l'autoroute reliant l'aéroport de Punta Raisi à Palerme 600 kilos d'explosifs destinés à piéger Giovanni Falcone[7],[8].

    Le juge, se trouvant dans la voiture du milieu d'un cortège de trois Fiat Croma blindées, meurt avec sa femme Francesca Morvillo, elle-même juge, ainsi que les trois gardes du corps du premier véhicule, Vito Schifani, Rocco Di Cillo et Antonio Montinaro. Cet attentat est une réponse à la volonté de Giovanni Falcone de vouloir mettre sur pied une brigade antimafia (une sorte de F.B.I italien). L'assassinat du juge, commandité par Toto Riina, est déclenché par une télécommande actionnée par Giovanni Brusca, sous le signal de Gioacchino La Barbera (en)[9].

    Hommages posthumes[modifier | modifier le code]

     
    Arbre de la mémoire de Giovanni Falcone à Palerme
     
    Chapelle où reposait Giovanni Falcone au cimetière de Sant'Orsola. En 2015, il est inhumé à l'Église Saint-Dominique à Palerme (aussi appelée le Panthéon de Palerme).

    Giovanni Falcone repose désormais au cimetière de Sant'Orsola à Palerme. De nombreuses écoles et et un grand nombre de bâtiments publics portent aujourd'hui son nom, parmi lesquels l'aéroport international de Palerme connu sous le nom d'Aéroport Falcone-Borsellino. La promotion 1994 de l'École nationale de la magistrature française a pris le nom « Juge Falcone » comme nom de baptême de promotion. Dans le même élan, la promotion 1996-1998 de la section magistrature de l'École nationale d'administration et de magistrature du Cameroun (ENAM) s'est donnée pour nom de baptême « Giovanni Falcone ».

    Martyr de la justice[modifier | modifier le code]

    L'annonce de son assassinat suscite une forte émotion dans toute l'Italie. Des palermitains se rassemblent spontanément autour du magnolia devant sa maison, arbre qui deviendra symbole de la cause antimafia, et même une sorte d'autel civique. Des témoignages écrits affluent, des dons, tels des gâteaux, des fleurs, des bijoux, remplissent le parterre autour de l'arbre, dès le jour du massacre. Au fil du temps, l'arbre devient un lieu de pèlerinage, et le juge devient presque un saint, en tous les cas un martyr de la justice, la lutte contre la mafia prenant des aspects religieux. La dévotion autour du souvenir du juge se calque sur les pratiques catholiques, reprenant celles faites autour de la mémoire de Sainte Rosalie, la patronne de Palerme.

    De plus en plus nombreux, les palermitains envisagent de briser la loi du silence qui protège la mafia. De même que Sainte Rosalie, le juge Falcone devient un médiateur entre la terre et le ciel, pour les aider dans leur lutte. Des lettres personnelles lui sont adressées, comme s'il pouvait les lire dans les cieux. La mafia continuant sa politique de violence, le juge devient une sorte d'ancêtre, celui de la lignée des martyrs de la justice, le magnolia faisant symbole d'arbre généalogique, chaque assassinat étant l'occasion de relancer la mémoire du juge[8].

     Références[modifier | modifier le code]

    1. Puccio-Den Deborah, « L'ethnologue et le juge », Ethnologie française, vol. 31,‎ 2001, p. 15 .
    2. Christian Lovis, Les hommes de l'antimafia : Le monde a besoin de héros, Mon Petit Editeur, 2011, 210 p. (ISBN 978-2-7483-6469-9), p. 107 .
    3. Christian Lovis, Les hommes de l'antimafia : Le monde a besoin de héros, Mon Petit Editeur, 2011, 210 p. (ISBN 978-2-7483-6469-9), p. 119 
    4. John Dickie, Cosa nostra : L'histoire de la mafia sicilienne de 1860 à nos jours, Buchet Chastel, 2007, 496 p. (ISBN 978-2-283-02187-3), p. 399 .
    5. (it) Leoluca Orlando, Leoluca Orlando racconta la mafia, UTET libreria, 2007, p. 88 
    6. Marcelle Padovani, Les dernières années de la mafia, Paris, Gallimard, 1987 (ISBN 2-07-032415-X), p. 197 .
    7. Guillemette de Véricourt, Les mafias, Toulouse, éditions Milan, 2007 (ISBN 978-2-7459-2533-6), p. 6 
    8. a et b Deborah Puccio-Den, « Victimes, héros ou martyrs ? », Terrain (revue), no 51,‎ septembre 2008 .
    9. (it) Leoluca Orlando, Leoluca Orlando racconta la mafia, UTET libreria, 2007, p. 84 

    Voir aussi[modifier | modifier le code]

    Bibliographie[modifier | modifier le code]

    • Marcelle Padovani, Cosa Nostra. L'entretien historique de Marcelle Padovani avec Giovanni, La Contre Allée, 2012, 168 p. .
    • David Brunat, Giovanni Falcone, un seigneur de Sicile, Belles Lettres, 2014, 144 p. .

    Articles connexes[modifier | modifier le code]

    Liens externes[modifier | modifier le code]

     


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  •  Sherlock Holmes par Sidney Paget

    Analyse astro

     

    Voici un Soleil sur le 30 degré 33 Taureau selon le yi king astrologique , un Soleil qui est " passeur" entre l'énergie Taureau et L'énergie Gémeaux

    Un soleil qui décolle de Terre pour s'envoler par la pensée miroir ait ...avec une Lune en trigone exact au soleil qui soutient pleinement cette transition de la Terre vers le ciel .... Cette Lune, elle se ressource en s'echappant du capricorne pour s'envoler en Verseau ...

     

    LE THÈME ASTRAL D'ARTHUR CONAN DOYLE EST DOTE D'UNE CONSIDERABLE MAISON 12 TANT EN TAILLE , S'ETANDANT SUR TROIS SIGNES, QU'EN NOMBRES DE PLANETES, PAS MOINS DE SIX S'ETALANT DU BELIER AUX GEMEAUX, SIGNANT UN VIF INTERET POUR LE DOMAINE DE LA PENSEE COLLECTIVE ....ET DE LA LEVEE DES SECRETS ENFOUIS DANS LA MATIERE  TAUREAU

     

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     BIOGRAPHIE

    Sherlock Holmes

     
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    Sherlock Holmes
    Personnage de fiction apparaissant dans
    Les Aventures de Sherlock Holmes.


    Sherlock Holmes par Sidney Paget

    Naissance 1854
    Origine Drapeau : Royaume-Uni Royaume-Uni
    Sexe Masculin
    Activité(s) Détective consultant
    Adresse 221B Baker Street, Londres
    Famille Mycroft Holmes (frère aîné), Verner (cousin éloigné)1, Horace Vernet (peintre français, grand oncle maternel)2
    Entourage Docteur Watson
    Mme Hudson
    Inspecteur Lestrade
    Irréguliers de Baker Street
    Ennemi(s) Professeur Moriarty
    Colonel Sebastian Moran

    Créé par Arthur Conan Doyle
    Interprété par Basil Rathbone
    Peter Cushing
    Robert Stephens
    Jeremy Brett (série télévisée)
    Ronald Howard (série télévisée)
    Rupert Everett (téléfilm)
    Robert Downey Jr
    Benedict Cumberbatch (série télévisée)
    Jonny Lee Miller (série télévisée)
    Film(s) Les Aventures de Sherlock Holmes
    Le Retour de Sherlock Holmes
    Le Chien des Baskerville
    La Vie privée de Sherlock Holmes
    Sherlock Holmes attaque l'Orient-Express
    Le Secret de la pyramide
    Sherlock Holmes
    Sherlock Holmes Jeu d'Ombres
    Roman(s) Une étude en rouge
    Le Signe des quatre
    Le Chien des Baskerville
    La Vallée de la peur
    Pièce(s) Sherlock Holmes
    Série(s) Sherlock Holmes
    Meitantei Holmes
    Les Rivaux de Sherlock Holmes
    Sherlock
    Elementary
    Album(s) « Le chien des Baskerville », « Une étude en rouge » et « Le Signe des quatre » par Edginton et Culbard d'après Conan Doyle chez Akileos
    Première apparition Une étude en rouge
    Dernière apparition L'Aventure de Shoscombe Old Place

    Sherlock Holmes est un personnage de fiction créé par Sir Arthur Conan Doyle dans le roman policier Une étude en rouge en 1887.

    Détective privé et consultant doté d'une mémoire remarquable pour tout ce qui peut l'aider à résoudre des crimes en général, il a très peu de savoirs dans les domaines de la connaissance qu'il estime inutiles à son travail. Lors de ses enquêtes, relatées dans les 4 romans et les 56 nouvelles qui forment ce qu'on appelle le canon, il est fréquemment accompagné du docteur Watson.

    Personnage très « typé », Sherlock Holmes est devenu l'archétype du « détective privé » pour des générations d'auteurs populaires de roman policier éclipsant ses ancêtres historiques que furent le Chevalier Auguste Dupin d'Edgar Allan Poe et Monsieur Lecoq d'Émile Gaboriau, personnages auxquels Arthur Conan Doyle fait référence dans son œuvre.

    Plus d'un siècle après sa création, Sherlock Holmes est resté très populaire et fait l'objet de nombreuses adaptations, telles que, pour ne citer que les plus récentes, les séries télévisées Sherlock et Elementary ou le film de Guy Ritchie Sherlock Holmes.

     

    Sommaire

     

    Biographie fictive

    L’ensemble des aventures écrites par Arthur Conan Doyle comporte quatre romans et cinquante-six nouvelles originales. Ces textes originaux recevront le titre d'ouvrages « canoniques », par opposition à l'énorme quantité de suites et d'aventures parallèles écrites par de nombreux auteurs, prenant plus ou moins de liberté avec le personnage original.

    Conan Doyle écrivit également deux textes parodiques, non inclus dans le canon, dans lesquels apparaît Sherlock Holmes : La Kermesse sportive (1896) et Comment Watson apprit le truc (1924), ainsi que trois pièces de théâtre : Le Diamant de la couronne (1921), Sherlock Holmes et La Bande mouchetée.

    Une saynète comique dans laquelle Holmes reste muet lui est parfois attribuée. Il s'agit de Sherlock Holmes en fâcheuse posture. Mais William Gillette, l'acteur qui jouait Sherlock Holmes, en est généralement considéré comme l'auteur.

    Conan Doyle laissa également dans ses archives le synopsis d'une aventure, L'Aventure du grand homme, et une aventure complète, Sur la piste du faussaire, qui fut publiée à titre posthume en son nom aux États-Unis ; mais une partie des droits d'auteur revint à Arthur Withaker3.

    L'existence de Sherlock Holmes doit beaucoup au professeur en chirurgie de Conan Doyle, le docteur Joseph Bell. Ses déductions étonnantes sur les patients et leurs maladies l'impressionnèrent beaucoup.

    À l'origine, Conan Doyle avait prévu d'appeler son détective Sherrinford Holmes4.

    Détective excentrique

    Descendant de petits propriétaires terriens et petit-neveu du peintre Horace Vernet, Sherlock Holmes est un célibataire endurci, plutôt misogyne, qui a pour logeuse Mrs Hudson. Son seul parent connu est son frère aîné Mycroft, l'un des piliers du Diogenes Club, qui occupe des fonctions importantes auprès du gouvernement britannique. Le docteur Watson, son ami et biographe, est la seule personne qui partage son intimité. Sherlock Holmes réside au 221B Baker Street, à Londres, où il exerce la profession de détective privé consultant (consulting detective).

    Grand, mince, élégant mais négligent, de façon bohème, Holmes est un fumeur invétéré (cigarette, cigare et pipe), un sportif accompli (bartitsu, boxe et escrime), un mélomane averti qui pratique le violon et un médiocre mangeur. Il ne supporte pas l'oisiveté, qui l’épuise et ne vit que pour son travail. Pendant les moments où il ne peut travailler, il est parfois amené à se droguer (héroïne5), mais en profite aussi pour compléter la culture encyclopédique nécessaire à sa profession.

    Selon un portrait dressé par le docteur Watson dans Une étude en rouge, Holmes ne possède aucune connaissance de littérature, de philosophie ou d'astronomie. Ses connaissances en politique sont existantes mais faibles. Inversement le personnage a de très bonnes connaissances en chimie, possède des bases convenables en anatomie, des connaissances pratiques en géologie et en botanique (surtout concernant les poisons comme la belladone)6.

    Égotiste, cet esprit supérieurement intelligent supporte difficilement la lenteur d’esprit chez autrui ; artiste et doué pour les déguisements, il est toujours en représentation, aimant surprendre ses clients et son excellent ami Watson. Il n’apprécie guère la police officielle et n’hésite pas à bafouer la loi lorsqu’elle lui paraît peu compatible avec la justice. Le rang de son client lui importe moins que l’intérêt de l'affaire. Bien que prétendant mépriser la notoriété, il ne s’oppose en rien à la publication de certaines de ses enquêtes par Watson qui contribue à lui donner une renommée considérable. S’il méprise l’argent et n’hésite pas à enquêter pour des gens modestes, il reçoit néanmoins des récompenses importantes de grands qui lui permettent de prendre sa retraite confortablement.

    Sherlock Holmes résout les mystères par un processus en trois étapes : l’observation des indices, l’induction et la synthèse logique.

    Vie professionnelle

     
    Holmes selon Sidney Paget

    Il a commencé son activité professionnelle en 1878, a rencontré le docteur Watson en 1881 et avoue avoir effectué plusieurs enquêtes en 1891[réf. nécessaire]. Holmes et Watson partageront le même appartement jusqu'au mariage de ce dernier.

    Avec sa disparition en 1891, à la suite de son affrontement avec le professeur Moriarty et la mort de ce dernier, dans les chutes du Reichenbach, tout le monde le croit mort (Le dernier problème (1891)).

    Holmes refait surface trois ans plus tard (dans La Maison vide). Il raconte qu'au cours de ces années (période appelée le « grand hiatus »), il a pris une fausse identité, celle d'un explorateur norvégien, et s'est rendu à Khartoum, dans le palais même où Gordon Pasha fut assassiné. Holmes justifia sa disparition par le fait que son coup de filet contre le professeur Moriarty laissa un membre dangereux de sa bande en liberté, le Colonel Sebastian Moran7. Ce dernier, exécuteur des basses œuvres de Moriarty, avait réussi à échapper à toute mise en accusation lors de l’élimination du réseau criminel du professeur. Il avait suivi son mentor aux chutes de Reichenbach. Après avoir été le témoin de la mort de son chef, causée par Holmes, Moran avait essayé de tuer le détective en provoquant une avalanche de roches sur lui. Holmes réussit cependant à y échapper. Moran se jura de tuer Holmes, mais celui-ci fit tomber Moran dans un piège, provoquant son arrestation.

    Il reprend donc du service de 1894 à 1903[réf. nécessaire]. Il reçoit la Légion d'honneur en 18948, mais refuse le titre de chevalier en 1902.

    S'ensuit une retraite à la campagne en 1907, où Holmes passe ses dernières années à étudier les abeilles et à écrire un traité d'apiculture. Il sortira de cette activité pour narrer lui-même une aventure (La crinière du lion), ayant peu de contact avec le docteur Watson9, et pour rendre service à son pays à la veille du premier conflit mondial en déjouant les ruses d'un espion prussien (Son dernier coup d’archet).

    Réception et études holmesiennes

     
    Panoplie de Holmes : loupe, pipe et deerstalker.
    Article détaillé : Sherlockiana.

    Rapidement adopté par le public, dès la publication de ses premières aventures dans The Strand Magazine, Sherlock Holmes est devenu un personnage de légende au point qu'au XXIe siècle, il fait encore l'objet d'une véritable vénération. De nombreuses études lui ont été consacrées et les nouvelles de Conan Doyle ont fait l'objet de nombreuses adaptations télévisées.

    Du statut de héros de papier, Sherlock Holmes est très vite passé à celui de figure historique au point que de nos jours encore, des lettres venant du monde entier lui sont encore adressées à son adresse du 221B Baker Street à Londres. Comme un personnage historique, Sherlock Holmes a donc droit à des «biographes» spécialisés, des exégètes de son œuvre et de ses méthodes policières et même à des musées consacrés à sa « vie ».

    Le personnage de Sherlock Holmes a même servi de prétexte à un canular littéraire qui dure depuis près d’un siècle : la création d’une science nouvelle, nommée « holmésologie » ou « études holmésiennes ». Des centaines d’ouvrages ont été rédigés sur le sujet. Le but avoué de cette discipline est de retracer la vie et l'œuvre du détective à partir des écrits du Docteur Watson, ami et hagiographe de Holmes.

    Alors que certaines invraisemblances et contradictions dans l'œuvre de Conan Doyle ne s’expliquent que par le fait que celui-ci a écrit ces aventures sur une période de près de 40 ans, la holmésologie prétend trouver dans les écrits de Watson les « véritables » raisons de ces hiatus[réf. nécessaire].

    Exemples de contradictions et d’invraisemblances ayant donné lieu à ces travaux :

    • La femme de Watson l’appelle James dans une aventure, alors que son prénom est John ;
    • Dans une aventure, Watson affirme avoir été blessé à la jambe ; dans une autre, c’est au bras.

    « Élémentaire, mon cher Watson. »

    Bien que cette phrase soit au XXIe siècle associée à Sherlock Holmes, il ne l'a prononcée dans aucune des histoires écrites par Arthur Conan Doyle10. Par contre, elle est présente dans le film Le Retour de Sherlock Holmes, premier film parlant sur le personnage sorti en 1929, et Les Exploits de Sherlock Holmes, un recueil de nouvelles écrit par Adrian Conan Doyle (le fils de Sir Arthur Conan Doyle) et par John Dickson Carr. Elle est présente dans la nouvelle L'Aventure de la veuve rouge. Mais, la même année 1929, elle apparaît dans une nouvelle d'Agatha Christie, L'affaire de la perle rose, consacrée aux deux jeunes détectives Tommy et Tuppence Beresford, également publiée en français dans Mystère Magazine, édition française du Ellery Queen's Mystery Magazine, puis reprise plus tard dans le recueil Associés contre le crime.

    Cette célèbre phrase apparaît dans le 4e volume des Œuvres Complètes11 de Sir Arthur Conan Doyle. Dans ce volume apparaissent La Vallée de la Peur, Contes de Mystère et Exploits de Sherlock Holmes (écrits par Adrian Conan Doyle).

    Dans Exploits de Sherlock Holmes, le docteur Watson raconte donc plusieurs aventures du célèbre détective, or dans L'aventure de la Veuve (The Red Widow) à la 637e page, tandis que le docteur Watson et Sherlock Holmes parlent de la façon dont le détective a « deviné » les pensées du Docteur Watson (à savoir que la misère et la pauvreté engendrent naturellement le crime), quand le docteur Watson dit : « Je confesse que vous avez suivi le cours de mes pensées avec une précision extraordinaire, dis-je. Un beau morceau de logique, Holmes ! » Sherlock Holmes répond : « Élémentaire, mon cher Watson ! » (13e ligne en partant du bas de la page).

    Cette phrase est aussi réutilisée pour le titre de la série Elementary qui met en scène une version de Sherlock Holmes au début du XXIe siècle.

    Postérité, adaptations et pastiches

     
    Tournage du téléfilm Sherlock Holmes and the Case of the Silk Stocking

    Sherlock Holmes demeure un des personnages les plus repris à l'écrit. En 1990, le Guiness Book of Movies recensait 204 adaptations cinématographiques. Ce qui fait de lui le personnage le plus utilisé de l'histoire du cinéma12.

    Pastiches

    Nombreux sont les auteurs (Alexis Lecaye, June Thomson...) qui écrivirent des œuvres inspirées par le personnage de Conan Doyle ; généralement, elles visent plus à rendre hommage au détective qu’à pasticher l'auteur, sauf exception (voir plus bas). La qualité littéraire de chacune est très variable, certaines imitant à s'y méprendre le style de Conan Doyle. D'autres, plus loufoques, s'écartent beaucoup du corpus holmésien original. D'autres encore choisissent pour héros des personnages secondaires comme Mme Hudson, Mycroft Holmes ou Irene Adler. Par exemple :

    Adaptations

     
    Sherlock Holmes, pensif, tel qu'il est représenté dans les jeux vidéo de Frogwares depuis 2006.

    C'est à l'illustrateur du Strand Magazine Sidney Edward Paget que l'on doit l'image devenue classique et référentielle de Sherlock Holmes et du Dr James Watson : deerstalker cap, calabash pipe et manteau à rotonde pour l'un, moustaches soignée et « look » bourgeois pour l'autre. La première apparition de Sherlock Holmes à l’écran date de 1900, dans un film de 30 secondes intitulé Sherlock Holmes Baffled. Par la suite, les aventures de Sherlock Holmes reçurent de nombreuses adaptations à la radio, au cinéma, à la télévision, en bande-dessinées en jeux de société et en jeu vidéo. Par exemple :

    Musées

    Références

    1. Information donnée dans la nouvelle intitulée : L'Entrepreneur de Norwood
    2. Information donnée dans la nouvelle intitulée : L'Interprète grec
    3. Études en Noir, éditions Corps 16
    4. D'après des notes manuscrites de Conan Doyle, conservées à la British Library de Londres)
    5. habitude mentionnée dans Le signe des quatre, chap.1, Les cinq pépins d'orange, Un scandale en Bohême
    6. Arthur Conan Doyle, « Une étude en rouge » in Sherlock Holmes, 1979, Robert Laffont, coll. Bouquins, p. 9 (ISBN 2-221-50043-1) :
    7. La maison vide
    8. mentionnée dans « Le retour de Sherlock Holmes » et l'histoire « Le pince-nez en or »
    9. La crinière du Lion
    10. Bernard Ourdin, Enquête sur Sherlock Holmes, Découvertes Gallimard, chap. 2, p. 28.
    11. Éditions Robert Laffont
    12. Bernard Oudin, Enquête sur Sherlock Holmes, 1997 p.46

    Voir aussi

    Sur les autres projets Wikimedia :

    Bibliographie

    • Bernard Oudin, Enquête sur Sherlock Holmes, Gallimard, coll. Découvertes, no 333, Paris, dernière édition 2009.
    • Saint-Joanis, Barquin et Bannier, Toutes les apparitions de Sherlock Holmes, DLM, coll. Héros, no 6.
    • Méryl Pinque, Sherlock Holmes, l'ombre du héros, Faustroll, 2004.
    • Pierre Nordon, Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Sherlock Holmes sans l'avoir jamais rencontré, LGF/Livre de Poche, 1994.
    • Sophie Bellocq-Poulonis, L'aventure du Détective Triomphant, une étude du mythe holmésien, Ed. L'œil du Sphinx, 2004.
    • Jean-Pierre Crauser, Quel jour sommes-nous Watson ?, Ed. Mycroft's brother, 2005.
    • Pierre Bayard, L'affaire du chien des Baskerville, les Éditions de Minuit, 2008.
    • Marc Fenoli, Qui a tué Sherlock Holmes ?, L'Alpe, no 45, Ed. Glénat-Musée Dauphinois, 2009.
    • Max Philippe Morel, Sherlock Holmes en bandes dessinées, Les Evadés de Dartmoor, 2011
    • Phiilppe Tomblaine, Sherlock Holmes dans la bande dessinée, L'àpart, 2011
    • Max Philippe Morel, Sherlock Holmes à l'écran ; les adaptations et Sherlock Holmes au cinéma et à la télévision, les apocryphes, Les Evadés de Dartmoor, lulu.com 2013
    • Natacha Levet, Sherlock Holmes ; de Baker Street au grand écran, Autrement, 2012

    Articles connexes

    Liens externes

     

     

    Né le : 22 mai 1859 à 04h55
    à : Édimbourg (Royaume-Uni)
    Soleil : 0°33' Gémeaux AS : 23°15' Gémeaux
    Lune : 0°46' Verseau MC : 10°38' Verseau
    Dominantes : Gémeaux, Verseau, Taureau
    Mercure, Jupiter, Saturne
    Maisons 12, 9, 1 / Air, Terre / Mutable
    Numérologie : chemin de vie 5
    Popularité : 19 962 clics, 1 005e homme, 1 755e célébrité

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    Jean Gabin a marqué fortement par son calme charismatique à l'écran et sa puissance bien terrienne plusieurs générations de spectateurs ! Le son de sa voix, Taureau , y est pour beaucoup ....Jacques Dutronc qui est aussi Taureau ascendant Poissons dégage quelque chose de très ressemblant en tant qu'acteur , même si les physiques sont differents ...

     

     

    Biographie de Jean Gabin

     

    Né un 17 Mai, Jean Gabin, Taureau ascendant Poissons, un homme bien ancré dans la Terre au service du rêve cinématographique

    Jean Gabin, de son vrai nom Jean Gabin Alexis Moncorgé, est un acteur de cinéma français et chanteur de revue et d'opérette, né le 18 mai 1904 à Paris, Île-de-France, ayant grandi à Mériel, mort le 15 novembre 1976 à Neuilly-sur-Seine, Hauts-de-Seine d'une leucémie.

    1904, le 18 mai, il naît à Paris, au 23 boulevard Rochechouart, sous le nom de Jean-Alexis Moncorgé, de Ferdinand Joseph Moncorgé, tenancier de café et comédien d'opérette sous le nom de scène de Joseph Gabin, et d'Hélène Petit, chanteuse de café-concert. Il a six frères et sœurs aînés. Il passera son enfance et son adolescence à la campagne pour laquelle il gardera toute sa vie une profonde affection, dans le petit bourg campagnard de Mériel du Val-d'Oise, loin de la vie Parisienne du spectacle de ses parents, où il est élevé par sa sœur aînée Madeleine, dans une maison au bord d'une voie ferrée.
    1914 à 10 ans, un coup appuyé lors d'un combat de boxe lui écrase le nez.
    1919 alors qu'il a 15 ans, sa mère décède. Il est mauvais élève et délaisse le lycée Janson-de-Sailly à Paris où il est inscrit et enchaîne les petits métiers, garçon de bureau à la compagnie parisienne d'électricité, cimentier à la gare de la Chapelle, manœuvre dans une fonderie, magasinier aux magasins d'automobiles de Drancy, vendeur de journaux. À 17 ans il veut, comme son grand-père maternel, devenir conducteur de locomotive à vapeur dont il peut voir les évolutions sur le grill depuis sa chambre. Bourru, il osait se plaindre de ce qui lui déplaisait mais son œil bleu magique participait avec ses amis à la joie de vivre.
    1922 à 18 ans, son père le force à entrer dans le monde du spectacle aux Folies-Bergère d'abord comme figurant. Le directeur, Fréjol, est un ami à lui à qui il aurait dit: " Tiens, voici mon fiston. Il aimerait faire du théâtre. Peux-tu l'aider ? Si tu arrives à en tirer quelque chose, tu auras bien du mérite. Moi, j'y renonce…". Il est placé sous la bienveillance du comique troupier Charles-Joseph Pasquier, dit Bach.
    1924 et 1925 il fait son service militaire dans la marine militaire, et pendant une permission du début de l'année 1925 il épouse une admiratrice, la future actrice Camille Basset, dite Gaby, avec qui il n'aura pas d'enfant.
    1926 à 22 ans, il devient un véritable artiste de music-hall et chanteur d'opérette. Il imite Maurice Chevalier et entame un tour de chant avec succès pendant deux ans dans toute la France et en Amérique du Sud.
    1928 il devient partenaire de Mistinguett, qui vient de rompre avec Maurice Chevalier, au Moulin-Rouge et au Bouffes-Parisiens dont le directeur est le célèbre auteur de l'époque Albert Willemetz.
    1928 arrivée en Europe du cinéma parlant.
    1929 il joue à partir de cette année les jeunes premiers dans des opérettes comme " Flossie " ou " les Aventures du Roi Pausole ", toutes deux sur des lyrics d'Albert Willemetz. Il vit une amourette avec Jacqueline Francell, sa partenaire de " Flossie ", et il divorce de Gaby.
    1930 il débute sa carrière d'acteur dans le film Chacun sa chance, un des premiers films parlant du cinéma français, aux côtés de son ex femme Gaby.
    1933 le 20 novembre, il épouse à Paris 16ème Jeanne Mauchain, meneuse de revue et danseuse nue du Casino de Paris, connue sous le nom de Doriane Mauchain (Son père décède trois jours avant son mariage).
    1936 il devient une star du cinéma grâce à son charisme exceptionnel et à Julien Duvivier qui lui offre les personnages principaux de La Belle Équipe et Pépé le Moko. Il incarne à merveille les héros tragiques et romantiques d'origine populaire. De là, il enchaîne film sur film au sommet du box-office francais tout au long de sa longue carrière, 95 au total (Filmographie).
    1938 il joue dans Quai des brumes de Marcel Carné où il rencontre Michèle Morgan à qui il murmure « T'as d'beaux yeux tu sais », laquelle répond « embrassez-moi ».
    1939 le 2 septembre, il est mobilisé dans la marine de guerre à Cherbourg, pendant la Seconde Guerre mondiale. Il obtient une permission exceptionnelle pour terminer le film Remorques avec Michèle Morgan. Ils ont une brève idylle.
    1941 2 février, refusant de tourner pour les Nazis pendant l'occupation, il s'expatrie à Hollywood aux États-Unis où il va retrouver les Français Jean Renoir, Julien Duvivier, Charles Boyer, Jean-Pierre Aumont... Il tourne deux films, Moon tide et The impostor qui ne passeront pas à la postérité, et rencontre Ginger Rogers brièvement puis Marlène Dietrich pendant l'été 1941 : ils resteront amants jusqu’en février 1947.
    1943 le 18 janvier, il divorce de sa seconde épouse Jeanne Mauchain et, déjà très célèbre, il s'engage dans les Forces françaises libres du Général de Gaulle et participe à la victoire des alliés comme second maître chef du char Le Souffleur du Régiment blindé des fusiliers marins de la 2eme DB du général LECLERC. Il est décoré de la médaille militaire et de la Croix de guerre. Il restera toute sa vie tès attaché à la marine.
    1945 il est démobilisé à l'âge de 41 ans et revient au monde du spectacle. Il a les cheveux blancs.
    1949 il se marie avec Christiane Fournier, dite Dominique, mannequin chez le couturier Lanvin, qui a déjà un fils Jacki et avec qui il a trois enfants : Florence Moncorgé-Gabin (1950), Valérie (1952) et Mathias (1956).
    1952 il réalise un de ses rêves d'enfant en investissant le restant de sa vie toute sa fortune au fur et à mesure dans le domaine de " La Pichonnière " à Moulins-la-Marche dans l'Orne, en Normandie, sur lequel il fait construire " La Moncorgerie ". Il se lance dans l'élevage de près de 300 bovins et d'une écurie d'une quinzaine de chevaux de course pour assouvir sa passion pour l'élevage de chevaux.
    1954 il renoue avec le succès grâce à Touchez pas au grisbi de Jacques Becker, L'Air de Paris de Marcel Carné et French Cancan de Jean Renoir en 1955.
    1960 il est promu Officier de la Légion d'honneur sur le plateau où il tourne Les Vieux de la vieille de Gilles Grangier.
    1962 dans la nuit du 27 au 28 juillet, 700 agriculteurs encerclent son domaine familial normand de La Pichonnière pour protester contre la centralisation des terres, en exigeant la location de certaines fermes à de jeunes éleveurs en difficulté. Ils se servent d'un conflit ouvert avec le célèbre acteur pour médiatiser leurs problèmes du monde agricole. Cette situation a profondément bouleversé et blessé à vie l'intéressé, qui s'est senti rejeté par la communauté paysanne normande dont il avait profondément pris à cœur de faire partie.
    1963 il crée avec Fernandel la société de production Gafer pour son film L'Âge ingrat.
    1976 le 15 novembre, alors qu'il vient juste de décider la vente de son domaine Normand de La Pichonnière, il meurt d'une leucémie (il avait eu une alerte en 1973 lors du tournage de deux hommes dans la ville de José Giovanni) à l'âge de 72 ans à l'hôpital américain de Neuilly-sur-Seine. Ses cendres seront dispersées dans la mer d'Iroise, selon ses dernières volontés, à vingt milles au large des côtes bretonnes.
    1981 Le Monde du Cinéma lui rend hommage en créant le Prix Jean Gabin, récompense décernée tous les ans depuis aux meilleurs espoirs masculins du Cinéma Français.
    1992 la commune de Mériel du Val-d'Oise, la commune de son enfance, a ouvert un musée qui lui est dédié.

     

    Né le : 17 mai 1904 à 02h00
    à : Paris (France)
    Soleil : 25°43' Taureau AS : 17°28' Poissons
    Lune : 15°57' Gémeaux MC : 24°39' Sagittaire
    Dominantes : Taureau, Gémeaux, Sagittaire
    Uranus, Neptune, Pluton
    Maisons 2, 3, 10 / Terre, Air / Mutable
    Astrologie Chinoise : Dragon de Bois
    Numérologie : chemin de vie 9
    Taille : Jean Gabin mesure 1m70 (5' 7")
    Popularité : 24 062 clics, 726e homme, 1 298e célébrité

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    Taureau ascendant Vierge : Travailler la composition de la matière, Taureau,  pour enrichir la santé , ascendant Vierge

    Né le : 16 mai 1763 à 12h00
    à : Saint-André-d'Hébertot (14) (France)
    Soleil : 25°15' Taureau AS : 15°49' Vierge
    Lune : 6°24' Cancer MC : 11°55' Gémeaux
    Dominantes : Gémeaux, Taureau, Vierge
    Mercure, Mars, Lune
    Maisons 9, 8, 10 / Terre, Air / Mutable
    Numérologie : chemin de vie 11
    Popularité : 4 221 clics, 13 709e homme, 20 991e célébrité

     VAUQUELIN Nicolas Louis (1763-1829)

    fut successivement Maître en Pharmacie, Membre de l'lnstitut de France (1795), Professeur à l'Ecole Centrale des Travaux Publics (qui devint l'Ecole Polytechnique) (1794), Professeur au Collège de France (1801), au Muséum d'Histoire Naturelle (1804), Membre de l'Académie de Médecine (1812) Expérimentateur de très grand talent, cet éminent chimiste occupa les postes les plus prestigieux de la profession. Il fut également chargé, en 1795, d'enseigner la docimasie à l'Ecole des Mines. Il devint alors Essayeur Officiel des métaux précieux et publia d'ailleurs en 1799 un manuel de l'essayeur.

    Les travaux de Vauquelin sont extrêmement variés, dans les règnes animal, végétal, minéral. Dans le domaine de la chimie, ses deux découvertes les plus marquantes sont certes celles du chrome et de l'oxyde de béryllium, mais il effectua aussi l'analyse de très nombreux minéraux qui lui étaient fournis par Haüy, ou qu'il prélevait lui-même dans les collections de l'Ecole des Mines. Il travailla sur la leucite, la stéatite, le péridot, le spinelle, la topaze, la gadolinite, le wolfram, l'anatase; on lui doit des analyses de la cérite, du diaspore, de la chlorite, de la pechblende, de la topaze... et de beaucoup d'autres minéraux. C'est à partir de l'analyse de la crocoïse ("plomb rouge") de Beresovsk (Oural) que Vauquelin découvrit en 1797 un nouvel élément qui, en raison des teintes vives de ses dérivés, fut nommé ''chrome'' sur les conseils de Fourcroy et de Haüy. En 1798, Haüy demanda à Vauquelin de comparer les compositions chimiques de l'aigue-marine (béryl) et de l'émeraude dont il avait montré l'identité des propriétés cristallographiques; non seulement Vauquelin en établit l'identité des compositions chimiques, mais il y mit en évidence la présence d'une ''terre'' (oxyde) d'un élément nouveau qu'il nomma glucine, en raison de la saveur sucrée de son sulfate. L'élément obtenu sous forme métallique en 1828, fut nommé béryllium par les allemands.

     


    Citation de Livre du centenaire de l'Ecole polytechnique, tome I, page 39 :

    Quant à Vauquelin, qui avait été instituteur adjoint de 1794 à 1797, et qui resta examinateur temporaire de 1805 à 1810, c'était le bras droit de Fourcroy [professeur de chimie à Polytechnique] à qui il avait été recommandé, alors qu'âgé de 15 à 16 ans, il mourait de faim à Paris en qualité d'élève apothicaire. Doué d'une vive intelligence, c'était l'un des plus grands travailleurs du monde. En quelques années, il avait publié soixante mémoires en commun avec Fourcroy ; il en publia ensuite cent quatre-vingts environ en son nom personnel sur tous les sujets possibles de la chimie animale, végétale et minérale ; on lui doit en particulier la découverte de la glucine et du chrome. Professeur au Collège de France en 1801, à 38 ans, membre de l'Institut et directeur de l'Ecole de pharmacie en 1803, il fut professeur de chimie au Muséum et à l'Ecole de Médecine, où il remplaca Fourcroy. D'une extrême simplicité, sans besoins, il était passé sans préoccupations de l'extrême misère à la richesse ; sans morgue pour les débutants, sans obséquiosité pour les grands, il parlait à l'Empereur comme au moindre des pharmaciens ses élèves, et ne changea jamais rien à son mode de vie. Il fut remplacé à l'Ecole [polytechnique] par Collet-Descotils, professeur à l'Ecole des mines, puis par l'illustre Dulong qui, en 1814, fut chargé à la fois des examens de physique et de chimie.

    On peut dire que Vauquelin a créé en France l'enseignement de la docimasie ou de la chimie analytique minérale dans le cours par lui professé à l'École des mines de 1794 à 1801.

     

     Photo ENSMP

     


    Portrait de Vauquelin situé dans la Salle des actes de la Faculté de pharmacie, 4 avenue de l'Observatoire à Paris

    Nous donnons une citation de l'ouvrage de Jean-Michel Raimond dit Raymond-Latour, qui fut aussi l'un des adjoints de Fourcroy : Souvenirs d'un oisif (1836) :

     

    J'étais particulièrement chargé de la préparation des leçons de Fourcroy, sur le règne minéral. Après qu'il eut été appelé au Conseil d'Etat, il se faisait fréquemment remplacer par son ami Vauquelin. A dire vrai, je me trouvais bien de ce changement ; ce dernier était si doux, si indulgent. Fourcroy, au contraire, juste, mais un peu sévère, me donnait de vertes semonces pour le plus léger manquement ; hors de là, je n'avais qu'à me louer de lui ; il redevenait tout-à-fait gracieux et presque repentant d'avoir chagriné son aide.

    Vauquelin m'a constamment accordé une grande bienveillance. J'ai suivi avec assiduité un grand nombre de ses cours publics et de ses cours particuliers, et toujours avec une nouvelle moisson ; c'est qu'il y a de ces maîtres avec lesquels on est toujours écolier.

    Sa famille, pauvre, mais honnête et laborieuse, habitait un petit hameau, dans la Normandie. J'ai connu le père, dans les jours prospères du fils, et je puis dire qu'il n'y avait rien de plus touchant que ce tableau de famille, dans lequel on les voyait tous deux se sourire, pleurer de joie et s'embrasser, comme pour se féliciter d'un aussi heureux changement dans leur position ; car le cher enfant, parvenu aux places et à la fortune, les partageait en quelque sorte avec son père, en allant au devant de tous ses besoins et en le promenant avec complaisance dans tous les lieux de la capitale. Il n'y avait pas jusqu'aux séances de l'Institut où il ne fût heureux de le montrer à ses collègues ; son origine, bien loin d'humilier son amour-propre, était au contraire pour lui une source d'orgueil.

    Le jeune Vauquelin vint à Paris pour y remplir, d'abord, un emploi voisin de celui de la domesticité ; heureusement que son savant maître, M. Fourcroy, devint bientôt son ami et son protecteur, en découvrant en lui de précieuses qualités, et surtout le germe de la chimie, qui se développa rapidement et qui a si bien fructifié, que la place de ce chimiste est, depuis longtemps, marquée au premier rang des savans de l'Europe.

    Sa taille était haute et légèrement courbée, comme celle du maréchal Brune, avec la figure duquel la sienne offrait aussi un peu de ressemblance. Sur le déclin de sa vie, il était encore l'enfant de la nature ; ses manières, son regard avaient toute l'empreinte de la timidité et de la modestie ; son tact et son esprit naturel suppléaient à la première éducation, dont il avait été entièrement privé. Les savans de toutes les classes lui ont toujours témoigné la plus grande déférence, et il n'a compté dans leurs rangs que des amis et des admirateurs ; Fourcroy, surtout, avait une sorte de vénération pour les qualités et le savoir de son élève ; de son côté, le disciple ne se montra jamais ingrat ; il lui consacra une partie de ses veilles pour l'aider dans ses travaux scientifiques, et eut pour lui un dévoûment sans bornes.

    Sa grande assiduité au travail était récompensée par d'heureux résultats dans ses recherches ; rien n'échappait à sa perspicacité et à ses lumineuses investigations ; l'odorat et le goût étaient tellement exercés en lui, qu'ils étaient devenus les premiers instruments de ses savantes analyses ; avant d'employer des réactifs, il connaissait déjà en partie les principes qui entraient dans la composition de la plupart des substances qu'il avait soumises à l'examen de ces deux sens.

    Personne, avec de grosses et lourdes mains, n'était plus leste et plus adroit pour exécuter une opération ou faire une expérience, et c'est sous lui, et en préparant ses leçons pour l'Ecole polytechnique, aidé de ses conseils et souvent de sa personne, que j'ai acquis quelque dextérité en ce genre.

    Il s'en fallait de beaucoup qu'il fût orateur, dans sa chaire non plus qu'ailleurs ; son divin maître, Fourcroy, malgré ses efforts, n'avait pu parvenir à lui inoculer le don de sa facile et éloquente parole, et encore moins celui de son assurance ; toutefois, il ne manquait ni de méthode ni de clarté, et quoiqu'il y eût un peu d'obscurité dans ses phrases, il n'en faisait pas moins jaillir assez souvent des jets de lumière qui dissipaient le nuage, et on était tout étonné de la finesse et de la justesse de ses explications, ainsi que de l'importance du fait qui en faisait le sujet.

    Sa voix était grêle et presqu'éteinte, et ses yeux, comme ceux de Bourdaloue, dans sa chaire apostolique, demeuraient à demi-fermés lorsqu'il discourait, ce qui était dû probablement, à sa grande timidité. J'ai reçu souvent les confidences des tortures morales et physiques que lui faisait éprouver l'approche d'une leçon qu'il devait donner en présence d'un public nombreux ; je ne comprenais pas bien alors sa peine ; mais, plus tard, en proie moi-même à une incroyable timidité, j'ai deviné toute sa souffrance.

    Ce savant, dont le mérite n'avait pu échapper à la juste appréciation de Napoléon, et qui avait ses entrées à la Malmaison, est cependant le seul des illustrations scientifiques, qui n'ait pas été élevé en dignité ; un bout de ruban rouge attaché à sa boutonnière a été l'unique récompense de son mérite. Bonaparte, qui connaissait si bien les hommes, avait-il compris que la place de Vauquelin était marquée autour de ses fourneaux, et que c'était là seulement qu'il était appelé à rendre de grands services ?

     

    Sa promotion à la Chambre des députés apporta une grande lacune dans les travaux de l'illustre chimiste ; une perte prématurée dont il ne s'est jamais consolé, celle de son intime ami Fourcroy, fut pour lui un grand sujet de deuil et de découragement ; une profonde mélancolie, qui l'accompagna jusqu'au tombeau, s'était emparée de lui, et la chimie eut à déplorer, presque en même temps, la perte de deux savants qui avaient si fort contribué à ses progrès.

     

    Biographie de Louis-Nicolas Vauquelin

     

    Louis-Nicolas Vauquelin, né le 16 mai 1763 et mort le 14 novembre 1829 à Saint-André-d'Hébertot dans le Calvados, est un pharmacien et chimiste français. Il découvrit notamment deux éléments chimiques, le chrome et le béryllium.

    De parents pauvres, son père dirigeait les ouvriers du château d’Hébertot, que possédait le petit-fils du chancelier D’Aguesseau. Étudiant, tout en travaillant avec eux, Vauquelin se rendit, à l’âge de treize ou quatorze ans, à Rouen, où un pharmacien, qui donnait chez lui des cours de physique et de chimie à quelques apprentis, l’engagea comme garçon de laboratoire. Tout en entretenant le laboratoire et le feu des fourneaux, Vauquelin saisissait à la volée les paroles du professeur et il retenait ce que chaque leçon renfermait de substantiel. Après son travail, il rédigeait la nuit, aidé de quelques livres que lui prêtaient les élèves, ce qu’il avait retenu sur des feuilles volantes. Surpris dans cette occupation par le pharmacien, Vauquelin reçut, au lieu d’encouragements, des réprimandes; et comme il récidivait, le pharmacien, dans un accès d’emportement, lui arracha son cahier des mains et le déchira. « On m’aurait ôté le seul habit que j’eusse au monde, s’écriait-il souvent, j’aurais été moins affligé ! »

    Révolté de ce trait, Vauquelin quitta Rouen pour se rendre à Paris tenter la fortune, en se proposant comme élève en pharmacie. Il partit à pied de son village, muni d’un très petit pécule de six francs et de quelques vêtements dus à sa protectrice, madame d’Aguesseau. Le curé d’Hébertot ayant quelques fonds à remettre au chef des prémontrés, il chargea de cette commission Vauquelin, qui, admis dans le luxueux couvent, y reçut l’hospitalité la plus généreuse et la plus abondante. Après avoir passé quelques années dans deux officines de la capitale, une maladie grave contraignit Vauquelin passer deux mois à l’Hôtel-Dieu. Lorsqu’il voulut, à sa sortie de l’hôpital, chercher un nouvel emploi, sa pâleur et sa faiblesse le firent refuser partout. Sans ressources, il marchait au hasard le long de la rue Saint-Denis, en pleurant, lorsqu’il tenta à nouveau sa chance chez un pharmacien nommé Cheradame, qui, touché de sa triste position, le recueillit.

    Chez Cheradame, Vauquelin eut l’occasion de faire la connaissance de son compatriote Laugier ; il y rencontra également quelques élèves avec qui il cultiva le latin, le grec, la botanique, qu’il saisissant avec une facilité qui les étonnait. La chimie ne l’occupait pas seule ; comme il avait senti la nécessité de savoir le latin pour continuer ses études, et pour cet effet il imagina d’emporter quelques feuillets détachés d’un vieux dictionnaire latin, et, dans la rue, lorsqu’il portait des remèdes ou faisait d’autres commissions, il en tenait toujours quelqu’une à la main, et la relisait jusqu’à ce qu’il en eût appris tous les mots par cœur. Tant d’application et de rapidité dans les succès obtenus par cet écolier si mal préparé, faisaient souvent le sujet des conversations de Cheradame, qui en parla au chimiste Fourcroy, son parent, dont la sœur avait trouvé asile dans la famille Cheradame. Lorsque Fourcroy, qui venait souvent voir sa sœur chez les Cheradame, eut besoin d’un auxiliaire, on lui proposa Vauquelin.

    Agréé par Fourcroy, qui avait également connu la pauvreté dans sa jeunesse, Vauquelin fut désormais possesseur d’un logement, d’une table, d’un revenu de 300 francs, et par dessus tout, d’un laboratoire et de Fourcroy. C’était l’époque où la chimie était en train de d’accéder au statut de science. Converti aux vues de Lavoisier, Fourcroy s’y associait en enseignant la discipline émergente au lycée, au Jardin des plantes, dans son propre laboratoire. Fourcroy ne négligea rien pour compléter l’éducation de Vauquelin ; il devint son précepteur, et il avait presque tout encore à lui apprendre. Vauquelin en profita pour étudier la physique, l’anatomie, la physiologie, l’histoire naturelle, s’exerçant dans le laboratoire du duc de La Rochefoucauld. Bientôt Vauquelin excella et posséda en maître la chimie dont il avait vu l’éclosion. À mesure qu’il lui faisait connaître les auteurs anciens et modernes, qu’il lui formait le langage et le style, il l’introduisit dans le monde et le présenta aux hommes de sciences, le faisant admettre dans la société qui avait entrepris la réforme de la théorie et du langage de la chimie. Devenu par degrés l’aide, l’élève, puis le compagnon assidu de tous ses travaux, enfin l’ami intime de Fourcroy, ce dernier, pour engager Vauquelin, qui restait dans l’obscurité, à se produire, entreprit avec lui des expériences dont les résultats parurent sous le nom du maître et sous celui de l’élève, devenu son égal et son ami. Les deux caractères se complétaient, la pondération de Vauquelin tempérant la vivacité de Fourcroy.

    Vauquelin étant, de garçon de laboratoire, devenu grand chimiste, Fourcroy voulait le voir devenir professeur comme lui. Lors de ses premiers essais dans la chaire de chimie de l’Athénée des arts, Vauquelin hésita, se troubla, balbutia, et resta muet. Cependant, à force de lutter, il finit par acquérir toutes les qualités d’un excellent professeur qui forma une élite d’excellents élèves.

    Lorsqu’une place fut vacante à l’Académie des sciences, Fourcroy concourut de tout son pouvoir à la faire donner à Vauquelin, le dernier membre à être nommé par cette institution que la Révolution devait fermer, et qui participa, dès lors, à l’édition des Annales de chimie. Fourcroy employa sans cesse le crédit que lui donnèrent les événements politiques pour améliorer la position de Vauquelin, qui dut ses nominations d’inspecteur des mines, de professeur à l’école des mines et à l’École polytechnique, d’essayeur des matières d’or et d’argent, aux effets de cette influence.

    Vauquelin occupait, à cette époque, un laboratoire qui faisait partie d’une officine qu’il avait prise dans son changement de fortune, et qu’il tenait avec le titre de maître en pharmacie. Les deux sœurs de Fourcroy, dont il avait été le pensionnaire, partageaient sa nouvelle demeure ; l’ayant recueilli lorsqu’elles étaient pauvres, il les recueillit, à son tour, et ne s’en sépara jamais. Lors de la journée du 10 août 1792, un garde suisse, qui, ayant réussi à échapper à la fureur populaire, fuyait pour éviter la mort qui le pressait, atterrit dans ce laboratoire. Vauquelin prit le parti de jeter son uniforme au feu, couper ses moustaches, noircir son visage et ses mains de charbon avant de l’affubler d’un vieil habit et d’un tablier, lui permettant ainsi d’échapper à ses poursuivants.

    Lorsque la France révolutionnaire se vit assiégée de toutes parts, Vauquelin fut envoyé, comme Monge, Berthollet et les autres scientifiques, chercher du salpêtre. Il partit, visita les départements, et en fit sortir des milliers tonneaux de salpêtre qu’il expédia pour les ateliers de la capitale. 

Lorsque, à côté de l’école de médecine et de l’école normale, s’élevèrent l’École polytechnique, l’École des mines, et l’Institut, une place fut marquée pour Vauquelin dans ces trois derniers établissements. Celle qu’il occupait à l’école des mines, où il était inspecteur et professeur de docimasie, lui mit entre les mains une collection de minéraux d’où sont nées les analyses qu’il en fit et qu’il publia dans le Journal des Mines. Il fut un moment successeur du sénateur d’Arcet, à la chaire de chimie du Collège de France.

    Lorsque la mort de Brongniart laissa vacante la chaire de chimie appliquée aux arts du jardin du roi, Vauquelin saisit cette occasion de se rapprocher de Fourcroy qui y était fixé. À la création de la légion d’honneur, Vauquelin fut un des premiers récipiendaires, et il fut fait chevalier de l’Empire. À la formation des écoles spéciales de pharmacie, il fut mis à la tête de celle de Paris. Après s’être vu refuser la la direction d’un bureau de garantie pour les matières d’or et d’argent qui venait d’être fondé et qu’il il sollicitait, sous le prétexte qu’on exigeait des connaissances spéciales de praticien et de manipulateur, Vauquelin s’enferma pour composer l’Art de l’essayeur, qu’il donna au public, en gardant l’anonymat. Aussitôt reconnue l’excellence de l’ouvrage, dont il fut avéré que l’auteur anonyme ne pouvait être qu’un essayeur consommé, Vauquelin se nomma et obtint la place.

Lorsqu’il perdit, en 1809, Fourcroy, la chaire de chimie à la faculté de médecine n’appartenait plus à personne. Il fallait, pour l’occuper, l’obtenir au concours, et avoir le titre de docteur en médecine. Vauquelin ne disposait pas de ce titre, mais il le méritait, à la fois par l’étendue de ses connaissances médicales, et par d’autres connaissances que n’avaient pas toujours les médecins de profession. Il écrivit, sur l’analyse de la matière cérébrale, considérée dans l’homme et dans les animaux, une thèse qui lui valut à la fois le doctorat et une chaire, qui lui fut néanmoins enlevée, après douze ans de professorat, au seul motif qu’il l’avait longuement occupée.

    Vauquelin était membre de l’Institut, membre de l’Académie royale de médecine, professeur au Jardin du Roi, directeur des essais dans le bureau de garantie. Il était chevalier de la Légion d'honneur et de l’ordre de Saint-Michel. Il fut reçu à l’Académie de Rouen en 1810. En 1827, il fut élu député pour le département du Calvados. Arrivé à la fin de sa carrière, il jouissait à la fois de la considération du monde savant et de l’estime de ses compatriotes. Rien ne manquait à son existence, si ce n’est le seul bien qui donne du prix à tous les autres.

    Vauquelin aimait à parler, en privé, du lieu de sa naissance, de la pauvreté de ses parents, de l’humilité de sa condition, des rudes épreuves de son premier âge. Il faisait presque chaque année le voyage d’Hébertot, pour honorer sa mère, assurer son bien-être et celui de ses frères, et retrouver au milieu des siens les affections de famille qu’il étendait jusque sur ses élèves. Sa santé, longtemps chancelante, était profondément altérée, lorsqu’il voulut encore respirer l’air de sa ville natale. À la suite d’une maladie assez prolongée, conséquence peut-être de la nature de ses travaux, une imprudence accéléra, après des alternatives de bien et de mal, l’issue finale. Il s’était retiré dans le château de son ami Duhamel, où, malgré les soins que lui donnait un très habile médecin de Caen, du nom de Le Sauvage, il s’affaiblit rapidement et il expira tranquillement dans la nuit du 14 novembre 1829, alors qu’il essayait de traduire quelques vers de Virgile.

    La rue Vauquelin dans le 5e arrondissement de Paris, qui accueille aujourd’hui l’École supérieure de physique et de chimie industrielles, porte son nom.


    Contributions à la chimie et découverte d’éléments chimiques
    Ses premiers travaux paraissent tout d’abord sous le nom de son maître et patron, puis de leurs noms conjoints. Il publie ensuite en nom propre 376 écrits entre 1790 et 1833. La plupart d’entre eux ne sont que de simples compte-rendus d’opérations analytiques, patientes et laborieuses, et il est finalement assez surprenant que parmi toutes les substances qu’il a analysées, il n’ait détecté que deux nouveaux éléments : le chrome en 1797 dans un minerai de plomb rouge de Sibérie, et le béryllium en 1798 dans du béryl. Il réussit également à obtenir de l’ammoniac liquide à la pression atmosphérique.

    Il tient aussi, parallèlement ou successivement, les postes d’inspecteur des mines, professeur à l’École des mines et à Polytechnique, analyseur d’échantillons d’or et d’argent, professeur de chimie au Collège de France et au Jardin des Plantes, membre de la Chambre de commerce et d’industrie, commissaire sur les lois pharmaceutiques et enfin professeur de chimie à la faculté de médecine, où il succéda à Antoine-François Fourcroy en 1809. Ses cours, qui comportent une partie pratique en laboratoire, sont suivis par de nombreux chimistes, qui furent récompensés par la suite.


    Notes
    ↑ Ainsi, lorsque Orfila fut menacé d’expulsion en 1807, lors de la guerre d’Espagne, il eut la chance de trouver un protecteur en la personne de Vauquelin, qui le le réclama pour son élève, garantit sa conduite, et le sauva de l’expulsion.

    Dernières réalisations
    Il est l’un des fondateurs en 1801, de la Société d’encouragement pour l’industrie nationale. Il est professeur à l’université de Paris à partir de 1809. En 1806, en étudiant des asperges, il isole l’acide aminé asparagine, le premier à être découvert. Il découvre également la pectine et l’acide malique dans les pommes et isole l’acide camphorique et l’acide quinique.

    Principales publications
    Instruction sur la combustion de végétaux, 1794
    Manuel de l’essayeur, Tours, 1799 et 1812
    Dictionnaire de chimie et de métallurgie, 1815
    Thèse sur les opérations chimiques et pharmaceutiques, 1820


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  • E

     

    Venus est à l'honneur des deux cartes du ciel hélio et géo ...

    En Hélio , conjointe à Conscience et Poesia elle nous appelle a intégrer toutes les qualités de l'entrée dans le signe de la Balance

    après avoir operé sa purification égotique dans le signe de la Vierge : L'ego purifié peut rencontrer l'autre sans tricher et former un nous enrichissant sans se perdre

    LE 27 DEGRE TAUREAU SELON  ELLIAS LONSDALE

    TAURUS 27
    Un homme sculptant des haies dans les exploitations d'élevage .
    Faire beaucoup avec presque rien est la marque de la fantaisie ou d'une imagination sans frontières .

    Etre présenté avec des choses de base , simples et ordinaires .

    Retrouver le pouvoir primal de l'âme originelle .

    Lorsque l'alchimie fonctionne si près de la structure originelle, c'est étonnant ce qu'il peut se faire . Lutter contre noeuds et les obstacles de toute nature et de longue date devient  comme nourriture et une réelle opportunité. Une incarnation sacrificielle peut mieux s'encadrer dans la fantaisie et l'imagination et ainsi embrasser le bord des mondes parfaitement .

    Le chemin est ici de rester droit ,en laissant remonter  la force créatrice de la  source irrépressible qui  traverse cette forme particulière que nous sommes, chaque etre vivant, et la laisser se manifester , prendre forme  avec brio.

    Nouvelle Lune du 18 Mai 2015

    Carte du ciel Géocentrique

     

    Une puissante  nouvelle Lune conjointe à Tore, sur l'ascendant dans un ciel Taureau ascendant Taureau qui va nous interroger sur la nature de nos désirs

    Sont ils en harmonie avec l'essence profonde de notre raison d'être , ou sont ils déviés de de la motivation profonde qui devrait être le moteur de notre vie en accord avec notre vraie nature et la différence que nous portons chacun pour la richesse collective

    Lilith en Vierge accompagnée de Poesia et de Conscienceappelle notre introspection à explorer notre manière d'aimer, nos sentiments dans le sens de la purifier , de transcender cette force d'amour vers le coeur .Jupiter en Lion en maison 4, d'en faire l'ancrage de ce nouveau cycle soli lunaire

    L'effort de recentrage de la conscience collective  va s'axer sur la  complementarité de l'axe de communication Gémeaux Sagittaire qui offre pour nous aider Mars conjoint Mercure Hara Gémeaux Maison 1 ciblé par Saturne Gémeaux Maison 7  ....

    Porter notre effort de concentration dans notre relation à l'autre dans notre maniere de communiquer : Sommes nous authentique ou trichons nous ...

    Le triangle Uranus Pluton Venus dans les trois maisons de la communication , la trois, la neuf et la 11 ,  ne va pas laisser beaucoup d'alternative aux tricheurs ....La triche et la manipulation vont  vite exploser aux yeux de tous !

     

    Venus, la gorge, la voix , l'expression du désir , en  Cancer en Maison trois,  va donc être la grande vedette de ce cycle

     


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